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jeudi 5 janvier 2017

Un Solitaire de Townsend à Kamouraska!

À chaque année, le 1er janvier, je me réveille le matin avec une liste annuelle d’oiseaux complètement vide! Tous les efforts faits durant les douze mois précédents pour avoir la liste la plus complète possible des oiseaux qui se sont approchés à moins d’un kilomètre de moi ne compte plus. Je dois tout recommencer à zéro! Et c’est tant mieux!!! Je compte bien terminer l’année 2017 avec une liste encore mieux garnie que celle de 2016!!!!!
Ma liste de 2017 sera cependant dans un ordre très différent de celle de 2016. La dernière mise à jour de la liste taxinomique de l’American Ornithologists’ Union, celle qui fait autorité en Amérique du Nord, a instauré d’énormes changements dans la séquence des espèces. Ainsi, l’ordre étrange que vous remarquerez maintenant dans ce blogue n’est pas une erreur de ma part…

Puisque le fleuve n’a plus grand-chose à offrir, l’arrivée du mois de janvier marque souvent pour nous le retour des promenades dans les forêts de l’arrière-pays. Nous avons marqué le coup en ce 1er janvier en visitant les forêts de conifères de Saint-Onésime. Sur place, comme à bien des endroits cet hiver, un épais silence flottait tout autour de nous. Christiane a tout de même réussi à attirer quelques mésangeais, une des espèces-cibles de cette excursion, en imitant simplement leurs cris.

Dimanche le 1er janvier, voici les espèces que nous avons notées sur le territoire de Saint‑Onésime entre 8 h 00 et 10 h 20 :
  • 15 Pigeons bisets
  • 1 Pic mineur
  • 3 Pics chevelus
  • 1 Pie-grièche grise
  • 5 Mésangeais du Canada
  • 2 Geais bleus
  • 2 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 33 Mésanges à tête noire
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 3 Étourneaux sansonnets
  • 21 Durbecs des sapins – Tous ces durbecs se trouvaient à des mangeoires dans le village. Depuis la raréfaction du Gros-bec errant depuis 20 ans, le durbec est devenu l’espèce de fringillidé la plus fiable dans la région en hiver. Leur nombre varie grandement d’une année à l’autre mais, au moins, ils sont là!

En revenant à La Pocatière, nous avons bien sûr vérifié si le Bruant des prés avait survécu au passage du Nouvel An. Il l’a fait de belle façon et avait même très bonne mine au soleil.

À La Pocatière, de 10 h 20 à 11 h 45, les oiseaux suivants se sont ajoutés à ma liste pour 2017 :
  • 15 Pigeons bisets
  • 16 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 7 Geais bleus
  • 12 Mésanges à tête noire
  • 80 Étourneaux sansonnets
  • 65 Jaseurs boréaux
  • 3 Moineaux domestiques

Moineau domestique (House Sparrow – Passer domesticus)
La Pocatière – 1er janvier 2017 © Claude Auchu
  • 15 Durbecs des sapins
  • 25 Gros-becs errants
  • 17 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant des prés – Bonne année au Bruant des prés!

Bruant des prés (Savannah Sparrow – Passerculus sandwichensis)
La Pocatière – 1er janvier 2017 © Claude Auchu
  • 1 Quiscale bronzé

En soirée, en inscrivant ces espèces dans ma liste, je me suis souvenu que c’est le 1er janvier 1982 que j’ai commencé à noter tous mes oiseaux quotidiennement. Il y a donc de cela déjà 35 ans!!!

La journée de lundi s’annonçait ensoleillée, douce et sans vent. C’est donc sous des conditions parfois printanières que nous avons entrepris une tournée dans l’est de la région. Bien sûr, nous espérions un Faucon gerfaut (et pourquoi pas deux?), mais nous étions encore une fois ouverts aux surprises comme seuls les oiseaux semblent capables de nous en offrir.
Les conditions étaient tellement belles que nous avons débuté par un séjour prolongé à Rivière‑Ouelle. La marée qui commençait à peine à baisser et un petit vent du sud-ouest avaient déjà poussé beaucoup de glaces devant le quai. Au début de janvier et avec aussi peu d’eau libre, il est tout à fait normal que les canards aient été absents. Plusieurs goélands remontaient tout de même le fleuve très loin au large où un mince filet d’eau libre était à peine visible entre les glaces.

Voici les oiseaux que nous avons trouvés lundi le 2 janvier :

D’abord à Rivière-Ouelle de 7 h 30 à 10 h 30 :
  • 1 Bernache du Canada – Un individu qui semblait mal en point était couché dans un champ.
  • 14 Perdrix grises – Avec toute la neige reçue depuis le début de l’hiver, les Perdrix grises ont sûrement de la difficulté à trouver de la nourriture dans les champs. C’est sans doute pourquoi les compagnies de quatre et de dix oiseaux vues à Rivière-Ouelle s’alimentaient sous des mangeoires.

Perdrix grises (Gray Partridges – Perdix perdix)
Rivière-Ouelle – 2 janvier 2017 © Claude Auchu
  • 29 Pigeons bisets
  • 10 Tourterelles tristes
  • 2 Guillemots à miroir – L’œil aiguisé de Christiane a réussi à trouver deux guillemots se déplaçant loin au large du quai. L’espèce est rarement détectée à Rivière-Ouelle après le mois de décembre.
  • 42 Goélands argentés
  • 24 Goélands arctiques
  • 2 Goélands bourgmestres
  • 12 Goélands marins
  • 3 Geais bleus
  • 3 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 22 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse – La Sittelle à poitrine rousse est une des espèces qui a déserté notre région cet hiver à cause de la faible production de graines sauvages. L’individu vu longuement à une mangeoire (sous laquelle se nourrissaient quatre Perdrix grises) est mon premier depuis le 10 octobre!!!
  • 155 Étourneaux sansonnets
  • 5 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant à gorge blanche
  • 1 Junco ardoisé

Les oiseaux ont bien des façons de nous étonner. Parfois, c’est la présence elle-même de l’espèce qui est surprenante mais, à d’autres occasions, c’est la façon de les trouver qui est singulière. Nous avons eu l’occasion d’expérimenter les deux à la fois lors de notre passage à Kamouraska. Nous circulions très lentement en voiture dans un secteur partiellement boisé lorsque j’ai vu du coin de l’œil un passereau gris avec une longue queue apparaître derrière moi, sur ma gauche. J’ai d’abord cru à une Pie-grièche grise, une espèce bien présente dans la région depuis une semaine. Mais lorsque l’oiseau nous a doublé en passant à moins de quatre mètres de l’auto, j’ai reconnu avec stupeur le patron chamois des ailes d’un Solitaire de Townsend!!! L’image de cette fraction de seconde est maintenant imprimée dans ma tête pour l’éternité! En bafouillant à Christiane le nom de l’oiseau qui s’éloignait devant nous, je me suis rangé près du bosquet de conifères derrière lequel le solitaire venait de disparaître. En approchant doucement, nous avons réussi à le voir perché dans un petit feuillu, tout juste assez longtemps pour prendre deux mauvaises photos à contre jour. Extrêmement farouche, il est ensuite disparu derrière les conifères où il n’a pu être retrouvé! Ce fut bref, mais très intense!!!

Entre 10 h 45 et 13 h 00, nous avons noté les espèces suivantes à Kamouraska :
  • 9 Perdrix grises
  • 80 Pigeons bisets
  • 7 Tourterelles tristes
  • 2 Goélands argentés
  • 2 Goélands marins
  • 2 Éperviers de Cooper – Il y a une semaine, nous avions été surpris de voir un immature posé au sommet d’un silo dans le village de Kamouraska. Lundi, ce sont deux immatures qui ont été observés à six kilomètres l’un de l’autre, tous les deux en milieu champêtre! Encore une fois, un des oiseaux était bien installé sur un silo, un étrange poste de guet pour cette espèce plutôt forestière. En plus des Faucons gerfauts, il y a donc au moins deux Éperviers de Cooper qui profitent des pigeons de Kamouraska!!!
  • 1 Geai bleu
  • 3 Grands Corbeaux
  • 1 Solitaire de Townsend – Il ne s’agit que de la quatrième mention connue dans la région de Kamouraska‑L’Islet pour cette espèce des Rocheuses. Les précédentes provenaient de La Pocatière (2 novembre 1991 et 25 janvier au 16 février 1996) et de Saint-Adalbert (11 novembre 2006). C’est la cinquième fois que je trouve un solitaire, mais je n’en ai encore jamais vu se nourrir dans un arbre fruitier! Les précédents avaient passé de longs moments perchés au sommet de conifères et il était donc impossible de les retrouver les jours suivants. J’avais réussi à revoir l’oiseau de 1996 (en supposant qu’il s’agissait du même individu) à deux kilomètres du lieu de sa découverte initiale… et il était encore perché à la cime d’un conifère. Autre fait intéressant à noter, mes quatre premiers solitaires avaient tous provoqué un état d’alerte parmi les passereaux (mésanges, gros‑becs, chardonnerets…) présents aux alentours. Nous ne sommes donc pas les seuls chez qui la présence de ce rare visiteur provoque de fortes réactions!

Solitaire de Townsend (Townsend’s Solitaire – Myadestes townsendi)
Kamouraska – 2 janvier 2017 © Claude Auchu
  • 115 Étourneaux sansonnets

Nous n’avons finalement pas retrouvé de Faucon gerfaut, malgré des conditions d’observation parfaites. Mais un solitaire, ça vaut bien un gerfaut!

Mardi le 3 janvier, j’ai profité d’une journée supplémentaire de congé pour faire une courte visite à Rivière‑Ouelle. Puisque les canards ont quitté la région, j’étais prêt à me contenter des goélands qui avaient fait si belle figure la veille. Le fleuve était cette fois presque entièrement libre de glace, peut-être un effet de la marée encore haute et des vents faibles du nord-est. Ces belles conditions n’ont toutefois pas plus aux goélands qui sont demeurés invisibles. Alors que je repliais les pattes du trépied de mon télescope pour quitter les lieux, un groupe de plus de 150 Eiders à duvet est venu frôler le bout du quai! C’est la première fois que je note un groupe de cette taille en janvier dans la région. Avec les températures froides que nous avons connues en décembre et l’état des glaces des derniers jours, j’étais pourtant persuadé que même les canards de mer avaient vraiment quitté la région! Où ces eiders étaient-ils cachés depuis deux semaines? Il ne faut pas oublier non plus que ces eiders, qui remontaient le fleuve, auront ensuite à survoler les Appalaches pour atteindre la côte atlantique. Leur voyage est loin d’être terminé! 

mardi 16 août 2016

Le même Puffin des Anglais???

La température pour cette fin de semaine s’annonçait plutôt incertaine. Depuis quelques jours déjà, de la pluie prévue pour samedi et dimanche nous laissaient de sérieux doutes sur les conditions dans lesquelles nous allions faire nos excursions. D’un autre côté, un vent du nord-est était aussi prévu, ce qui était plus que positif pour nos projets. Nous avons donc surveillé la météo de près durant toute la semaine en espérant que les étoiles s’alignent.

Auparavant, vendredi, j’ai remarqué un débarquement de Roselins pourprés à une mangeoire de La Pocatière. De jeunes Merles et Jaseurs d’Amérique avaient également quitté leur nid dans notre voisinage, ce qui créait beaucoup de mouvements autour du chèvrefeuille bordant notre entrée.

Voici une sélection des oiseaux que j’ai rencontrés à La Pocatière vendredi le 12 août :
  • 20 Canards chipeaux
  • 10 Canards colverts
  • 9 Canards souchets
  • 1 Sarcelle d’hiver
  • 1 Petit Garrot – Une femelle était présente sur un étang. Même s’il est certain que ce minuscule canard ne niche pas dans la région, c’est la deuxième fois que j’observe cette espèce ici en été (la première fois étant le 22 juillet 2010). L’automne, le Petit Garrot traverse la région en octobre et novembre.
  • 75 Goélands à bec cerclé
  • 2 Goélands argentés
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 30 Corneilles d’Amérique
  • 5 Merles d’Amérique

Merle d’Amérique (American Robin – Turdus migratorius)
La Pocatière – 12 août 2016 © Claude Auchu
  • 30 Jaseurs d’Amérique
  • 20 Roselins pourprés – Dans le groupe nerveux de roselins fréquentant une mangeoire se trouvaient plusieurs juvéniles au plumage frais et quelques mâles d’un an en mue vers leur premier plumage rouge vin.

Roselin pourpré (Purple Finch – Haemorhous purpureus)
La Pocatière – 12 août 2016 © Claude Auchu
Ce mâle d’un an est en pleine mue, certains des tubes où se sont formées les plumes sont encore visibles.
Roselin pourpré (Purple Finch – Haemorhous purpureus)
La Pocatière – 12 août 2016 © Claude Auchu
  • 2 Tarins des pins
  • 7 Chardonnerets jaunes
  • 5 Moineaux domestiques

Un bel oiseau trop souvent laissé pour compte.
Moineau domestique (House Sparrow – Passer domesticus)
La Pocatière – 12 août 2016 © Claude Auchu
Samedi matin, au lever, la moitié sud-ouest du ciel était nuageuse alors que la moitié nord-est était complètement dégagée. Un coup d’œil aux images satellitaires montraient que les précipitations frôlaient le sud de la région, mais sans y toucher. Nous avons donc passé l’avant-midi à Rivière-Ouelle à profiter de conditions vraiment idéales : un beau soleil, une température passant graduellement de 11 à 21°C, un vent du nord-est à moins de 10 km/h et une netteté vraiment exceptionnelle vers le large! Il est presque étrange que peu d’oiseaux aquatiques en aient profité pour se déplacer et, encore une fois, j’ai réussi à leur trouver des excuses. Ainsi, j’ai déduit que les macreuses étaient en train de muer près d’un haut-fond et que les alcidés (pingouins et guillemots) n’ont plus à faire de longs déplacements pour nourrir leurs jeunes puisqu’ils ont quitté le nid et qu’ils nagent à leur côté (comme nous l’avons remarqué aux Escoumins il y a deux semaines). Mais, avec une visibilité aussi parfaite, il n’y a pas grand-chose qui pouvait passer inaperçu, même loin au large…!

Samedi le 13 août, nous avons exploré Rivière-Ouelle de 5 h 15 à 12 h 30 pour y trouver 66 espèces, parmi lesquelles :
  • 32 Canards noirs
  • 6 Canards colverts
  • 1 Eider à tête grise – Un mâle adulte en plumage éclipse accompagnait un groupe de 53 Eiders à duvet dérivant devant le quai! La présence de cet oiseau à Rivière-Ouelle à cette période de l’année n’est pas une première; nous avions vu deux jeunes mâles au même endroit le 6 août 2005. Il y a plus longtemps encore, le 4 juillet 1994, j’observais un autre jeune mâle remontant le fleuve en compagnie d’Eiders à duvet. Dans la région, c’est en novembre que l’Eider à tête grise est le plus régulier, bien qu’il reste encore rare.

L’Eider à tête grise mâle est au centre, nous montrant son plumage éclipse presque noir 
ainsi que son bec et sa plaque frontale orangés.
Eider à tête grise (King Eider – Somateria spectabilis) et Eiders à duvet (Common Eiders – Somateria mollissima)
Rivière-Ouelle – 13 août 2016 © Claude Auchu
  • 159 Eiders à duvet
  • 9 Grands Harles – Un famille loin en amont sur la rivière. Les Grands Harles ne vont en eau salée qu’en dernier recours, soit lorsque les rivières gèlent.
  • 1 Plongeon catmarin
  • 1 Plongeon huard
  • 2 Grèbes jougris
  • 1 Puffin des Anglais – Repéré par Christiane alors qu’il volait rapidement vers le nord-est très loin au large du quai, nous avons pu le suivre longuement avec nos télescopes. Nous avons cependant dû pousser les oculaires à 60X parce que ses parties supérieures sombres le rendait parfois presque invisible! Il se déplaçait surtout au ras de l’eau en alternant battements d’ailes peu amples et courtes glissades mais, à quelques reprises, le puffin a pris de l’altitude en dessinant de grands arcs. Il nous montrait alors en alternance ses dessus foncés puis ses dessous blancs. C’était tout un spectacle pour des observateurs qui, comme nous, ne sont que rarement témoins de telles arabesques! Puisque les mentions de cette espèce sont très rares à l’ouest de l’île aux Lièvres, peut-on supposer qu’il s’agit de l’oiseau que nous avons vu il y a deux semaines au large de Rivière-du-Loup??? Il ne s’agit que de la troisième mention du Puffin des Anglais pour la région de Kamouraska-L’Islet.
  • 395 Cormorans à aigrettes
  • 30 Grands Hérons
  • 3 Urubus à tête rouge
  • 4 Busards Saint-Martin
  • 2 Éperviers bruns
  • 3 Petites Buses – Étrangement, un petit mouvement de rapaces en vol vers le sud-ouest a été noté en fin d’avant-midi. Les Petites Buses, en particulier, ne sont que très rarement observées en bordure du fleuve durant la migration automnale.

Petite Buse (Broad-winged Hawk – Buteo platypterus)
Rivière-Ouelle – 13 août 2016 © Claude Auchu
  • 1 Pluvier argenté
  • 50 Pluviers semipalmés
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier
  • 17 Petits Chevaliers
  • 2 Bécasseaux minuscules
  • 166 Bécasseaux semipalmés – Comptés un à un par Christiane, voilà pourquoi le nombre est si précis.
  • 6 Sternes pierregarins
  • 5 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 2 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle phébi
  • 2 Tyrans tritris
  • 3 Hirondelles rustiques
  • 1 Merlebleu de l’Est
  • 3 Grives fauves
  • 1 Paruline à joues grises
  • 3 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 3 Parulines tigrées
  • 1 Paruline à collier
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 1 Bruant de Nelson
  • 23 Bruants chanteurs
  • 50 Carouges à épaulettes
  • 26 Chardonnerets jaunes
  • 1 Moineau domestique

Il est toujours agréable de s’aventurer au large des côtes en bateau dans l’espoir d’observer des oiseaux pélagiques comme des labbes, des océanites ou des puffins. Dans ma région, loin des bateaux de pêche et des traversiers, nous avons la chance de bénéficier d’un site comme le quai de Rivière-Ouelle qui nous offre ce genre d’aventure à partir de la terre ferme, sans la houle ni les vibrations du moteur!
C’est finalement dimanche que la pluie a atteint la région pour ne laisser tomber que quelques gouttes. Nous nous sommes faufilés entre ces gouttes pour visiter à nouveau le quai de Rivière-Ouelle, au cas où le vent soufflant encore du nord-est nous amènerait d’autres surprises… Ce qui ne fut pas le cas, il ne faut tout de même pas rêver! Puisque nous étions dans ce secteur au moment de la marée haute, pourquoi ne pas aller jeter un coup d’œil aux limicoles?

Pas une grosse récolte à Saint-Denis en ce dimanche 14 août, mais la migration est belle et bien commencée, comme en témoigne :
  • 209 Pluviers argentés – C’est encore Christiane qui les a comptés!
  • 3 Tournepierres à collier
  • 2 Bécasseaux maubèches
  • 1 Faucon pèlerin

Nous entrons maintenant dans la période de l’automne offrant la plus grande diversité d’espèces. Les passereaux et les oiseaux de rivage prennent de plus en plus de place sur nos listes et les canards (lorsque leur mue sera terminée!) commenceront à migrer dès le début de septembre. Et c’est sans compter les surprises qui, par définition, nous prennent souvent au dépourvu. Tout est en place pour les trois prochains mois! 

mardi 29 octobre 2013

Arrivée marquée des Plectrophanes des neiges

Les vents du sud-ouest auront encore été à l’honneur dans la région au cours de la dernière semaine. Nos attentes ornithologiques pour samedi et dimanche étaient donc plutôt limitées puisque la pluie s’est ajoutée au menu durant la fin de semaine. L’arrivée de la fraîcheur a cependant modifié les choses et une première chute de neige est tombée dans la réserve faunique des Laurentides, située juste en face de nous sur la rive nord du Saint-Laurent. Cet événement semble avoir forcé certains oiseaux à migrer vers le sud malgré les vents contraires.
Sauf pour quelques macreuses et eiders, la très grande majorité des canards observés au quai de Rivière-Ouelle sont des oiseaux en migration. Le quai est donc l’endroit idéal pour savoir quelles espèces sont en mode migratoire. Samedi matin, il était facile pour nous de deviner l’impact de la neige tombée sur les sommets de Charlevoix jeudi dernier en voyant les Harles couronnés et les Petits Garrots migrer devant le quai.

Samedi matin, nous nous attendions presque au pire à Rivière-Ouelle puisque les vents du sud-ouest continuaient à dominer la scène. Malgré cela, les conditions nous ont semblé plutôt agréables et c’est avec grand plaisir que nous nous sommes installés près du quai, à l’abri du vent. La température nous semblait tout juste fraîche à notre arrivée mais, après trois heures immobiles, nous avons quitté le site pratiquement frigorifiés. Au large, comme il fallait s’y attendre, la visibilité était moyenne et les oiseaux qui se déplaçaient en tous sens et à toutes distances au large nous ont souvent forcés à jouer rapidement avec la molette et le zoom, surtout ceux qui filaient vers le nord-est avec le vent en poupe!

Samedi le 26 octobre, malgré la liste de passereaux qui s’amincie de plus en plus, nous sommes repartis satisfaits de ces 43 espèces observées à Rivière-Ouelle entre 6 h 40 à 13 h 25 :
  • 2500 Oies des neiges
  • 200 Canards noirs
  • 24 Canards colverts
  • 1 Sarcelle d’hiver
  • 32 Fuligules milouinans
  • 65 Eiders à duvet
  • 21 Macreuses à front blanc
  • 60 Macreuses brunes
  • 150 Macreuses à bec jaune
  • 26 Hareldes kakawis
  • 10 Petits Garrots – Ce migrateur n’est toujours observé qu’en très petits nombres à Rivière-Ouelle.
  • 26 Garrots à œil d’or
  • 11 Harles couronnés
  • 52 Harles huppés
  • 20 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards
  • 5 Grèbes esclavons
  • 1 Grèbe jougris
  • 1 Océanite sp. – Cet oiseau remontait le fleuve très loin au large en volant rapidement face au vent. Nous avons été incapables de voir les détails de son plumage et de sa silhouette (il était même ardu de simplement suivre l’oiseau entre les vagues!), mais il est probable qu’il s’agissait d’un Océanite cul-blanc. Il faut dire que l’Océanite de Wilson, encore régulier dans l’estuaire il n’y a pas si longtemps, semble être pratiquement disparu des environs sans que personne ne le remarque!
  • 130 Cormorans à aigrettes – En plus de quelques petits groupes, une volée de plus de 100 individus  migrait encore vers le sud-ouest.
  • 2 Grands Hérons
  • 3 Bécasseaux violets – Ils étaient un peu l’espèce-cible de notre sortie! Bien qu’il soit régulier à la toute fin de mai et en automne parfois jusqu’aux premiers jours de décembre, la dernière semaine d’octobre et la première de novembre représentent toujours le meilleur moment pour voir ce limicole.
Pourquoi les Bécasseaux violets ont-ils un plumage si sombre?
Probablement parce qu'ils vivent sur les rochers humides!
Bécasseau violet – Rivière-Ouelle – 26 octobre 2013 © Claude Auchu
  • 30 Bécasseaux variables
  • 700 Goélands à bec cerclé
  • 75 Goélands argentés
  • 40 Goélands marins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 7 Pigeons bisets
  • 3 Pics chevelus
  • 1 Faucon pèlerin – Un bel adulte est venu frôler le bout du quai en rasant les flots.
  • 2 Geais bleus
  • 45 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 5 Mésanges à tête noire
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 1 Merle d’Amérique
  • 155 Étourneaux sansonnets
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 360 Plectrophanes des neiges – Pour notre première mention de la saison, nous avons été bien servis! Des groupes comptant jusqu’à 125 individus ont migré devant le quai durant les trois heures où nous avons surveillé le large. Selon mes données, la date moyenne automnale d’arrivée dans la région est le 17 octobre.
  • 2 Parulines à croupion jaune – Elles migraient toutes les deux le long du fleuve, face aux féroces vents du sud-ouest.
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 1 Bruant chanteur
  • 8 Juncos ardoisés
Puisque les passereaux n’ont pas encore voulu collaborer samedi matin, nous avons décidé de nous rendre à Kamouraska dimanche afin de nous consoler en inspectant les limicoles. La diversité d’espèces d’il y a deux mois n’y est plus, mais le site est maintenant beaucoup plus reposant et les oiseaux encore présents sont toujours d’intérêt.

Voici ce que nous avons observé à Kamouraska dimanche le 27 octobre entre 9 h 10 et 11 h 15 :
  • 530 Oies des neiges
  • 65 Canards noirs
  • 2 Canards colverts
  • 5 Grands Harles
  • 140 Cormorans à aigrettes – Tard en saison, les cormorans sont sûrement plus nombreux à Kamouraska qu’à Rivière-Ouelle. Les îles devant le village servent certainement de dortoir et de lieu de rassemblement pour les oiseaux des environs.
  • 1 Grand Héron
  • 46 Pluviers argentés
  • 12 Grands Chevaliers
  • 20 Bécasseaux maubèches
  • 1 Bécasseau semipalmé – Cet individu probablement mal en point nous semblait particulièrement petit parmi les Bécasseaux variables et maubèches.
  • 10 Bécasseaux à croupion blanc
  • 350 Bécasseaux variables
Bécasseaux variables et Bécasseaux maubèches – Kamouraska – 27 octobre 2013 © Claude Auchu
 
Bécasseaux variables – Kamouraska – 27 octobre 2013 © Claude Auchu
  • 60 Goélands à bec cerclé
  • 5 Goélands argentés
  • 9 Goélands marins
  • 2 Pigeons bisets
  • 1 Pie-grièche grise
  • 1 Geai bleu
  • 9 Corneilles d’Amérique
  • 35 Alouettes hausse-col
  • 4 Mésanges à tête noire
  • 8 Merles d’Amérique
  • 78 Étourneaux sansonnets
  • 30 Plectrophanes des neiges
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 1 Bruant chanteur
  • 2 Juncos ardoisés
  • 15 Moineaux domestiques
Moineau domestique – Kamouraska – 27 octobre 2013 © Claude Auchu
Le mois d’octobre se termine dans quelques jours et j’ai été très surpris de constater que je n’ai pas observé de Busard Saint-Martin depuis le 28 septembre! C’est la première fois qu’une telle chose se produit depuis que je note toutes mes observations (plus de 30 ans!). Il faut dire que les autres rapaces migrateurs n’ont pas été aussi nombreux qu’à l’habitude et ce n’est même que dimanche le 27 octobre que nous avons finalement vu notre première Buse pattue de la saison (à Saint-Denis), elle qui se présente parfois dans la région dès la fin de septembre. Peut-on encore blâmer les vents dominants du sud-ouest qui ont empêché les migrateurs de traverser le fleuve?