Connaissant très bien les différents sites de
Rivière-Ouelle, il est plutôt facile pour nous de trouver les endroits les plus
payants ornithologiquement, selon les conditions météorologiques. Pour ça, il
suffit de penser comme un oiseau : où est-il possible de se cacher du vent
tout en trouvant de la nourriture avec facilité? Pas de problème, je sais où!…
Mais les oiseaux ne sont pas garantis pour autant.
Heureusement pour moi, la recherche des oiseaux est probablement la partie que
je préfère du birding. Ainsi, en ce samedi 10 mars, il y avait
relativement peu de mouvement au large du quai. Même les goélands étaient
nettement moins nombreux qu’ils auraient dû l’être. Malgré cela, en trois
heures sur le terrain, nous avons noté :
- 4 Garrots à œil d’or
- 11 Grands Harles
- 17 Perdrix grises – En deux groupes (4 et 13 oiseaux) distants de 2,5 kilomètres.
Perdrix grises – Rivière-Ouelle – 10 mars 2012 © Christiane Girard |
- 4 Goélands argentés
- 3 Goélands arctiques
- 3 Goélands marins
- 8 Pigeons bisets
- 21 Tourterelles tristes – Avant même le lever du soleil, des tourterelles étaient déjà perchées en bordure des boisés loin de toute habitation ou de toute mangeoire! C’est maintenant plus important de se reproduire que de se nourrir…
- 2 Pics mineurs
- 35 Corneilles d’Amérique
- 3 Grands Corbeaux
- 12 Mésanges à tête noire
- 7 Sittelles à poitrine rousse
- 30 Étourneaux sansonnets
- 6 Juncos ardoisés – En allant confirmer l’identité de deux carouges dans un petit îlot de conifères perdu dans un champ, nous y avons trouvé au moins six juncos! Les premiers migrateurs arrivent habituellement dans la région vers le 25 mars mais, cet hiver, l’espèce a été présente en nombre plutôt élevé. Ces six oiseaux étaient-ils des hivernants même dans ce drôle d’endroit ou des migrateurs hâtifs?
- 2 Carouges à épaulettes – Mes migrateurs les plus hâtifs à vie dans la région… par une journée! L’espèce apparaît maintenant dans la région une semaine plus tôt qu’il y a 20 ans.
- 1 Durbec des sapins
- 1 Roselin pourpré
- 28 Becs-croisés bifasciés
Bec-croisé bifascié – Rivière-Ouelle – 10 mars 2012 © Claude Auchu |
- 42 Sizerins flammés
- 50 Tarins des pins
- 2 Chardonnerets jaunes
En quittant Rivière-Ouelle, nous sommes allés faire une
petite visite rapide à Saint-Gabriel. Bonne nouvelle, la Paruline à croupion
jaune est encore présente à la mangeoire où elle a hiverné! Beaucoup plus
active qu’il a un mois, elle crie continuellement et voltige avec facilité. Sa
queue, réduite à une seule plume à notre première visite le 12 février dernier,
a même recommencé à « pousser », signe de la vigeur de cette petite
courageuse!
Pour la journée de dimanche le 11 mars, la région a
réussi à éviter les 2 centimètres de neige annoncés. Pour une des dernières
fois de la saison (espérons-le!), nous avons effectué notre tournée des
mangeoires. Les fringillidés ont enfin décidé de visiter la ville, mais pas ces
mangeoires. Des tarins et des sizerins ont été bien visibles durant toute la journée.
Voici ce que nous avons vu durant la journée :
- 3 Oies des neiges – Sûrement la surprise de la journée. Trois oiseaux se sont alimentés dans un champ durant pratiquement toute la journée. L’Oie des neiges est toujours rare dans la région en mars (ce n’est que la cinquième année où je vois l’espèce en mars dans ma région… en plus de 35 ans d’observation!!!). Il s’agit bien sûr de ma mention la plus hâtive mais… sont-elles vraiment des migratrices? L’hiver dernier, quelques individus ont tenté d’hiverner dans la région (voir ici et ici); ces trois oiseaux auraient-ils pu faire de même???
- 3 Goélands à bec cerclé – Une autre espèce présente à une date d’arrivée record dans la région, un record qui sera probablement battu au cours des prochaines années. J’ai tout de même déjà vu l’espèce arriver en février à deux reprises lorsque j’habitais aux Escoumins (en 2002, nous avions vu nos derniers de l’ « automne » le 26 janvier avant de voir les premiers arrivants « printaniers » le 26 février; ils n’ont pas dû hiverner très loin!). À mon avis, seule la présence de glaces empêche le Goéland à bec cerclé d’arriver plus tôt dans la région de La Pocatière. Et comme la glace devient de plus en plus rare…
- 1 Goéland argenté
- 1 Goéland arctique
- 4 Goélands marins
- 14 Pigeons bisets
- 7 Tourterelles tristes
- 7 Pics mineurs
- 1 Pic chevelu
- 4 Geais bleus
- 210 Corneilles d’Amérique
- 5 Grands Corbeaux
- 14 Mésanges à tête noire
- 4 Sittelles à poitrine rousse
- 3 Merles d’Amérique – Depuis la mi-février, une femelle monte régulièrement la garde au sommet d’un frêne derrière la maison.
- 45 Étourneaux sansonnets
- 30 Plectrophanes des neiges
- 2 Vachers à tête brune – Un deuxième mâle accompagne celui trouvé en février! Un autre cas où il ne sera pas facile de distinguer les hivernants des migrateurs.
- 1 Bec-croisé bifascié
- 280 Sizerins flammés – Nous avons été témoin d’un très bon passage en avant-midi.
- 35 Tarins des pins – Samedi, nous avons remarqué que plusieurs oiseaux semblaient chercher des sites de nidification, en entrant profondément dans des conifères denses. Finalement, dimanche, nous avons vu un oiseau avec le bec plein de matériaux! Ces oiseaux peuvent nicher très tôt, à leurs risques et périls. Le 2 mai 1995, à La Pocatière, j’avais été surpris de voir un oiseau fraîchement sorti du nid. À l’époque, j’avais calculé qu’avec une couvaison de 13 jours et un séjour des oisillons au nid de 15 jours, les œufs avaient été pondus vers le 4 avril, durant une vague de froid Cette journée-là, il avait fait –15°C à La Pocatière! Les jeunes avaient tout de même survécu!
- 11 Chardonnerets jaunes
- 8 Moineaux domestiques