Jeudi et vendredi dernier, la température à La Pocatière a monté jusqu’à 5°Celcius et nous avons reçu une bonne quantité de pluie. Ce fut suffisant pour commencer à sentir les premiers signes du printemps! Samedi le 19 février, le nombre de Corneilles d’Amérique avait augmenté au point qu’il devenait évident que de nouveaux oiseaux s’étaient ajoutés aux quelques individus hivernants. Partout dans les champs bordant la ville, des Grands Corbeaux étaient posés en duo et jouaient dans les plumes de l’autre ou pourchassaient en vol les oiseaux « célibataires ». Une première Buse pattue de forme sombre a survolé la ville en direction sud-ouest, un comportement normal ici en migration printanière dont j’aurai sûrement l’occasion de reparler. Il s’agit de notre première Buse pattue ici depuis le 12 décembre. Il ne semble pas y avoir eu d’hivernant cette année dans le secteur que nous fréquentons. Bien entendu, il est impossible de savoir d’où viennent les corneilles et la buse que nous considérons comme des migrateurs. Ils arrivent possiblement du nord-est des États-Unis ou peut-être aussi simplement d’un site situé à quelques kilomètres d’ici.
Il n’y a pas que les oiseaux qui ressentent l’arrivée du printemps. Un peu partout autour de la ville flottait l’odeur caractéristique des Renards roux. Les pistes d’un Raton-laveur ont aussi été remarquées dans la neige.
Samedi, un observateur nous a rapporté avoir vu un Épervier de Cooper adulte chez lui quelques jours plus tôt. Moins de cinq heures plus tard, nous avons à notre tour croisé l’épervier dans un autre secteur de la ville. Heureusement que les choses ne sont pas toujours aussi faciles sinon il n’y aurait plus de défi…!
À notre grande surprise, dimanche le 20 février, nous avons retrouvé deux des quatre Oies des neiges vues à l’ouest de La Pocatière jusqu’à la mi-janvier! Elles se trouvent maintenant à quatre kilomètres du site du mois de janvier, toujours en bordure de grands champs. Les oiseaux semblaient en forme mais elles étaient continuellement harcelées par deux Grands Corbeaux qui, à notre avis, y voyaient peut-être leur prochain repas. Même si l’hiver qui s’achève n’a pas été vraiment rigoureux (pas de vraies tempêtes, relativement peu de neige au sol, périodes de froid plutôt brêves), ces oies ont tout de même été obligées de se contenter des quelques graines trouvées dans les champs pour survivre.