Les sorties prévues pour la longue fin de semaine du
30 juin au 2 juillet se sont donc faites en jettant de réguliers
coups d’œil vers le ciel, au cas où… Encore une fois, nous étions prêts à
modifier nos plans à la dernière minute, selon ce que les nuages allaient
laisser tomber.
C’est samedi matin que les risques de précipitation
étaient les plus élevés de la fin de semaine. Nous avons dû retarder notre
départ puisqu’à l’heure où nous quittons habituellement, soit quelques minutes
avant le lever du soleil, il fait souvent encore trop sombre pour bien juger ce
qui nous attend. Finalement, notre choix s’est porté sur une courte promenade à
vélo, en passant par les battures du Saint-Laurent et les différentes routes
champêtres de La Pocatière, en attendant que les orages prévus ne débutent. Un
bon vent du sud s’est levé pratiquement en même temps que nous, ce qui a
rapidement fait taire les passereaux. Malgré cela, nous avons croisé une espèce
imprévue à un endroit tout aussi imprévu, ce qui a bien payé pour l’effort
fourni!
Samedi le 30 juin, les 2 h 30 de
promenade à La Pocatière nous ont permis de voir, entre autres :
- 1 Crécerelle d’Amérique
- 5 Pluviers kildirs
- 1 Grand Chevalier – Il s’agit probablement d’un non-nicheur plutôt que d’un migrateur hâtif. Notons tout de même que les premiers Grands Chevaliers de la migration automnale devraient faire leur apparition dans trois semaines!
- 200 Goélands à bec cerclé – À chaque année, c’est durant la dernière semaine de juin que les goélands font leur apparition dans la ville de La Pocatière. C’est toujours à ce moment de l’année que les oiseaux commencent à quitter les colonies et que les criquets, une nourriture bien accessible pour eux, deviennent plus visibles dans les champs. Depuis quelques jours, les deux ou trois goélands que nous voyons au-dessus de la ville depuis un mois se sont transformés en groupes de plus de 100 oiseaux. Avec leur mue qui prend de l’ampleur avec l’approche de l’automne, les stationnements des centres commerciaux se rempliront bientôt de plumes blanches!
- 3 Pics mineurs
- 2 Viréos mélodieux
- 1 Moqueur polyglotte – C’est la surprise de la matinée : un oiseau est vu en vol et posé quelques secondes sur un fil dans les champs situés près du fleuve! Cette espèce irrégulière n’a pas niché à La Pocatière depuis quelques années déjà.
- 2 Bruants de Nelson
- 2 Goglus des prés – Nous avons trouvé une consolation aux journées pluvieuses en été : on peut espérer que la coupe du foin dans les champs soit assez retardée pour permettre aux goglus de terminer leurs nichées!
Pour la journée de
dimanche, la plus belle journée de la fin de semaine selon les météorologues,
j’avais prévu effectuer à vélo un circuit reliant La Pocatière et les villages
de Saint-Onésime et de Sainte-Louise. L’avantage de ce trajet est qu’il est
possible de l’allonger à volonté vers l’ouest une fois rendu à Sainte-Louise,
tellement les routes de campagne y sont abondantes et très riches au point de
vue ornithologique. Bien entendu, puisque l’énergie dépensée pour se déplacer
provient uniquement de nos muscles, il est important de se rappeler qu’il y a
toujours un retour vers la maison à effectuer… sinon Dieu seul sait jusqu’où
l’on se renderait parfois! Cette fois, la promenade s’est étirée sur 43
kilomètres, un bon compromis…
Pour moi, les parties les plus intéressantes de cette
promenade sont bien entendu situées dans les deux petits villages de
Saint-Onésime et de Sainte-Louise. Les érablières, les terres agricoles de
qualités très variables et les villages même avec leurs petites maisons d’une
autre époque offrent toujours une belle diversité d’espèces.
Dimanche le 1er juillet,
Christiane n’étant pas disponible, j’avais tout ça pour moi seul! Entre
5 h 35 et 12 h 00, j’ai noté 67 espèces dans ces
deux municipalités. Voici un résumé de mes observations, tiré des deux
feuillets d’observations quotidiennes complétés :
- 2
Fuligules à collier – Les canards de lac et d’étang sont assez rares dans
mon secteur durant l’été pour les mentionner!
- 2
Faucons émerillons – Un à Saint-Onésime et un à Sainte-Louise, les deux
repérés grâce aux Hirondelles bicolores.
- 3
Bécassines de Wilson
- 14
Tourterelles tristes
- 1
Coulicou à bec noir – Un représentant de cette espèce aux effectifs très
variables d’un été à l’autre a été observé pratiquement au même endroit
qu’il y a deux ans. Les coulicous sont souvent plus volubiles durant la
nuit, à un moment où je suis traditionnellement très peu actif
ornithologiquement… Peut-être sont-ils donc plus communs dans la région
que je le pense!
- 3
Colibris à gorge rubis
Un Colibri à gorge rubis monte la garde! – Sainte-Louise – 1er juillet 2012 © Claude Auchu |
- 8
Pics maculés
- 2
Pics mineurs
- 7
Pics flamboyants
- 11
Moucherolles tchébecs
- 10
Tyrans tritris
- 4
Viréos à tête bleue
- 2
Viréos mélodieux – Ces deux oiseaux ont été notés à Saint-Louise. Dans ma
région, les grands saules en bordure des rivières sont l’habitat préféré
de ce viréo (pour ne pas dire le seul qu’il fréquente). Je crois que je
n’en ai jamais vu à Saint-Onésime où cet habitat est, pour ainsi dire,
absent.
- 27
Viréos aux yeux rouges
- 24
Hirondelles bicolores
- 9
Hirondelles à front blanc
- 13
Hirondelles rustiques
- 7
Roitelets à couronne rubis
- 6
Merlebleus de l’Est
- 29
Grives fauves
- 4
Grives à dos olive
- 9
Grives solitaires
- 61
Merles d’Amérique
- 32
Jaseurs d’Amérique
- 12
Parulines couronnées
- 2
Parulines noir et blanc
- 45
Parulines masquées
- 7
Parulines flamboyantes
- 2
Parulines à collier
- 11
Parulines à tête cendrée
- 3
Parulines à gorge orangée
- 11
Parulines jaunes
Paruline jaune – Saint-Onésime – 1er juillet 2012 © Claude Auchu |
- 8
Parulines à flancs marron
- 2
Parulines bleues
- 1
Paruline à croupion jaune
- 8
Parulines à gorge noire
- 22
Bruants des prés
- 60
Bruants chanteurs
- 23
Bruants à gorge blanche
- 2
Cardinaux à poitrine rose
- 4
Roselins pourprés
- 80
Chardonnerets jaunes
Une limace avec des pattes??? Non, il s'agit d'un Triton vert juvénile (appelé "Elfe rouge"). – Sainte-Louise – 1er juillet 2012 © Claude Auchu |
Vous avez sûrement remarqué que ce sont surtout des
espèces de forêt de feuillus et de terrain ouvert qui ont été observées, ces
habitats étant typiques des premières routes habitées, parallèles au fleuve.
Si, au contraire, on s’enfonce directement vers l’intérieur des terres, on
rejoint vite des habitats plus conifériens. C’est ce que nous avons visité
lundi matin… Les résultats, très différents de ceux de dimanche, suivront dans
un autre message d’ici quelques jours.
Qui suis-je??? – Saint-Onésime – 1er juillet 2012 © Claude Auchu |