mercredi 24 mai 2017

Bécasseaux, labbes, catmarins et parulines

Je ne suis pas monarchiste – loin de là! – mais je dois avouer que la reine Victoria a eu une très bonne idée en naissant à la fin de mai (le 24 mai 1819 pour être précis) plutôt qu’à la fin de janvier! Nous bénéficions grâce à elle d’une belle fin de semaine de trois jours en plein cœur de la période la plus active de migration pour les passereaux insectivores. Et n’oublions pas de féliciter les Québécois qui ont transformé ce jour férié en Journée nationale des patriotes!

Cette année, cette longue fin de semaine ornithologique s’est déroulée pour nous selon le mode utilisé depuis quelques années : deux matinées bien remplies à Rivière-Ouelle et une autre à La Pocatière. En plus du passage marqué des passereaux, la fin de mai est également la période idéale pour assister à la migration discrète des labbes au large de nos côtes et de celle très imprévisible des pluviers et bécasseaux.
Sans avoir été parfaite, la température de ces trois journées a été très belle, sans période extrême de pluie, de vent ou de brouillard. Je dois tout de même mentionner que la visibilité au large du quai de Rivière-Ouelle n’a pas été à la hauteur de nos attentes samedi et lundi, mais peut-être sommes-nous simplement trop exigeants…?
Lundi était la troisième journée suivant le passage du front chaud de jeudi et vendredi dernier et les petits migrateurs qui suivaient ce front avaient eu amplement le temps de se disperser. Des parulines et moucherolles cherchant leur nourriture au sol vendredi dernier, il n’en restait qu’une poignée samedi et des miettes lundi. Dans le résumé qui suit, vous remarquerez donc que la récolte des passereaux a été très différente au cours de ces deux journées. Au Québec, bien peu d’observateurs peuvent se vanter d’assister à la migration printanière des labbes. Les raisons pour lesquelles cette espèce pélagique est si facile à observer dans la région de La Pocatière ne sont pas encore bien claires. Il y a un an, j’avais tout de même exprimé dans ce blog ma théorie sur le sujet. De leur côté, les oiseaux de rivage sont souvent imprévisibles durant leur migration printanière. Certaines années, les bécasseaux sont très faciles à trouver dans la région alors que d’autres, ils passent littéralement inaperçus. Les quelques espèces rencontrées samedi et lundi ont donc été très appréciées.

Sur le territoire de Rivière-Ouelle, voici ce que les matinées de samedi le 20 mai (97 espèces observées entre 4 h 40 et 14 h 50) et de lundi le 22 mai (74 espèces entre 4 h 40 et 12 h 45) avaient à nous offrir :
  • 800 / 220 Oies des neiges
  • 14 / 4 Bernaches cravants
  • 2 / 6 Canards chipeaux
  • 22 / 21 Canards noirs – Puisque les canes sont présentement occupées à couver, ce sont surtout les mâles qui sont visibles.
  • 3 / 15 Canards colverts
  • 0 / 2 Sarcelles d’hiver
  • 0 / 2 Fuligules milouinans
  • 4 / 0 Petits Fuligules
  • 21 / 50 Eiders à duvet
  • 42 / 6 Macreuses brunes
  • 1700 / 1000 Macreuses à bec jaune
  • 3 / 0 Hareldes kakawis
  • 1 / 0 Petit Garrot – Samedi, une femelle s’attardait encore dans la région.
  • 14 / 7 Grands Harles
  • 1 / 6 Harles huppés
  • 3 / 17 Tourterelles tristes
  • 1 / 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 / 1 Marouette de Caroline
  • 1 / 19 Pluviers argentés
  • 20 / 66 Pluviers semipalmés – Ce pluvier est souvent abondant dans la région au printemps.
  • 2 / 4 Pluviers kildirs
  • 0 / 16 Bécasseaux variables – Les seize oiseaux vus lundi se nourrissaient sur les battures boueuses au moment de la marée basse. Au printemps, les migrateurs sont plus souvent trouvés dans les parties herbeuses des battures.
  • 5 / 13 Bécasseaux minuscules – C’est toujours le bécasseau le plus abondant au printemps, étant présent autant sur les rivages du fleuve que dans les champs humides ou même les simples fossés.
  • 4 / 0 Bécasseaux à croupion blanc – Ce n’est que le quatrième printemps où nous observons ce bécasseau dans la région depuis une douzaine d’années.

Bécasseau à croupîon blanc (White-rumped Sandpiper – Calidris fuscicollis)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 53 / 3 Bécassins roux – Les 53 oiseaux vus samedi constituent une quantité intéressante, ces oiseaux étant habituellement observés en très petit groupe, comme ce fut le cas lundi. C’est souvent lorsque la pluie vient interrompre leur migration qu’ils sont vus en plus grand nombre.

Bécassin roux (Short-billed Dowitcher – Limnodromus griseus)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 / 9 Chevaliers grivelés
  • 2 / 1 Chevaliers solitaires
  • 9 / 2 Grands Chevaliers
  • 2 / 0 Petits Chevaliers
  • 37 / 7 Labbes parasites – J’ai nettement l’impression que le nombre de labbes passant au large de Rivière-Ouelle au printemps est à la hausse. Sinon, pourquoi était-ce pour moi si difficile de voir un seul oiseau à deux ou trois reprises vers 1990 alors que maintenant nous les voyons par dizaines? L’expérience et l’amélioration des instruments optiques y sont sûrement pour quelque chose (après tout, nous allons parfois chercher les oiseaux au milieu du fleuve, soit à plus de sept kilomètres au large…), mais je ne crois pas que ce soit les seules raisons.
  • 11 / 5 Guillemots marmettes – Les marmettes aussi sont à la hausse et ça, c’est prouvé!
  • 1 / 85 Petits Pingouins – Plusieurs gros alcidés n’ont pu être identifiés samedi et lundi, dont probablement une majorité de Petit Pingouin.
  • 1 / 1 Guillemot à miroir
  • 500 / 300 Mouettes de Bonaparte – Autant de mouettes dans la région au printemps est sans doute inédit!
  • 250 / 200 Goélands à bec cerclé
  • 1500 / 800 Goélands argentés
  • 6 / 5 Goélands arctiques
  • 12 / 9 Goélands bruns – Encore trois adultes et neuf immatures vus samedi et quatre adultes et cinq immatures lundi.
  • 30 / 25 Goélands marins
  • 7 / 0 Sternes pierregarins
  • 2304 / 8781 Plongeons catmarins – Il faut rendre hommage à Christiane, ma compagne, pour son infinie patience à compter un à un les nombreux catmarins qui circulent au large du quai. Samedi, les conditions de visibilité au large étaient loin d’être idéales, mais elle a tout de même réussi à faire grimper le total à plus de 2000 individus! Lundi, par des conditions d’observation nettement meilleures, les plongeons se déplaçaient toujours vers l’amont et en quantité encore plus grande! Ce n’est qu’au retour à la maison que nous avons additionné les quantités que Christiane avait inscrites dans son calepin : 8781 Plongeons catmarins avaient défilé devant nous ce matin-là! Sauf erreur, il s’agit de notre troisième meilleur total après les 11020 individus du 29 mai 2011 et les 9660 du 4 mai 2013! Et, même si tous ces oiseaux se dirigeaient vers l’amont, pratiquement aucun catmarin n’est observé à l’ouest de Rivière-Ouelle au printemps! Mais où vont-ils donc???
  • 2 / 0 Plongeon huard – Aucun huard n’a été vu lundi, malgré l’abondance de catmarins!!!
  • 6 / 12 Grands Hérons
  • 1 / 1 Grande Aigrette – L’aigrette trouvée il y a deux semaines a été vue à deux endroits distants de 3,3 kilomètres samedi et lundi.
  • 3 /0 Busards Saint-Martin
  • 1 / 0 Faucon pèlerin
  • 1 / 0 Tyran tritri
  • 1 / 7 Alouettes hausse-col
  • 6 / 12 Hirondelles bicolores
  • 4 / 12 Hirondelles rustiques
  • 4 / 0 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 / 0 Sittelle à poitrine blanche
  • 10 / 2 Roitelets à couronne rubis
  • 3 / 4 Grives fauves
  • 1 / 0 Moqueur chat
  • 2 / 0 Pipits d’Amérique
  • 1 / 0 Paruline des ruisseaux
  • 1 / 0 Paruline obscure
  • 5 / 1 Parulines à joues grises
  • 6 / 7 Parulines masquées
  • 3 / 0 Parulines tigrées
  • 1 / 0 Paruline à collier
  • 3 / 0 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 / 10 Parulines jaunes – À noter l’arrivée marquée des nicheurs entre samedi et lundi!
  • 8 / 10 Parulines à croupion jaune
  • 16 / 21 Bruants chanteurs
  • 1 / 0 Bruant de Lincoln
  • 8 / 10 Bruants à gorge blanche
  • 50 / 12 Bruants à couronne blanche – Comme bien d’autres oiseaux nordiques, le Bruant à couronne blanche a profité du beau temps de la fin de semaine pour continuer sa route vers le nord.
  • 2 / 3 Goglus des prés
  • 1 / 0 Vacher à tête brune

Vacher à tête brune (Brown-headed Cowbird – Molothrus ater)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 / 2 Orioles de Baltimore

L’excursion de samedi aura duré plus de 10 heures et s’est terminée avec 97 espèces! C’est ça le beau temps en mai!
Tôt dimanche matin, au moment de notre départ, les toits des maisons étaient blanchis par le gel de la nuit précédente. C’est donc habillés très chaudement que nous avons enfourché nos vélos et pris la route vers les forêts et les champs de La Pocatière. Les oiseaux ont été présents en bon nombre durant toute la randonnée avec, comme il est normal à la fin de mai, quelques surprises.

Dimanche le 21 mai, 87 espèces ont été trouvées sur notre trajet à travers La Pocatière entre 5 h 05 et 12 h 15. En voici un aperçu :
  • 126 Canards noirs
  • 14 Canards colverts
  • 2 Canards souchets
  • 5 Gélinottes huppées
  • 2 Colibris à gorge rubis

Colibri à gorge rubis (Ruby-throated Hummingbird – Archilocus colibris)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 15 Bécasseaux minuscules
  • 2 Bécassines de Wilson
  • 6 Chevaliers solitaires
  • 1 Butor d’Amérique
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Petite Buse

Petite Buse (Broad-winged Hawk – Buteo platypterus)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 4 Pics maculés
  • 3 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 3 Pics flamboyants
  • 2 Grands Pics
  • 1 Crécerelle d’Amérique – Les crécerelles sont nettement moins communes qu’en avril! Il est évident que c’est bien le mauvais temps qui les avaient forcées à faire halte en grand nombre dans la région.
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle à ventre jaune – Il s’agit d’une date presque hâtive pour ce petit moucherolle des conifères qui atteint rarement la région avant le 25 mai. L’oiseau était présent dans le seul site de nidification connu de l’espèce à La Pocatière.
  • 10 Moucherolles tchébecs
  • 3 Moucherolles phébis
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 2 Hirondelles à front blanc
  • 1 Merlebleu de l’Est
  • 8 Grives fauves
  • 4 Grives solitaires
  • 1 Grive des bois – Cette grive des grandes érablières étaient également présente dans son site de prédilection à La Pocatière. Paradoxalement, cet endroit se trouve tout près de l’habitat pourtant totalement différent du Moucherolle à ventre jaune!
  • 1 Moqueur chat
  • 9 Roselins pourprés
  • 8 Tarins des pins
  • 53 Chardonnerets jaunes

Chardonneret jaune (American Goldfinch – Spinus tristis)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 1 Gros-bec errant
  • 15 Parulines couronnées
  • 3 Parulines des ruisseaux
  • 3 Parulines noir et blanc
  • 1 Paruline obscure
  • 3 Parulines à joues grises
  • 9 Parulines masquées
  • 13 Parulines flamboyantes
  • 3 Parulines à collier
  • 5 Parulines à tête cendrée
  • 3 Parulines à gorge orangée
  • 4 Parulines jaunes
  • 4 Parulines à flancs marron
  • 5 Parulines bleues
  • 4 Parulines des pins – Avec ce beau ciel bleu, il aurait été difficile pour nous de ne pas tenter de retrouver et de photographier les Parulines des pins vues la semaine précédente. Nous avions à peine mis le pied dans la pinède que nous avons entendu un mâle chanter! Quelques secondes plus tard, c’est une femelle qui est descendue de la cime d’un pin pour venir se poser au sol tout près de nous! Nous l’avons vu tirer sur des brindilles, ce qui laisse croire qu’elle cherchait des matériaux pour son nid!!! Ces deux oiseaux se trouvaient à 300-400 mètres des sites où nous les avions vues la semaine dernière, ce qui laisse fortement croire qu’il s’agit en fait d’un autre couple. Après quelques minutes à suivre le mâle et la femelle, nous avons effectué un circuit à travers la section mature de la pinède où nous avons entendu très nettement deux autres mâles chanteurs! Avec les populations de la majorité des parulines en baisse marquée, il est très agréable pour nous de voir enfin une nouvelle espèce s’installer dans notre région!

Paruline des pins (Pine Warbler – Setophaga pinus)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 30 Parulines à croupion jaune
  • 5 Parulines à gorge noire
  • 28 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants des marais
  • 19 Bruants à gorge blanche
  • 24 Bruants à couronne blanche
  • 5 Cardinaux à poitrine rose
  • 15 Goglus des prés


Ce fut une fin de semaine comme nous les aimons avec une belle variété de migrateurs, des nicheurs parfois surprenants et, bien sûr, les éternelles questions que tous ces oiseaux amènent. Le printemps 2017 aura été très court, mais pas sans surprise!

dimanche 21 mai 2017

Fous de Bassan, Labbes parasites et Moucherolles tchébecs

Mercredi matin, j’ai eu quelques heures libres qui se sont immédiatement transformées en une autre sortie à Rivière-Ouelle. Le temps disponible a été investi dans le quai (et la route pour y aller et en revenir), ce sont donc presque uniquement des oiseaux aquatiques qui ont été rencontrés… mais en belles quantités! Les dernières visites à Rivière-Ouelle ayant été fructueuses, je n’ai pas hésité à y retourner vendredi après-midi espérant que, contrairement à la semaine dernière, les passereaux néotropicaux soient de la partie. Ils l’ont effectivement été et je me suis retrouvé avec assez de matériel pour un nouveau message sur mon blog!

Pour une personne seule, il n’est pas toujours facile de compter minutieusement et identifier les oiseaux en même temps à Rivière-Ouelle. Pour régler le problème, Christiane et moi utilisons depuis longtemps un modus operandi bien défini : lorsque la majorité des oiseaux se dirigent vers l’ouest, comme ce fut le cas mercredi matin, Christiane compte les oiseaux en débutant le plus loin possible vers l’ouest. De mon côté, je fixe le large directement en face de nous en identifiant tout ce qui passe en vol et en signalant à Christiane les espèces moins communes. En continuant son décompte, ma compagne fait lentement pivoter son télescope pour rejoindre le point que je fixe déjà. À partir de ce moment, nous voyons donc les mêmes oiseaux au même moment, ce qui nous évite de perdre du temps à chercher l’éventuelle rareté trouvée par l’autre (et, malgré cela, il arrive régulièrement qu’un de nous deux repère un oiseau que l’autre avait raté!). Si un oiseau inhabituel traverse notre champ de vision, c’est moi qui ait la mission de le suivre et de l’identifier pendant que Christiane continue à compter.
Mercredi matin, j’ai essayé seul de tenir les deux postes, ce qui n’a pas été facile! Comme d’habitude, le décompte a été commencé loin vers l’ouest où je me suis concentré sur les Plongeons catmarins qui nageaient et volaient en bon nombre vers l’amont. Mais je voyais aussi énormément d’oiseaux passant en vol que je n’ai pas pu suivre et identifier. Ce sont surtout de gros alcidés (Guillemots marmettes ou Petits Pingouins) qui ont dû être sacrifiés au profit des catmarins! Même lorsque je me suis installé en fixant notre point habituel sur les côtes de Charlevoix, il est certain que j’ai raté des oiseaux tellement le trafic d’espèces intéressantes était parfois intense.

Voici une partie des 62 espèces rencontrées à Rivière-Ouelle mercredi le 17 mai entre 4 h 30 à 9 h 40 :
  • 15000 Oies des neiges
  • 1 Oie de Ross – La chasse printanière des Oies des neiges rend depuis longtemps la recherche de cette espèce très difficile.
  • 4 Bernaches cravants
  • 13 Eiders à duvet
  • 75 Macreuses à front blanc
  • 16 Macreuses brunes
  • 5000 Macreuses à bec jaune – Une quantité intéressante pour cette date plutôt tardive.
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 9 Grands Harles
  • 23 Harles huppés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier
  • 36 Labbes parasites – Seulement deux de ces labbes (dont un adulte de forme sombre, le seul de la matinée) ne volaient pas vers l’ouest. Le décompte a donc été beaucoup plus facile à faire que samedi dernier. Un individu s’est même permis d’aller attaquer des mouettes le long du rivage tout juste à l’ouest du quai!

Ce Labbe parasite fonçant sur une Mouette de Bonaparte semble particulièrement élancé, 
ce qui pourrait facilement laisser croire à un Labbe à longue queue…
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
…mais, sur cette autre photo du même labbe prise quelques secondes après l’attaque, l’oiseau a pourtant
 repris sa silhouette classique. La morale de l'histoire : ne pas conclure après un seul coup d’œil!
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 26 Guillemots marmettes
  • 47 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 1 Mouette tridactyle – À Rivière-Ouelle, les Mouettes tridactyles sont habituellement vues volant loin au large. Celle de mercredi, une immature, nageait simplement devant le quai en compagnie de Mouettes de Bonaparte et de quelques goélands.
  • 65 Mouettes de Bonaparte

Les petites taches sombres au bout de couvertures primaires (près du poignet) permettent de conclure 
que cet oiseau est né en 2015; ce critère est rarement observé sur le terrain.
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 3000 Goélands argentés – De bonnes conditions d’observation et beaucoup de nourriture sous l’eau durant la deuxième moitié du mois de mai donnent toujours un grand nombre de Goélands argentés!
  • 7 Goélands arctiques
  • 16 Goélands bruns – Parmi les tonnes de Goélands argentés volant au large, j’ai réussi à repérer plusieurs Goélands bruns, certains posés à l’eau mais la majorité en vol vers l’est. J’ai inscrit dans mes notes sept adultes, trois oiseaux de troisième année, trois de deuxième année et trois autres de première année. Depuis la première mention dans la région, le 17 mai 1983, le statut de cette espèce est rapidement passé d’exceptionnel à rare. Mais, depuis deux ans, je crois même qu’il est devenu peu commun!
  • 1 Goéland bourgmestre – Beaucoup plus rare que les Goélands bruns!!!
  • 15 Goélands marins
  • 1317 Plongeons catmarins – Un total tout de même excellent pour un homme seul…!
  • 3 Plongeons huards
  • 106 Fous de Bassan – Comme les goélands et mouettes, leur abondance dans la région au printemps est en relation directe avec les bancs de poissons.

Cette photo et les deux suivantes n’ont pas été prises en Gaspésie, mais bien au quai de Rivière-Ouelle, 
à seulement 115 kilomètres de la ville de Québec!
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
  • 30 Cormorans à aigrettes
  • 2 Grands Hérons
  • 1 Grande Aigrette – L’individu trouvé le 7 mai dernier était encore présent au même endroit.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 2 Parulines masquées
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 15 Bruants à gorge blanche
  • 22 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 3 Goglus des prés

Je pourrais presque dire que la deuxième partie de cette excursion s’est déroulée deux jours plus tard. En effet, vendredi après-midi, je me suis retrouvé à Rivière-Ouelle pour faire en solo une partie du trajet que Christiane et moi faisons habituellement en quittant le quai.
Sauf qu’il s’est tout de même passé plus de 48 heures entre ces deux demi-excursions et, à l’époque des migrations, il s’agit d’une éternité. Jeudi soir, par exemple, nous avons eu droit à un long et superbe orage électrique tout juste après le couché du soleil, ce qui a changé bien des choses pour les petits migrateurs. Les conditions de migration étaient idéales à 17 h 00 avec 29°C et des vents forts du sud‑ouest, mais les orages ont fait chuter la température à seulement 14°C deux heures plus tard et les vents ont immédiatement tourné au nord! Vendredi midi, plusieurs parulines et moucherolles fraîchement arrivés ont été obligés de chercher au sol les insectes qu’ils trouvent habituellement dans les arbres. Peu spectaculaire dans la région de La Pocatière, ce phénomène que l’on nomme « fallout » peut parfois impliqué des milliers de passereaux. S’il peut être tragique pour les oiseaux, il fourni néanmoins de beaux sujets à photographier!

Vendredi le 19 mai, j’ai rencontré 59 espèces à Rivière-Ouelle entre 12 h 25 et 14 h 30, dont les suivantes :
  • 3 Bécassins roux
  • 25 Mouettes de Bonaparte
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 700 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 3 Goélands bruns – Un adulte et deux immatures en plumage de troisième année.

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus
et Goélands argentés (Herring Gulls – Larus argentatus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Goélands marins
  • 95 Cormorans à aigrettes
  • 1 Épervier brun
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle des aulnes
  • 20 Moucherolles tchébecs

Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 7 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive fauve
  • 2 Grives à dos olive
  • 1 Paruline couronnée
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 8 Parulines à joues grises

Paruline à joues grises (Nashville Warbler – Oreothlypis ruficapilla)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 3 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à collier
  • 7 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu

  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants de Lincoln
  • 1 Bruant des marais
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 12 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé

Voilà, la table était mise pour la fin de semaine de trois jours! À suivre… 

mardi 16 mai 2017

Combattant varié, Grue du Canada et trois Parulines des pins!

Pour cette fin de semaine, je n’ai rien à redire contre la météo! Rappelons tout de même que la dernière semaine a encore été froide, venteuse et pluvieuse, ce qui est simplement la norme ce printemps. Mais le beau temps est arrivé juste à temps pour la fin de semaine et, à la mi-mai, nous souhaiterions tous avoir le don d’ubiquité. Tous les sites et les habitats débordent d’oiseaux fraîchement arrivés et qui ne demandent qu’à être observés. Samedi et dimanche, nous avons fait le maximum pour les satisfaire!

Déjà, vendredi après-midi, ayant quelques moments de libre, je m’étais rendu à Rivière-Ouelle en espérant y trouver certains des migrateurs néotropicaux (moucherolles, viréos, parulines) tant attendus. Puisque je visais les passereaux, c’est donc aux lisières des boisés que je comptais m’attarder… après tout, Rivière-Ouelle n’est pas qu’un quai! Mais, en chemin, un groupe dense d’Oies des neiges sur le rivage, tout près de la route, m’ont littéralement obligé à faire un arrêt. Après un coup d’œil rapide aux individus les plus éloignés, je me suis concentré sur les oies se nourrissant en bordure de l’eau. En suivant lentement le rivage au télescope, j’ai remarqué un Petit Chevalier, puis un autre et un autre… et puis paf! un oiseau différent est apparu dans mon champ de vision. Dans de telles circonstances, je suis toujours étonné de constater à quelle vitesse nous sommes en mesure de faire un tri parmi les espèces possibles (et certaines impossibles)! En une fraction de seconde, mon cerveau a éliminé le Bécasseau à poitrine cendrée, puis le Bécasseau à queue pointue (pourquoi pas?) pour finalement aboutir au Combattant varié! C’était bien ça : j’avais devant moi une femelle de Combattant varié!!!
Ce limicole eurasien est très spectaculaire. Étant 25% plus grands que les femelles, les mâles en plumage nuptial portent une large collerette de couleur variable d’un oiseau à l’autre. Avec une telle différence entre les deux sexes, les Britanniques ont même donné un nom différent au mâle (appelé « Ruff ») et à la femelle (« Reeve »). Dans leur aire de nidification, les combattants se réunissent sur des sites traditionnels appelés « leks » où les mâles exécutent des parades extravagantes. Je vous invite fortement à regarder cette vidéo présentant des images incroyables de la parade de ce limicole tournées en Biélorussie.
Le combattant a probablement toujours été régulier en Amérique, mais le nombre de mentions varie grandement d’une année à l’autre. Le printemps 2017 semble être particulièrement fructueux avec des oiseaux notés un peu partout dans le nord-est du continent, dont deux mâles à Bécancour il y a deux semaines et une femelle à Saint-Blaise ces derniers jours. On peut se demander où nichent les oiseaux observés dans l’est de l’Amérique. Les musées nord-américains possèdent sûrement des spécimens d’oiseaux juvéniles capturés sur notre continent; un test sur les isotopes stables de ces spécimens pourraient peut-être nous fournir une réponse!?!

À Rivière-Ouelle, vendredi le 12 mai, les passereaux ont perdu le titre de vedettes de ma sortie. J’ai tout de même vu :
  • 1 Canard chipeau
  • 7 Canards d’Amérique
  • 100 Canards noirs
  • 2 Canards colverts
  • 1 Canard souchet
  • 80 Sarcelles d’hiver
  • 8 Fuligules à collier
  • 20 Petits Fuligules
  • 1 Pluvier semipalmé
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Combattant varié – Un oiseau à Sept-Îles le 27 mai 1933 semble être la toute première présence de l’espèce au Québec. Pour les MRC de Kamouraska-L’Islet, il s’agit de la 8e mention connue, la première depuis 10 ans. Ma rencontre la plus particulière avec un Combattant varié implique une autre femelle que j’avais trouvée à La Pocatière le 25 mars 1996, une date extrêmement hâtive pour l’espèce. Plus surprenant encore, j’avais revu l’oiseau au même endroit les 8 et 13 avril; il avait alors survécu à un ‑12°C et à une chute de 10 centimètres de neige! Les oiseaux sont vraiment plein de ressources!

Il est toujours dommage de devoir photographier une telle rareté à contre-jour! 
Comparativement au Petit Chevalier qui l’accompagne, le combattant a une apparence plus costaude, 
le bec plus épais et très légèrement tombant, le dos écaillé et les flancs fortement marqués.
Petit Chevalier (Lesser Yellowlegs – Tringa flavipes) et Combattant varié (Reeve – Calidris pugnax)
Rivière-Ouelle – 12 mai © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 3 Grands Chevaliers
  • 8 Petits Chevaliers
  • 4 Goélands arctiques
  • 1 Buse à queue rousse
  • 1 Bruant fauve

Samedi, il était certain que notre journée ornithologique allait se dérouler à Rivière-Ouelle, que le combattant y soit encore ou non. Les conditions d’observation étaient encore très belles, mais les presque cinq heures passées au quai jumelées au vent du nord-est ont réussi à nous geler jusqu’aux os! Une promenade dans un endroit ensoleillé et abrité des vents nous a par la suite permis de recharger nos batteries. En mai, le fleuve débordait souvent de poissons et, samedi, certains bondissaient même hors de l’eau, comme s’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde sous la surface!

La presque totalité de l’excursion de samedi le 13 mai s’est faite en compagnie de Thomas Biteau et nos six yeux ont trouvé 81 espèces à Rivière-Ouelle entre 4 h 50 et 13 h 25. En voici une partie :
  • 12000 Oies des neiges
  • 27 Bernaches cravants
  • 880 Bernaches du Canada – Les bernaches quittent la région! Des centaines ont migré vers le nord-est très loin au large du quai durant toute la matinée.
  • 1 Canard branchu
  • 4 Canards d’Amérique
  • 67 Canards noirs
  • 18 Canards colverts
  • 2 Sarcelles à ailes bleues
  • 12 Sarcelles d’hiver
  • 47 Petits Fuligules – Il s’agit d’une belle quantité pour le quai de Rivière-Ouelle où les Fuligules milouinans sont habituellement plus nombreux. Sur les rares étangs d’eau douce des environs, ce sont cependant les Petits Fuligules qui dominent.
  • 90 Eiders à duvet
  • 60 Macreuses à front blanc
  • 12 Macreuses brunes
  • 3000 Macreuses à bec jaune
  • 12 Hareldes kakawis
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 2 Harles couronnés
  • 51 Grands Harles
  • 141 Harles huppés
  • 2 Grèbes jougris
  • 1 Grue du Canada – Le nombre de grues observées dans notre secteur augmente très lentement à chaque année. L’espèce finira bien par découvrir des sites de nidification à son goût dans la région.
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 3 Grands Chevaliers
  • 1 Petit Chevalier
  • 20 Labbes parasites – Les Labbes parasites sont de retour, les mouettes et goélands n’ont qu’à bien se tenir! Plusieurs de ces oiseaux à l’allure athlétique nous ont donné de beaux spectacles en poursuivant les laridés jusqu’à ce qu’ils régurgitent le contenu de leur estomac. Les labbes faisaient régulièrement des allers-retours devant le quai, le décompte final n’a pas été facile. Les 20 oiseaux inscrits sur notre liste constituent un minimum.

Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2017 © Claude Auchu
  • 18 Guillemots marmettes
  • 30 Petits Pingouins
  • 2 Guillemots à miroir
  • 40 Mouettes tridactyles – Étrangement, une trentaine de mouettes suivaient de près un cargo qui voguait vers le nord-est au large du quai. Les hélices du navire faisaient-elles remonter les poissons à la surface, même en plein dans le chenal du Saint-Laurent?
  • 98 Mouettes de Bonaparte
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 200 Goélands argentés
  • 6 Goélands arctiques
  • 1 Goéland brun – Un immature en plumage de deuxième année.
  • 20 Goélands marins
  • 17 Sternes pierregarins
  • 504 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 58 Fous de Bassan
  • 160 Cormorans à aigrettes
  • 10 Urubus à tête rouge
  • 2 Pygargues à tête blanche – Un immature en plumage de troisième année et un adulte.
  • 3 Petites Buses
  • 1 Buse à queue rousse
  • 7 Pics flamboyants
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Alouette hausse-col
  • 20 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 30 Mésanges à tête noire – Encore une fois, des mésanges se déplaçaient vers le sud-ouest en longeant le rivage du fleuve. Et, encore une fois, elles se retrouvaient coincées au bout de la pointe aux Orignaux, de la pointe aux Iroquois et de la pointe de la Rivière Ouelle. À partir de ces lieux, elles tentaient de s’envoler au-dessus du fleuve pour revenir encore et encore vers le rivage! Que d’énergie dépensée par ses petits oiseaux!
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 12 Roitelets à couronne rubis
  • 4 Pipits d’Amérique
  • 1 Paruline noir et blanc

Paruline noir et blanc (Black-and-white Warbler – Mniotilta varia)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2017 © Claude Auchu
  • 1 Paruline masquée
  • 18 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 9 Bruants des prés
  • 2 Bruants des marais
  • 11 Bruants à gorge blanche
  • 4 Bruants à couronne blanche

Avec aussi peu de limicoles, il n’est pas surprenant que le Combattant varié n’ait pas été retrouvé. Il faut dire que les belles conditions pour les observateurs sont aussi de belles conditions pour les migrateurs! Certains arrivent dans la région, mais d’autres la quittent!

Dimanche matin, la température nous a enfin permis de faire une excursion à vélo. Le boisé visité à La Pocatière contient une pinède mature où, l’été dernier, nous avions trouvé un mâle chanteur de Paruline des pins. Puisque l’absence de moustiques nous permet de nous attarder encore longuement dans les forêts, un détour par la pinède faisait bien sûr partie de notre trajet.
Ensuite, tout juste avant l’arrivée des premières averses, nous avons fait un rapide détour par les rives du Saint-Laurent. Les oiseaux aquatiques étaient peu nombreux, mais un coup d’œil loin au large nous a permis de voir au moins 2000 goélands volant en tout sens! 

Dimanche le 14 mai, nous avons parcouru La Pocatière entre 5 h 30 et 10 h 20 où 71 espèces ont pu être trouvées, dont :
  • 20000 Oies des neiges
  • 4 Gélinottes huppées
  • 1 Chevalier solitaire
  • 3 Fous de Bassan – Il arrive occasionnellement que des fous puissent être repérés à partir de La Pocatière. Un bon télescope est bien entendu indispensable.
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique
  • 4 Pics maculés
  • 5 Pics mineurs
  • 1 Grand Pic
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 6 Moucherolles phébis
  • 5 Viréos à tête bleue
  • 54 Geais bleus – Des individus encore en migration volaient silencieusement vers le nord-est en petits groupes comptant jusqu’à 15 oiseaux. Comme les mésanges vues à Rivière-Ouelle la veille, ces oiseaux ne nicheront certainement pas cet été!
  • 7 Sittelles à poitrine rousse – Enfin, ces petites acrobates sont de retour dans nos forêts! C’est la première fois que j’ai à attendre jusqu’à la mi-mai pour que cette espèce devienne commune.
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Un oiseau était encore présent dans la ville. Contrairement à sa cousine à poitrine rousse, la poitrine blanche est une espèce des forêts de feuillus et son abondance n’est donc pas conditionnée par la production de graines de conifères.
  • 2 Grimpereaux bruns
  • 2 Troglodytes des forêts
  • 12 Roitelets à couronne rubis
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 7 Grives solitaires
  • 32 Merles d’Amérique
  • 6 Jaseurs boréaux – Quelques Jaseurs boréaux se nourrissaient de vieilles pommes tombées au sol. Je n’avais jamais observé ce jaseur aussi tardivement dans la région au printemps; mon « record » précédent remontait au 13 mai 1981!!!
  • 15 Roselins pourprés
  • 2 Tarins des pins
  • 35 Chardonnerets jaunes
  • 14 Gros-becs errants – Depuis une dizaine de jours, des petits groupes de gros-becs se promènent bruyamment dans la ville et ses alentours.
  • 14 Parulines couronnées – Toujours aussi faciles à repérer grâce à leur chant surpuissant!
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 2 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes – Malgré le printemps particulièrement froid, je n’avais observé cette paruline aussi hâtivement qu’à une seule reprise, le 14 mai 1990!

Paruline flamboyante (American Redstart – Setophaga ruticilla)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à gorge orangée – Scène représentative du printemps 2017, une Paruline à gorge orangée chantait dans une épinette dont la base se trouvait encore en partie sous la neige…!
  • 5 Parulines bleues
  • 3 Parulines des pins – La surprise de la journée! Avant même d’atteindre la pinède, nous avons entendu un chant suspect provenant d’une section de forêt relativement ouverte où se trouvent plusieurs pins. C’est avec un enthousiasme non-retenu que nous avons finalement confirmé la présence d’un mâle de Paruline des pins! La surprise s’est rapidement transformée en stupeur lorsqu’une femelle est venue rejoindre le mâle dans le même pin!!! Les deux oiseaux se suivaient toujours de près, ce qui laisse croire que le couple est bel et bien formé! Nous avons poursuivi notre promenade jusqu’à la véritable pinède où un autre mâle chanteur a été trouvé! Il y a donc au moins trois Parulines des pins dans ce boisé que j’explore pourtant depuis plus de 30 ans en ayant toujours cette espèce en tête!!! Cette paruline est une nicheuse très rare dans Kamouraska-L’Islet, mais elle a peut-être déjà été plus commune. Ses populations avaient fort probablement souffert de la coupe massive des grandes pinèdes à la fin du XVIIIe siècle, mais elle semble maintenant devenir plus commune dans le Bas-Saint-Laurent.

Une femelle particulièrement terne...
Paruline des pins (Pine Warbler – Setophaga pinus)
La Pocatière – 14 mai 2017 © Claude Auchu
...et son mâle, plus brillant mais bien caché
Paruline des pins (Pine Warbler – Setophaga pinus)
La Pocatière – 14 mai 2017 © Claude Auchu
  • 25 Parulines à croupion jaune
  • 3 Parulines à gorge noire
  • 1 Bruant hudsonien
  • 17 Bruants familiers
  • 20 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 25 Bruants à gorge blanche
  • 9 Bruants à couronne blanche
  • 10 Juncos ardoisés
  • 2 Vachers à tête brune

Ce fut toute une fin de semaine, exactement comme elles se doivent d’être durant le mois de mai!
Je terminerai en vous parlant du Troglodyte familier trouvé dans notre arrière-cour la semaine dernière. Ce courageux petit mâle est demeuré sur place jusqu’à vendredi le 12 mai, chantant à pleins poumons. Mercredi dernier, le petit 2°C, le vent fort du nord-est et la fine pluie n’ont pas été suffisants pour le faire taire. Finalement, ce n’est probablement pas le froid qui l’a fait quitter notre voisinage, c’est sans doute plutôt l’absence de femelle…! 

mardi 9 mai 2017

Arlequin plongeur, Grande Aigrette et Troglodyte familier

Encore une fois, la température du fameux printemps 2017 a essayé de mettre en échec notre fin de semaine dédiée aux oiseaux. Nous avions déjà déclaré forfait pour samedi, laissant toute la place à la pluie et aux forts vents du nord-est. Heureusement, au fil des heures, les prévisions pour la journée de dimanche devenaient de plus en plus encourageantes. Nous étions même anxieux de vérifier quels oiseaux les vents de samedi avaient bien pu pousser jusqu’à nous.

Auparavant, la fin de semaine avait tout de même bien débuté vendredi matin avec une belle variété d’espèces notées durant les minutes précédant et suivant le travail.

Ainsi, à La Pocatière vendredi le 5 mai, j’ai noté :
  • 1 Moucherolle phébi – Comme il y a deux semaines, le chant de cette espèce m’a réveillé à 5 h 30 vendredi matin!
  • 1 Troglodyte familier – Celui-là chantait à tue-tête derrière la maison lorsque j’ai fait ma traditionnelle séance d’écoute à partir du palier en sortant du lit! Toujours rare dans la région, nous ne réussissons à voir le Troglodyte familier qu’une année sur trois en moyenne. Ces oiseaux ne sont habituellement que de passage et les mentions de nidification connues se comptent sur les doigts d’une seule main.
  • 1 Moqueur roux – Une autre espèce rarement entendue à partir du palier.
  • 3 Sizerins flammés – Un individu de la sous-espèce rostrata se nourrissait à une mangeoire où il semblait presque 30% plus gros que les tarins qui se trouvaient juste à côté. Cette sous-espèce qui niche au Groenland et dans l’île de Baffin a une taille nettement plus grande et un plumage plus sombre que nos sizerins habituels, assez pour sauter aux yeux dès le premier coup d’œil.

Dimanche matin, le ciel commençait tout juste à se dégager lorsque nous avons mis le nez à l’extérieur. En approchant du quai de Rivière-Ouelle, notre première destination, nous nous sommes rendus compte que les vents, pourtant nuls à La Pocatière, y soufflaient encore du nord‑est. C’était déjà nettement mieux que les vents forts du sud-ouest annoncés pour la mi-journée!!!
Bien installés au bout du quai, nous avons scruté le large attentivement durant près de trois heures en profitant, comme prévu, des belles surprises poussées jusqu’à nous par le vent du nord‑est de samedi. La partie forestière de l’excursion s’est faite à un bon rythme, avec des quantités intéressantes d’individus pour plusieurs espèces. En fait, il ne manquait que les parulines!

Nous avons terminé l’excursion de dimanche le 7 mai avec 79 espèces après avoir parcouru Rivière‑Ouelle de 5 h 20 à 12 h 30. En voici une sélection :
  • 7500 Oies des neiges
  • 5 Bernaches cravants
  • 100 Bernaches du Canada
  • 4 Canards chipeaux
  • 2 Canards d’Amérique
  • 121 Canards noirs
  • 57 Canards colverts
  • 11 Canards pilets
  • 127 Sarcelles d’hiver
  • 26 Fuligules à collier

Fuligules à collier (Ring-necked Ducks – Aythya collaris)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu
  • 14 Fuligules milouinans
  • 12 Petits Fuligules
  • 9 Eiders à duvet – En mai, voir aussi peu d’eiders après une journée de vent du nord-est n’est pas vraiment une surprise le printemps. Le printemps, ces canards de mer attendent les vents du sud pour atteindre la région en survolant les terres depuis la Nouvelle-Angleterre. En automne, par contre, ils font ce trajet dans le sens inverse et un vent du nord‑est nous permet souvent d’enregistrer des quantités incroyables.
  • 1 Arlequin plongeur – Une femelle qui est passée au large du quai en un coup de vent nous a fourni la plus grande surprise de la matinée! L’arlequin est sûrement annuel dans la région, mais en quantité tellement faible qu’il passe facilement entre nos doigts. Jusqu’à présent, je n’ai observé un mâle en plumage nuptial qu’à une seule occasion dans la région, c’était le 7 mai 1993, il y a donc exactement 24 ans!!!
  • 20 Macreuses à front blanc
  • 5 Macreuses brunes
  • 3000 Macreuses à bec jaune – Les petites vagues au large n’ont pas permis à Christiane de compter les Macreuses à bec jaune. On peut cependant assurer qu’il y en avait encore quelques milliers.
  • 1 Harelde kakawi
  • 26 Garrots à œil d’or
  • 5 Harles couronnés
  • 132 Grands Harles – Avec le frai des éperlans, les Grands Harles s’étaient réunis à l’embouchure de la rivière pour participer au banquet.
  • 28 Harles huppés
  • 2 Gélinottes huppées
  • 1 Grèbe jougris
  • 2 Pluviers kildirs
  • 13 Grands Chevaliers
  • 5 Petits Chevaliers
  • 9 Guillemots marmettes – Il est bien possible que le vent du nord-est soit responsable de l’arrivée de ces oiseaux.
  • 21 Petits Pingouins
  • 2 Guillemots à miroir
  • 5 Mouettes tridactyles
  • 12 Mouettes de Bonaparte
  • 5 Goélands arctiques
  • 3 Goélands bruns – Encore des adultes en migration au large du quai. On peut se demander combien d’oiseaux migrent ainsi devant le quai durant un seul printemps. La première mention régionale de cette espèce européenne ne remonte qu’au 17 mai 1983!
  • 264 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 37 Fous de Bassan – Contrairement à leur habitude, les fous se sont manifestés très tôt dimanche matin. Il est bien possible que les forts vents de la veille les aient poussés plus loin en amont qu’ils ne le souhaitaient!
  • 1 Grande Aigrette – Cette Dame blanche fait parfois de courtes visites printanières dans la région. C’est cependant durant le mois d’août qu’elle est la plus régulière.

Grande Aigrette (Great Egret – Ardea alba)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu
Grande Aigrette (Great Egret – Ardea alba)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Christiane Girard
  • 2 Pygargues à tête blanche – Un adulte et un immature en plumage de première année planaient ensemble au-dessus des champs.

Pygargue à tête blanche (Bald Eagles – Haliaeetus leucocephalus)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 2 Buses à queue rousse
  • 9 Pics flamboyants
  • 3 Faucons émerillons
  • 24 Hirondelles bicolores – Malgré le temps frais et la pluie de ce printemps, les Hirondelles bicolores profitent de chaque éclaircie pour se chamailler dans l’espoir de s’accaparer un nichoir.
  • 1 Moqueur roux
  • 25 Jaseurs boréaux – Un groupe compact de 25 jaseurs est passé rapidement tout près de nous. De plus, une dizaine d’autres ont été vus à La Pocatière plus tard en après-midi. Cette espèce des forêts du nord a bien des raisons de s’attarder dans le sud ce printemps; à la production presque nulle de fruits sauvages l’automne dernier s’ajoute maintenant l’émergence tardive des insectes ce printemps! La nourriture doit être encore bien rare plus au nord.
  • 6 Roselins pourprés
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 6 Bruants familiers
  • 3 Bruants des prés
  • 1 Bruant fauve
  • 31 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 26 Bruants à gorge blanche
  • 66 Juncos ardoisés
  • 60 Carouges à épaulettes
  • 1 Quiscale rouilleux
  • 50 Quiscales bronzés
  • 6 Vachers à tête brune

La présence des éperlans s’est encore faite sentir durant cette excursion avec plusieurs oiseaux piscivores, comme les harles, les fous, les guillemots et les pingouins. Notons également ce petit groupe de bélugas de tous âges qui est venu frôler le bout du quai en mi-journée. 
Béluga (Beluga Whale – Delphinapterus leucas)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu

mardi 2 mai 2017

Buses à épaulettes, Roitelets à couronne rubis et éperlans!

Après une autre semaine de temps maussade, c’est avec plaisir et soulagement que nous avons vu apparaître le ciel bleu vendredi après‑midi, tout juste à temps pour la fin de semaine. Nous avons bien eu quelques averses samedi matin, mais le front chaud apportant ces légères précipitations a aussi poussé jusqu’à nous de nombreux oiseaux, dont une belle brochette de bruants et de nombreux Roitelets à couronne rubis. C’est en plein ce qu’il nous fallait pour bien remplir notre fin de semaine.

Malgré la petite brume flottant encore dans l’air et les averses dispersées, les oiseaux ont été très faciles à observer samedi matin. On pouvait sans peine remarquer les bandes de nouvelles espèces fraîchement arrivées durant la nuit, certaines encore en mouvement et d’autres en recherche active de nourriture. À partir de la mi-journée, quelques percées de soleil et de forts vents du sud-ouest ont provoqué le passage de quelques oiseaux de proie, peut-être un peu trop loin pour nous permettre de tous les savourer à notre aise.

Durant les 5 h 30 min passées sur le terrain à La Pocatière samedi le 29 avril, nous avons observé 70 espèces, dont :
  • 3500 Oies des neiges – Elles se déplaçaient toutes vers le nord‑est tôt le matin, sous les averses.
  • 390 Bernaches du Canada
  • 3 Canards branchus
  • 1 Canard chipeau
  • 2 Canards d’Amérique
  • 13 Canards noirs
  • 16 Canards colverts
  • 17 Sarcelles d’hiver
  • 9 Fuligules à collier
  • 20 Fuligules milouinans
  • 3 Petits Fuligules
  • 6 Petits Garrots

Petits Garrots (Buffleheads – Bucephala albeola)
La Pocatière – 29 avril 2017 © Claude Auchu
  • 6 Garrots à œil d’or
  • 19 Grands Harles
  • 1 Gélinotte huppée
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Grand Chevalier
  • 1 Goéland brun – Encore un adulte en migration.
  • 1 Plongeon huard
  • 62 Cormorans à aigrettes – Dans la région, les cormorans ne sont que rarement observés loin du fleuve. Parmi les oiseaux vus samedi après-midi, dix-neuf arrivaient pourtant de l’intérieur des terres en volant à très haute altitude et provenaient donc possiblement de la côte atlantique.
  • 4 Grands Hérons
  • 14 Urubus à tête rouge
  • 6 Busards Saint-Martin
  • 2 Buses à épaulettes – La région de La Pocatière se trouve à la limite nord-est de l’aire de nidification de la Buse à épaulettes. Depuis une dizaine d’années, elle semble plus rare que durant les années 1980, à moins qu’elle ait simplement délaissé ses sites traditionnels. Chaque rencontre avec cette espèce est maintenant un événement pour nous. Samedi, nous avons eu l’agréable surprise de rencontrer un adulte en migration au-dessus de la ville et, moins d’une heure plus tard, un autre adulte tout près du site où nous avions vu l’espèce l’an dernier!
  • 5 Petites Buses
  • 5 Buses à queue rousse
  • 3 Buses pattues
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 2 Pics maculés
  • 10 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 3 Moucherolles phébis
  • 3 Hirondelles bicolores
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 14 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive solitaire
  • 17 Merles d’Amérique
  • 5 Roselins pourprés
  • 3 Sizerins flammés
  • 2 Tarins des pins
  • 4 Chardonnerets jaunes
  • 5 Gros-becs errants
  • 8 Parulines à croupion jaune – Voilà enfin les premières parulines!
  • 7 Bruants hudsoniens
  • 2 Bruants familiers
  • 3 Bruants des prés
  • 18 Bruants chanteurs
  • 4 Bruants des marais
  • 20 Bruants à gorge blanche
  • 46 Juncos ardoisés
  • 34 Carouges à épaulettes
  • 50 Quiscales bronzés

Dimanche matin, des conditions parfaites étaient réunies pour notre excursion à Rivière‑Ouelle. Une température tout juste fraîche, un vent léger soufflant surtout du nord, une marée montante et une visibilité au large vraiment cristalline ne se présentent au même moment que deux ou trois fois par année!!! Les oiseaux n’ont cependant circulé que très loin au large (de là l’importance d’une bonne visibilité) et un promeneur sans jumelles n’aurait jamais pu imaginer qu’autant d’oiseaux se trouvaient dans le secteur. De notre côté, nous étions bien équipés et prêts à tout! En plus des espèces préférant le large, plusieurs goélands voltigeaient plus près de nous, attirés par les éperlans dont nous devinions la présence autour du quai.
Nous avons volontairement retardé notre départ du quai jusque vers 9 h 30, au moment où les oiseaux de proie prenaient leur envol, en espérant en voir quelques-uns quitter pour la rive nord. Nous n’avons finalement vu qu’une seule Petite Buse se risquer à le faire, mais la dizaine d’autres qui ont rapidement pris de l’altitude au point de devenir invisibles ont sûrement fini par la suivre!
Cette fois, notre promenade le long des boisés près du fleuve a été payante avec de nombreux juncos et roitelets qui nous ont accompagnés durant tout le trajet. Enfin, les boisés reprennent vie!

Voici une partie des 69 espèces vues dimanche le 30 avril à Rivière-Ouelle, entre 5 h 15 et 13 h 35 :
  • 520 Oies des neiges
  • 5 Bernaches cravants
  • 1000 Bernaches du Canada
  • 4 Canards chipeaux
  • 60 Canards noirs
  • 5 Canards colverts
  • 2 Canards pilets
  • 137 Sarcelles d’hiver
  • 15 Fuligules à collier
  • 4 Petits Fuligules
  • 9 Eiders à duvet
  • 30 Macreuses à front blanc
  • 10000 Macreuses à bec jaune
  • 5 Macreuses brunes
  • 7 Hareldes kakawis
  • 7 Garrots à œil d’or
  • 5 Harles couronnés
  • 74 Grands Harles
  • 31 Harles huppés
  • 3 Gélinottes huppées
  • 3 Petits Chevaliers – Ces trois oiseaux ont réédité ma date la plus hâtive pour l’espèce dans ma région, établie en 1986, 1990 et 2006!
  • 180 Petits Pingouins – Un aussi grand nombre de pingouins peut être relié autant à la visibilité limpide qu’à la présence des éperlans.
  • 3 Mouettes tridactyles
  • 1 Mouette de Bonaparte
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 200 Goélands argentés
  • 15 Goélands arctiques
  • 20 Goélands marins
  • 429 Plongeons catmarins – Nous avons été presque déçus de noter aussi peu de catmarins. Une telle quantité aurait pourtant réjoui n’importe qui, n’importe où au Québec!
  • 1 Plongeon huard
  • 45 Fous de Bassan – Les fous n’ont pas que noté l’arrivée des éperlans dans nos eaux, ils l’ont plutôt suivi!

Fous de Bassan (Northern Gannets – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 30 avril 2017 © Claude Auchu
  • 290 Cormorans à aigrettes
  • 8 Grands Hérons
  • 11 Urubus à tête rouge
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un immature en plumage de première année a survolé un groupe de bernaches en les regardant d’un air faussement indifférent. Les bernaches se sont envolées sans laisser d’individus blessés derrière elles et le pygargue a dû poursuivre sa route bredouille.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 2 Éperviers bruns
  • 12 Petites Buses
  • 5 Buses à queue rousse
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 6 Crécerelles d’Amérique
  • 2 Moucherolles phébis
  • 6 Hirondelles bicolores
  • 7 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse – Les Sittelles à poitrine rousse qui avaient déserté la région tardent encore à revenir.
  • 3 Troglodytes des forêts
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 50 Roitelets à couronne rubis – Les roitelets étaient partout dimanche matin, plusieurs allaient même poursuivre les insectes directement sur les battures et sur les plages. Habituellement, lorsque l’on voit des migrateurs chercher leur nourriture dans des endroits aussi inhabituels, c’est un signe qu’ils sont à bout de ressources et que leur survie en dépend. Au contraire, les roitelets vus dimanche étaient tous débordants d’énergie!

Habituellement, les roitelets cherchent leur nourriture dans les aiguilles des conifères.
Roitelet à couronne rubis (Ruby-crowned Kinglet – Regulus calendula)
Rivière-Ouelle – 30 avril 2017 © Claude Auchu
Mais, au besoin, ils peuvent aussi bien la chercher parmi les rochers...
Roitelet à couronne rubis (Ruby-crowned Kinglet – Regulus calendula)
Rivière-Ouelle – 30 avril 2017 © Claude Auchu
...ou au sol, sur une plage.
Roitelet à couronne rubis (Ruby-crowned Kinglet – Regulus calendula)
Rivière-Ouelle – 30 avril 2017 © Claude Auchu

  • 2 Grives solitaires
  • 8 Sizerins flammés
  • 3 Plectrophanes des neiges
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 2 Bruants des prés
  • 2 Bruants fauves
  • 17 Bruants chanteurs
  • 17 Bruants à gorge blanche
  • 1 Bruant à couronne blanche
  • 125 Juncos ardoisés
  • 7 Quiscales rouilleux
  • 70 Quiscales bronzés

Il n’y a pas à dire, les migrateurs attendaient impatiemment cet épisode de beau temps. Le printemps peut bien être froid et pluvieux, rien n’arrêtera leur mouvement et les fréquentes averses les ralentissent et les rendent même plus visibles. Mais attention, je ne suis pas en train de souhaiter d’autres averses…!