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mardi 28 février 2017

Le retour tant attendu des corneilles et des goélands

Oui, enfin, les oiseaux ont repris la route vers le nord! Pour l’instant, dans ma région, les Corneilles d’Amérique et différents goélands sont les migrateurs les plus en évidence, mais ils ouvrent lentement la voie aux autres. Je trouve toujours surprenant de voir à quel point les oiseaux répondent rapidement au moindre changement de masse d’air. Mardi dernier, nous avons fait la route entre Québec et La Pocatière et seulement quelques corneilles étaient présentes en bordure de l’autoroute. Pourtant, à peine quatre jours plus tard et profitant d’un redoux (avec un maximum de 7,6°C le 23 février), elles étaient déjà communes dans la région samedi, autant dans la ville que dans les champs! J’aimerais bien savoir d’où arrivent ces oiseaux. De la région de Québec? De Montréal? Ou peut-être du nord des États‑Unis? Chose certaine, il y a encore moins de nourriture disponible présentement qu’il y en avait cet hiver. Avec les chutes de neige qui restent à venir (dont la fameuse « tempête des corneilles » de la mi-mars…), les oiseaux auront sûrement à jouer du coude pour survivre!

Samedi matin, c’est sous les joyeux croassements des corneilles que nous avons parcouru La Pocatière. Le mercure est demeuré légèrement sous le point de congélation durant toute la journée. Une fine couche de neige fraîche recouvrait le sol et rendait bien visible les pistes des mouffettes et des ratons-laveurs nouvellement sortis de leur torpeur.

À La Pocatière, samedi le 25 février, les oiseaux suivants ont croisé notre route entre 7 h 40 et 10 h 45 :
  • 5 Pigeons bisets
  • 1 Tourterelle triste
  • 1 Goéland arctique – Notre premier depuis le 2 janvier!
  • 2 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 4 Geais bleus
  • 57 Corneilles d’Amérique – Seulement trois ou quatre corneilles avaient osé passer l’hiver à La Pocatière, ce qui rend l’arrivée de tant de migratrices encore plus spectaculaire! Ce n’est pas à chaque année que leur retour est aussi notable.
  • 11 Grands Corbeaux
  • 18 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Elle vocalisait bruyamment dans une érablière, un autre signe du printemps!
  • 50 Étourneaux sansonnets
  • 80 Jaseurs boréaux
  • 7 Moineaux domestiques
  • 56 Durbecs des sapins – Deux groupes importants d’environ 25 individus chacun ont été observés, en plus de quelques oiseaux isolés. Le durbec a été de loin le fringillidé le plus en évidence cet hiver.
  • 1 Tarin des pins – Seulement notre quatrième mention pour l’hiver 2016-17!
  • 20 Chardonnerets jaunes
  • 25 Plectrophanes des neiges

Après une nuit toute en averse, nous avons pris la route de Rivière-Ouelle en espérant que les oiseaux aquatiques aient suivi l’exemple des corneilles et effectué un retour marqué dans la région. Comme nous nous y attendions, ce sont les goélands qui ont volé la vedette en circulant rapidement au large du quai, poussés par le vent du sud-ouest soufflant à plus de 50 km/h. Bien qu’ils hivernent en grand nombre le long des côtes de Charlevoix, soit à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau, les goélands sont rares et irréguliers à Rivière-Ouelle en janvier et février. L’absence de nourriture, amplifiée par la présence de glaces poussées de ce côté‑ci du fleuve par les vents du nord-ouest, est bien sûr la cause de cette rareté. Lorsque nous voyons des goélands à Rivière-Ouelle à la fin de février, il est facile pour nous de conclure qu’il s’agit d’oiseaux provenant de l’extérieur de la région. Il faut tout de même souligner que le réchauffement climatique rend les glaces de moins en moins présentes en bordure de la rive sud de l’estuaire. Il y a une trentaine d’années, par exemple, les glaces s’entassaient souvent le long du rivage jusqu’au début d’avril. À l’époque, il était même ardu de simplement se rendre jusqu’au quai de Rivière-Ouelle en hiver, la route n’étant pas déneigée!!!

Dimanche le 26 février, entre 7 h 05 et 10 h 45, notre tournée à Rivière-Ouelle nous a fourni les espèces suivantes :
  • 1 Garrot à œil d’or – Même la présence de ce canard pourtant régulier le long de la rive nord du fleuve en hiver est inhabituelle ici en février.
  • 13 Perdrix grises

Perdrix grises (Gray Partridges – Perdix perdix)
Rivière-Ouelle – 26 février 2017 © Claude Auchu
  • 3 Pigeons bisets
  • 3 Tourterelles tristes
  • 12 Goélands argentés – Les premiers goélands à Rivière-Ouelle sont habituellement vus passant rapidement sans s’arrêter. Il faut souvent attendre la mi-avril et l’arrivée des éperlans avant de les voir s’arrêter dans la région.
  • 1 Goéland arctique
  • 17 Goélands marins
  • 13 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 17 Étourneaux sansonnets

Le terrible hiver 2016‑17 aura été un des moins riches en oiseaux depuis longtemps. Nous savons bien qu’il n’est pas encore tout à fait terminé, mais personne ne nous en voudra d’avoir savouré pleinement cet avant‑goût du printemps. 

mardi 22 mars 2016

Les premières Bernaches cravants

À la mi-mars, nous sommes un peu en hiver et un peu au printemps. Les oiseaux migrateurs avancent une journée, mais semblent reculer le lendemain. C’est aussi le moment de l’année où les chutes de neige sont les plus imposantes (et les plus lourdes à pelleter!). Cette période de l’année est un peu comme un mur à franchir avant la liberté. Mais il y a toujours des oiseaux à rechercher et c’est avec enthousiasme que nous nous retrouvons à l’extérieur, peu importe les conditions.

Mercredi matin, j’ai eu le plaisir de faire une petite tournée à Rivière-Ouelle en compagnie de mon vieil ami Bernard Desmeules. Après une nuit de pluie parfois forte et de température douce, nous n’avons été qu’à demi-surpris de devoir négocier avec des bancs de brouillard tôt en matinée. Le soleil a cependant tôt fait de reprendre sa place pour nous offrir une excellente visibilité. Les canards tant espérés nous ont fait faux bond, mais la présence de trois Bernaches cravants hâtives a quelque peu compensé.

Nous avons parcouru Rivière-Ouelle entre 6 h 40 et 10 h 30 mercredi le 16 mars pour y voir les espèces suivantes :
  • 3 Bernaches cravants – Ma mention la plus hâtive pour cette espèce dans la région était auparavant le 20 mars 2010. Durant mon séjour sur la Haute-Côte-Nord, où cette espèce est abondante, j’avais réussi à voir des cravants aussi hâtivement que le 12 mars (en 2002).
  • 1 Fuligule milouinan
  • 20 Grands Harles
  • 1 Harle huppé
  • 8 Goélands à bec cerclé
  • 18 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 15 Goélands marins
  • 5 Pigeons bisets
  • 3 Tourterelles tristes
  • 2 Harfangs des neiges
  • 1 Pic mineur
  • 3 Geais bleus
  • 30 Corneilles d’Amérique
  • 6 Grands Corbeaux
  • 6 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 40 Étourneaux sansonnets
  • 2 Carouges à épaulettes

Le froid est arrivé en même temps que la fin de semaine. Comme nous l’avions fait il y a deux semaines, Christiane et moi avons profité du retour des températures hivernales pour visiter un site tout aussi hivernal pour nous : les forêts conifériennes de Saint-Onésime. À notre départ de La Pocatière au lever du soleil, il ne faisait que -10°C et le thermomètre de la voiture avait même plongé jusqu’à -18° une fois rendu à destination!!! Malgré ce froid, nous avons tout de même réussi à déceler plusieurs signes printaniers dans le comportement des espèces rencontrées.

Ainsi, à Saint-Onésime samedi le 19 mars, les oiseaux suivants savaient déjà que le printemps est à notre porte :
  • 1 Tourterelle triste – Une présence surprenante de cette espèce près d’une minuscule mangeoire loin en forêt laisse croire qu’il s’agit d’un oiseau recherchant un territoire de nidification. Nous serions bien surpris qu’elle ait passé l’hiver à cet endroit.
  • 4 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 2 Mésangeais du Canada – Même en cette froide matinée de la mi-mars, un oiseau avait le bec plein de matériaux pour son nid! Puisqu’il s’agissait de fines brindilles ou de fibres de lichen, le nid devait être déjà pratiquement terminé. Le mésangeai est connu pour nicher très tôt, des nids actifs ont déjà été trouvés dès la deuxième semaine de mars. C’est la première fois que nous sommes témoins de transport de matériaux par un mésangeai.

Mésangeai du Canada (Gray Jay – Perisoreus canadensis)
Saint-Onésime – 19 mars 2016 © Claude Auchu 
  • 21 Geais bleus
  • 35 Corneilles d’Amérique – Même en pleine forêt à plus de 18 kilomètres du fleuve, un petit mouvement de corneilles migratrices étaient visibles haut dans le ciel.
  • 7 Grands Corbeaux
  • 21 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune
  • 7 Sittelles à poitrine rousse
  • 4 Étourneaux sansonnets
  • 1 Junco ardoisé – Bien installé au soleil près du sommet d’une épinette, un junco chantonnait.
  • 3 Durbecs des sapins
  • 15 Sizerins flammés
  • 38 Gros-becs errants

Le froid persistait encore dimanche matin, mais ce ne fut pas suffisant pour modifier nos plans. L’absence quasi complète de vent et un beau soleil pour marquer l’équinoxe ont même rendu cette sortie à Rivière-Ouelle particulièrement agréable.

Dimanche le 20 mars, entre 6 h 40 et 11 h 25, ce sont ces 25 espèces que nous avons croisées durant notre passage à Rivière-Ouelle :
  • 42 Bernaches du Canada – Ces oiseaux auraient été considérés comme hâtifs pour la région n’eut été de la présence de quantités surprenantes de l’espèce en Beauce.
  • 14 Canards noirs
  • 1 Macreuse à bec jaune – C’est toujours la première espèce de macreuse à nous revenir au printemps. Je me suis amusé à calculer la date moyenne d’arrivée des trois espèces de macreuses pour les dix dernières années. Mes données indiquent le 25 mars (du 13 mars au 5 avril) pour la Macreuse à bec jaune, le 16 avril (du 9 au 21 avril) pour la Macreuse à front blanc et le 23 avril (du 11 avril au 16 mai) pour la Macreuse brune qui arrive invariablement la dernière.
  • 17 Grands Harles
  • 19 Perdrix grises – Nous avons croisé coup sur coup deux compagnies de dix et de neuf perdrix. Nous avons d’ailleurs vu le premier groupe à deux reprises durant notre excursion, à quatre heures d’intervalle, et les oiseaux étaient présents exactement au même endroit, à 10 mètres de la route!

Perdrix grise (Gray Partridge – Perdix perdix)
Rivière-Ouelle – 20 mars 2016 © Claude Auchu
  • 200 Goélands à bec cerclé – Durant notre séjour au quai, nous avons pu assister à un beau petit déplacement de Goélands à bec cerclé.
  • 17 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 10 Goélands marins
  • 5 Pigeons bisets
  • 2 Tourterelles tristes
  • 2 Harfangs des neiges – Les harfangs sont beaucoup plus discrets depuis que les corneilles ont envahi la région. Il est encore possible de les voir haut perché à l’aube, mais ils descendent se cacher au sol dès le lever du soleil.
  • 4 Pics mineurs
  • 50 Corneilles d’Amérique
  • 1 Grand Corbeau
  • 9 Alouettes hausse-col – Je ne sais pas si ces oiseaux sont des hivernants locaux ou des migrateurs, mais ce fut très agréable de les entendre dans cet atmosphère printanier. Les oiseaux de la sous-espèce nicheuse praticola avaient l’habitude d’arriver dans la région dès les premiers jours de mars et leurs notes tintantes égayaient toujours mes premières sorties printanières. Comme bien d’autres oiseaux champêtres, ils ont presque déserté notre territoire et il nous faut maintenant attendre le passage de la sous-espèce nordique au début de mai pour entendre des alouettes. À ce moment, nous avons bien d’autres oiseaux en tête et l’atmosphère n’est plus le même…
  • 13 Mésanges à tête noire
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 88 Étourneaux sansonnets
  • 80 Plectrophanes des neiges
  • 1 Carouge à épaulettes
  • 2 Quiscales bronzés
  • 7 Becs-croisés bifasciés – En longeant un boisé, Christiane m’a fait remarquer la présence de cônes d’épinettes au sol. Un peu plus loin, des bruits de craquement nous ont permis de découvrir un petit groupe des Becs-croisés bifasciés qui, en se nourrissant, jetaient les cônes par terre. Ce sont donc eux les coupables…!

Bec-croisé bifascié (White-winged Crossbill – Loxia leucoptera)
Rivière-Ouelle – 20 décembre 2016 © Claude Auchu
  • 7 Sizerins flammés
  • 2 Chardonnerets jaunes

Après un hiver plutôt pauvre en fringillidés, il est plaisant de voir les Roselins pourprés et les Tarins des pins réapparaître autour de la ville. J’ai maintenant hâte de voir si un passage de Sizerins flammés se fera sentir durant les prochaines semaines. Les dizaines de milliers d’individus qui ont été vus en migration l’automne dernier devront bien remonter vers le nord tôt ou tard. J’espère qu’ils passeront par ici! Pour l’instant, ils se font attendre… 

mardi 16 février 2016

Cinq Perdrix grises…

Les conditions météorologiques rencontrées lors de nos sorties ornithologiques n’ont vraiment pas été faciles cette dernière fin de semaine. La température est descendue jusqu’à -24°C et les vents, surtout eux!, ont atteint les 60 km/h. Avec tout ça, des conditions de blizzard ont été souvent présentes, ce qui limitait grandement la visibilité. D’ailleurs, tôt dimanche matin à partir du quai de Rivière-Ouelle, nous avons vu le blizzard arriver de l’ouest; c’était un spectacle magnifique, mais le succès de notre excursion a été grandement hypothéqué!

Auparavant, la courte promenade de samedi à travers la ville de La Pocatière s’est effectuée sous une neige souvent épaisse. Je vous fais grâce des espèces rencontrées qui sont, finalement, à peu de choses près les mêmes que la semaine dernière. Dans ces conditions difficiles, nous avons entendu trois bruants que nous n’avons pu voir et identifier. Deux étaient probablement les Bruants chanteurs découverts ces dernières semaines; l’identité du troisième reste encore à confirmer.

Dimanche matin, le ciel était encore clair au lever du soleil et les montagnes de Charlevoix particulièrement lumineuses de l’autre côté du fleuve. L’arrivée du blizzard nous a cependant empêchés d’être aussi efficaces que nous l’aurions espéré et l’excursion a fini par ressembler à une lente promenade en voiture!

Voici la trop courte liste des oiseaux rencontrés durant nos pérégrinations entre La Pocatière, Rivière-Ouelle et Saint-Pacôme dimanche le 14 février :
  • 5 Perdrix grises – Avec si peu d’oiseaux visibles, ces cinq perdrix nous ont permis de sauver la face! À Rivière-Ouelle, elles se nourrissaient avidement sous un conifère, sans être effrayées par notre présence à moins de sept mètres d’elles. Il va sans dire que nous les avons observées et photographiées depuis l’intérieur de la voiture afin de ne pas les déranger inutilement.

Perdrix grises (Gray Partridges – Perdix perdix)
Rivière-Ouelle – 14 février 2016 © Christiane Girard 
Perdrix grises (Gray Partridges – Perdix perdix)
Rivière-Ouelle – 14 février 2016 © Christiane Girard 
  • 9 Tourterelles tristes
  • 3 Harfangs des neiges
  • 2 Geais bleus
  • 1 Corneille d’Amérique
  • 1 Grand Corbeaux
  • 19 Mésanges à tête noire
  • 15 Étourneaux sansonnets
  • 300 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant à gorge blanche – Probablement à cause du temps froid, le Bruant à gorge blanche était de retour à la mangeoire de notre voisin, nous ne l’avions pas vu depuis le 2 janvier. Entre temps, un autre avait été trouvé à l’autre extrémité de la ville.
  • 8 Chardonnerets jaunes
  • 1 Moineau domestique

Ce fut une bien petite fin de semaine ornithologique, mais tout à fait classique du milieu de l’hiver. Il faut dire que les conditions rencontrées samedi et dimanche ressemblaient fortement à ce que nous avons connu durant tout l’hiver 2014-15. Il y a un an, la température maximale moyenne des deux premières semaines de février n’avait été que de -14°C alors que -7 constitue la normale. Pour la même période cette année, nous sommes en plein sur la normale, en grande partie à cause du froid des 12, 13 et 14 février. Alors, ne nous plaignons surtout pas!

Lundi matin, j’ai appris que le Pic maculé serait encore présent au même endroit où nous l’avons vu au début de décembre et durant la deuxième moitié de janvier! J’ai croisé le propriétaire de la mangeoire qui m’a assuré qu’il voit le pic (« celui avec le ventre "jaunasse" et la gorge rouge ») pratiquement tous les jours!!!
Le retour du Bruant à gorge blanche et du Pic maculé m’a ramené à l’esprit une question que je me suis posé pendant longtemps : les oiseaux savent-ils vraiment où se trouve leur mangeoire? Il est évident que les oiseaux aussi mobiles que les mésanges et les Gros-becs errants connaissent l’emplacement de cette source d’alimentation gratuite. Mais lorsque les espèces totalement dépendante d’une mangeoire s’en éloignent lors d’un redoux, parviendront-elles à la retrouver? Au fil des ans, de nombreux indices m’ont indiqué qu’elles réussissent sans trop de problème à y revenir (à moins qu’elles ne trouvent mieux ailleurs!). Je me souviens en particulier d’une Paruline à croupion jaune qui avait essayé d’hiverner aux Escoumins en 2000-01. Une mangeoire située près de l’embouchure de la rivière semblait être sa seule source d’alimentation et, à chaque jour, nous réussissions à la voir sans top attendre. En plein mois de janvier, nous avions donc été particulièrement surpris de la trouver à une autre mangeoire située 600 mètres plus loin, de l’autre côté de la rivière et de la route 138 et 40 mètres plus haut (en haut de la côte à Essipit, pour ceux qui connaissent l’endroit)!!! Pourtant, la paruline était de retour à sa mangeoire habituelle dès le lendemain. Il ne faut donc pas sous-estimer les ressources des oiseaux. Ils n’ont pas le choix, leur vie en dépend!
En terminant, j’ai appris qu’un Grand Héron avait séjourné à La Pocatière jusqu’en janvier et que nous passions tout près de lui à tous les jours en nous rendant au travail! Si nous réussissons à ne pas voir un Grand Héron, ce doit être bien facile de rater un simple passereau!!!

mardi 12 janvier 2016

Becs-croisés, Perdrix grises et harfangs

Une autre fin de semaine avec une température au-dessus de la normale… et donc une autre fin de semaine à penser aux oiseaux qui profitent de ces conditions cachés quelque part dans la région! Il y a tellement de sites potentiels pour abriter des oiseaux refusant de quitter la région que nous ne savons trop par où commencer nos fins de semaine. Comme d’habitude, c’est au lever tôt le matin que la décision finale est prise.
Nous avions prévu faire une tournée à l’intérieur de terres depuis longtemps, mais l’hiver est tellement lent à s’installer le long du fleuve qu’il est difficile pour nous de penser à ce qui se passe ailleurs! Mais, voilà, nous avions décidé qu’il fallait y aller sans faute cette fin de semaine. Nous avons donc débuté la matinée de samedi dans le fin fond de Saint-Onésime.

Comme nous nous y attendions un peu, les fringillidés étaient plutôt rares sur place, mais le passage rapide et bruyant d’un petit groupe de Becs-croisés bifasciés nous a agréablement surpris. Une fois rendus profondément en forêt, il était très facile pour nous de constater à quel point les oiseaux devenaient rares aussitôt que l’on quittait les secteurs « habités ». C’était en effet autour des quelques chalets que les oiseaux étaient présents, même ceux qui ne semblent y trouver aucun avantage. Ce sont donc probablement les oiseaux attirés par la présence humaine (tels les Geais bleus, par exemple) qui, par leurs cris, encouragent les autres espèces à s’approcher des habitations.

Saint-Onésime n’avait que ces 15 petites espèces à nous offrir samedi le 9 janvier entre 7 h 45 et 9 h 25 :
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Grand Pic
  • 3 Mésangeais du Canada – Fidèles au poste, mais pas toujours faciles à voir. Ils viennent jeter un rapide coup d’œil avant de continuer leur route! Personne sur place n’a donc pensé à les apprivoiser?!?
  • 13 Geais bleus
  • 6 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 28 Mésanges à tête noire
  • 3 Mésanges à tête brune
  • 6 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Grimpereau brun
  • 4 Étourneaux sansonnets
  • 7 Becs-croisés bifasciés – Notre dernière observation de cette espèce remonte au mois de juillet dernier. Le bec-croisé n’a pas été vraiment abondant dans la région depuis déjà plusieurs années.
  • 7 Sizerins flammés
  • 2 Gros-becs errants

Dimanche matin, en attendant la pluie annoncée, nous avons décidé de pousser une petite pointe vers l’est de notre région à la recherche de n’importe quoi (puisque tout semble possible cet hiver!). Notre premier vrai arrêt a eu lieu au quai de Rivière-Ouelle où nous avons encore eu la chance de voir quelques canards, restait à les identifier!
Nous avons ensuite poursuivi notre randonnée vers l’est en faisant de nombreux détours. Ces « viraillages » nous auront permis de voir une vingtaine d’espèces, des communes comme des plus rares. Ce type d’excursion, sans prendre le temps de nous attarder à un site, nous fait toujours rater des espèces faciles; cette fois, aucun pic n’a été vu. Par contre, les harfangs ont été à l’honneur.

Dimanche le 10 janvier, nous avons patrouillé le secteur de La Pocatière jusqu’à Saint-Germain, en passant par Saint-Pascal. Voici ce que nous en avons tiré :
  • 1 Macreuse à front blanc – Un groupe de quatre macreuses dérivaient lentement loin au large du quai de Rivière-Ouelle. En compagnie de Jean-François Rousseau, nous les avons suivies continuellement au télescope durant une trentaine de minutes, durée pendant laquelle les conditions de visibilité se sont malheureusement détériorées. Nous avons finalement réussi à en identifier qu'une seule, mais trois des quatre oiseaux avaient les ailes sombres, ce qui élimine la Macreuse brune. Ce n'est que lorsqu'une des macreuses s'est trouvée à nous faire face que j'ai réussi à bien discerner le front blanc qui se découpait nettement sur le reste de l'oiseau. À quelques reprises, Christiane et moi avons également cru entrevoir la joue plus pâle d'un des individus, ce qui laisse croire qu'une femelle de Macreuse à bec jaune était également présente. Peu importe l'espèce, toutes les macreuses sont inusitées dans la région en janvier, mais la Macreuse à front blanc est habituellement celle qui nous quitte le plus tôt en automne!
  • 2 Garrots à œil d’or – Même ces deux garrots, des femelles, sont inhabituels à Rivière-Ouelle en janvier!
  • 6 Perdrix grises – Ces six belles petites poules sommeillaient près d’une grange à Saint-Denis.

Perdrix grises (Gray Partridges – Perdix perdix)
Saint-Denis – 10 janvier 2016 © Claude Auchu
  • 1 Gélinotte huppée
  • 2 Goélands arctiques
  • 1 Goéland bourgmestre
  • 1 Goéland marin
  • 225 Pigeons bisets – Les pigeons sont souvent nombreux sur les silos des secteurs de Saint-Denis, Kamouraska et Saint-Pascal. Le total de notre journée est sûrement sous-estimé.
  • 27 Tourterelles tristes
  • 13 Harfangs des neiges – Les harfangs étaient particulièrement en évidence sur notre trajet. Sur ces 13 oiseaux, six se trouvaient sur le territoire de Rivière-Ouelle. De telles quantités étaient relativement courantes dans la région entre 1982 et 1995. Lors du recensement des oiseaux de Noël du 14 décembre 1991 à La Pocatière, nous avions terminé la journée avec 37 harfangs!!!
  • 1 Pie-grièche grise – La pie-grièche étant peu commune dans la région ces dernières années, il vaut la peine de mentionner cet oiseau présent à Saint-Germain.
  • 11 Geais bleus
  • 30 Corneilles d’Amérique
  • 12 Grands Corbeaux
  • 7 Mésanges à tête noire
  • 1 Merle d’Amérique – À Saint-Pascal.
  • 260 Étourneaux sansonnets
  • 30 Jaseurs boréaux
  • 1 Plectrophane des neiges
  • 2 Juncos ardoisés – Ensemble, à Saint-Pascal.
  • 32 Moineaux domestiques

Avec un début d’hiver aussi doux, il est difficile pour nous de ne pas penser au couple de Troglodytes de Caroline qui avait essayé d’hiverner à La Pocatière l’an dernier. L’hiver 2014-15 avait été particulièrement glacial et le premier individu est disparu dès le début de janvier alors que le deuxième a pu résister au froid jusqu’à la mi-février. L’endroit était pourtant parfait pour eux, avec des mangeoires bien garnies et des nichoirs disponibles pour le printemps. Que ce serait-il passé si ces oiseaux avaient plutôt choisi cet hiver et réussi à hiverner? Aurions-nous eu droit à une nichée de Troglodyte de Caroline le printemps suivant? Probablement! Espérons que les hivers doux comme celui qui débute permettront à ces oiseaux colonisateurs de poursuivre leur route vers le nord.

mardi 23 septembre 2014

Un Troglodyte de Caroline à La Pocatière

La semaine dernière, j’ai demandé à Christiane combien d’espèces d’oiseaux allaient encore s’ajouter à notre liste annuelle. Même si Christiane ne tient pas vraiment de liste (elle se fit plutôt à ma mémoire pour la connaître), nous nous sommes amusés à chercher quelles espèces « garanties » nous n’avions pas encore vues en 2014. À notre grande surprise, nous avons constaté qu’il n’y en avait peut-être qu’une ou deux!!! Notre année ornithologique était-elle déjà pratiquement terminée??? Sûrement pas! Parce qu’en plus des espèces « garanties », il y a toujours plusieurs espèces « surprises » que nous trouvons bon an, mal an et l’automne est bien sûr la saison la plus propice à ces découvertes inattendues. Et justement, la semaine dernière, nous avons reçu un courriel d’un ami qui venait tout juste de découvrir et de photographier un Troglodyte de Caroline à La Pocatière! L’oiseau se trouve pratiquement sur la route que nous empruntons à tous les jours pour aller travailler à vélo! Ainsi, jeudi et vendredi matin, un petit détour de 500 mètres nous aura permis d’ajouter ce rare visiteur à notre liste annuelle! La fin de semaine s’annonçait belle…

…Mais elle ne le fut pas tant que ça! Comme plusieurs autres birders au Québec, nous avons eu à affronter de forts vents du sud-ouest et des averses qui, si elles n’étaient pas aussi fortes qu’annoncées, ont tout de même été bien présentes. Il faut tout de même préciser que si nous surveillons toujours la météo en espérant des conditions rêvées pour nos excursions, nous sortons peu importe le vent, les précipitations ou les événements. Si je précise toujours les conditions météorologiques dont nous avons bénéficiées (ou que nous avons eu à subir), c’est plutôt parce qu’elles influencent grandement les résultats de nos excursions. Elles doivent donc être prises en ligne de compte lorsque vient le temps d’analyser les résultats d’une sortie.

Samedi, ce sont donc des vents de 30 à 40 km/h qui étaient annoncés et nous étions prêts à les affronter à Rivière-Ouelle. Si la météo de la fin de semaine dernière me faisait penser au mois d’octobre, c’est une temps sombre digne du mois de novembre que nous avons rencontré samedi! Les déplacements d’oiseaux au large du quai étaient très moyens et les passereaux qui nous filent entre les doigts depuis trois semaines sont encore restés insaisissables. Mais, tant pis, nous avons profité au maximum du seul fait d’être à l’extérieur à rechercher des oiseaux!
La plus grosse surprise de la journée a sans doute été la découverte de deux carcasses de Perdrix grises qui gisaient sur le bord de la route, à moins de deux mètres l’une de l’autre. Elles avaient probablement été frappées par une voiture tôt le matin; nous avons nous-mêmes déjà vu à quelques reprises des Perdrix grises s’envoler tout juste devant la voiture à l’aube. Étrangement, les restes d’une autre perdrix se trouvaient dans un champ une douzaine de mètres plus loin. Celle-là a dû être victime d’un oiseau de proie.
Perdrix grise (Gray Partridge – Perdix perdix)
Rivière-Ouelle – 20 septembre 2014 © Claude Auchu
Samedi le 20 septembre, notre excursion à Rivière-Ouelle s’est étirée de 6 h 00 à 12 h 00 et nous aura fourni une petit total de 42 espèces :
  • 640 Oies des neiges
  • 140 Bernaches du Canada
  • 73 Canards noirs
  • 600 Canards colverts
  • 6 Canards pilets
  • 3 Sarcelles d’hiver
  • 2 Fuligules à collier
  • 6 Fuligules milouinans
  • 65 Eiders à duvet
  • 3 Macreuses à front blanc
  • 4 Macreuses brunes
  • 1 Macreuse à bec jaune
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 20 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards
  • 2 Grèbes jougris
  • 75 Cormorans à aigrettes
  • 22 Grands Hérons
  • 1 Urubu à tête rouge
  • 4 Pluviers argentés
  • 2 Grands Chevaliers – Nous regardions ces deux chevaliers bien abrités du vent en bordure d’un étang en nous demandant à quelle espèce ils pouvaient bien appartenir. Tout à coup, un Faucon pèlerin adulte arrivant de nulle part a presque réussi à saisir un chevalier qui a eu la vie sauve en se jetant à l’eau! Tout ceci a rendu les chevaliers très bruyants, nous permettant de les identifier facilement par leurs cris. Les quelques colverts et fuligules, le Grand Héron et le Cormoran à aigrettes aussi présents sur place n’ont pas bougé d’une plume!
  • 700 Goélands à bec cerclé
Goéland à bec cerclé (Ring-billed Gull – Larus delawarensis)
Rivière-Ouelle – 20 septembre 2014 © Claude Auchu
  • 3 Goélands argentés
  • 5 Goélands marins
  • 12 Pigeons bisets
  • 3 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Faucon pèlerin
  • 1 Moucherolle phébi
  • 2 Geais bleus
  • 22 Corneilles d’Amérique
  • 2 Mésanges à tête noire
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 5 Roitelets à couronne rubis
  • 170 Étourneaux sansonnets
  • 1 Paruline masquée
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 1 Bruant chanteur
  • 55 Bruants à gorge blanche
  • 20 Carouges à épaulettes
Pour dimanche, il était temps pour nous d’essayer de mettre l’œil sur le Troglodyte de Caroline! Le vent étant un peu moins violent que la veille, nous avons commencé la matinée par une recherche ciblée de cet intrépide petit oiseau. Malgré tous nos efforts, pas moyen de mettre l’œil ni même l’oreille sur lui. Durant la journée, nous avons essayé encore et encore et, finalement, ce n’est qu’à la sixième tentative que l’oiseau fut finalement entendu. Il avait profité du temps doux pour se déplacer de quelques dizaines de mètres et le vent nous empêchait de l’entendre. Espérons que nous réussirons à suivre son séjour dans la région.

Nous avons patrouillé La Pocatière durant quatre heures, dimanche le 21 septembre, pour y trouver 39 espèces, dont :
  • 10 Grands Hérons
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 20 Tourterelles tristes
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 2 Pics chevelus
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Viréo mélodieux – Ce viréo n’est que très rarement observé dans la région en automne. D’ailleurs, même en été, la presque totalité des mentions sont auditives, ce qui est loin de nous faciliter la tâche lorsque les viréos arrêtent de chanter! L’oiseau qui chantait encore dimanche matin fut donc pleinement savouré, d’autant plus que l’espèce a été particulièrement discrète l’été dernier.
  • 14 Alouettes hausse-col
  • 1 Troglodyte de Caroline – À ma connaissance, il n’y aurait que trois autres présences de Troglodyte de Caroline dans la grande région de La Pocatière : un oiseau est demeuré à Saint-Jean-Port-Joli du début de l’hiver 2007 au moins jusqu’au 3 février 2008 et deux ont été observés à La Pocatière, le premier du 23 août au 12 octobre 2008 et le deuxième le 30 octobre 2009. Puisqu’il est régulier à Québec depuis plusieurs années déjà, il est certain qu’un bon nombre de troglodytes doivent visiter notre région incognito.
  • 1 Moqueur chat
  • 100 Étourneaux sansonnets
  • 20 Jaseurs d’Amérique
  • 2 Parulines à joues grises
  • 2 Parulines masquées
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 8 Bruants familiers
  • 14 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 30 Bruants à gorge blanche
  • 1 Bruant à couronne blanche – Notre premier de l’automne, un juvénile qui voyait sans doute des  Humains pour la première fois.
  • 1 Junco ardoisé
  • 2 Quiscales rouilleux
Quiscale rouilleux (Rusty Blackbird – Euphagus carolinus)
La Pocatière – 21 septembre 2014 © Claude Auchu
Avec la température vraiment automnale que nous connaissons depuis deux semaines, il doit y avoir eu des changements majeurs chez nos oiseaux. Nous comptons bien pouvoir profiter au maximum des heures passées à l’extérieur, peu importe les conditions. Qu’arrive la prochaine fin de semaine, pour voir…

mardi 31 décembre 2013

Il y a encore des carouges dans les champs!!!

Les occasions de faire de belles et longues promenades à pied sont plutôt rares depuis le début de l’hiver. Les averses de neige sont presque quotidiennes et la température demeure sous les normales saisonnières depuis déjà près d’un mois. Depuis le début du congé des Fêtes, nous allons tout de même à la rencontre des oiseaux à tous les jours, mais nos sorties sont souvent écourtées. Les propriétaires de mangeoires que nous croisons durant nos tournées reviennent toujours avec la même question : « Mais où sont les oiseaux??? ». Si seulement nous le savions… Pour l’instant, notre réponse ressemble à : « Pas ici! ». De toute façon, même s’il n’y avait aucun oiseau, nous sortirions tout de même pour tenter d’en trouver!

Au lendemain de Noël, c’est justement une tournée des mangeoires qui était dans nos plans. La récolte fut plutôt maigre, même si nous n’avons pas l’impression d’avoir manqué grand-chose! C’est l’hiver, il faudra s’y faire…

La ville de La Pocatière nous aura donc offert les espèces suivantes jeudi le 26 décembre :
  • 17 Pigeons bisets
  • 21 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 2 Pics chevelus
  • 1 Pie-grièche grise
  • 3 Geais bleus
  • 40 Corneilles d’Amérique
  • 9 Grands Corbeaux
  • 24 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 6 Merles d’Amérique
  • 45 Étourneaux sansonnets
  • 6 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant hudsonien – Ce petit oiseau se promenait au milieu de nulle part en se fiant uniquement aux graines sauvages pour survivre, ce qui est plutôt rare (et risqué!) pour un bruant dans la région. 
  • 2 Chardonnerets jaunes
Vendredi, nous nous sommes rendus à Rivière-Ouelle en espérant profiter du fleuve Saint-Laurent relativement libre de glace. C’est bien sûr au quai, bien situé au bout de la pointe aux Orignaux, que l’eau libre était le plus en évidence. Mais les oiseaux considèrent le fleuve devant le quai comme une autoroute plutôt qu’une halte routière. Les canards et les goélands sont donc toujours rares à ce site durant la saison froide, un moment où ces oiseaux se concentrent dans des aires d’alimentation plutôt que de faire de longs déplacements. Cependant, depuis quelques années, des Grands Harles prennent le risque d’hiverner sur place, quitte à négocier avec les glaces au rythme des marées. Les goélands, même s’ils hivernent en bons nombres le long de la rive nord du Saint-Laurent (donc à seulement 15 kilomètres d’ici), sont représentés surtout par les Goélands arctiques.

Vendredi le 27 décembre, nous avons retourné Rivière-Ouelle en tous sens entre 7 h 25 et 10 h 30 pour en tirer :
  • 32 Grands Harles – Il s’agit tout de même d’une belle quantité pour le site en hiver.
  • 8 Perdrix grises – La quantité appréciable de neige déjà au sol doit sûrement déranger ces belles petites poules. Il n’est donc pas surprenant de les voir près des habitations et les huit oiseaux vus vendredi étaient pratiquement sous la galerie d’un chalet!
Elles sont là! Réussissez-vous à les trouver toutes les huit?
Perdrix grises – Rivière-Ouelle – 27 décembre 2013 © Claude Auchu
 
Perdrix grises – Rivière-Ouelle – 27 décembre 2013 © Claude Auchu
  • 5 Goélands arctiques
  • 20 Pigeons bisets
  • 18 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges – Il était presque à plat ventre au sommet d’un conifère, essayant de résister au vent.
  • 1 Geai bleu
  • 6 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 6 Mésanges à tête noire
  • 10 Étourneaux sansonnets
  • 37 Plectrophanes des neiges
Lundi le 30 décembre, malgré d’autres chutes de neige et un vent puissant, je suis descendu sur les battures du fleuve à La Pocatière. Les corneilles et corbeaux venant des champs tout près ont aidé à mettre un peu de vie sur ce grand territoire qui semble souvent désert durant l’hiver. Voici la liste des espèce rencontrées, en incluant celles vues dans la ville :
  • 1 Goéland à bec cerclé – Cet oiseau tardif pour la région a voltigé durant quelques minutes au-dessus du stationnement d’un centre commercial; nous n’en avions pas vu à cet endroit depuis le début de novembre! Il s’agit d’ailleurs de ma mention la plus tardive dans la région bien que j’en ai déjà observé jusqu’au 26 janvier durant mon séjour aux Escoumins il y a quelques années. Les oiseaux qui s’attardent dans ce site au nord de La Pocatière doivent bien passer quelque part lorsqu’ils descendent vers le sud!
  • 7 Goélands arctiques
  • 8 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 35 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 5 Étourneaux sansonnets
  • 5 Plectrophanes lapons
  • 25 Plectrophanes des neiges
Pour bien terminer l’année 2013, nous nous sommes retrouvés tôt le matin frisquet du 31 décembre bien installés au sommet d’une montagne bordant la ville de La Pocatière. Armés d’un bon télescope, nous avons passé les champs au peigne fin dans l’espoir de trouver… en fait, nous étions prêts à trouver n’importe quoi!
Le brouillard de mer arctique, créé par les –20°C, nous a empêché de bien profiter du fleuve, mais il y avait tout de même assez de mouvements dans les champs pour nous tenir bien occupés durant les 90 minutes passées au site.

Voici les oiseaux que nous avons vus à La Pocatière mardi le 31 décembre :
  • 2 Goélands arctiques
  • 25 Pigeons bisets
  • 10 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Geai bleu
  • 100 Corneilles d’Amérique
  • 8 Grands Corbeaux
  • 4 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 6 Étourneaux sansonnets
  • 15 Plectrophanes lapons
  • 5 Plectrophanes des neiges
  • 3 Carouges à épaulettes – Trois carouges se nourrissaient dans quelques rangées de maïs encore debout en compagnie des plectrophanes. Encore plus que le Bruant hudsonien vu le 26 décembre, trouver ces trois oiseaux loin de toute mangeoire à une telle date (et par un début d’hiver aussi rigoureux!) dans la région est exceptionnel en soit. L’augmentation des cultures céréalières depuis quelques années permet aux populations de carouges et de quiscales de demeurer plus tardivement dans la région. La présence de tels oiseaux en milieux « naturels » durant l’hiver deviendra peut-être la norme d’ici quelques années.
En plus des oiseaux, il est souvent possible de voir quelques mammifères du haut de ce promontoire. Mardi matin, nous avons réussi à dénicher un Renard roux et trois Coyotes!

mardi 8 janvier 2013

D'autres Perdrix grises, en attendant les Dindons sauvages


Pour cette autre fin de semaine hivernale, des conditions météorologiques variables étaient prévues et c’est exactement ce que nous avons rencontrées. Selon les observations d’Environnement Canada pour samedi matin, les vents sont passés de 9 km/h à 4 h 00 à plus de 30 km/h de 5 h 00 à 7 h 00 pour ensuite redescendre à 13 km/h à 8 h 00! Bref, au lever, il n’y avait rien pour nous motiver à faire une excursion en milieu ouvert! Dimanche, des chutes de neige parfois fortes sont tombées une bonne partie de l’avant-midi, limitant souvent la visibilité. Encore une fois, nous avons dû nous adapter rapidement pour rendre nos sorties les plus profitables possible. Remarquez que, malgré mes nombreuses plaintes contre la météo, je sais bien que modifier nos plans à la dernière minute fait partie du jeu et qu’il s’agit même d’un des plaisirs de vivre sous un climat tempéré. Ce serait bien plus difficile pour moi de vivre sous un climat où les journées se ressemblent tout au long de l’année!

Samedi, après que les vents se soient calmés, nous avons opté une fois de plus pour une autre longue tournée des mangeoires de la ville, question de voir si les oiseaux des dernières visites étaient encore fidèles au poste.

Samedi le 5 janvier, notre promenade à travers La Pocatière nous aura fourni les espèces suivantes :
  • 3 Goélands arctiques – Ces trois oiseaux rôdaient autour des bassins de décantation de la ville, l’endroit le plus sûr pour voir des goélands ici durant l’hiver!
  • 26 Tourterelles tristes
  • 2 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 2 Geais bleus
  • 35 Corneilles d’Amérique
  • 28 Grands Corbeaux
  • 2 Alouettes hausse-col – Une de ces alouettes nous a fait la surprise de survoler la ville en criant, scène commune lors des migrations mais rare en hiver alors que ces oiseaux sont nettement plus localisés.
  • 23 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune – Comme il arrive parfois en hiver, un individu était présent dans un boisé situé dans le cœur de la ville.
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 3 Sittelles à poitrine blanche
  • 30 Étourneaux sansonnets
  • 19 Jaseurs boréaux
  • 30 Plectrophanes des neiges
  • 2 Bruants hudsoniens – Un deuxième bruant accompagnait celui trouvé à la fin de décembre. Y en a-t-il d’autres de cachés ainsi dans la ville?
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 2 Cardinaux rouges – Deux femelles.
  • 10 Durbecs des sapins
  • 40 Sizerins flammés
  • 22 Moineaux domestiques

Pas de trace des neufs Juncos ardoisés vus en décembre qui, on s’en doute, devaient simplement être à l’abri un peu plus loin.

Pour dimanche, notre but premier était d’atteindre les forêts conifériennes situées au sud de Saint-Onésime. Puisque les conifères n’ont produit que très peu de graines l’été dernier, nous savions bien que les oiseaux y seraient rares, mais nous tenons toujours à vérifier… juste au cas où! La neige tombait avec vigueur mais, heureusement, les vents nuls ont laissé nos oreilles travailler librement. Il n’y avait cependant pas grand-chose à entendre, ce qui nous a poussé à aller voir plus loin. Habituellement, nous nous attardons à un site jusqu’à ce que nous ayons l’impression d’avoir une bonne idée de l’avifaune présente et il est plutôt rare que, durant une excursion, nous passions plus de temps à rouler en voiture qu’à marcher à l’extérieur. Dimanche, la neige ainsi que le peu d’oiseaux en forêt nous ont contraint à déroger de notre habitude pour plutôt parcourir rapidement La Pocatière, puis Saint-Onésime, Saint-Gabriel et Saint-Pacôme avant d’aboutir à Rivière-Ouelle.

Voici donc un résumé des oiseaux observés dans ces cinq localités durant l’avant-midi de dimanche le 6 janvier :
  • 6 Perdrix grises – Ces six belles petites poules étaient couchées discrètement au pied d’un arbre à Rivière-Ouelle, dans un site différent de ceux où nous en avions vu la semaine dernière.

Perdrix grises – Rivière-Ouelle – 6 janvier 2013 © Claude Auchu
  • 2 Gélinottes huppées
  • 1 Autour des palombes – Un immature a traversé la route devant nous à Saint-Gabriel.
  • 33 Pigeons bisets
  • 15 Tourterelles tristes
  • 2 Pics chevelus
  • 2 Mésangeais du Canada – À Saint-Onésime, un de ces deux mésangeais imitait le cri du Geai bleu! Pendant ce temps, à La Pocatière, les Geais bleus s’amusent à imiter le cri des buses
  • 4 Geais bleus – La rareté généralisée des Geais bleus est très remarquable cet hiver, en particulier à Saint-Pacôme où ils sont souvent abondants.
  • 9 Corneilles d’Amérique
  • 11 Grands Corbeaux
  • 20 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 178 Étourneaux sansonnets
  • 25 Jaseurs boréaux
  • 87 Plectrophanes des neiges
  • 15 Durbecs des sapins
  • 90 Sizerins flammés
  • 45 Gros-becs errants – Des groupes de 20 et de 25 individus dévalisaient des mangeoires à Saint-Gabriel et à Saint-Pacôme.
  • 15 Moineaux domestiques

Depuis quelques jours, après avoir pris connaissance des résultats des recensements des oiseaux de Noël au Québec, nous essayons de deviner à quel moment les premières troupes de Dindons sauvages atteindront la région. L’avancée rapide vers le nord de ce gallinacé est impressionnante pour un oiseau de cette taille qui ne se nourrit que de graines et de quelques fruits en hiver. Cette espèce, qui occupe une place importante dans l’histoire des États-Unis, a été grandement aidée par de multiples programmes d’introduction chez nos voisins du sud. Après être entrés discrètement au Québec en provenance de l’état de New York durant les années 1980, de petites bandes sont maintenant observées régulièrement jusque dans le comté de Lotbinière, en particulier durant l’hiver. C’est à moins de 140 kilomètres de La Pocatière! De plus, un oiseau d’origine inconnue a même été vu à Saint-Onésime le printemps dernier! Alors, les Perdrix grises auront bientôt de la compagnie dans les champs de maïs de la région, mais quand? Pour l’instant, nous évaluons que d’ici l’an 2020, ce sera chose faite! On s’en reparlera…!

lundi 12 mars 2012

Migrateurs ou hivernants?

Avec l’arrivée particulièrement hâtive du printemps, il était facile pour nous de décider de quel côté aurait lieu la première excursion de la fin de semaine! Oui, après avoir vu la neige fondre durant toute la semaine, c’est Rivière-Ouelle qui était au menu samedi! Un matin frisquet tout de même, avec -8°C au thermomètre et un vent soufflant du nord à 20 km/h au quai! Pourtant, en sortant de la maison 20 minutes plus tôt, aucun vent ne soufflait à La Pocatière… Il est certain que de telles conditions de vent contraire ne doivent pas aider les migrateurs à remonter du sud, à moins qu’ils ne soient aussi décidés que nous à affronter les éléments. Mais, puisque que nous avons pensé à cette sortie durant toute la semaine, nous y sommes allés les yeux fermés (façon de parler, bien sûr!).
Connaissant très bien les différents sites de Rivière-Ouelle, il est plutôt facile pour nous de trouver les endroits les plus payants ornithologiquement, selon les conditions météorologiques. Pour ça, il suffit de penser comme un oiseau : où est-il possible de se cacher du vent tout en trouvant de la nourriture avec facilité? Pas de problème, je sais où!…

Mais les oiseaux ne sont pas garantis pour autant. Heureusement pour moi, la recherche des oiseaux est probablement la partie que je préfère du birding. Ainsi, en ce samedi 10 mars, il y avait relativement peu de mouvement au large du quai. Même les goélands étaient nettement moins nombreux qu’ils auraient dû l’être. Malgré cela, en trois heures sur le terrain, nous avons noté :
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 11 Grands Harles
  • 17 Perdrix grises – En deux groupes (4 et 13 oiseaux) distants de 2,5 kilomètres.
Perdrix grises – Rivière-Ouelle – 10  mars 2012 © Christiane Girard
  • 4 Goélands argentés
  • 3 Goélands arctiques
  • 3 Goélands marins
  • 8 Pigeons bisets
  • 21 Tourterelles tristes – Avant même le lever du soleil, des tourterelles étaient déjà perchées en bordure des boisés loin de toute habitation ou de toute mangeoire! C’est maintenant plus important de se reproduire que de se nourrir…
  • 2 Pics mineurs
  • 35 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 12 Mésanges à tête noire
  • 7 Sittelles à poitrine rousse
  • 30 Étourneaux sansonnets
  • 6 Juncos ardoisés – En allant confirmer l’identité de deux carouges dans un petit îlot de conifères perdu dans un champ, nous y avons trouvé au moins six juncos! Les premiers migrateurs arrivent habituellement dans la région vers le 25 mars mais, cet hiver, l’espèce a été présente en nombre plutôt élevé. Ces six oiseaux étaient-ils des hivernants même dans ce drôle d’endroit ou des migrateurs hâtifs?
  • 2 Carouges à épaulettes – Mes migrateurs les plus hâtifs à vie dans la région… par une journée! L’espèce apparaît maintenant dans la région une semaine plus tôt qu’il y a 20 ans.
  • 1 Durbec des sapins
  • 1 Roselin pourpré
  • 28 Becs-croisés bifasciés
Bec-croisé bifascié – Rivière-Ouelle – 10  mars 2012 © Claude Auchu
  • 42 Sizerins flammés
  • 50 Tarins des pins
  • 2 Chardonnerets jaunes
En quittant Rivière-Ouelle, nous sommes allés faire une petite visite rapide à Saint-Gabriel. Bonne nouvelle, la Paruline à croupion jaune est encore présente à la mangeoire où elle a hiverné! Beaucoup plus active qu’il a un mois, elle crie continuellement et voltige avec facilité. Sa queue, réduite à une seule plume à notre première visite le 12 février dernier, a même recommencé à « pousser », signe de la vigeur de cette petite courageuse!

Pour la journée de dimanche le 11 mars, la région a réussi à éviter les 2 centimètres de neige annoncés. Pour une des dernières fois de la saison (espérons-le!), nous avons effectué notre tournée des mangeoires. Les fringillidés ont enfin décidé de visiter la ville, mais pas ces mangeoires. Des tarins et des sizerins ont été bien visibles durant toute la journée.

Voici ce que nous avons vu durant la journée :
  • 3 Oies des neiges – Sûrement la surprise de la journée. Trois oiseaux se sont alimentés dans un champ durant pratiquement toute la journée. L’Oie des neiges est toujours rare dans la région en mars (ce n’est que la cinquième année où je vois l’espèce en mars dans ma région… en plus de 35 ans d’observation!!!). Il s’agit bien sûr de ma mention la plus hâtive mais… sont-elles vraiment des migratrices? L’hiver dernier, quelques individus ont tenté d’hiverner dans la région (voir ici et ici); ces trois oiseaux auraient-ils pu faire de même???
  • 3 Goélands à bec cerclé – Une autre espèce présente à une date d’arrivée record dans la région, un record qui sera probablement battu au cours des prochaines années. J’ai tout de même déjà vu l’espèce arriver en février à deux reprises lorsque j’habitais aux Escoumins (en 2002, nous avions vu nos derniers de l’ « automne » le 26 janvier avant de voir les premiers arrivants « printaniers » le 26 février; ils n’ont pas dû hiverner très loin!). À mon avis, seule la présence de glaces empêche le Goéland à bec cerclé d’arriver plus tôt dans la région de La Pocatière. Et comme la glace devient de plus en plus rare…
  • 1 Goéland argenté
  • 1 Goéland arctique
  • 4 Goélands marins
  • 14 Pigeons bisets
  • 7 Tourterelles tristes
  • 7 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 4 Geais bleus
  • 210 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 14 Mésanges à tête noire
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 3 Merles d’Amérique – Depuis la mi-février, une femelle monte régulièrement la garde au sommet d’un frêne derrière la maison.
  • 45 Étourneaux sansonnets
  • 30 Plectrophanes des neiges
  • 2 Vachers à tête brune – Un deuxième mâle accompagne celui trouvé en février! Un autre cas où il ne sera pas facile de distinguer les hivernants des migrateurs.
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 280 Sizerins flammés – Nous avons été témoin d’un très bon passage en avant-midi.
  • 35 Tarins des pins – Samedi, nous avons remarqué que plusieurs oiseaux semblaient chercher des sites de nidification, en entrant profondément dans des conifères denses. Finalement, dimanche, nous avons vu un oiseau avec le bec plein de matériaux! Ces oiseaux peuvent nicher très tôt, à leurs risques et périls. Le 2 mai 1995, à La Pocatière, j’avais été surpris de voir un oiseau fraîchement sorti du nid. À l’époque, j’avais calculé qu’avec une couvaison de 13 jours et un séjour des oisillons au nid de 15 jours, les œufs avaient été pondus vers le 4 avril, durant une vague de froid Cette journée-là, il avait fait –15°C à La Pocatière! Les jeunes avaient tout de même survécu!
  • 11 Chardonnerets jaunes
  • 8 Moineaux domestiques
Le printemps est bel et bien arrivé et quelques oiseaux nouvellement arrivés sont là pour le prouver! Avec le fleuve complètement libre de glace, il n’y a rien pour bloquer les canards. Il est donc facile de prévoir que la majorité des canards barbotteurs devraient se présenter avant la fin du mois. Quelques journées de pluie (pas durant les fins de semaine, j’espère!) devraient nous fournir quiscales, carouges et vachers. Allons-y, c’est parti!!!