mardi 27 septembre 2016

Phalaropes à bec large, Macareux moine et Mouette de Sabine!

La semaine dernière, je vous parlais de l’impact important qu’ont les fronts froids sur la migration automnale des oiseaux. Cette dernière fin de semaine nous aura permis de profiter du passage de multiples petits fronts faisant alterner de faibles averses, de fréquentes percées de soleil et des vents faibles à modérés soufflant du nord-ouest. Par expérience, nous savions que ces conditions étaient idéales pour permettre à de nombreux oiseaux de traverser la région.
Au départ, notre intention était de profiter de la journée de samedi pour partir à la recherche des oiseaux aquatiques à Rivière-Ouelle et de réserver celle de dimanche pour les oiseaux forestiers à La Pocatière. Bien entendu, nous étions prêts à modifier nos plans si les oiseaux présents le justifiaient. C’est ce qui est arrivé et nous avons connu une de nos plus belles fins de semaine ornithologiques de l’année!

Samedi matin, nous avons quitté la maison en pleine obscurité pour nous rendre à Rivière-Ouelle. Fidèles à notre habitude, nous avons fait quelques arrêts entre le village et le quai mais, cette fois, c’était peut-être plus pour attendre l’arrivée de la clarté que pour écouter les oiseaux! Chemin faisant, la lumière des phares de la voiture nous a permis de constater que de nombreux bruants avaient profité de la nuit pour envahir la région. En nous installant au bout du quai, nous étions vraiment prêts à tout!

Samedi le 24 septembre, nous avons exploré Rivière-Ouelle de 6 h 00 à 13 h 30 (une belle et longue sortie!), dont plus de 3 h 30 bien installés au bout du quai, à profiter de la marée montante et de l’excellente visibilité. Nous avons terminé l’excursion avec 69 espèces, parmi lesquelles :
  • 320 Bernaches du Canada
  • 2 Canards d’Amérique
  • 57 Canards noirs
  • 15 Canards colverts
  • 1 Sarcelle à ailes bleues – Maintenant une rareté dans la région, elle accompagnait le groupe de Canards souchets.
  • 26 Canards souchets – Un groupe de 26 Canards souchets en bordure du fleuve à la fin de septembre? J’ai nettement l’impression que ces oiseaux ont été « chassés » d’un étang de décantation, l’habitat classique de l’espèce dans la région.
  • 4 Sarcelles d’hiver
  • 37 Fuligules milouinans
  • 4 Petits Fuligules
  • 8 Eiders à duvet
  • 52 Macreuses à front blanc
  • 216 Macreuses brunes – Les trois espèces de macreuses se déplaçaient en multiples petits groupes dépassant rarement la dizaine d’individus.
  • 22 Macreuses à bec jaune
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 33 Harles huppés
  • 148 Plongeons catmarins – Plusieurs immatures ont maintenant fait leur apparition dans la région. Fait intéressant, depuis deux semaines, nous avons remarqué que plusieurs catmarins s’ébrouant devant le quai n’avaient plus de rémiges aux ailes! Comme les canards et les oies, les plongeons perdent toutes leurs plumes de vol simultanément lors de leur mue et ne sont donc plus en mesure de voler durant quelques semaines. Il serait intéressant de savoir si les oiseaux qui muent au large de Rivière-Ouelle sont ceux qui y passent l’été.
  • 9 Plongeons huards
  • 2 Grèbes esclavons
  • 4 Grèbes jougris
  • 2 Fous de Bassan
  • 251 Cormorans à aigrettes
  • 22 Grands Hérons
  • 3 Busards Saint-Martin – Trois oiseaux en vol au-dessus du fleuve, dont deux ensemble se dirigeant vers le sud-ouest à trois ou quatre kilomètres du quai.
  • 75 Bécasseaux semipalmés
  • 2 Phalaropes à bec large – Avant de quitter le quai, nous avons jeté un dernier coup d’œil vers le nord-est d’où provenait la majorité des oiseaux vus durant la matinée. C’est alors que nous avons remarqué deux limicoles plutôt costauds ressemblant à des Bécasseaux sanderlings qui volaient le long d’une ligne de débris marins. Nous les avons suivis en espérant que… oui!, ils se sont finalement posés à l’eau! Trouver des Phalaropes à bec large, c’est souvent comme ça : de gros « sanderlings » nageant dans une ligne de débris…
  • 1 Labbe parasite – Un bel adulte de forme claire est passé relativement près du quai.
  • 14 Petits Pingouins – Après avoir été communs au large de Rivière-Ouelle durant l’été, les Petits Pingouins disparaissent après la nidification. Depuis quelques années, cependant, les pingouins réapparaissent dans la région à la fin de septembre. Qu’est-ce qui a bien pu provoquer un tel changement de comportement?
  • 1 Guillemot à miroir
  • 1 Mouette de Sabine – Cette mouette juvénile arrivait du nord-est en remontant rapidement le fleuve. Pendant que nous la suivions aux télescopes, elle a fait demi-tour pour retourner plus lentement vers le nord-est, en allant régulièrement cueillir de la nourriture à la surface de l’eau. Elle a finalement fait demi-tour une seconde fois pour continuer sa route vers l’amont. Ce va-et-vient qui a duré près de 10 minutes nous a donné l’occasion de la voir sous tous les angles; nous en avons tiré cette conclusion : « On peut confondre une jeune Mouette tridactyle avec une jeune Mouette de Sabine, mais on ne peut pas confondre une jeune Mouette de Sabine avec une jeune Mouette tridactyle! ». Il ne s’agit que de la septième mention pour la région.
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 900 Goélands à bec cerclé
  • 10 Goélands argentés
  • 8 Goélands marins
  • 2 Pics flamboyants
  • 2 Faucons émerillons
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 200 Corneilles d’Amérique – Plus de 150 corneilles étaient ensemble dans un champ.
  • 160 Alouettes hausse-col
  • 2 Troglodytes des forêts
  • 5 Roitelets à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive solitaire
  • 1 Moqueur chat
  • 3 Parulines obscures
  • 1 Paruline à joues grises
  • 4 Parulines masquées

Avec sa gorge présentant si peu de jaune, cet oiseau est probablement une femelle immature.
Paruline masquée (Common Yellowthroat – Geothlypis trichas)
Rivière-Ouelle – 24 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 4 Parulines à tête cendrée
  • 32 Parulines à croupion jaune
  • 27 Bruants chanteurs
  • 2 Bruants de Lincoln – Même ce bruant timide et discret s’est montré en bordure du fleuve.
  • 21 Bruants à gorge blanche
  • 40 Bruants à couronne blanche
  • 40 Juncos ardoisés
  • 1 Sizerin flammé – Un oiseau a encore été entendu alors qu’il survolait le quai.
  • 1 Tarin des pins

Même après cette matinée exceptionnelle, nous avions l’impression que le quai de Rivière-Ouelle avait encore des surprises à nous offrir. De plus, notre sortie de samedi à Rivière-Ouelle avait été tellement profitable pour les passereaux que nous étions certains de ne pas réussir à faire mieux à La Pocatière dimanche matin! La variété et la qualité des oiseaux aquatiques vus samedi, en plus des bons vents et de la marée montante, nous ont donné une envie irrésistible de retourner à Rivière-Ouelle, surtout que les conditions de dimanche devaient être similaires. La décision a été bien facile à prendre!

Ainsi, dimanche matin, nous étions de retour à Rivière-Ouelle avec l’intention de nous concentrer uniquement sur le quai. Nous sommes demeurés sur place de 6 h 15 à 11 h 30 sans jamais nous ennuyer une seule seconde!

Voici les espèces que nous avons observées à partir du quai de Rivière-Ouelle dimanche le 25 septembre :
  • 1 Canard d’Amérique
  • 58 Canards noirs
  • 20 Canards pilets
  • 7 Sarcelles d’hiver
  • 40 Fuligules milouinans
  • 37 Eiders à duvet
  • 44 Macreuses à front blanc
  • 132 Macreuses brunes
  • 27 Macreuses à bec jaune
  • 2 Garrots à œil d’or
  • 22 Harles huppés
  • 174 Plongeons catmarins
  • 19 Plongeons huards – Une bonne quantité de huards pour le quai!
  • 11 Grèbes jougris
  • 19 Fous de Bassan
  • 460 Cormorans à aigrettes
  • 33 Pluviers semipalmés
  • 80 Bécasseaux variables
  • 6 Labbes parasites – Jusqu’à maintenant, les Labbes parasites me semblaient particulièrement rares cet automne. En une matinée, ils ont repris leur place! J’ai depuis longtemps un faible pour cette espèce, autant pour son physique athlétique que pour son caractère frondeur et acharné. Il est parfois difficile de ne pas tomber dans l’anthropomorphisme…!
  • 45 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 1 Macareux moine – Il faisait partie de nos prévisions celui-là! Ces dernières années, nous avons remarqué que le macareux visite la région avec une certaine régularité au début du mois d’octobre. Depuis 2008, nous avons observé cet alcidé à 12 reprises entre le 21 septembre et le 7 novembre, dont sept fois entre le 2 et le 12 octobre. Bien entendu, il faut d’abord le repérer et l’identifier, ce qui n’est pas toujours facile… mais pas impossible!
  • 71 Mouettes tridactyles – Samedi, nous avions été bien surpris (et presque déçus) de ne pas voir une seule Mouette tridactyle. Dimanche matin, cette espèce était bien présente avec plusieurs petits groupes de juvéniles se dirigeant vers le sud-ouest et, bien sûr, certaines ressemblaient à des Mouettes de Sabine!
  • 7 Mouettes de Bonaparte
  • 11 Alouettes hausse-col
  • 1 Plectrophane lapon – Un oiseau accompagnait quelques alouettes volant au-dessus du quai. Il s’agit d’une date normale d’arrivée ici pour ce nicheur de la toundra; son cousin, le Plectrophane des neiges, ne devrait pas le rejoindre avant trois semaines.

Ce fut une autre bien belle matinée pour nous deux mais, puisque la marée était haute vers midi, pourquoi ne pas continuer jusqu’à Kamouraska? Sur place se trouvait encore une belle variété d’oiseaux de rivage, mais avec une prédominance de plus en plus évidente des espèces typiques du mois d’octobre.
Voici un aperçu des oiseaux rencontrés à Kamouraska :
  • 105 Canards noirs
  • 1 Urubu à tête rouge
  • 121 Pluviers argentés
  • 29 Pluviers bronzés – Plusieurs oiseaux étaient disséminés parmi les Pluviers argentés, plus gros et plus gris.

Un adulte en mue.
Pluvier bronzé (American Golden-Plover – Pluvialis dominica)
Kamouraska – 25 septembre 2016 © Claude Auchu
Des juvéniles.
Pluviers bronzés (American Golden-Plovers – Pluvialis dominica)
Kamouraska – 25 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 28 Pluviers semipalmés
  • 1 Tournepierre à collier

Tournepierre à collier (Ruddy Turnstone – Arenaria interpres)
Kamouraska – 25 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 13 Bécasseaux maubèches
  • 35 Bécasseaux sanderlings
  • 55 Bécasseaux variables
  • 20 Bécasseaux semipalmés
  • 55 Alouettes hausse-col
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 9 Jaseurs d’Amérique
  • 8 Parulines à croupion jaune

Encore une fois, ce sont les conditions d’observation qui nous ont permis de profiter d’une fin de semaine exceptionnelle. Souvenons-nous en : en automne, le passage d’un front froid fait tourner le vent au nord-ouest et les oiseaux en profitent pour migrer vers le sud. Le front éclairci également le temps, ce qui nous fourni une bonne visibilité au large. Si, en plus, la marée monte durant l’avant-midi, nous partons gagnants. Gardons ce principe en tête! 

mardi 20 septembre 2016

Grèbes esclavons et Goéland brun juvénile

En automne, les observateurs d’oiseaux autant que les oiseaux eux-mêmes attendent les fronts froids. De tels systèmes produisent des vents du nord-ouest qui poussent les oiseaux à migrer en masse vers le sud. Malheureusement pour nous, les effets du front qui a traversé le Québec au milieu de la semaine dernière se sont dissipés trop vite. Les vents ont rapidement tourné au sud-ouest en dispersant les oiseaux que le front avait amené avec lui. Les choses se sont donc déroulées de façon plutôt détendue pour nous ces derniers jours.

Malgré cela, vendredi midi, j’étais prêt à débuter ma fin de semaine ornithologique. Les limicoles rares étant particulièrement à la mode ces temps-ci, je n’ai pu résister à la tentation de me rendre à Kamouraska. Sur place, les oiseaux n’étaient pas particulièrement nombreux, mais la marée montante les poussait très rapidement dans la partie supérieure du rivage. J’en ai profité pour comparer la longueur du bec des quelques Bécasseaux semipalmés présents tout près de moi. Chez cette espèce, et en particulier chez les individus qui traversent le Québec durant leur migration, le bec peut présenter des variations surprenantes d’un individu à l’autre. Je serai donc mieux préparé lors d’une éventuelle rencontre avec un Bécasseau d’Alaska…
J’en profite pour vous encourager à lire cet article très complet et superbement illustré sur l’identification des petits bécasseaux, dont le Bécasseau semipalmé et le Bécasseau d’Alaska. Écrit il y a plus de 30 ans, cet article demeure encore une valeur sûre. Les illustrations de Lars Jonsson valent à elles seules le détour!!!

Vendredi le 16 septembre, les oiseaux suivants étaient présents à Kamouraska :
  • 120 Pluviers argentés
  • 35 Pluviers semipalmés – Parmi ces pluviers se trouvait un juvénile bagué par des étudiants du cégep de La Pocatière deux semaines plus tôt.
  • 2 Tournepierres à collier
  • 40 Bécasseaux maubèches
  • 60 Bécasseaux sanderlings

Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 16 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 7 Bécasseaux variables
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 20 Bécasseaux semipalmés

Bécasseau semipalmé (Semipalmated Sandpiper – Calidris pusilla)
Kamouraska – 16 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Faucon émerillon

Corneille d’Amérique (American Crow – Corvus brachyrhychos)
Kamouraska – 16 septembre 2016 © Claude Auchu
Samedi matin, notre promenade à travers le territoire de Rivière-Ouelle s’est déroulée sous de très belles conditions, peut-être même trop belles. Le temps anormalement doux pour la saison ne donnait visiblement pas aux canards la motivation nécessaire pour se déplacer. La majorité des canards barbotteurs et les bernaches se reposaient dans une section inaccessible des battures, comme s’ils appréhendaient l’ouverture prochaine de la chasse. Les pluviers et bécasseaux sommeillaient tôt le matin, avant de se disperser sur l’immense superficie laissée par une marée particulièrement basse. Les passereaux, eux, sont presque passés inaperçus. Bref, ce fut une matinée bien tranquille.

Nous avons tout de même terminé notre excursion avec 66 espèces, présentes à Rivière-Ouelle samedi le 17 septembre entre 6 h 00 et 12 h 00. Voici une partie de notre récolte :
  • 450 Bernaches du Canada
  • 215 Canards noirs
  • 8 Canards colverts
  • 2 Fuligules à collier
  • 1 Fuligule milouinan
  • 5 Eiders à duvet – Les vents du sud-ouest et une marée descendante ne sont vraiment pas ce qu’il faut pour voir beaucoup d’eiders à Rivière-Ouelle!
  • 17 Macreuses à front blanc
  • 3 Macreuses brunes
  • 1 Macreuse à bec jaune – Contrairement à ces deux cousines, la Macreuse à bec jaune n’est que rarement rencontrée dans la région durant l’été. Son retour lors de la migration automnale se fait typiquement à la mi-septembre. En été, il faut se méfier des jeunes mâles de la Macreuse à front blanc qui ont souvent très peu de blanc sur la tête, mais beaucoup de jaune au bec. La forme de leur tête demeure cependant très différente.
  • 2 Harles couronnés
  • 63 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 3 Grèbes esclavons – Nos trois premiers oiseaux de l’automne volaient ensemble vers le nord-est.
  • 2 Grèbes jougris
  • 168 Cormorans à aigrettes
  • 28 Grands Hérons
  • 6 Urubus à tête rouge
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Autour des palombes – L’arrivée d’un immature au-dessus de la rivière nous a bien surpris! Il est très rare que cette espèce des grandes forêts fasse des incursions dans un endroit aussi peu boisé que Rivière-Ouelle.
  • 3 Pluviers argentés
  • 1 Pluvier bronzé
  • 75 Pluviers semipalmés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Grand Chevalier
  • 1 Bécasseau variable
  • 80 Bécasseaux semipalmés
  • 2 Guillemots à miroir
  • 1000 Goélands à bec cerclé – Lorsque le jeune Autour des palombes a traversé la rivière, plusieurs goélands étaient présents dans le secteur. Le rapace a fait un bref piqué sur un individu qui s’est tout simplement tassé de son chemin, sans provoquer chez lui une réelle panique. Le scénario aurait été bien différent si un Faucon pèlerin avait pris la place de l’autour! Les oiseaux apprennent rapidement à reconnaître les prédateurs qui ne représentent pas de réel danger pour eux.
  • 1 Goéland brun – La découverte d’un Goéland brun en plumage juvénile a été la plus belle surprise de notre fin de semaine. L’oiseau était déjà présent tout près du quai à notre arrivée, mais ce n’est qu’à notre retour à la voiture 150 minutes plus tard que nous avons finalement réalisé de quelle espèce il s’agissait! Entre temps, la marée avait commencé à se retirer et ce n’est que lorsque j’ai essayé de m’approcher du goéland pour le photographier qu’il a décidé d’aller se poser au loin sur les battures. Encore une fois, la présence d’un juvénile (donc un oiseau qui a quitté son nid il y a moins de trois mois) si tôt en saison pose la question sur son lieu de naissance. En théorie, le site le plus près de notre région où niche ce goéland européen se trouve sur la côte ouest du Groenland, à plus de 2000 kilomètres d’ici! Mais, en pratique, nous savons tous que l’espèce niche incognito sur notre continent et je suis certain que l’exploration de certaines colonies de goélands présentes sur la Côte-Nord permettrait de clore rapidement le dossier!

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus)
Rivière-Ouelle – 17 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 3 Faucons pèlerins
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 11 Geais bleus
  • 11 Mésanges à tête noire
  • 2 Mésanges à tête brune – Certains automnes, des Mésanges à tête brune se déplacent en longeant le fleuve sur la rive sud du Saint-Laurent. Quels chemins prennent donc ces petits habitants des forêts conifériennes pour se rendre jusqu’au quai de Rivière-Ouelle?!?
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Grive à dos olive – Nous venions tout juste de parler des nombreuses Grives à joues grises qui étaient sûrement cachées dans les boisés près de nous lorsque nous avons trouvé une Grive à dos olive. Plusieurs milliers de Grives à joues grises en migration survolent sûrement la région entre leur terrain de nidification du nord du Québec et leur aire d’hivernage en Amérique du Sud, mais il est extrêmement difficile de mettre l’œil sur l’une d’elles!
  • 5 Jaseurs d’Amérique
  • 2 Parulines obscures
  • 2 Parulines à joues grises
  • 4 Parulines masquées
  • 1 Parulines rayées
  • 25 Parulines à croupion jaune
  • 8 Bruants des prés
  • 14 Bruants à gorge blanche
  • 20 Chardonnerets jaunes

Avec le passage d’averses durant la nuit de samedi à dimanche suivies d’une autre journée de vent du sud-ouest, nous avions décidé de ne choisir notre destination pour dimanche qu’au moment du lever. À notre grande surprise, le trottoir devant la maison était déjà pratiquement sec au petit matin! Alors, plutôt que de risquer une sortie dédiée aux passereaux par grands vents, nous avons décidé de suivre la marée haute et de nous diriger vers Montmagny pour voir quels limicoles y étaient encore présents.
Les oiseaux de rivage qui fréquentent les sites stratégiques de Montmagny sont très différents de ceux présents au Kamouraska. Une barrière physique existe entre les deux régions, qui se traduit simplement par la salinité de l’eau qui influence elle-même les plantes et les petites bestioles dont ces oiseaux se nourrissent. Ce dimanche, justement, il y avait bien peu de limicoles pour fouiller les rivages à Montmagny. Une belle bande de Bécasseaux semipalmés empilés sur les rochers a volé la vedette en se laissant examiner longuement. À la fin, nous avions même l’impression de tous les connaître intimement tellement nous les avions scrutés sous tous les angles.

Parmi les 41 espèces trouvées à Montmagny dimanche le 17 septembre, retenons les suivantes :
  • 30 Bernaches du Canada
  • 1 Canard chipeau
  • 4 Canards noirs
  • 355 Canards colverts
  • 1 Sarcelle à ailes bleues
  • 1 Canard pilet
  • 22 Sarcelles d’hiver
  • 1 Petit Fuligule
  • 2 Pygargues à tête blanche – Deux immatures en plumage de première année.
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Grand Chevalier
  • 17 Petits Chevaliers
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 800 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Pic chevelu
  • 2 Faucons émerillons – Les émerillons ont dû se mettre à deux pour houspiller un Faucon pèlerin.
  • 2 Faucons pèlerins
  • 4 Hirondelles rustiques – Probablement nos dernières pour 2016???
  • 1 Moqueur chat
  • 2 Parulines masquées
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Bruant des marais
  • 45 Carouges à épaulettes

Oui, ce fut une petite fin de semaine pour nous. Mais nous avons tout de même vu deux Pygargues à tête blanche, cinq Faucons pèlerins, un Goéland brun né l’été dernier et trois Grèbes esclavons. Ce n’est tout de même pas si mal…! 

mardi 13 septembre 2016

Bécasseau roussâtre, Labbe parasite et Faucons pèlerins

Encore une fois, ma fin de semaine ornithologique a débuté dès vendredi après-midi. Même si ce n’est pas dans mes habitudes de me déplacer pour aller voir les oiseaux trouvés par d’autres observateurs, je m’en serais sûrement voulu longtemps si je n’avais pas tenté ma chance avec les Bécasseaux roussâtres présents à Saint-Denis depuis près d’une semaine. Puisque ce limicole est un migrateur rare partout au Québec, les occasions de le voir sont peu nombreuses pour un observateur aussi local que moi.
Ainsi, après un dîner très rapide, me voilà en route pour Saint-Denis. Une fois sur place, le petit nombre de limicoles au site habituellement le plus riche a bien montré à quel point ces oiseaux peuvent être mobiles. Il faut préciser que nous étions alors dans une période de marées de très faible amplitude, ce qui laisse toujours aux limicoles une section de battures libres où s’alimenter, même au moment de la marée haute. Je me suis ensuite dirigé vers le fameux champ où jusqu’à six Bécasseaux roussâtres avaient été vus ces derniers jours. Bien sûr, je cherche depuis toujours des Bécasseaux roussâtres dans ma région (comme d’ailleurs toutes les espèces possibles et imaginables; si vous saviez quels oiseaux me passent parfois par la tête…!). Je montre souvent à Christiane les sections d’herbes courtes que je sillonnais à chacune de mes visites à Rivière-Ouelle entre la fin d’août et le début d’octobre durant les années 1980-90 en espérant trouver un de ces oiseaux. Je n’avais réussi qu’à deux reprises lorsque le hasard m’a fait croiser un oiseau non pas à Rivière-Ouelle, mais sur les battures de La Pocatière. Il m’apparaît certain que cet oiseau, tout en étant rare, est sûrement plus régulier que les cinq mentions régionales le laissent croire. Il faut tout de même un entêtement inhabituel pour scruter un champ labouré assez longtemps pour y repérer un Bécasseau roussâtre… s’il y en a un sur place, ce qui est loin d’être garanti!

Vendredi le 9 septembre, à Saint-Denis, j’ai fouillé le champ au télescope durant plus de 20 minutes avant de finalement repérer un seul oiseau. Il s’alimentait activement, mais il demeurait tout de même très difficile à retrouver dès que je le quittais des yeux. Chose certaine, je porterai dorénavant une attention plus soutenue aux champs labourés!
Bécasseau roussâtre (Buff-breasted Sandpiper – Calidris subruficollis)
Saint-Denis – 9 septembre 2016 © Claude Auchu
D’excellentes conditions d’observation étaient encore prévues pour samedi. Comme il arrive régulièrement la veille de sorties prometteuses, une grande fébrilité a fini par l’emporter sur mon naturel plutôt calme en imaginant les tonnes d’oiseaux qui allaient peut-être se présenter à nous! Voilà, la vraie fin de semaine pouvait débuter!

Samedi, nous avons passé une autre belle matinée à Rivière-Ouelle sous une température estivale, le thermomètre passant rapidement de 14 à 22°C. Une fois de plus, le ciel était sans nuage et le vent est demeuré faible durant toute notre sortie. Au lever du soleil, nous avons même pu assister à un court concerto de cris des Plongeons huards et catmarins dérivant au large du quai. Nous sommes tout de même à la mi-septembre et le départ progressif des espèces insectivores de même que l’apparition de migrateurs plus nordiques nous rappellent que l’automne, le vrai, est à nos portes.

Ce sont 70 espèces que nous avons pu trouver à Rivière-Ouelle samedi le 10 septembre entre 5 h 50 et 12 h 30. En voici une partie :
  • 33 Oies des neiges
  • 71 Bernaches du Canada
  • 48 Canards noirs
  • 4 Canards colverts
  • 11 Canards pilets – On peut maintenant considérer l’apparition des Canards pilets en bordure du fleuve comme étant annonciatrice de l’automne. Pourtant, il y a 25 ans à peine, le pilet était un nicheur commun sur les battures du fleuve à La Pocatière, ce qui n’est de toute évidence plus le cas. Jusqu’à tout récemment, je croyais que l’étouffement du marais salin par les fameux Roseaux communs en était la cause et que cette baisse de population n’était que locale. Mais un coup d’œil aux cartes des deux éditions de l’atlas des oiseaux nicheurs du Québec (1984-89 et 2010-14) montre que l’aire de nidification du Canard pilet s’est rétrécie dans toute la vallée du Saint-Laurent! Est-ce que quelqu’un en connaît la cause?
  • 5 Sarcelles d’hiver
  • 136 Eiders à duvet
  • 19 Macreuses à front blanc
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 2 Harles huppés – Un autre indice que le mois d’octobre n’est plus très loin.
  • 57 Plongeons catmarins – Le nombre de catmarin également est à la hausse, probablement un signe que les premiers migrateurs ont commencé à atteindre la région.
  • 17 Plongeons huards
  • 18 Grèbes jougris
  • 41 Fous de Bassan
  • 343 Cormorans à aigrettes
  • 52 Grands Hérons
  • 8 Urubus à tête rouge
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 3 Éperviers bruns
  • 2 Pluviers argentés
  • 240 Pluviers semipalmés
  • 1 Pluvier kildir
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier – Un Faucon émerillon a tenté à plusieurs reprises de capturer ce Grand Chevalier qui réussissait toujours à esquiver les attaques. Un martin-pêcheur, perché sur une pêche à fascines juste à côté, manifestait lui aussi très bruyamment son mécontentement.
  • 3 Bécasseaux sanderlings
  • 2 Bécasseaux minuscules
  • 48 Bécasseaux semipalmés

Bécasseaux semipalmés (Semipalmated Sandpiper – Calidris pusilla) et 
Pluvier semipalmé (Semipalmated Plover –  Charadrius semipalmatus)
Rivière-Ouelle – 10 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Bécassin roux
  • 1 Labbe parasite – Un jeune de l’année descendait rapidement le fleuve au large du quai. Même si nous sommes déjà très familiers avec cette espèce et que sa nuque rousse typique était perceptible, cet oiseau nous a paru particulièrement costaud et se déplaçait avec un vol lourd, nous laissant même croire à un possible Labbe pomarin. Nous l’avons suivi longuement, jusqu’à ce qu’il prenne en chasse un Goéland à bec cerclé. Ce n’est qu’à ce moment que sa taille et son « jizz » de Labbe parasite, avec son vol de faucon et son allure athlétique, sont devenus évidents. Il s’agissait possiblement d’une grosse femelle, les mâles étant de plus petite taille chez les labbes.
  • 1 Guillemot à miroir
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 1200 Goélands à bec cerclé
  • 7 Sternes pierregarins
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique – Le martin-pêcheur qui avait assisté aux attaques contre le Grand Chevalier quelques minutes plus tôt a lui-aussi subi les assauts d’un faucon. C’est cependant un Faucon pèlerin qu’il a dû affronter! Alors que ce gros faucon tournoyait au-dessus d’une pêche à fascines, le martin-pêcheur a dû se réfugier entre les filets en essayant d’y trouver un perchoir. Au bout de longues secondes (dans l’esprit du martin-pêcheur!), le faucon a poursuivi sa route pour aller attaquer un groupe de Pluviers semipalmés, des proies plus petites et, surtout, moins bruyantes!
  • 1 Pic flamboyant
  • 3 Faucons émerillons
  • 2 Faucons pèlerins – Après l’immature aux prises avec le martin-pêcheur, nous avons rencontré un adulte plus paisible. Il était même perché sur une antenne installée en bordure du fleuve afin de suivre les déplacements des limicoles!

Faucon pèlerin (Peregrine Falcon – Falco peregrinus)
Rivière-Ouelle – 10 septembre 2016 © Claude Auchu
Faucon pèlerin (Peregrine Falcon – Falco peregrinus)
Rivière-Ouelle – 10 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 16 Geais bleus
  • 100 Corneilles d’Amérique
  • 7 Pipits d’Amérique
  • 15 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 1 Paruline à collier
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline rayée
  • 17 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 4 Sizerins flammés – Comme je l’écrivais récemment, les matinées sans vent permettent souvent d’entendre des passereaux migrant au-dessus du quai de Rivière-Ouelle. Samedi matin, durant les trois heures passées au quai, nous avons entendu des Sizerins flammés à quatre reprises!
  • 3 Tarins des pins
  • 10 Chardonnerets jaunes

Bien entendu, le beau temps ne pouvait se prolonger éternellement! La superbe matinée de samedi a donc été suivie d’un ennuagement en après-midi, puis d’averses et même d’orages durant la nuit. Un vent particulièrement fort, dépassant les 70 km/h, a ensuite soufflé toute la journée de dimanche, ce qui a pratiquement réduit à néant nos efforts pour trouver des oiseaux. Nous nous sommes tout de même dirigés vers Kamouraska où les limicoles s’accrochaient tant bien que mal au rivage. Ils donnaient malgré tout l’impression d’être plus à l’aise que nous deux sous les bourrasques, même s’ils devaient obligatoirement demeurer face au vent.

Notre petite séance d’observation à Kamouraska dimanche le 11 septembre ne nous aura fourni que les limicoles suivants, les plus petites espèces s’étant réfugiées ailleurs :
  • 100 Pluviers argentés
  • 11 Petits Chevaliers
  • 32 Bécasseaux maubèches
  • 5 Bécasseaux sanderlings
  • 1 Bécassin roux

En passant par Rivière-Ouelle au retour, nous avons croisé un groupe de plus de 500 Bécasseaux semipalmés et plusieurs dizaines de Pluviers semipalmés. Le vent violent qui faisait même voler le sable de plage à cet endroit a malheureusement rendu l’observation carrément impossible. De retour à la maison, Christiane m’a même avoué que d’avoir dû abandonner les oiseaux de cette façon lui laissait un goût amer. Je la comprends très bien… mais on se reprendra! 

mardi 6 septembre 2016

Fous de Bassan, Sizerin flammé et Bécassin à long bec

Voilà déjà la fin de semaine de la fête du Travail! Pour les observateurs d’oiseaux, ces trois jours de congé signifient que nous sommes dans le pic de migration automnale des oiseaux de rivage et des passereaux insectivores, les parulines en tête! Cette année, les ornithologues québécois ont pu bénéficier d’une météo rêvée pour parcourir la province à la recherche d’oiseaux. Dans la région de La Pocatière, les sites à explorer sont tellement nombreux que nous aurions besoin de bien plus que trois jours pour les explorer de façon adéquate. Nous avons décidé de consacrer la première journée aux oiseaux marins, la seconde aux passereaux et la troisième aux limicoles. Bien entendu, nous avons noté tous les oiseaux, peu importe la journée!

Samedi matin, c’est par Rivière-Ouelle que nous avons débuté la fin de semaine. Les vents y étaient encore tellement calmes que c’en était presque étrange tellement nous sommes habitués aux bourrasques qui y soufflent habituellement. Sans trop nous poser de questions, nous nous sommes contentés de profiter de la situation! En plus nous avons profité d’une visibilité au large qui s’est améliorée en avant-midi, ce qui nous a permis de récolter un nombre surprenant de Fous de Bassan.

Voici une partie des 63 espèces que nous trouvées lors de notre excursion à Rivière-Ouelle samedi le 3 septembre entre 5 h 45 et 12 h 00 :
  • 22 Oies des neiges
  • 30 Bernaches du Canada
  • 38 Canards noirs
  • 1 Canard colvert
  • 1 Canard pilet
  • 1 Sarcelle d’hiver
  • 84 Eiders à duvet
  • 9 Macreuses à front blanc
  • 1 Macreuse brune
  • 29 Plongeons catmarins
  • 5 Plongeons huards

Plongeon huard (Common Loon – Gavia immer)
Rivière-Ouelle – 3 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 7 Grèbes jougris
  • 69 Fous de Bassan – Il s’agissait en grande partie d’oiseaux en plumage de troisième année. Le 4 août 2012, nous avions été témoins d’un déplacement inhabituel de 348 oiseaux, surtout des adultes, que j’avais cru relié à la présence perceptible d’un important banc de poissons près du quai. Ce n’est que quelques jours plus tard que j’avais appris que le succès de reproduction de la colonie de l’île Bonaventure avait été particulièrement faible cet été-là à cause de la rareté des poissons dans ce secteur. Les fous observés à Rivière-Ouelle cette journée-là étaient possiblement des adultes ayant raté leur nidification et qui cherchaient de la nourriture pour eux-mêmes.
  • 193 Cormorans à aigrettes
  • 24 Grands Hérons
  • 12 Urubus à tête rouge
  • 1 Pygargue à tête blanche – Durant la partie forestière de notre sortie, alors que nous jetions un coup d’œil au fleuve bien cachés entre deux épinettes, un pygargue adulte est apparu en vol. Nous apercevant au dernier moment, le pygargue a changé brusquement de cap. Il était alors tellement près de nous que nous avons même entendu le froissement de ses ailes!
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 1 Épervier de Cooper – Un immature, houspillé par un Épervier brun, a été trouvé en bordure du fleuve. Après une baisse de leur population durant le XXe siècle due à la chasse et aux pesticides (et peut-être aussi à la disparition de la Tourte voyageuse), les Éperviers de Cooper sont maintenant observés régulièrement dans la région.
  • 70 Pluviers semipalmés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 3 Bécasseaux sanderlings
  • 25 Bécasseaux semipalmés
  • 6 Phalaropes à bec étroit – Une bonne visibilité au large et une matinée sans vent entre la mi-août et la mi-septembre semblent être des prérequis pour trouver des Phalaropes à bec étroit à Rivière-Ouelle.
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 3 Faucons émerillons – Les émerillons également aiment bien les oiseaux de rivage… à leur façon!
  • 1 Faucon pèlerin
  • 2 Moucherolles tchébecs
  • 2 Viréos de Philadelphie
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 2 Grives fauves
  • 2 Grives à dos olive
  • 2 Moqueurs chats
  • 340 Étourneaux sansonnets
  • 2 Pipits d’Amérique – Sans faire de bruit, les pipits apparaissent toujours dans la région vers la même date.
  • 10 Jaseurs d’Amérique
  • 3 Parulines obscures
  • 9 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline à collier
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 1 Roselin pourpré
  • 1 Tarin des pins
  • 9 Chardonnerets jaunes

Dimanche matin, le beau temps se poursuivant, nous avons pu faire la promenade à vélo que nous avions dû annuler la semaine dernière. Nous en avons profité pour visiter les sites de La Pocatière qui nous avaient déçus lors de notre passage en voiture à ce moment. La conclusion est toujours la même : le vélo est vraiment le meilleur moyen de transport pour observer les oiseaux! Étant en contact direct avec ce qui nous entoure, il est nettement plus facile de tout entendre et de faire les arrêts au meilleur endroit et au meilleur moment! La belle brochette de passereaux que nous avons croisée était bien distribuée sur le territoire, mais très mobile! Ces oiseaux étaient vraiment en migration et l’un d’eux a même atteint la région très hâtivement!

Dimanche le 4 septembre, nous avons patrouillé La Pocatière de 5 h 45 à 11 h 45 pour y trouver 56 espèces, dont :
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 1 Pic mineur
  • 4 Pics chevelus
  • 1 Pic flamboyant
  • 1 Grand Pic – Ses coups de bec à la base d’un arbre sonnaient parfois comme de vrais coups de marteau!
  • 4 Crécerelles d’Amérique
  • 3 Moucherolles phébis
  • 6 Viréos à tête bleue

Viréo à tête bleue (Blue-headed Vireo – Vireo solitarius)
La Pocatière – 4 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 2 Viréos de Philadelphie – Ce petit viréo d’apparence anonyme est à mes yeux un de nos plus beaux oiseaux! Son plumage tout en nuance passant graduellement du gris-bleu au vert et au jaune me séduit toujours. Et que dire de ses yeux bridés!!!

Viréo de Philadelphie (Philadelphia Vireo – Vireo philadelphicus)
La Pocatière – 4 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 8 Viréos aux yeux rouges

Viréo aux yeux rouges (Red-eyed Vireo – Vireo olivaceus)
La Pocatière – 4 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 21 Geais bleus
  • 83 Corneilles d’Amérique
  • 8 Grands Corbeaux
  • 21 Hirondelles rustiques – Après avoir raté l’espèce à Rivière-Ouelle la veille, je craignais ne pas avoir l’Hirondelle rustique sur ma liste en septembre. Tôt dimanche matin, nous avons heureusement rencontré un beau groupe de 21 individus, surtout des juvéniles, posés sur des fils électriques près d’une ferme.
  • 3 Troglodytes des forêts
  • 6 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 13 Jaseurs d’Amérique
  • 2 Parulines masquées
  • 10 Parulines obscures

Certains trouvent que la Paruline obscure ressemble à un viréo. Comparez le bec fin et pointu de cette paruline à celui plus épais et se terminant par un crochet des viréos sur les photographies précédentes; vraiment différents!
Paruline obscure (Tennessee Warbler – Oreothlypis peregrina)
La Pocatière – 4 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 2 Parulines à joues grises
  • 15 Parulines masquées
  • 3 Parulines à collier
  • 5 Parulines à tête cendrée
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 6 Parulines à gorge noire

Paruline à gorge noire (Black-throated Green Warbler – Setophaga virens)
La Pocatière – 4 septembre 2016 © Claude Auchu
Paruline à gorge noire (Black-throated Green Warbler – Setophaga virens)
La Pocatière – 4 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Paruline à calotte noire
  • 14 Bruants familiers
  • 8 Bruants des prés
  • 9 Bruants chanteurs
  • 4 Bruants des marais
  • 5 Bruants à gorge blanche
  • 2 Juncos ardoisés
  • 2 Cardinaux à poitrine rose
  • 1 Goglu des prés
  • 40 Carouges à épaulettes
  • 10 Roselins pourprés
  • 1 Sizerin flammé – Un oiseau a été entendu très nettement à plusieurs reprises alors qu’il nous survolait. La présence aussi hâtive de cet hivernant n’est pas vraiment une surprise dans la région. Depuis 2003, nous avons observé des sizerins ici en juin, en juillet ou en août au cours de cinq années! L’an dernier d’ailleurs, nous avions photographié deux juvéniles le 9 août. Cette année, nous ne sommes pas les seuls à être témoin de telles présences hâtives : des oiseaux ont aussi été notés dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, sur la Côte-Nord et en Abitibi!
  • 1 Tarin des pins
  • 22 Chardonnerets jaunes

Pour nous, avoir trois jours de congé implique habituellement de visiter Rivière-Ouelle à deux reprises. Cette année, par contre, la marée haute très tôt le matin nous empêchait de débuter par le quai avant de nous diriger plus à l’est pour fouiller dans les groupes de bécasseaux et de pluviers. Nous avons dû nous résoudre à oublier Rivière-Ouelle au lever du soleil pour pouvoir profiter des oiseaux de rivage au moment où ils sont le plus près de la route. Les conditions extérieures étaient encore tellement belles au retour que nous n’avons pu nous empêcher de faire une pause… au quai de Rivière-Ouelle!

Voici un résumé des 65 espèces observées durant notre tournée entre Saint-Pascal, Kamouraska, Saint-Denis et Rivière-Ouelle durant la matinée de lundi le 5 septembre :
  • 11 Oies des neiges
  • 3 Canards d’Amérique
  • 70 Canards noirs
  • 29 Canards colverts
  • 1 Sarcelle à ailes bleues
  • 3 Canards souchets
  • 80 Sarcelles d’hiver
  • 2 Fuligules à collier
  • 21 Eiders à duvet
  • 3 Macreuses à front blanc
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 1 Érismature rousse – Le mâle trouvé à Saint-Pascal la semaine dernière était encore sur place lundi.
  • 24 Plongeons catmarins – Tous des oiseaux dérivant devant le quai de Rivière-Ouelle.
  • 2 Plongeons huards
  • 15 Grèbes jougris
  • 5 Fous de Bassan
  • 1 Butor d’Amérique – Un butor volait le long du rivage au bout de la rue Saint-Louis à Kamouraska. Un jeune bihoreau nous aurait moins surpris.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 2 Éperviers bruns
  • 239 Pluviers argentés
  • 41 Pluviers semipalmés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 3 Grands Chevaliers
  • 7 Petits Chevaliers
  • 52 Bécasseaux maubèches
  • 7 Bécasseaux sanderlings
  • 1 Bécasseau variable
  • 19 Bécasseaux minuscules
  • 2 Bécasseaux à croupion blanc
  • 20 Bécasseaux semipalmés
  • 18 Bécassins roux – Ces 18 oiseaux présents à Saint-Denis constitue une belle quantité pour la migration automnale. Les bécassins sont souvent plus abondants au printemps, lorsque toute la population traverse la région en quelques jours. Si une pluie subite interrompt leur déplacement, des groupes comptant plusieurs dizaines d’oiseaux peuvent alors être trouvés, tels les 110 que j’avais vus à Rivière-Ouelle le 29 mai 1983.
  • 1 Bécassin à long bec – L’oiseau trouvé par d’autres observateurs le 31 août était encore présent à Saint-Denis. Il s’agissait d’un beau juvénile au plumage typique, ce qui n’est pas du luxe pour pouvoir séparer à coup sûr les deux bécassins! Il y a 35 ans à peine, seuls les adultes en plumage nuptial étaient considérés comme étant parfois identifiables. Dans ma bibliothèque, c’est dans la première édition du guide d’identification de la National Geographic Society ou le Master Guide to Birding, tout deux publiés en 1983, que je trouve le patron des rémiges tertiaires des juvéniles comme critère d’identification mentionné pour la première fois. Mais alors, est-ce dire que R.T. Peterson et C. Robbins ne regardaient pas les juvéniles???

Sur cette photo, la grande taille, l’aspect plus costaud et le bec plus long du Bécassin à long bec, entouré de Bécassins roux, 
sont évidents. Le tiers distal légèrement tombant du bec est aussi perceptible, mais le Bécassin roux de droite 
présente la même impression à cause de la boue.
Bécassins roux (Short-billed Dowitchers – Limnodromus griseus) et 
Bécassin à long bec (Long-billed Dowitcher – Limnodromus scolopaceus)
Saint-Denis – 5 septembre 2016 © Claude Auchu
L’absence de roussâtre sur les flancs et la poitrine, plutôt remplacé par du gris, donne au Bécassin à long bec un aspect
 plus terne que le Bécassin roux.
Bécassins roux (Short-billed Dowitchers – Limnodromus griseus) et 
Bécassin à long bec (Long-billed Dowitcher – Limnodromus scolopaceus)
Saint-Denis – 5 septembre 2016 © Claude Auchu
Les tectrices tertiaires et les scapulaires unies avec une simple bordure pâle du Bécassin à long bec sont 
très différentes de celles de son cousin, barbouillées de roux à l’intérieur.
Bécassins roux (Short-billed Dowitchers – Limnodromus griseus
et Bécassin à long bec (Long-billed Dowitcher – Limnodromus scolopaceus)
Saint-Denis – 5 septembre 2016 © Claude Auchu
Les Bécassins à long bec juvéniles comme celui-ci sont considérés comme étant rares dans l’est de l’Amérique du Nord
 avant la mi-septembre. Il ne s’agit que de la cinquième mention de l’espèce pour les MRC de Kmouraska-L’Islet.
Bécassin roux (Short-billed Dowitcher – Limnodromus griseus
et Bécassin à long bec (Long-billed Dowitcher – Limnodromus scolopaceus)
Saint-Denis – 5 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 11 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 4 Pics flamboyants
  • 2 Tyrans tritris – Il y a quelques années à peine, il était possible de voir de petits groupes de tritris en migration jusqu’au 10 septembre. Maintenant, il faut un effort pour en voir deux ensemble!
  • 1 Moqueur chat
  • 8 Parulines masquées
  • 1 Paruline jaune
  • 16 Parulines à croupion jaune
  • 15 Bruants des prés
  • 21 Bruants chanteurs

Une belle présence de Fous de Bassan pour notre sortie aux oiseaux maritimes samedi, un Sizerin flammé hâtif lors de notre excursion aux passereaux dimanche et un rare Bécassin à long bec parmi les limicoles vus lundi. Oui, vraiment, ce fut une bien belle fin de semaine!