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mardi 24 mai 2016

Maubèche des champs et Bruant des plaines

La longue fin de semaine de la Journée nationale des patriotes est toujours marquante dans une année ornithologique. Trois jours de congé durant la période de l’année où un maximum d’espèces sont présentes dans nos régions au même moment… comment pourrait-il en être autrement??? De plus, les conditions extérieures s’annonçaient belles pour les trois jours, mais avec des vents de force et de direction variables. Bref, de quoi satisfaire tout le monde!
À l’image du drôle de printemps que nous connaissons, la migration des oiseaux me semble vraiment étrange cette année. Certains printemps, les conditions météorologiques sont tellement belles que les migrateurs traversent notre région en un clin d’œil, sans s’arrêter. D’autres années, au contraire, les conditions adverses (fortes précipitations, vents violents, temps froid) bloquent et concentrent les oiseaux sur notre territoire. J’aurais été porté à croire que le printemps 2016 allait se classer parmi ceux qui empêchent les oiseaux de se rendre facilement jusqu’à leurs territoires de nidification. Mais certains oiseaux n’ont pas semblé importunés et des espèces aussi différentes que les Oies des neiges ou les Bruants à couronne blanche semblent avoir déjà terminé leur transit! De leur côté, les espèces néo-tropicales (moucherolles, viréos, parulines…) n’arrivent que par petites vagues et disparaissent rapidement avant même l’arrivée de la suivante! Vraiment étrange!

Puisque nous sommes malgré tout dans le meilleur moment de l’année, j’ai pu trouver un peu de temps en milieu de semaine pour aller voir ce qui rôde dans la région pendant que nous sommes occupés ailleurs.

Voici donc un aperçu des 49 espèces que j’ai croisées à La Pocatière jeudi le 19 mai :
  • 4 Canards chipeaux
  • 2 Canards d’Amérique
  • 7 Canards noirs
  • 5 Canards colverts
  • 12 Canards souchets
  • 2 Fuligules à tête rouge
  • 2 Petits Fuligules
  • 1 Érismature rousse – Je me suis toujours demandé quels événements dans l’évolution de l’espèce ont donné aux Érismatures rousses mâles ce gros bec bleu ciel aux allures clownesques?!? Nous observons ce drôle de canard qu’une année sur trois dans la région immédiate de La Pocatière. L’espèce semble fréquenter la région depuis longtemps : Willie LaBrie dit avoir observé deux mâles et trois femelles à Kamouraska le 26 mai 1946! Cette mention peut sembler peu crédible mais en 1989, soit 43 ans plus tard, j’avais moi-même fait le suivi de trois oiseaux (deux mâles et une femelle) qui avaient passé l’été à Saint-Pascal. Pourtant, 27 autres années plus tard, l’érismature n’est toujours pas annuelle dans mon secteur.

Érismature rousse (Ruddy Duck – Oxyura jamaicensis)
La Pocatière – 19 mai 2016 © Claude Auchu
  • 1 Bihoreau gris – Maintenant, toutes mes rencontres avec le Bihoreau gris sont mémorables tellement il est devenu rare dans la région.
  • 3 Pics mineurs
  • 2 Pics flamboyants
  • 1 Viréo mélodieux – J’ai réussi à avoir un rare contact visuel avec ce viréo! Cette espèce est localisée dans la région de La Pocatière et il faut surveiller les grands saules et peupliers en bordure des rivières pour espérer l’entendre. Mais ces arbres sont justement tellement haut et densément feuillus qu’il est très difficile de mettre un œil sur le chanteur. Dans la liste des oiseaux de la région qu’il a publiée il y a 50 ans, l’abbé René Tanguay considérait l’espèce comme hypothétique. Il est maintenant un nicheur peu commun dans la région.
  • 7 Mésanges à tête noire
  • 1 Grive fauve
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 1 Paruline couronnée
  • 4 Parulines à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 1 Paruline tigrée
  • 1 Paruline à collier
  • 1 Paruline jaune
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 5 Bruants des marais
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 2 Vachers à tête brune
  • 2 Roselins familiers – En soirée, alors que j’étais devant l’ordinateur, j’ai vu du coin de l’œil un petit oiseau perché dans le thuya visible par une fenêtre du salon. À ma grande surprise, il s’agissait d’une femelle de Roselin familier qui inspectait la cime de l’arbre, probablement à la recherche d’un site de nidification. En nous approchant de la fenêtre, nous avons également trouvé un mâle perché juste à côté. Nous étions tellement près d’eux que je me suis demandé si c’était le couple d’Humains qui observait le couple de Roselins familiers ou bien le contraire! Même s’ils ont niché à La Pocatière une première fois en 1993, le statut du Roselin familier est toujours difficile à bien cerner dans la région.
  • 1 Roselin pourpré
  • 30 Tarins des pins
  • 30 Chardonnerets jaunes

C’était peut-être encore l’hiver à La Pocatière lundi le 16 mai (il neigeait et le mercure indiquait 1°C à 6 h 00) mais, vendredi le 20 mai, l’été était déjà arrivé (avec un beau 25°C à 16 h 00). Autrement dit, le printemps n’aura duré que trois jours???

Samedi matin, après une nuit où le mercure n’est pas descendu sous les 12°C, nous avons pris la route pour une longue promenade à vélo dans les routes de campagne de La Pocatière. Jusqu’à maintenant, les conditions variables de ce printemps ne nous avaient pas vraiment permis d’enfourcher nos vélos, de loin le meilleur moyen de transport pour l’observation des oiseaux. C’est justement en nous déplaçant silencieusement d’un site à l’autre que nous avons trouvé les deux vedettes de la journée. Lors de nos déplacements en voiture, combien d’oiseaux rares frôlons-nous sans les voir ou les entendre?

Samedi le 21 mai, notre tournée à travers La Pocatière nous aura fourni 71 espèces entre 5 h 00 à 13 h 30, parmi lesquelles :
  • 1 Butor d’Amérique
  • 1 Petite Buse
  • 1 Maubèche des champs – Un oiseau a été entendu longuement dans un site où l’espèce n’a probablement jamais niché, même durant les plus belles années de cet élégant limicole dans la région. Malgré nos recherches, nous n’avons pas réussi à voir la maubèche qui vocalisait probablement en vol plutôt que perchée. Il s’agit de notre première mention printanière depuis quatre ans!!! Comme bien d’autres oiseaux champêtres, la Maubèche des champs semble souffrir énormément de la transformation des pratiques agricoles. Dans ma région, c’est probablement la disparition des pâturages qui a privé les Maubèches des champs, les Sturnelles des prés et les Goglus des prés (leurs noms le disent!) de sites de nidification sécuritaires.
  • 5 Pics maculés
  • 4 Pics mineurs

Pic mineur (Downy Woodpecker – Picoides pubescens)
La Pocatière – 21 mai 2016 © Claude Auchu
  • 3 Pics chevelus
  • 2 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 1 Moucherolle des aulnes
  • 10 Moucherolles tchébecs
  • 5 Moucherolles phébis
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 27 Geais bleus – Au lever du soleil, 12 oiseaux encore en migration volaient au-dessus de grands champs. Ils ne nicheront sûrement pas cette année!
  • 3 Hirondelles de rivage
  • 9 Grives fauves
  • 1 Grive solitaire
  • 3 Grives des bois – La plus rare de nos grives nicheuses était bien en évidence samedi matin.
  • 31 Merles d’Amérique
  • 2 Moqueurs chats
  • 1 Moqueur roux
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 17 Parulines couronnées – Je ne sais pas si c’est vraiment la paruline la plus abondante, mais il s’agit sans contredit de la plus bruyante!
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 6 Parulines noir et blanc
  • 10 Parulines à joues grises
  • 13 Parulines masquées
  • 6 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline à collier
  • 15 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 11 Parulines jaunes
  • 6 Parulines à flancs marron
  • 6 Parulines bleues

Paruline bleue (Black-throated Blue Warbler – Setophaga caerulescens)
La Pocatière – 21 mai 2016 © Claude Auchu
  • 13 Parulines à croupion jaune
  • 3 Parulines à gorge noire
  • 1 Paruline du Canada
  • 29 Bruants familiers
  • 1 Bruant des plaines – Un autre que nous n’avions pas croisé depuis quelques années, notre dernière observation remonte à 2012 alors qu’un mâle chanteur avait passé l’été à Saint-Onésime. La première mention de ce bruant dans la région remonte au 13 mai 1992. Trois ans plus tard, un mâle s’est hybridé avec un Bruant familier à La Pocatière.

Bruant des plaines (Clay-colored Sparrow – Spizella pallida)
La Pocatière – 21 mai 2016 © Claude Auchu
  • 11 Bruants des prés
  • 20 Bruants chanteurs
  • 2 Bruants des marais
  • 21 Bruants à gorge blanche
  • 2 Juncos ardoisés
  • 9 Cardinaux à poitrine rose
  • 12 Goglus des prés – Les goglus sont beaucoup plus à l’aise dans les champs situés loin du fleuve qui ne sont pas encore consacrés à la monoculture.
  • 32 Carouges à épaulettes
  • 1 Sturnelle des prés – Tous les goglus, la maubèche et la sturnelle étaient présents dans le même secteur.
  • 32 Quiscales bronzés
  • 1 Oriole de Baltimore
  • 7 Roselins pourprés
  • 16 Tarins des pins
  • 85 Chardonnerets jaunes – Ils étaient vraiment omniprésents, c’était parfois même la seule espèce que l’on entendait!

Bien sûr, la fin de semaine ne s’est pas arrêtée là! Un très faible front froid est passé durant la nuit de samedi à dimanche en faisant virer le vent au nord-est. Des conditions rêvées pour visiter Rivière-Ouelle deux fois plutôt qu’une! Un compte-rendu de ces deux excursions et les surprises qu’elles nous ont fournies suivra dans les prochains jours…

vendredi 6 juillet 2012

...et Saint-Onésime dans le sens de la largeur!

Après avoir parcouru Saint-Onésime dans le sens de la longueur dimanche matin, c’est plutôt dans sa largeur que nous nous sommes enfoncés lundi! Une grande partie de la forêt de la partie sud de la municipalité est mixte, mais il existe quelques portions où les conifères dominent largement. Je devrais peut-être plutôt dire « dominaient » puisqu’une invasion de scies à chaîne il y a quelques années a grandement réduit les plus belles parties de ces boisés. Mais l’état du sol à certains endroits semble ne laisser pousser que les conifères et les repousses se composent surtout d’épinettes et de sapins.
C’est là, dans les bûchers, qu’une petite population de Parulines à couronne rousse se reproduit depuis plus de 15 ans. Elles y étaient encore cette année, même si elles semblent s’être légèrement déplacées, probablement en réponse aux buissons qui ressemblent de plus en plus à des arbres. Il est amusant de voir à quel point les espèces ont changé en passant des érablières, visitées dimanche, aux forêts conifériennes de lundi matin. Le cœur de ces deux sites ne se trouvent pourtant qu’à 7 kilomètres l’un de l’autre. La liste d’oiseaux qui suit comporte surtout des oiseaux associés aux conifères, souvent avec des quantités qui m’ont surpris (comme pour le Troglodyte des forêts, la Grive à dos olive et la Paruline à tête cendrée). Pourtant, nous avons trouvé que certains secteurs, surtout ceux traversés à l’aller et au retour, étaient plutôt silencieux.
Durant la randonnée, nous avons aussi traversé un petit secteur que je trouve particulièrement dépaysant. Moi qui ai parfois la prétention (!) d’avoir tout vu autour de La Pocatière, je me suis laissé charmer par un petit étang de castor rempli de Lentilles d’eau et de Callas des marais et entouré d’arbres secs. En plus, le chant d’un Moucherolle à côtés olive ajoutait un élément supplémentaire à cet atmosphère particulier. Vraiment, un dépaysement total tout près de chez moi! En plus, nous avons rencontré 20 espèces de parulines durant notre promenade, ce qui est excellent pour un si petit territoire en plein cœur de l’été!

Nous avons patrouillé Saint-Onésime entre 5 h 20 et 10 h 30 ce lundi 2 juillet pour y trouver 65 espèces. Voici les principales :
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 1 Moucherolle à côtés olive – Ce n’est pas la première année où nous croisons un mâle chanteur près de l’étang de castor. À ma connaissance, c’est le seul site accessible où cette espèce niche encore près de La Pocatière!
  • 3 Moucherolles à ventre jaune
  • 4 Viréos à tête bleue
  • 20 Viréos aux yeux rouges
  • 2 Mésangeais du Canada
  • 4 Geais bleus
  • 1 Grand Corbeau
  • 3 Mésanges à tête noire
  • 2 Mésanges à tête brune
  • 10 Sittelles à poitrine rousse
  • 23 Troglodytes des forêts
  • 7 Roitelets à couronne dorée
  • 12 Roitelets à couronne rubis
  • 4 Merlebleus de l’Est – Ils se trouvaient dans un rang habité.
  • 9 Grives fauves
  • 35 Grives à dos olive
  • 17 Grives solitaires
  • 18 Merles d’Amérique
  • 3 Parulines couronnées
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 2 Parulines noir et blanc
  • 2 Parulines obscures
  • 24 Parulines à joues grises
  • 2 Parulines tristes
  • 21 Parulines masquées
  • 9 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à collier
  • 37 Parulines à tête cendrée – Omniprésentes autant dans les parties les plus conifériennes que dans les forêts mixtes.
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 3 Parulines jaunes
  • 4 Parulines à flancs marron
  • 7 Parulines bleues
Paruline bleue – Saint-Onésime – 2 juillet 2012 © Claude Auchu
  • 9 Parulines à couronne rousse – Toutes des mâles chanteurs.
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 6 Parulines du Canada
Paruline du Canada – Saint-Onésime – 2 juillet 2012 © Claude Auchu
  • 2 Parulines à calotte noire – Une autre espèce rarement trouvée en été dans la région.
Paruline à calotte noire (femelle) – Saint-Onésime – 2 juillet 2012 © Claude Auchu
  • 6 Bruants fauves – Il est très inhabituel de voir (et surtout d’entendre) ce gros bruant ici en été. Pour cette espèce également, je ne connais pas d’autres sites de nidification accessibles dans la région (mais paraît-il qu’il niche dans les îles de Kamouraska… que je ne considère pas comme étant un site « accessible »!).
  • 4 Bruants chanteurs
  • 7 Bruants de Lincoln
  • 38 Bruants à gorge blanche
  • 2 Juncos ardoisés
  • 1 Passerin indigo – Un petit détour par une plantation de jeunes pins nous a permis de trouver un mâle chanteur adulte de Passerin indigo, un oiseau totalement inattendu! Si nous avions été en voiture plutôt qu’à vélo, nous l’aurions sûrement manqué… Il s’agit de notre troisième passerin dans la région cette année, après un oiseau à Saint-Gabriel il y a deux semaines et un autre à Rivière-Ouelle le 20 mai dernier.
  • 8 Roselins pourprés
  • 1 Bec-croisé bifascié
Vous l’aurez peut-être deviné, certaines espèces comme le Bruant chanteur ou encore la Paruline jaune ont été observées en nous rendant ou en revenant des forêts de conifères. Ce n’est pas lors de n’importe quelle excursion à Saint-Onésime en été que l’on réussit à voir plus de Bruants fauves que de Bruants chanteurs! Mais, en parcourant Saint-Onésime de long en large, il est possible de passer ainsi d’un extrême à l’autre!

Finalement, quel est ce petit être très laid photographié à Saint-Onésime dimanche matin? Il s’agit bien sûr d’une Paruline jaune juvénile! En juillet, nous allons être témoins de la sortie du nid de dizaines de jeunes passereaux tous aussi affreux les uns que les autres. À ce moment, ils arborent leur premier vrai plumage, celui qui succède au duvet qu’ils portaient dans le nid. Ce sont eux que nous appelons les juvéniles. Pourquoi ce plumage a-t-il toujours une apparence aussi négligée? Peut-être est-il simplement fragile parce qu’il ne sera porté que durant moins d’un mois… Heureusement, une mue partielle (du corps et de la tête, mais pas les ailes ni la queue) aura lieu rapidement, donnant à ces oiseaux leur plumage dit « de premier hiver ». Celui-là sera beaucoup plus élégant et caractéristique. Les plumages juvéniles sont portés durant si peu de temps que la grande majorité des guides d’identification ne se donnent même pas la peine de les illustrer ou de les mentionner!
Pour la Paruline jaune de la photo, les caractéristiques les plus sûres pour la reconnaître sont le liséré jaune des rémiges primaires (que l’on voit bien dans l’ombre que la branche laisse sur l’oiseau) et les marques jaunes visibles sous la queue. Ces critères sont d’ailleurs toujours caractéristiques de la Paruline jaune, peu importe l’âge ou le sexe.
Paruline jaune juvénile – Saint-Onésime – 1er  juillet 2012 © Claude Auchu
Et, pour les annales, il est inhabituel de voir une Paruline jaune déjà hors du nid un 1er juillet dans la région!

mardi 24 mai 2011

Le temps doux du 22 mai

Pour la journée de dimanche le 22 mai, nos destinations étaient les boisés et les champs situés à l’intérieur des terres. La région de La Pocatière est composée d’une série de plateaux parallèles au fleuve. Ainsi, lorsque l’on roule à vélo vers le sud-ouest ou le nord-est, le terrain est relativement plat. Mais lorsqu’on se dirige vers l’intérieur des terres, il faut être prêt à monter des côtes… et, année après année, c’est le calvaire de Christiane! Mais, une fois sur place, il est toujours intéressant de voir à quel point les espèces d’oiseaux peuvent changer en grimpant simplement de 100 mètres! Il faut dire aussi que la nature du sol change aussi, de belle terre fertile à… terre de roches.

Christiane affrontant la redoutable côte à Cadochette - La Pocatière - 18 mai 2008
Les érablières situées au niveau supérieur permettent de voir des espèces typiques des forêts de grands feuillus qui sont difficiles à trouver au niveau du fleuve. Si les champs à cet étage sont de moins bonne qualité pour l’agriculture, certains oiseaux comme les Goglus des prés y trouvent leur compte. Plus loin, de récents développements domiciliaires adossés à des forêts ou des montagnes accueillent les espèces typiques des banlieues en plus des espèces normalement forestières.
Durant les 6 h 20 de promenade à vélo dans ce secteur, nous avons pu voir, entre autres, :

  • 1 Canard branchu
  • 10 Urubus à tête rouge – Un oiseau posé près de grandes fractures dans des rochers à flanc de montagne a attiré mon attention. Alors que je me questionnais sur la possibilité qu’il niche à cet endroit, un autre urubu est arrivé et s’est habilement glissé entre les grosses pierres pour y disparaître! La réponse à mon questionnement fut donc : « Devrais-je me mettre à l’escalade? ».
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 4 Pics maculés
  • 7 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 6 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 6 Moucherolles tchébec
  • 4 Moucherolles phébis
  • 1 Tyran huppé
  • 2 Tyrans tritri
  • 2 Grimpereaux bruns
  • 7 Troglodytes des forêts
  • 1 Merlebleu de l’Est
  • 4 Grives fauves
  • 8 Grives solitaires
  • 3 Grives des bois – Niche très localement dans la région.
  • 80 Merles d’Amérique
  • 1 Moqueur polyglotte – Toujours imprévisible dans la région; jusqu’à cinq mâles chanteurs étaient présents à La Pocatière à l’été 1996 alors qu’il est à peine annuel maintenant!
  • 3 Parulines obscures
  • 7 Parulines à joues grises
  • 1 Paruline à collier
  • 4 Parulines jaunes
  • 4 Parulines bleues
Paruline bleue - La Pocatière - 22 mai 2011
  • 30 Parulines à croupion jaune
  • 6 Parulines à flancs marron
  • 15 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline tigrée
  • 6 Parulines à gorge noire
Paruline à gorge noire - La Pocatière - 22 mai 2011
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 9 Parulines noir et blanc
  • 5 Parulines flamboyantes
  • 18 Parulines couronnées
  • 25 Parulines masquées
  • 1 Bruant à couronne blanche – Seulement un oiseau ? Serait-il déjà le dernier migrateur ce printemps ?
  • 9 Cardinaux à poitrine rose
  • 17 Goglus des prés – Une quantité encourageante!
  • 3 Orioles de Baltimore – Un jeune mâle avait un chant semblable en tout point au cri du Grand Chevalier!!! Surprenant!
  • 1 Durbec des sapins – Comme il m’est arrivé à plusieurs reprises au cours des années, un durbec hors saison fait une apparition surprise à la fin de mai.
En soirée, nous sommes allés nous poster sur un escarpement rocheux bordant le nord de la ville de La Pocatière, à 1,5 km des battures. Au télescope, nous avons pu identifier certains des oiseaux visibles aux étangs de décantation et sur les battures dont le Canard siffleur trouvé la semaine dernière! Puis, en jetant distraitement un œil au large, j’ai eu la surprise de repérer immédiatement un Plongeon catmarin volant vers l'ouest. Je me suis empressé de le montrer à Christiane qui, au télescope, me dit en voir 3, puis 4, puis 6 pour finalement en compter plus de 1000 en 10-12 minutes!!! Je me suis ensuite réinstallé au télescope pour compter à mon tour 500 autres oiseaux en 8 minutes chronométrées! Quelques coups d’oeil rapides par la suite nous ont permis de constater que le déplacement se poursuivait et d’ajouter quelques dizaines d’oiseaux à notre total.
Cette observation fut pour nous toute une surprise. Identifier un seul Plongeon catmarin volant au large du fleuve en étant nous-mêmes à 1,5 km des battures est déjà surprenant. Mais voir autant de catmarins dans la baie de La Pocatière l’est tout autant. Et pourquoi volaient-ils si près du rivage? Il est d’ailleurs intéressant de constater que les Plongeons catmarins semblent préférer nettement la rive sud à la rive nord du fleuve. Lorsque nous habitions Les Escoumins, sur la Haute-côte-Nord, il était plutôt rare de voir des catmarins. Mais, lorsque nous empruntions le traversier vers Trois-Pistoles, située juste en face, les camarins devenaient plus communs au fur et à mesure que nous approchions de la rive sud!
Tous les oiseaux observés le 22 mai remontaient le fleuve vers le sud-ouest. Depuis quand durait ce mouvement? Combien d'oiseaux ont pu passer durant la journée? Nous avons tout de même compté plus de 1500 oiseaux en moins de 20 minutes… Incroyable!