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dimanche 21 mai 2017

Fous de Bassan, Labbes parasites et Moucherolles tchébecs

Mercredi matin, j’ai eu quelques heures libres qui se sont immédiatement transformées en une autre sortie à Rivière-Ouelle. Le temps disponible a été investi dans le quai (et la route pour y aller et en revenir), ce sont donc presque uniquement des oiseaux aquatiques qui ont été rencontrés… mais en belles quantités! Les dernières visites à Rivière-Ouelle ayant été fructueuses, je n’ai pas hésité à y retourner vendredi après-midi espérant que, contrairement à la semaine dernière, les passereaux néotropicaux soient de la partie. Ils l’ont effectivement été et je me suis retrouvé avec assez de matériel pour un nouveau message sur mon blog!

Pour une personne seule, il n’est pas toujours facile de compter minutieusement et identifier les oiseaux en même temps à Rivière-Ouelle. Pour régler le problème, Christiane et moi utilisons depuis longtemps un modus operandi bien défini : lorsque la majorité des oiseaux se dirigent vers l’ouest, comme ce fut le cas mercredi matin, Christiane compte les oiseaux en débutant le plus loin possible vers l’ouest. De mon côté, je fixe le large directement en face de nous en identifiant tout ce qui passe en vol et en signalant à Christiane les espèces moins communes. En continuant son décompte, ma compagne fait lentement pivoter son télescope pour rejoindre le point que je fixe déjà. À partir de ce moment, nous voyons donc les mêmes oiseaux au même moment, ce qui nous évite de perdre du temps à chercher l’éventuelle rareté trouvée par l’autre (et, malgré cela, il arrive régulièrement qu’un de nous deux repère un oiseau que l’autre avait raté!). Si un oiseau inhabituel traverse notre champ de vision, c’est moi qui ait la mission de le suivre et de l’identifier pendant que Christiane continue à compter.
Mercredi matin, j’ai essayé seul de tenir les deux postes, ce qui n’a pas été facile! Comme d’habitude, le décompte a été commencé loin vers l’ouest où je me suis concentré sur les Plongeons catmarins qui nageaient et volaient en bon nombre vers l’amont. Mais je voyais aussi énormément d’oiseaux passant en vol que je n’ai pas pu suivre et identifier. Ce sont surtout de gros alcidés (Guillemots marmettes ou Petits Pingouins) qui ont dû être sacrifiés au profit des catmarins! Même lorsque je me suis installé en fixant notre point habituel sur les côtes de Charlevoix, il est certain que j’ai raté des oiseaux tellement le trafic d’espèces intéressantes était parfois intense.

Voici une partie des 62 espèces rencontrées à Rivière-Ouelle mercredi le 17 mai entre 4 h 30 à 9 h 40 :
  • 15000 Oies des neiges
  • 1 Oie de Ross – La chasse printanière des Oies des neiges rend depuis longtemps la recherche de cette espèce très difficile.
  • 4 Bernaches cravants
  • 13 Eiders à duvet
  • 75 Macreuses à front blanc
  • 16 Macreuses brunes
  • 5000 Macreuses à bec jaune – Une quantité intéressante pour cette date plutôt tardive.
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 9 Grands Harles
  • 23 Harles huppés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier
  • 36 Labbes parasites – Seulement deux de ces labbes (dont un adulte de forme sombre, le seul de la matinée) ne volaient pas vers l’ouest. Le décompte a donc été beaucoup plus facile à faire que samedi dernier. Un individu s’est même permis d’aller attaquer des mouettes le long du rivage tout juste à l’ouest du quai!

Ce Labbe parasite fonçant sur une Mouette de Bonaparte semble particulièrement élancé, 
ce qui pourrait facilement laisser croire à un Labbe à longue queue…
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
…mais, sur cette autre photo du même labbe prise quelques secondes après l’attaque, l’oiseau a pourtant
 repris sa silhouette classique. La morale de l'histoire : ne pas conclure après un seul coup d’œil!
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 26 Guillemots marmettes
  • 47 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 1 Mouette tridactyle – À Rivière-Ouelle, les Mouettes tridactyles sont habituellement vues volant loin au large. Celle de mercredi, une immature, nageait simplement devant le quai en compagnie de Mouettes de Bonaparte et de quelques goélands.
  • 65 Mouettes de Bonaparte

Les petites taches sombres au bout de couvertures primaires (près du poignet) permettent de conclure 
que cet oiseau est né en 2015; ce critère est rarement observé sur le terrain.
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 3000 Goélands argentés – De bonnes conditions d’observation et beaucoup de nourriture sous l’eau durant la deuxième moitié du mois de mai donnent toujours un grand nombre de Goélands argentés!
  • 7 Goélands arctiques
  • 16 Goélands bruns – Parmi les tonnes de Goélands argentés volant au large, j’ai réussi à repérer plusieurs Goélands bruns, certains posés à l’eau mais la majorité en vol vers l’est. J’ai inscrit dans mes notes sept adultes, trois oiseaux de troisième année, trois de deuxième année et trois autres de première année. Depuis la première mention dans la région, le 17 mai 1983, le statut de cette espèce est rapidement passé d’exceptionnel à rare. Mais, depuis deux ans, je crois même qu’il est devenu peu commun!
  • 1 Goéland bourgmestre – Beaucoup plus rare que les Goélands bruns!!!
  • 15 Goélands marins
  • 1317 Plongeons catmarins – Un total tout de même excellent pour un homme seul…!
  • 3 Plongeons huards
  • 106 Fous de Bassan – Comme les goélands et mouettes, leur abondance dans la région au printemps est en relation directe avec les bancs de poissons.

Cette photo et les deux suivantes n’ont pas été prises en Gaspésie, mais bien au quai de Rivière-Ouelle, 
à seulement 115 kilomètres de la ville de Québec!
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
  • 30 Cormorans à aigrettes
  • 2 Grands Hérons
  • 1 Grande Aigrette – L’individu trouvé le 7 mai dernier était encore présent au même endroit.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 2 Parulines masquées
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 15 Bruants à gorge blanche
  • 22 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 3 Goglus des prés

Je pourrais presque dire que la deuxième partie de cette excursion s’est déroulée deux jours plus tard. En effet, vendredi après-midi, je me suis retrouvé à Rivière-Ouelle pour faire en solo une partie du trajet que Christiane et moi faisons habituellement en quittant le quai.
Sauf qu’il s’est tout de même passé plus de 48 heures entre ces deux demi-excursions et, à l’époque des migrations, il s’agit d’une éternité. Jeudi soir, par exemple, nous avons eu droit à un long et superbe orage électrique tout juste après le couché du soleil, ce qui a changé bien des choses pour les petits migrateurs. Les conditions de migration étaient idéales à 17 h 00 avec 29°C et des vents forts du sud‑ouest, mais les orages ont fait chuter la température à seulement 14°C deux heures plus tard et les vents ont immédiatement tourné au nord! Vendredi midi, plusieurs parulines et moucherolles fraîchement arrivés ont été obligés de chercher au sol les insectes qu’ils trouvent habituellement dans les arbres. Peu spectaculaire dans la région de La Pocatière, ce phénomène que l’on nomme « fallout » peut parfois impliqué des milliers de passereaux. S’il peut être tragique pour les oiseaux, il fourni néanmoins de beaux sujets à photographier!

Vendredi le 19 mai, j’ai rencontré 59 espèces à Rivière-Ouelle entre 12 h 25 et 14 h 30, dont les suivantes :
  • 3 Bécassins roux
  • 25 Mouettes de Bonaparte
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 700 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 3 Goélands bruns – Un adulte et deux immatures en plumage de troisième année.

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus
et Goélands argentés (Herring Gulls – Larus argentatus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Goélands marins
  • 95 Cormorans à aigrettes
  • 1 Épervier brun
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle des aulnes
  • 20 Moucherolles tchébecs

Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 7 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive fauve
  • 2 Grives à dos olive
  • 1 Paruline couronnée
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 8 Parulines à joues grises

Paruline à joues grises (Nashville Warbler – Oreothlypis ruficapilla)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 3 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à collier
  • 7 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu

  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants de Lincoln
  • 1 Bruant des marais
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 12 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé

Voilà, la table était mise pour la fin de semaine de trois jours! À suivre… 

vendredi 5 août 2016

Puffin, mouettes et grue

Comme il y a deux ans, Christiane et moi sommes allés passer quelques jours au Saguenay et sur la Haute-Côte-Nord. Aux Escoumins particulièrement, ce fut de joyeuses retrouvailles avec des sites et des oiseaux qui ont marqué plusieurs années de nos vies.

Encore une fois, le premier vrai contact avec les oiseaux durant notre voyage s’est fait sur le traversier reliant Rivière-du-Loup à Saint-Siméon. Le nombre d’oiseaux vus durant cette traversée est souvent très faible et, au début du mois d’août, nous nous attendions à ne pas voir grand-chose, comme ce fut le cas en 2014. Et pourtant…!!!

Voici le résumé des observations que nous avons faites depuis le traversier Rivière-du-Loup/Saint-Siméon samedi le 30 juillet :
  • 160 Eiders à duvet
  • 4 Macreuses brunes
  • 12 Plongons catmarins
  • 1 Puffin des Anglais – Nous ne l’attendions pas vraiment celui-là et surtout pas à partir de ce traversier!!! Nous avions quitté le quai de Rivière-du-Loup depuis seulement 15 minutes lorsque le puffin est apparu. Si, de loin, sa coloration pouvait faire penser à celle des Petits Pingouins (noir dessus et blanc dessous), sa silhouette était beaucoup plus élancée. De plus, les battements d’ailes vigoureux mais peu amples du puffin étaient suivis d’un court vol plané, ce qui était très différent du vol frénétique, soutenu et vacillant des alcidés. En le regardant plus en détail, son bec mince et sa poitrine ainsi que sa gorge blanche sont venus clore le dossier. L’oiseau se dirigeait vers le sud-ouest et, donc, vers Rivière-Ouelle…! Sept de mes huit observations de l’espèce ont été faites en juillet ou en août et toutes à partir d’un traversier. Ma seule mention faite depuis la terre ferme est aussi la seule en septembre, soit un oiseau au quai de Rivière-Ouelle le 10 septembre 2011.
  • 180 Cormorans à aigrettes
  • 1 Labbe parasite – Un adulte en vol vers le sud-ouest.
  • 2 Petits Pingouins
  • 41 Guillemots à miroir

Notre séjour au Saguenay a été ornithologiquement très tranquille. Samedi, nous sommes tout de même passés par Saint-Félix-d'Otis sans savoir ce qui s'y tramait: le premier Colibri à gorge améthyste (Lampornis amethystinus) a être observé au nord du Mexique (!!!) y a été photographié cette journée-là et le lendemain! Sommes-nous déçus d'avoir raté cette méga-rareté? Non, absolument pas! Pour nous, l'important est que les raretés soient rapportées (et pas nécessairement dans la seconde même où elles sont trouvées) et bien documentées. Ce fut le cas avec le colibri; le Québec s'est donc enrichi d'une nouvelle espèce et le monde ornithologique de nouvelles données admirablement documentées. Que demander de plus???

C'est finalement lundi après-midi que nous avons fait notre entrée aux Escoumins. Comme d'habitude, la marée haute avait entassé les mouettes et les goélands derrière la poissonnerie et c'est donc à cet endroit que nous avons effectué notre premier arrêt. Pour nous, ce fut comme un étrange retour en arrière que de nous retrouver dans cette ambiance et ces sons dont nous avons profité durant près de sept ans. Ce séjour fut une belle occasion de ressortir mes vieilles données et de les comparer avec ce dont nous étions témoins en 2016.

Notre première demi-journée aux Escoumins s’est passée au rythme des espèces aquatiques. Voici une partie de ce que nous avons vu lundi le 1er août :
  • 270 Eiders à duvet
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 2 Harles couronnés
  • 1 Grèbe jougris – Un adulte accompagnait un groupe d’eiders.
  • 400 Cormorans à aigrettes
  • 2 Chevaliers grivelés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 1 Pygargue à tête blanche – Au moment où nous avions l’impression de toujours regarder les mêmes laridés, un pygargue immature en plumage de première année survolant les lieux est venu mélanger les cartes.
  • 4 Courlis corlieux
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 1500 Mouettes tridactyles
  • 800 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Mouette pygmée – Un adulte en mue.

Mouette pygmée (Little Gull – Hydrocoloeus minutus)
Les Escoumins – 1er août 2016 © Claude Auchu
  • 1 Mouette de Franklin – L’oiseau présent depuis quelques jours a été retrouvé facilement. Contrairement à ce qu’un premier coup d’œil pourrait laisser croire, il ne s’agit pas d’un adulte, mais bien d’un individu âgé d’un an. La Mouette de Franklin est le seul laridé à avoir deux mues complètes durant l’année. Les oiseaux nés en 2015 ont donc perdu les couvertures brunâtres du plumage juvénile lors de leur mue du printemps dernier. Des photos prises alors que la mouette avait les ailes entrouvertes permettent de remarquer l’absence de blanc entre le noir du bout des primaires et le gris du manteau, ce qui est caractéristique des oiseaux à leur premier été.

Mouette de Franklin (Franklin’s Gull – Leucophaeus pipixcan), Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia), Mouette tridactyle (Black-legged Kittiwake – Rissa tridactyla
et Goéland à bec cerclé (Ring-billed Gull – Larus delawarensis)
Les Escoumins – 1er août 2016 © Claude Auchu
Mouette de Franklin (Franklin’s Gull – Leucophaeus pipixcan), Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia) et Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 1er août 2016 © Claude Auchu
  • 300 Goélands à bec cerclé – Parmi les mouettes, nous avons repéré un Goéland à bec cerclé portant une bague de couleur. Il avait été bagué à Varennes par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal en mai 2014. Fait intéressant, cet individu avait aussi été signalé aux Escoumins en septembre 2014.
  • 1 Goéland brun – Un immature d’un an essayait de passer inaparçu parmi les autres laridés.

Les Escoumins, ce n’est pas que des mouettes! Après tout, mes deux plus beaux souvenirs ornithologiques provenant des Escoumins n’impliquent ni des mouettes, ni des goélands. Il s’agit plutôt d’un limicole, le Pluvier grand-gravelot, et d’un passereau, la Grive litorne. Durant notre séjour, nous comptions profiter aussi bien des passereaux présents à l’intérieur des terres que des oiseaux aquatiques le long du rivage et au large du quai (j’aime bien les quais…). Les journées de mardi et de mercredi se sont donc déroulées selon le modus operandi estival que nous utilisions il y a 15 ans : les passereaux en matinée, une bonne promenade vers le quai en après-midi en profitant des mouettes au passage et un dernier coup d’œil à partir de la pointe de la Croix en soirée. Pour moi, une journée n’est réussie que si j’ai une bonne idée des populations d’oiseaux (de toutes les sortes d’oiseaux!) présentes dans le secteur parcouru.

Voici un aperçu de ce nous avons vu aux Escoumins mardi le 2 août (64 espèces) et mercredi le 3 août (69 espèces) :
  • 0 / 2 Sarcelles à ailes bleues – Le passage de deux Sarcelles à ailes bleues devant le quai mercredi après-midi nous a quelque peu surpris!
  • 200 / 750 Eiders à duvet
  • 1 / 12 Macreuses à front blanc
  • 1 / 5 Macreuses brunes
  • 4 / 0 Grands Harles
  • 0 / 8 Plongeons catmarins – Le fleuve calme de mercredi après-midi nous a permis de voir quelques catmarins dérivant au large. Une scène familière pour nous deux!
  • 2 / 9 Fous de Bassan
  • 100 / 300 Cormorans à aigrettes
  • 1 / 0 Petite Buse
  • 0 / 3 Pluviers argentés
  • 0 / 1 Courlis corlieu
  • 1 / 12 Bécasseaux minuscules
  • 0 / 25 Bécasseaux semipalmés
  • 0 / 1 Labbe parasite – Un adulte profitait lui-aussi de l’après-midi sans vent pour se reposer à l’eau. Les Labbes parasites sont souvent faciles à observer depuis le rivage sur la Côte-Nord.
  • 0 / 1 Guillemot marmette – Une marmette dérivait parmi les nombreux pingouins. À l’époque où nous habitions Les Escoumins, il fallait presque obligatoirement prendre le traversier pour espérer voir cette espèce. Maintenant qu’elle est bien implantée comme nicheuse dans l’estuaire, il est sûrement possible de les voir plus facilement à partir de la côte. J’avais tout de même réussi à voir un oiseau aussi tardif que le 28 décembre 1999 depuis la pointe de la Croix.
  • 2 / 310 Petits Pingouins – Nous avons été particulièrement surpris de voir plus de 300 Petits Pingouins à l’eau devant le quai mercredi après-midi. Beaucoup de juvéniles encore incapables de voler accompagnaient leurs parents et nous avons même réussi à entendre le sifflement des jeunes quémandant de la nourriture aux adultes. Chez les alcidés, les jeunes sautent des falaises où ils sont nés avant même de savoir voler et suivent les adultes à la nage. À ma connaissance, les colonies les plus près sont situées à une cinquantaine de kilomètres de part et d’autres des Escoumins. Nous n'avions jamais observé de tels rassemblements aux Escoumins entre 1997 et 2003. Est-ce une augmentation du nombre d'oiseaux dans les colonies qui crée une telle dispersion?

Deux adultes et un juvénile.
Petits Pingouins (Razorbills – Alca torda)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 0 / 1 Guillemot à miroir
  • 1500 / 2000 Mouettes tridactyles

Mouette tridactyle (Black-legged Kittiwake – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 2 août 2016 © Claude Auchu
  • 500 / 800 Mouettes de Bonaparte
  • 1 / 1 Mouette pygmée – Un adulte différent de celui de lundi a été vu durant les deux journées.

Mouette pygmée (Little Gull – Hydrocoloeus minutus) et 
Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 1 / 1 Mouette de Franklin – Dans la région de La Pocatière (où il y a tout de même 11 mentions de l’espèce), la Mouette de Franklin ne fait souvent qu’une courte halte. Aux Escoumins, par contre, un oiseau avait séjourné du 18 août au 20 octobre 2001!

Mouette de Franklin (Franklin’s Gull – Leucophaeus pipixcan) et 
Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 150 / 300 Goélands à bec cerclé
  • 75 / 120 Goélands argentés
  • 1 / 1 Goéland brun – L’immature vu lundi était encore présent mardi et mercredi.

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus) et Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
Cet oiseau d’un an est en mue avancée vers son plumage de deuxième année. Il a même perdu les plumes de sa queue,
 il ne lui reste plus que les couvertures sus- et sous-caudales!
Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus) et Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 20 / 30 Goélands marins
  • 0 / 14 Engoulevents d’Amérique – Chercher les engoulevents circulant derrière le village était un de nos plaisirs durant les soirées du mois d’août. Les 14 oiseaux vus mercredi sont encore loin des 71 que j’avais comptés en un seul « scan » le 6 août 1998!
  • 2 / 1 Colibris à gorge rubis
  • 1 / 0 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 2 / 2 Pics mineurs
  • 1 / 1 Pic chevelu
  • 2 / 1 Pics flamboyants
  • 14 / 7 Moucherolles des aulnes
  • 1 / 1 Moucherolle tchébec
  • 3 / 0 Tyrans tritris – Il y a encore des Tyrans tritris près du pont enjambant la rivière des Escoumins sur la route forestière.

Tyran tritri (Eastern Kingbird – Tyrannus tyrannus)
Les Escoumins – 2 août 2016 © Claude Auchu
  • 2 / 1 Viréos à tête bleue
  • 1 / 3 Viréos de Philadelphie
  • 17 / 9 Viréos aux yeux rouges
  • 2 / 8 Hirondelles à front blanc
  • 5 / 21 Mésanges à tête noire
  • 4 / 20 Sittelles à poitrine rousse – En fin de journée mercredi, nous avons rencontré un groupe de 13 sittelles qui « migraient » vers le sud-ouest le long du fleuve en compagnie d’une dizaine de mésanges et de quelques parulines.
  • 3 / 0 Roitelets à couronne dorée
  • 1 / 0 Roitelet à couronne rubis
  • 16 / 5 Grives à dos olive
  • 0 / 1 Grive solitaire
  • 1 / 0 Moqueur chat
  • 3 / 0 Parulines noir et blanc
  • 5 / 10 Parulines obscures

Paruline obscure (Tennessee Warbler – Oreothlypis peregrina)
Les Escoumins – 2 août 2016 © Claude Auchu
  • 5 / 2 Parulines à joues grises
  • 3 / 8 Parulines masquées
  • 13 / 3 Parulines flamboyantes
  • 2 / 1 Parulines tigrées
  • 2 / 5 Parulines à collier
  • 18 / 5 Parulines à tête cendrée
  • 2 / 5 Parulines à poitrine baie
  • 0 / 1 Paruline à gorge orangée
  • 3 / 1 Parulines à flancs marron
  • 2 / 0 Parulines bleues
  • 1 / 0 Paruline à croupion jaune
  • 1 / 1 Paruline à gorge noire
  • 2 / 0 Parulines du Canada
  • 6 / 12 Bruants familiers
  • 1 / 2 Bruants des prés
  • 6 / 5 Bruants chanteurs
  • 0 / 4 Bruants de Lincoln

Bruant de Lincoln, juvénile (Lincoln’s Sparrow – Melospiza lincolnii)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 0 / 3 Bruants des marais
  • 8 / 16 Bruants à gorge blanche
  • 21 / 4 Roselins pourprés
  • 0 / 1 Bec-croisé bifascié
  • 0 / 5 Gros-becs errants

Jeudi matin, avant de quitter la région, nous sommes allés inspecter le rang Saint-Joseph, à Bergeronnes, comme nous le faisions régulièrement il y a de ça 15-20 ans. Les milieux champêtres, rares sur la Côte-Nord, et les forêts de Pins gris nous intéressaient particulièrement. Comme toujours chez les oiseaux, les surprises ne sont pas venues d’où on les attendait. Nous sommes toujours prêts à tout, mais le Fuligule à tête rouge et la Grue du Canada étaient plutôt inattendus!

Nous avons croisé 47 espèces à Bergeronnes jeudi le 4 août, ce qui n’est pas si mal puisque nous n’avons pas visité les rives du Saint-Laurent. En voici une partie :

  • 34 Bernaches du Canada – Ce total inclu plusieurs gros oisons présents avec des adultes sur le lac Beaulieu (que nous avions connu sous le nom plus pittoresque de lac du fond d’aulnes).
  • 3 Canards branchus
  • 6 Canards d’Amérique – Une femelle accompagné de cinq canetons.
  • 3 Canards noirs
  • 1 Fuligule à tête rouge – Un mâle…, mais que faisait-il sur le lac Beaulieu à une telle date celui-là??? Sur la Côte-Nord, ce canard des prairies du centre du continent est rarement observé même durant les migrations!
  • 1 Petite Buse
  • 1 Grue du Canada – Au moins un individu a crié presque continuellement durant une dizaine de minutes alors que nous étions près de la limite est du rang. L’espèce a obtenu le statut de « nicheur probable » dans ce secteur durant le deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec (2010-14).
  • 3 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 11 Moucherolles des aulnes
  • 4 Tyrans tritris
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 2 Viréos de Philadelphie
  • 3 Viréos aux yeux rouges
  • 35 Hirondelles bicolores – Un beau groupe de près de 200 hirondelles babillaient sur les fils électriques près d’une ferme.
  • 5 Hirondelles de rivage
  • 40 Hirondelles à front blanc
  • 48 Hirondelles rustiques
  • 3 Merlebleus de l’Est
  • 1 Grive à dos olive
  • 7 Grives solitaires – Comme nous l’avions noté il y a près de 20 ans, la Grive solitaire est plus commune que la Grive à dos olive dans les forêts de Pins gris de Bergeronnes.
  • 1 Moqueur chat
  • 90 Étourneaux sansonnets – Comme pour les carouges, le nombre de champs est en lien direct avec le nombre d’étourneaux sur la Côte-Nord.
  • 12 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 3 Parulines tigrées – Une femelle avait bien de la difficulté à fournir en nourriture deux juvéniles particulièrement bruyants et affamés.
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à flancs marron
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 1 Bruant des marais
  • 1 Junco ardoisé
  • 1 Goglu des prés – La rencontre avec cet oiseau dans un des rares milieux champêtres de la Côte-Nord a été une belle surprise.
  • 60 Carouges à épaulettes

Et le Bruant de Le Conte vu et photographié par tout le monde dans ce secteur ces dernières semaines? Nous ne l’avons pas cherché et nous n’avons même pas essayé de savoir où il aurait dû être. De toute façon, il y a tellement d’oiseaux à trouver soi-même…

La traversée vers la rive sud du fleuve à partir des Escoumins s’est faite sans histoire, ce qui est tout à fait normal avec un vent du sud-ouest. Un Guillemot marmette, une Sterne pierregarin, quelques Fous de Bassan… finalement moins d’oiseaux que ce qu’une matinée à Rivière-Ouelle nous fournie habituellement! 

mardi 14 juin 2016

Des oiseaux photogéniques

À tous les matins, au lever, je sors quelques instants sur le perron pour écouter quels oiseaux ont passé la nuit dans notre voisinage. Vendredi le 10 juin, en ouvrant la porte, j’ai entendu une Mésange à tête noire. Oui… et alors? Eh bien, il s’agissait de la 10000e journée où j’observais cette espèce depuis le 1er janvier 1982, soit le moment où j’ai commencé à noter tous mes oiseaux quotidiennement! J’ai donc eu besoin d’un peu plus de 34 ans et 5 mois (exactement 12578 jours) pour atteindre ce total. Je n’ai pas vraiment fait d’effort particulier pour atteindre ce total, je note simplement les oiseaux que je croise sur mon chemin… mais disons que mon chemin est tracé pour rencontrer des oiseaux! Depuis 1982, ma meilleure année pour la mésange aura été 2012 avec 337 journées et la pire remonte à 1987 avec seulement 164 journées durant l’année. Bien sûr, en consultant les données d’une seule personne, on s’aperçoit vite qu’elles racontent en partie ce que l’observateur a fait durant sa vie! Heureusement, des réseaux comme eBird (et ÉPOQ bien avant lui) permettent aux observateurs de mettre leurs données en commun et d’atténuer ces imperfections.
C’est en effectuant la compilation de mes observations de 2015 en janvier dernier que je me suis rendu compte que notre chère Mésange à tête noire approchait le cap des 10000 journées. Avant elle, seules deux espèces avaient franchi ce cap, soit la Corneille d’Amérique et l’Étourneau sansonnet (ce dernier a atteint les 10000 journées quelque part à la mi-décembre 2015). Le Moineau domestique sera la prochaine, probablement d’ici un mois. Deux des quatre espèces que j’ai observées avec le plus de régularité depuis 1982 sont donc des oiseaux introduits en Amérique par l’Homme…

Même si la pluie de dimanche a coupé de moitié ma fin de semaine ornithologique (dommage, nous avions de si beaux projets…), j’ai tout de même connu une très bonne matinée samedi. Christiane ne pouvant m’accompagner, j’ai fait en solo une sortie à Rivière-Ouelle en espérant reprendre ce que le brouillard de la semaine précédente nous avait fait perdre. Ce fut en partie une réussite avec quelques surprises et de nombreux oiseaux acceptant enfin de se laisser photographier!

J’ai réussi à trouver 69 espèces à Rivière-Ouelle entre 4 h 35 et 11 h 10 samedi le 11 juin. En voici une partie :
  • 28 Oies des neiges – Plusieurs de ces oiseaux passeront l’été dans le secteur.
  • 100 Bernaches du Canada – En quatre petits groupes d’individus comptés un à un…
  • 2 Canards souchets
  • 1 Canard pilet – Un mâle portant encore un plumage nuptial aussi propre qu’en avril accompagnait un petit groupe d’Eiders à duvet.
  • 61 Eiders à duvet – Sur la rive sud du Saint-Laurent, l’Eider à duvet ne niche pas à l’ouest de Rivière-Ouelle, mais il devient un nicheur commun à peine quelques kilomètres plus à l’est.

Eiders à duvet (Common Eiders – Somateria mollissima)
Rivière-Ouelle – 11 juin 2016 © Claude Auchu
  • 1 Macreuse à front blanc
  • 10 Harles huppés – Les Harles huppés quittent toujours le fleuve plus tardivement que les Grands Harles pour aller nicher. Plusieurs attendent carrément la fin de la période de frai des Capelans, alors que les Grands Harles rejoignent les rivières aussitôt que la crue printanière est terminée.
  • 14 Plongeons catmarins
  • 10 Plongeons huards
  • 9 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 3 Pluviers kildirs – Un adulte et deux juvéniles en duvet (assez gros pour préférer courir plutôt que de se tapir au sol en cas de danger) ont rencontré un chat dans la cour d’une ferme. L’adulte a fait à plusieurs reprises le coup de l’aile cassée, mais le chat a continué son chemin sans se préoccuper des pluviers. Mais j’étais prêt à intervenir, au cas où…
  • 1 Labbe parasite – J’ai été presque surpris de voir un Labbe parasite à Rivière-Ouelle à une date aussi tardive en juin. Dans l’estuaire maritime, des non-nicheurs sont présents en nombre variable durant tout l’été, mais je n’en ai jamais vu ici en plein cœur de l’été ornithologique. Les premiers migrateurs automnaux pourraient faire leur apparition dans ma région dès la fin de juillet.
  • 1 Guillemot marmette
  • 147 Petits Pingouins
  • 4 Guillemots à miroir
  • 2 Mouettes tridactyles
  • 24 Mouettes de Bonaparte

Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia)
Rivière-Ouelle – 11 juin 2016 © Claude Auchu
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 150 Goélands argentés
  • 2 Goélands bruns – Encore deux immatures, un en plumage de première année posé sur une plage en compagnie de Goélands à bec cerclé et un de troisième année en vol seul au large du quai.
  • 1 Sterne caspienne – Un oiseau étire encore son séjour dans notre secteur. Un premier oiseau fut découvert le 27 mai et deux étaient encore sur place le 8 juin. C’est la première fois que cette espèce est présente aussi longtemps dans la région.
  • 4 Pics flamboyants – À mon arrivée au quai vers 4 h 45, deux Pics flamboyants étaient posés sur les rochers bordant son extrémité. Qu’espéraient-ils trouver à cet endroit à une telle heure???
  • 1 Pioui de l’Est – Un mâle chantait dans un petit bosquet de grands saules et frênes, côtoyant un couple d’orioles et des Viréos mélodieux nicheurs. S’agirait-il encore d’un migrateur?
  • 15 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Tyran tritri
  • 1 Viréo mélodieux – Une rare rencontre visuelle avec un mâle chanteur qui s’est même laissé photographier. Il faut préciser que je me trouvais sur un pont, à quatre mètres au-dessus du sol et donc à la hauteur de l’oiseau.

Viréo mélodieux (Warbling Vireo – Vireo gilvus)
Rivière-Ouelle – 11 juin 2016 © Claude Auchu
  • 5 Grands Corbeaux – Quatre juvéniles sortis du nid depuis peu étaient posés dans un champ et semblaient se demander pourquoi personne ne venait les nourrir.

Grands Corbeaux (Common Ravens – Corvus corax)
Rivière-Ouelle – 11 juin 2016 © Claude Auchu
  • 4 Mésanges à tête noire – Ma 10001e journée avec l’espèce!
  • 3 Grives fauves
  • 1 Grive à dos olive
  • 30 Merles d’Amérique
  • 4 Moqueurs chats
  • 1 Moqueur polyglotte – Cet oiseau n’a pas émis une seule note durant la dizaine de minutes que j’ai passée en sa compagnie.

Moqueur polyglotte (Northern Mockingbird – Mimus polyglottos)
Rivière-Ouelle – 11 juin 2016 © Claude Auchu
  • 23 Jaseurs d’Amérique
  • 13 Parulines masquées

Paruline masquée (Common Yellowthroat – Geothlypis trichas)
Rivière-Ouelle – 11 juin 2016 © Claude Auchu
  • 4 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 5 Parulines jaunes

Paruline jaune (Yellow Warbler – Setophaga petechia)
Rivière-Ouelle – 11 juin 2016 © Claude Auchu
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 7 Bruants des prés
  • 1 Bruant de Nelson
  • 30 Bruants chanteurs
  • 1 Goglu des prés
  • 1 Oriole de Baltimore – Pendant que la femelle couve dans son nid fait de bouts de corde, le mâle patrouille son territoire en lançant toutes sortes de cris.
  • 6 Tarins des pins
  • 30 Chardonnerets jaunes

Connaissez-vous beaucoup de régions pouvant se vanter d’accueillir des espèces nicheuses aussi différentes que l’Eider à duvet et l’Oriole de Baltimore à quelques kilomètres l’une de l’autre? Je n’en connais qu’une : la mienne!!! 

samedi 16 août 2014

Mouette rieuse et Fulmar boréal

Voici la suite de notre petite visite estivale aux Escoumins, le village nord-côtier que nous avons habité entre 1996 et 2003. Depuis quelques semaines déjà, nous étions fébriles à l’idée de parcourir à nouveau ces sites qui nous ont procuré tant d’oiseaux durant ces années.

La journée de lundi a été bien occupée avec autant de temps consacré aux passereaux qu’aux oiseaux aquatiques. J’ai toujours aimé avoir une idée la plus réaliste possible de tous les oiseaux présents dans un endroit, je ne m’attarde donc que rarement à une seule espèce ou groupe d’espèces. Je me sentirais bien coupable de laisser pour compte certaines espèces simplement parce que je rencontre les mêmes chez moi! C’est probablement pour cette raison que je préfère explorer encore et encore certains sites situés près de chez moi plutôt que de parcourir la province à la recherche d’oiseaux perdus (et trop souvent déjà trouvés par quelqu’un d’autre).

Lundi le 11 août, nous avons observé 60 espèces aux Escoumins. En voici un aperçu :
  • 17 Bernaches du Canada
  • 6 Chevaliers grivelés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 5 Petits Chevaliers
  • 2000 Mouettes tridactyles
  • 3000 Mouettes de Bonaparte
  • 2 Mouettes pygmées – Les deux immatures en mue vers leur plumage de 2e hiver vus la veille étaient encore sur place.
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 40 Goélands argentés
  • 10 Goélands marins
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 1 Pic maculé – Préférant les grands arbres feuillus aux conifères, ce pic est un nicheur plutôt localisé sur la Côte-Nord. Aux Escoumins, nous ne connaissions qu’un seul site, un simple bosquet de grands trembles, où l’espèce était régulière en été. Lundi, 11 ans après notre dernière visite, nous sommes retournés à cet endroit précis. J’ai simplement lancé une imitation de Chouette rayée (le moyen le plus sûr de faire réagir un de ces pics) et, hop!, un Pic maculé m’a répondu! Nous nous plaisons à penser qu’il s’agit d’un descendant des oiseaux que nous avons suivis durant notre séjour!
  • 4 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 2 Grands Pics
  • 2 Crécerelles d’Amérique
  • 2 Faucons émerillons
  • 1 Moucherolle à ventre jaune
  • 9 Moucherolles des aulnes
  • 1  Moucherolle tchébec
  • 1 Tyran tritri
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 2 Viréos de Philadelphie
  • 13 Viréos aux yeux rouges
  • 17 Sittelles à poitrine rousse – Une bonne quantité, à l’image des cônes dans les différents conifères.
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 5 Grives à dos olive
  • 1 Grive solitaire
  • 10 Merles d’Amérique
  • 3 Moqueurs chats – Les trois oiseaux étaient ensemble, on peut penser à un groupe familial.
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 8 Parulines obscures
  • 1 Paruline à joues grises
  • 1 Paruline triste
Paruline triste (Mourning Warbler – Geothlypis philadelphia)
Les Escoumins – 11 août 2014 © Claude Auchu
  • 16 Parulines masquées – Malgré ce nombre respectable, j’ai toujours trouvé que les Parulines masquées étaient nettement moins communes sur la Côte-Nord que dans la région de La Pocatière.
  • 1 Paruline flamboyante
  • 15 Parulines à tête cendrée
Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Les Escoumins – 11 août 2014 © Claude Auchu
  • 7 Parulines à poitrine baie
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 3 Bruants chanteurs – Une autre espèce bien plus en évidence dans ma région.
  • 31 Bruants à gorge blanche
  • 3 Juncos ardoisés
  • 5 Roselins pourprés
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 3 Tarins des pins
  • 20 Chardonnerets jaunes
  • 1 Gros-bec errant
Pour la journée de mardi, nous nous sommes dirigés vers le site où nous avons fait l’observation mémorable d’une Grive litorne en 1999, une des rencontres les plus marquantes de mes 39 ans de birding. Nous avons retrouvé l’endroit exact sans trop de problème, même si les arbustes qui se trouvaient entre nous et la grive sont maintenant devenus des arbres.

Voici une partie des 66 espèces que nous avons observées aux Escoumins durant la journée de mardi le 12 août :
  • 60 Eiders à duvet
  • 1 Macreuse brune
  • 5 Plongeons huards
  • 1 Fou de Bassan
  • 1 Guillemot à miroir
  • 700 Mouettes tridactyles
  • 3000 Mouettes de Bonaparte – Il est intéressant de voir à quel point les quantités de mouettes présentes dans la baie des Escoumins peuvent être différentes d’une journée à l’autre. Des 2000 Mouettes tridactyles comptées la veille, il n’en restait plus que 700 mardi et des 6000 Mouettes de Bonaparte de dimanche, nous n’en avons trouvé que la moitié lundi et mardi. Ces variations signifient surtout que certains oiseaux arrivent et d’autres quittent à chaque jour. Des nouveautés peuvent donc se présenter à n’importe quel moment. Qui s’en plaindrait???
  • 1 Mouette rieuse – Le bel adulte en mue signalé la veille était présent derrière la poissonnerie en début d’après-midi. Nous avons observé cette espèce sur la Haute-Côte-Nord à chaque année de 1997 à 2001, avec souvent plus d’un individu à la fois.
Mouette rieuse (Black-headed Gull – Chroicocephalus ridibundus)
et Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia)
Les Escoumins – 12 août 2014 © Claude Auchu
  • 1 Mouette pygmée – Un des deux immatures observés ces derniers jours était encore sur place. La Mouette pygmée est régulière en fin d’été et en automne dans la région de Tadoussac/Escoumins depuis maintenant plus de 30 ans (autrement dit, nous n’avons rien découvert!).
Mouette pygmée (Little Gull – Hydrocoloeus minutus)
et Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia)
Les Escoumins – 12 août 2014 © Claude Auchu
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 4 Pics mineurs
  • 3 Pics flamboyants
  • 4 Moucherolles des aulnes
  • 2 Moucherolles tchébecs
  • 4 Tyrans tritris – Les quatre oiseaux étaient perchés ensemble dans de grands arbres secs en bordure de la rivière.
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 4 Viréos de Philadelphie
  • 13 Viréos aux yeux rouges
  • 4 Merlebleus de l’Est
  • 7 Grives à dos olive
  • 3 Parulines noir et blanc
  • 11 Parulines obscures
  • 5 Parulines à joues grises
  • 1 Paruline triste
  • 7 Parulines masquées
  • 1 Paruline tigrée
  • 1 Paruline à collier
  • 23 Parulines à tête cendrée
  • 8 Parulines à poitrine baie
Paruline à poitrine baie (Bay-breasted Warbler – Setophaga castanea)
  • 3 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 1 Paruline rayée
  • 1 Paruline bleue
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 2 Parulines du Canada
  • 16 Bruants familiers
  • 2 Bruants des prés
  • 3 Bruants chanteurs
  • 3 Roselins pourprés
  • 6 Becs-croisés bifasciés
  • 3 Tarins des pins
  • 15 Chardonnets jaunes
  • 1 Gros-bec errant
Un total de 17 espèces de parulines durant notre séjour nous est apparu très intéressant. Nous avons bien sûr remarqué l’absence complète de Paruline jaune et la rareté de la Paruline flamboyante. Ces deux espèces sont parmi les plus régulières dans la région de La Pocatière et nous avons trouvé presque amusant de ne pas en voir plus sur la Côte-Nord. Elles sont tout de même des nicheuses régulières dans la région des Escoumins. D’ailleurs, nous avions même vu une Paruline flamboyante très tardive sous une fine neige le 5 novembre 1998 à Bergeronnes. Nous n’avons pas croisé non plus d’Étourneaux sansonnets sur notre itinéraire. Eux aussi sont des nicheurs sur la Côte-Nord, mais ils deviennent souvent bien discrets en automne. Je me souviens avoir remarqué que le clocher de l’église de Bergeronnes semblait alors devenir un de leurs châteaux forts!

C’est mercredi que nous avons quitté la Côte-Nord en empruntant le traversier vers Trois-Pistoles. Nous avions d’abord l’intention de prendre le départ de 13 h 00 afin de profiter d’une matinée supplémentaire aux Escoumins. Mais la marée basse en avant-midi nous a poussé à devancer notre départ et, à 5 h 30 mercredi matin, nous étions déjà sur le traversier! Avouons-le, prendre la mer aussi tôt le matin faisait bien notre affaire, étant curieux de voir ce qui peut bien circuler au milieu du fleuve à cette heure.
En attendant que le bateau quitte le quai, j’ai jetté de nombreux coups d’œil faussement distraits sur les Mouettes de Bonaparte qui, par centaines, arrivaient de l’est et entraient dans la baie des Escoumins. Mon attention a été attirée par un oiseau légèrement différent des autres… c’était la Mouette rieuse qui était de retour!

Voici la courte liste des oiseaux vus depuis le traversier de Trois-Pistoles/Escoumins mercredi le 13 août entre 5 h 30 et 7 h 00 :
  • 1 Macreuse à front blanc – Une seule! Elle abonde habituellement près de l’île aux Basques, mais pas cette fois…
  • 3 Plongeons huards
  • 1 Fulmar boréal – C’est en plein le type d’oiseau que nous espérions voir! Un individu de forme sombre est passé devant le bateau en direction est au premier tiers de la traversée. Le fulmar est probablement présent régulièrement dans la région en été et en automne, mais en très petit nombre. Certaines années, au début de l’été, ils peuvent cependant être présents en quantité surprenante, comme le prouvent les 45 fulmars que nous avions vus sur le traversier le 8 juin 1998 ou, mieux encore, les 350 du 8 juin 1985!
  • 80 Fous de Bassan
  • 200 Cormorans à aigrettes
  • 27 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 100 Mouettes tridactyles
  • 1 Mouette de Bonaparte
  • 2 Goélands argentés
  • 2 Goélands marins
Ajoutons en terminant que nous avons aussi entrevu un probable Macareux moine.
Durant nos belles années aux Escoumins, nous avons fait de multiples traversées à bord de l’Héritage 1. Certaines se sont conclues avec des résultats encore plus faibles que celui de mercredi, mais d’autres nous ont fourni des milliers d’oiseaux et des surprises qui nous font encore vibrer bien des années plus tard. Christiane avait même pris l’habitude d’inscrire les conditions de la traversée (marée, vents, quantité de lignes de débris flottants…) afin d’essayer de tracer un lien entre elles et le nombre d’oiseaux observés. Il faudrait bien que je retrouve ses notes pour voir ce que l’on peut en tirer, même si la mode d’effectuer des traversées à la recherche d’oiseaux est nettement en déclin.
De retour à La Pocatière, nous avons repris où nous en étions…!