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mardi 20 septembre 2016

Grèbes esclavons et Goéland brun juvénile

En automne, les observateurs d’oiseaux autant que les oiseaux eux-mêmes attendent les fronts froids. De tels systèmes produisent des vents du nord-ouest qui poussent les oiseaux à migrer en masse vers le sud. Malheureusement pour nous, les effets du front qui a traversé le Québec au milieu de la semaine dernière se sont dissipés trop vite. Les vents ont rapidement tourné au sud-ouest en dispersant les oiseaux que le front avait amené avec lui. Les choses se sont donc déroulées de façon plutôt détendue pour nous ces derniers jours.

Malgré cela, vendredi midi, j’étais prêt à débuter ma fin de semaine ornithologique. Les limicoles rares étant particulièrement à la mode ces temps-ci, je n’ai pu résister à la tentation de me rendre à Kamouraska. Sur place, les oiseaux n’étaient pas particulièrement nombreux, mais la marée montante les poussait très rapidement dans la partie supérieure du rivage. J’en ai profité pour comparer la longueur du bec des quelques Bécasseaux semipalmés présents tout près de moi. Chez cette espèce, et en particulier chez les individus qui traversent le Québec durant leur migration, le bec peut présenter des variations surprenantes d’un individu à l’autre. Je serai donc mieux préparé lors d’une éventuelle rencontre avec un Bécasseau d’Alaska…
J’en profite pour vous encourager à lire cet article très complet et superbement illustré sur l’identification des petits bécasseaux, dont le Bécasseau semipalmé et le Bécasseau d’Alaska. Écrit il y a plus de 30 ans, cet article demeure encore une valeur sûre. Les illustrations de Lars Jonsson valent à elles seules le détour!!!

Vendredi le 16 septembre, les oiseaux suivants étaient présents à Kamouraska :
  • 120 Pluviers argentés
  • 35 Pluviers semipalmés – Parmi ces pluviers se trouvait un juvénile bagué par des étudiants du cégep de La Pocatière deux semaines plus tôt.
  • 2 Tournepierres à collier
  • 40 Bécasseaux maubèches
  • 60 Bécasseaux sanderlings

Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 16 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 7 Bécasseaux variables
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 20 Bécasseaux semipalmés

Bécasseau semipalmé (Semipalmated Sandpiper – Calidris pusilla)
Kamouraska – 16 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Faucon émerillon

Corneille d’Amérique (American Crow – Corvus brachyrhychos)
Kamouraska – 16 septembre 2016 © Claude Auchu
Samedi matin, notre promenade à travers le territoire de Rivière-Ouelle s’est déroulée sous de très belles conditions, peut-être même trop belles. Le temps anormalement doux pour la saison ne donnait visiblement pas aux canards la motivation nécessaire pour se déplacer. La majorité des canards barbotteurs et les bernaches se reposaient dans une section inaccessible des battures, comme s’ils appréhendaient l’ouverture prochaine de la chasse. Les pluviers et bécasseaux sommeillaient tôt le matin, avant de se disperser sur l’immense superficie laissée par une marée particulièrement basse. Les passereaux, eux, sont presque passés inaperçus. Bref, ce fut une matinée bien tranquille.

Nous avons tout de même terminé notre excursion avec 66 espèces, présentes à Rivière-Ouelle samedi le 17 septembre entre 6 h 00 et 12 h 00. Voici une partie de notre récolte :
  • 450 Bernaches du Canada
  • 215 Canards noirs
  • 8 Canards colverts
  • 2 Fuligules à collier
  • 1 Fuligule milouinan
  • 5 Eiders à duvet – Les vents du sud-ouest et une marée descendante ne sont vraiment pas ce qu’il faut pour voir beaucoup d’eiders à Rivière-Ouelle!
  • 17 Macreuses à front blanc
  • 3 Macreuses brunes
  • 1 Macreuse à bec jaune – Contrairement à ces deux cousines, la Macreuse à bec jaune n’est que rarement rencontrée dans la région durant l’été. Son retour lors de la migration automnale se fait typiquement à la mi-septembre. En été, il faut se méfier des jeunes mâles de la Macreuse à front blanc qui ont souvent très peu de blanc sur la tête, mais beaucoup de jaune au bec. La forme de leur tête demeure cependant très différente.
  • 2 Harles couronnés
  • 63 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 3 Grèbes esclavons – Nos trois premiers oiseaux de l’automne volaient ensemble vers le nord-est.
  • 2 Grèbes jougris
  • 168 Cormorans à aigrettes
  • 28 Grands Hérons
  • 6 Urubus à tête rouge
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Autour des palombes – L’arrivée d’un immature au-dessus de la rivière nous a bien surpris! Il est très rare que cette espèce des grandes forêts fasse des incursions dans un endroit aussi peu boisé que Rivière-Ouelle.
  • 3 Pluviers argentés
  • 1 Pluvier bronzé
  • 75 Pluviers semipalmés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Grand Chevalier
  • 1 Bécasseau variable
  • 80 Bécasseaux semipalmés
  • 2 Guillemots à miroir
  • 1000 Goélands à bec cerclé – Lorsque le jeune Autour des palombes a traversé la rivière, plusieurs goélands étaient présents dans le secteur. Le rapace a fait un bref piqué sur un individu qui s’est tout simplement tassé de son chemin, sans provoquer chez lui une réelle panique. Le scénario aurait été bien différent si un Faucon pèlerin avait pris la place de l’autour! Les oiseaux apprennent rapidement à reconnaître les prédateurs qui ne représentent pas de réel danger pour eux.
  • 1 Goéland brun – La découverte d’un Goéland brun en plumage juvénile a été la plus belle surprise de notre fin de semaine. L’oiseau était déjà présent tout près du quai à notre arrivée, mais ce n’est qu’à notre retour à la voiture 150 minutes plus tard que nous avons finalement réalisé de quelle espèce il s’agissait! Entre temps, la marée avait commencé à se retirer et ce n’est que lorsque j’ai essayé de m’approcher du goéland pour le photographier qu’il a décidé d’aller se poser au loin sur les battures. Encore une fois, la présence d’un juvénile (donc un oiseau qui a quitté son nid il y a moins de trois mois) si tôt en saison pose la question sur son lieu de naissance. En théorie, le site le plus près de notre région où niche ce goéland européen se trouve sur la côte ouest du Groenland, à plus de 2000 kilomètres d’ici! Mais, en pratique, nous savons tous que l’espèce niche incognito sur notre continent et je suis certain que l’exploration de certaines colonies de goélands présentes sur la Côte-Nord permettrait de clore rapidement le dossier!

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus)
Rivière-Ouelle – 17 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 3 Faucons pèlerins
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 11 Geais bleus
  • 11 Mésanges à tête noire
  • 2 Mésanges à tête brune – Certains automnes, des Mésanges à tête brune se déplacent en longeant le fleuve sur la rive sud du Saint-Laurent. Quels chemins prennent donc ces petits habitants des forêts conifériennes pour se rendre jusqu’au quai de Rivière-Ouelle?!?
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Grive à dos olive – Nous venions tout juste de parler des nombreuses Grives à joues grises qui étaient sûrement cachées dans les boisés près de nous lorsque nous avons trouvé une Grive à dos olive. Plusieurs milliers de Grives à joues grises en migration survolent sûrement la région entre leur terrain de nidification du nord du Québec et leur aire d’hivernage en Amérique du Sud, mais il est extrêmement difficile de mettre l’œil sur l’une d’elles!
  • 5 Jaseurs d’Amérique
  • 2 Parulines obscures
  • 2 Parulines à joues grises
  • 4 Parulines masquées
  • 1 Parulines rayées
  • 25 Parulines à croupion jaune
  • 8 Bruants des prés
  • 14 Bruants à gorge blanche
  • 20 Chardonnerets jaunes

Avec le passage d’averses durant la nuit de samedi à dimanche suivies d’une autre journée de vent du sud-ouest, nous avions décidé de ne choisir notre destination pour dimanche qu’au moment du lever. À notre grande surprise, le trottoir devant la maison était déjà pratiquement sec au petit matin! Alors, plutôt que de risquer une sortie dédiée aux passereaux par grands vents, nous avons décidé de suivre la marée haute et de nous diriger vers Montmagny pour voir quels limicoles y étaient encore présents.
Les oiseaux de rivage qui fréquentent les sites stratégiques de Montmagny sont très différents de ceux présents au Kamouraska. Une barrière physique existe entre les deux régions, qui se traduit simplement par la salinité de l’eau qui influence elle-même les plantes et les petites bestioles dont ces oiseaux se nourrissent. Ce dimanche, justement, il y avait bien peu de limicoles pour fouiller les rivages à Montmagny. Une belle bande de Bécasseaux semipalmés empilés sur les rochers a volé la vedette en se laissant examiner longuement. À la fin, nous avions même l’impression de tous les connaître intimement tellement nous les avions scrutés sous tous les angles.

Parmi les 41 espèces trouvées à Montmagny dimanche le 17 septembre, retenons les suivantes :
  • 30 Bernaches du Canada
  • 1 Canard chipeau
  • 4 Canards noirs
  • 355 Canards colverts
  • 1 Sarcelle à ailes bleues
  • 1 Canard pilet
  • 22 Sarcelles d’hiver
  • 1 Petit Fuligule
  • 2 Pygargues à tête blanche – Deux immatures en plumage de première année.
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Grand Chevalier
  • 17 Petits Chevaliers
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 800 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Pic chevelu
  • 2 Faucons émerillons – Les émerillons ont dû se mettre à deux pour houspiller un Faucon pèlerin.
  • 2 Faucons pèlerins
  • 4 Hirondelles rustiques – Probablement nos dernières pour 2016???
  • 1 Moqueur chat
  • 2 Parulines masquées
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Bruant des marais
  • 45 Carouges à épaulettes

Oui, ce fut une petite fin de semaine pour nous. Mais nous avons tout de même vu deux Pygargues à tête blanche, cinq Faucons pèlerins, un Goéland brun né l’été dernier et trois Grèbes esclavons. Ce n’est tout de même pas si mal…! 

mardi 13 septembre 2016

Bécasseau roussâtre, Labbe parasite et Faucons pèlerins

Encore une fois, ma fin de semaine ornithologique a débuté dès vendredi après-midi. Même si ce n’est pas dans mes habitudes de me déplacer pour aller voir les oiseaux trouvés par d’autres observateurs, je m’en serais sûrement voulu longtemps si je n’avais pas tenté ma chance avec les Bécasseaux roussâtres présents à Saint-Denis depuis près d’une semaine. Puisque ce limicole est un migrateur rare partout au Québec, les occasions de le voir sont peu nombreuses pour un observateur aussi local que moi.
Ainsi, après un dîner très rapide, me voilà en route pour Saint-Denis. Une fois sur place, le petit nombre de limicoles au site habituellement le plus riche a bien montré à quel point ces oiseaux peuvent être mobiles. Il faut préciser que nous étions alors dans une période de marées de très faible amplitude, ce qui laisse toujours aux limicoles une section de battures libres où s’alimenter, même au moment de la marée haute. Je me suis ensuite dirigé vers le fameux champ où jusqu’à six Bécasseaux roussâtres avaient été vus ces derniers jours. Bien sûr, je cherche depuis toujours des Bécasseaux roussâtres dans ma région (comme d’ailleurs toutes les espèces possibles et imaginables; si vous saviez quels oiseaux me passent parfois par la tête…!). Je montre souvent à Christiane les sections d’herbes courtes que je sillonnais à chacune de mes visites à Rivière-Ouelle entre la fin d’août et le début d’octobre durant les années 1980-90 en espérant trouver un de ces oiseaux. Je n’avais réussi qu’à deux reprises lorsque le hasard m’a fait croiser un oiseau non pas à Rivière-Ouelle, mais sur les battures de La Pocatière. Il m’apparaît certain que cet oiseau, tout en étant rare, est sûrement plus régulier que les cinq mentions régionales le laissent croire. Il faut tout de même un entêtement inhabituel pour scruter un champ labouré assez longtemps pour y repérer un Bécasseau roussâtre… s’il y en a un sur place, ce qui est loin d’être garanti!

Vendredi le 9 septembre, à Saint-Denis, j’ai fouillé le champ au télescope durant plus de 20 minutes avant de finalement repérer un seul oiseau. Il s’alimentait activement, mais il demeurait tout de même très difficile à retrouver dès que je le quittais des yeux. Chose certaine, je porterai dorénavant une attention plus soutenue aux champs labourés!
Bécasseau roussâtre (Buff-breasted Sandpiper – Calidris subruficollis)
Saint-Denis – 9 septembre 2016 © Claude Auchu
D’excellentes conditions d’observation étaient encore prévues pour samedi. Comme il arrive régulièrement la veille de sorties prometteuses, une grande fébrilité a fini par l’emporter sur mon naturel plutôt calme en imaginant les tonnes d’oiseaux qui allaient peut-être se présenter à nous! Voilà, la vraie fin de semaine pouvait débuter!

Samedi, nous avons passé une autre belle matinée à Rivière-Ouelle sous une température estivale, le thermomètre passant rapidement de 14 à 22°C. Une fois de plus, le ciel était sans nuage et le vent est demeuré faible durant toute notre sortie. Au lever du soleil, nous avons même pu assister à un court concerto de cris des Plongeons huards et catmarins dérivant au large du quai. Nous sommes tout de même à la mi-septembre et le départ progressif des espèces insectivores de même que l’apparition de migrateurs plus nordiques nous rappellent que l’automne, le vrai, est à nos portes.

Ce sont 70 espèces que nous avons pu trouver à Rivière-Ouelle samedi le 10 septembre entre 5 h 50 et 12 h 30. En voici une partie :
  • 33 Oies des neiges
  • 71 Bernaches du Canada
  • 48 Canards noirs
  • 4 Canards colverts
  • 11 Canards pilets – On peut maintenant considérer l’apparition des Canards pilets en bordure du fleuve comme étant annonciatrice de l’automne. Pourtant, il y a 25 ans à peine, le pilet était un nicheur commun sur les battures du fleuve à La Pocatière, ce qui n’est de toute évidence plus le cas. Jusqu’à tout récemment, je croyais que l’étouffement du marais salin par les fameux Roseaux communs en était la cause et que cette baisse de population n’était que locale. Mais un coup d’œil aux cartes des deux éditions de l’atlas des oiseaux nicheurs du Québec (1984-89 et 2010-14) montre que l’aire de nidification du Canard pilet s’est rétrécie dans toute la vallée du Saint-Laurent! Est-ce que quelqu’un en connaît la cause?
  • 5 Sarcelles d’hiver
  • 136 Eiders à duvet
  • 19 Macreuses à front blanc
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 2 Harles huppés – Un autre indice que le mois d’octobre n’est plus très loin.
  • 57 Plongeons catmarins – Le nombre de catmarin également est à la hausse, probablement un signe que les premiers migrateurs ont commencé à atteindre la région.
  • 17 Plongeons huards
  • 18 Grèbes jougris
  • 41 Fous de Bassan
  • 343 Cormorans à aigrettes
  • 52 Grands Hérons
  • 8 Urubus à tête rouge
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 3 Éperviers bruns
  • 2 Pluviers argentés
  • 240 Pluviers semipalmés
  • 1 Pluvier kildir
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier – Un Faucon émerillon a tenté à plusieurs reprises de capturer ce Grand Chevalier qui réussissait toujours à esquiver les attaques. Un martin-pêcheur, perché sur une pêche à fascines juste à côté, manifestait lui aussi très bruyamment son mécontentement.
  • 3 Bécasseaux sanderlings
  • 2 Bécasseaux minuscules
  • 48 Bécasseaux semipalmés

Bécasseaux semipalmés (Semipalmated Sandpiper – Calidris pusilla) et 
Pluvier semipalmé (Semipalmated Plover –  Charadrius semipalmatus)
Rivière-Ouelle – 10 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Bécassin roux
  • 1 Labbe parasite – Un jeune de l’année descendait rapidement le fleuve au large du quai. Même si nous sommes déjà très familiers avec cette espèce et que sa nuque rousse typique était perceptible, cet oiseau nous a paru particulièrement costaud et se déplaçait avec un vol lourd, nous laissant même croire à un possible Labbe pomarin. Nous l’avons suivi longuement, jusqu’à ce qu’il prenne en chasse un Goéland à bec cerclé. Ce n’est qu’à ce moment que sa taille et son « jizz » de Labbe parasite, avec son vol de faucon et son allure athlétique, sont devenus évidents. Il s’agissait possiblement d’une grosse femelle, les mâles étant de plus petite taille chez les labbes.
  • 1 Guillemot à miroir
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 1200 Goélands à bec cerclé
  • 7 Sternes pierregarins
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique – Le martin-pêcheur qui avait assisté aux attaques contre le Grand Chevalier quelques minutes plus tôt a lui-aussi subi les assauts d’un faucon. C’est cependant un Faucon pèlerin qu’il a dû affronter! Alors que ce gros faucon tournoyait au-dessus d’une pêche à fascines, le martin-pêcheur a dû se réfugier entre les filets en essayant d’y trouver un perchoir. Au bout de longues secondes (dans l’esprit du martin-pêcheur!), le faucon a poursuivi sa route pour aller attaquer un groupe de Pluviers semipalmés, des proies plus petites et, surtout, moins bruyantes!
  • 1 Pic flamboyant
  • 3 Faucons émerillons
  • 2 Faucons pèlerins – Après l’immature aux prises avec le martin-pêcheur, nous avons rencontré un adulte plus paisible. Il était même perché sur une antenne installée en bordure du fleuve afin de suivre les déplacements des limicoles!

Faucon pèlerin (Peregrine Falcon – Falco peregrinus)
Rivière-Ouelle – 10 septembre 2016 © Claude Auchu
Faucon pèlerin (Peregrine Falcon – Falco peregrinus)
Rivière-Ouelle – 10 septembre 2016 © Claude Auchu
  • 16 Geais bleus
  • 100 Corneilles d’Amérique
  • 7 Pipits d’Amérique
  • 15 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 1 Paruline à collier
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline rayée
  • 17 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 4 Sizerins flammés – Comme je l’écrivais récemment, les matinées sans vent permettent souvent d’entendre des passereaux migrant au-dessus du quai de Rivière-Ouelle. Samedi matin, durant les trois heures passées au quai, nous avons entendu des Sizerins flammés à quatre reprises!
  • 3 Tarins des pins
  • 10 Chardonnerets jaunes

Bien entendu, le beau temps ne pouvait se prolonger éternellement! La superbe matinée de samedi a donc été suivie d’un ennuagement en après-midi, puis d’averses et même d’orages durant la nuit. Un vent particulièrement fort, dépassant les 70 km/h, a ensuite soufflé toute la journée de dimanche, ce qui a pratiquement réduit à néant nos efforts pour trouver des oiseaux. Nous nous sommes tout de même dirigés vers Kamouraska où les limicoles s’accrochaient tant bien que mal au rivage. Ils donnaient malgré tout l’impression d’être plus à l’aise que nous deux sous les bourrasques, même s’ils devaient obligatoirement demeurer face au vent.

Notre petite séance d’observation à Kamouraska dimanche le 11 septembre ne nous aura fourni que les limicoles suivants, les plus petites espèces s’étant réfugiées ailleurs :
  • 100 Pluviers argentés
  • 11 Petits Chevaliers
  • 32 Bécasseaux maubèches
  • 5 Bécasseaux sanderlings
  • 1 Bécassin roux

En passant par Rivière-Ouelle au retour, nous avons croisé un groupe de plus de 500 Bécasseaux semipalmés et plusieurs dizaines de Pluviers semipalmés. Le vent violent qui faisait même voler le sable de plage à cet endroit a malheureusement rendu l’observation carrément impossible. De retour à la maison, Christiane m’a même avoué que d’avoir dû abandonner les oiseaux de cette façon lui laissait un goût amer. Je la comprends très bien… mais on se reprendra! 

mardi 6 octobre 2015

Macareux moines et Bécassin à long bec

Dès le début de la semaine dernière, les météorologues annonçaient des vents parfois forts du nord-est pour la période allant de jeudi à dimanche. Des vents du nord-est en automne sont souvent annonciateurs de visiteurs ailés provenant du golfe Saint-Laurent. Les jours passaient et, à ma grande surprise, les prévisions semblaient se concrétiser! Allions-nous avoir la chance de bénéficier de vents favorables pour samedi et dimanche? Oui, c’est bien ce qui est arrivé et nous en avons pleinement profité!!!

C’est bien sûr vers Rivière-Ouelle que nous nous sommes dirigés tôt samedi matin. Tout était en place pour nous permettre de savourer les différents sites de la municipalité durant la matinée. Un bon vent souvent franchement nord-est soufflait à près de 30 km/h au quai, le soleil derrière nous était particulièrement ardent, la visibilité au large était très bonne et certains des oiseaux attendus se déplaçaient souvent tout près du quai; que demander de plus???
Avec de si beaux vents du nord-est, la question est toujours la même : réussirons-nous à observer les oiseaux efficacement à partir du bout du quai? Pour nous qui cherchons toujours à identifier les oiseaux circulant le plus loin possible au large, il est important de limiter au maximum les vibrations que le vent impose au télescope et, bien sûr, à nous-mêmes. Nous devons donc trop souvent nous abriter quelque part à la base du quai pour augmenter notre efficacité. Après tout, les 150 mètres du quai ne changent pas grand chose à la distance que nous couvrons avec nos instruments optiques. Il n’y a en fait qu’un seul vrai problème avec cette stratégie : il est alors pratiquement impossible de photographier les oiseaux aquatiques que nous sommes venus voir. Mais, étant avant tout des observateurs d’oiseaux et non des photographes, la décision entre effectuer une observation intéressante et réussir une belle photo est très facile à prendre : allons-y pour l’observation!
Il est vraiment surprenant de constater les similitudes entre nos observations de samedi avec celles que nous avons effectuées le 4 octobre de l’an dernier, il y a donc pratiquement un an jour pour jour, sous des conditions de vents similaires. Plusieurs des commentaires que j’avais inscrit dans mon blog l’an dernier peuvent très bien s’appliquer cette année encore, autant pour la rareté des canards de mer et des passereaux que pour la présence de multiples individus de l’espèce vedette de la journée.

À Rivière-Ouelle, samedi le 3 octobre, nous avons observé les 44 espèces suivantes entre 6 h 15 et 11 h 50 :
  • 800 Oies des neiges – Les quelques milliers d’oies présentes dans la région il y a une semaine ont de tout évidence levé le camp!
  • 58 Bernaches du Canada
  • 71 Canards noirs
  • 40 Canards colverts
  • 3 Fuligules milouinans
  • 36 Eiders à duvet
  • 59 Macreuses à front blanc
  • 45 Macreuses brunes
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 23 Harles huppés
  • 114 Plongeons catmarins
  • 6 Plongeons huards
  • 3 Grèbes jougris
  • 1220 Cormorans à aigrettes – Comme il arrive souvent, des groupes atteignant les 200 individus migraient vers le sud-ouest en passant très haut au-dessus des terres au lever du soleil. Ces déplacements ont cessé très tôt en matinée.
  • 2 Grands Hérons
  • 13 Urubus à tête rouge
  • 3 Pluviers argentés
  • 10 Pluviers bronzés
  • 57 Pluviers semipalmés
  • 2 Bécasseaux variables

Bécasseaux variables (Dunlins – Calidris alpina
et Pluvier semipalmé (Semipalmated Plover – Charadrius semipalmatus)
Rivière-Ouelle – 3 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau à croupion blanc
  • 3 Bécasseaux semipalmés

Bécasseaux semipalmés (Semipalmated Sandpipers – Calidris pusilla)
Rivière-Ouelle – 3 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 2 Labbes parasites
  • 100 Petits Pingouins – C’est exactement 1oo Petits Pingouins que nous avons comptés à Rivière-Ouelle samedi matin. Comme ce fut le cas l’an dernier, ce nombre constitue un nouveau record personnel du plus grand nombre d’individus pour cette espèce en automne.
  • 5 Guillemots à miroir
  • 5 Macareux moines – Ce sont eux les vedettes de la journée! L’an dernier, le 4 octobre, nous avions réussi à compter le nombre incroyable de 11 macareux au large du quai. Et voilà qu’en 2015, pratiquement à la même date, nous réussissons en en voir cinq autres!!! Il s’agit de ma 11e mention à Rivière-Ouelle (et la 10e pour Christiane et moi depuis 2008), toutes comprises entre le 21 septembre et le 7 novembre. Pour être encore plus précis, sept observations ont été faites entre le 2 et le 12 octobre; donc, si vous souhaitez voir des macareux à partir de la terre ferme sans vous rendre sur la Basse-Côte-Nord, vous savez maintenant où aller et quand y aller! Un fois que l’on connaît bien son jizz, le macareux est relativement facile à identifier même à grande distance. Son corps plus trapu que celui du Petit Pingouin, sa grosse tête noirâtre amplifiée par la présence du collier et les couvertures sous-alaires sombres lui donnent une allure bien particulière où la couleur blanche est étrangement réduite pour un alcidé. L’abbé René Tanguay avait capturé un spécimen à Saint-André-de-Kamouraska le 15 mai 1949 et un autre aux îles Pèlerin le 22 mai 1950, des dates bien étranges pour ces oiseaux dans la région.
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 700 Goélands à bec cerclé
  • 10 Goélands argentés
  • 15 Goélands marins
  • 1 Sterne pierregarin – Un adulte tardif circulait encore au large du quai.
  • 120 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 4 Alouettes hausse-col
  • 12 Mésanges à tête noire
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 25 Étourneaux sansonnets
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 7 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 7 Juncos ardoisés
  • 1 Chardonneret jaune

Il n’y avait pas que des oiseaux qui se déplaçaient au large de Rivière-Ouelle samedi matin. Nous avons aussi eu de très beaux coups d’œil sur le Queen Mary 2, cet immense édifice flottant, qui se dirigeait vers Québec!

Et pour dimanche, valait-il vraiment la peine de gaspiller une matinée de vent favorable pour nous concentrer sur les passereaux, comme nous l’avions initialement prévu? Surtout que nous n’en avons rencontré très peu samedi, malgré des efforts louables… Tant pis pour les passereaux, nous avons décidé de retourner à Rivière-Ouelle dimanche en nous attardant au quai tant qu’il y aura des oiseaux. Avec le vent qui soufflait à peine du nord-est, nous n’avons pas été vraiment surpris de constater que les oiseaux étaient beaucoup moins mobiles que la veille. Mais, avec des conditions aussi belles et la marée qui montait lentement, nous sommes demeurés sur place durant près de cinq heures sans jamais nous ennuyer.
Puisque les oiseaux marins se déplaçaient au ralenti et que les passereaux avaient déclaré forfait dès le départ, c’est finalement un limicole qui a retenu l’attention! Un Bécassin à long bec surgit de nulle part a appris que Christiane, moi et Jean-François Rousseau (qui a passé une partie de la matinée avec nous) étions vraiment prêts à tout!

Dimanche le 4 octobre, notre excursion à Rivière-Ouelle s’est étirée de 6 h 10 à 11 h 55 et nous aura permis de voir ces 44 espèces, le même nombre que la veille :
  • 7 Oies des neiges
  • 1 Canard d’Amérique
  • 23 Canards noirs
  • 9 Canards colverts
  • 4 Sarcelles d’hiver
  • 11 Fuligules milouinans
  • 46 Eiders à duvet
  • 48 Macreuses à front blanc
  • 26 Macreuses brunes

Macreuses brunes  (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 4 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 9 Garrots à œil d’or
  • 13 Harles huppés
  • 214 Plongeons catmarins – Les catmarins étaient bien en évidence dimanche matin. Certains oiseaux se déplaçaient d’un vol direct, mais plusieurs étaient simplement posés à l’eau en paire ou en trio. Quelques oiseaux ont même lancé leur long cris caractéristique que nous entendions probablement pour la première fois durant l’automne.
  • 6 Plongeons huards
  • 1 Grèbe esclavon
  • 121 Cormorans à aigrettes
  • 5 Grands Hérons – Il est plutôt étrange d’avoir vu si peu de Grands Hérons durant la fin de semaine.
  • 1 Balbuzard pêcheur – Un oiseau migrait vers le sud-ouest au-dessus du fleuve. Il nous est arrivé à plusieurs reprises de voir des balbuzards arriver directement de la rive nord en automne, ce que très peu de rapaces osent faire.
  • 59 Pluviers semipalmés
  • 6 Bécasseaux variables
  • 2 Bécasseaux à croupion blanc
  • 2 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Bécassin à long bec – L’observation et l’identification du bécassin se sont faites très rapidement. En voyant un petit groupe de limicoles se diriger vers nous, Jean-François a lancé : « Y’a un bécassin! », ce à quoi j’ai répondu : « À cette date, ce doit être un long bec! » et Christiane a ajouté : « Il crie!!! ». Effectivement, le bécassin lançait des « kik kik kik », tout ce dont nous avions besoin pour confirmer son identification! Le bécassin et les petits limicoles qui l’accompagnaient ont fait demi-tour pour disparaître vers l’est, sans se poser. Il s’agit de la quatrième mention connue de l’espèce pour Kamouraska-L’Islet, les précédentes provenant de Kamouraska (septembre 2011 et mai 2014) et Rivière-Ouelle (novembre 2012).
  • 18 Petits Pingouins
  • 3 Guillemots à miroir
  • 1 Mouette de Bonaparte
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 15 Goélands argentés
  • 15 Goélands marins
  • 2 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic flamboyant
  • 1 Geai bleu
  • 46 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 9 Alouettes hausse-col
  • 2 Mésanges à tête noire
  • 1 Merle d’Amérique
  • 110 Étourneaux sansonnets
  • 3 Pipits d’Amérique
  • 5 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 5 Juncos ardoisés
  • 50 Carouges à épaulettes
  • 1 Chardonneret jaune

Nous avons trouvé surprenant d’avoir vu si peu d’oiseaux dimanche, par des conditions d’observation vraiment idéales. Est-ce que la majorité des macareux et des pingouins présents samedi ont eu le temps de quitter la région avant que les vents ne faiblissent? À moins que ce ne soit justement la faiblesse des vents qui soit en cause et que les alcidés étaient simplement posés à l’eau, comme le font souvent les Plongeons catmarins. Un macareux posé au milieu d’un fleuve large de 14 kilomètres n’est sûrement pas facile à voir du rivage…
Du côté des espèces ratées samedi et dimanche, nous devrions avoir le temps de nous reprendre pour les passereaux, les bruants en particulier. Et le nombre de canards de mer devrait augmenter considérablement d’ici deux semaines. Mais, de toute façon, nous serons sur place pour vérifier!

mardi 28 octobre 2014

Goélands arctiques + Plectrophanes des neiges + Sizerins flammés = l’hiver s’en vient!

Durant toute la semaine dernière, de fortes probabilités de précipitations planaient sur la région. Mais, agréable surprise, il n’est pas tombé la moindre goutte! Les météorologistes prévoyaient aussi de forts vents du nord-est et, cette fois, ils ont eu raison! De mercredi à vendredi soir, le vent soufflait régulièrement à plus de 30 km/h, nous laissant entrevoir la possibilité que la matinée de samedi soit très riche en oiseaux provenant de l’estuaire. Notre journée de samedi était donc déjà réservée pour Rivière-Ouelle! Pour dimanche, ce ne fut pas aussi simple. La pluie a finalement atteint la région durant la nuit de samedi à dimanche, ce qui a grandement compromis nos plans. Mais, au moins, certaines tâches ménagères qui ne peuvent pas être éternellement remises à plus tard ont enfin pu être réalisées…

Samedi matin, en arrivant à Rivière-Ouelle, nous avons eu la surprise de constater que le vent qui devait encore provenir du nord-est avait déjà tourné au sud-ouest. Ce changement subit pouvait influencer de manière très négative les résultats de notre sortie. Par chance, le vent est demeuré faible et les oiseaux aquatiques, sans être aussi abondants que la semaine dernière, ont été tout de même faciles à observer. Curieusement, ce vent relativement doux a provoqué de la convection uniquement au-dessus de la terre ferme, sans toucher à la visibilité qui est demeurée excellente sur le fleuve durant toute notre excursion. Tant mieux!
Somme toute, relativement peu des oiseaux aquatiques que nous avons observés samedi peuvent être reliés directement aux vents forts des jours précédents. Au plus, je dirais que le grand nombre de macreuses posées à l’eau au large du quai (presque uniquement des Macreuses à bec jaune) était peut-être des oiseaux qui reprenaient leur souffle après avoir été fortement « brassés » par ces vents puissants. Les macreuses sont présentes en bons nombres à Rivière-Ouelle en automne mais, contrairement au printemps, elles ne sont que de passage et très peu sont observées posées à l’eau.
Les vents et la fraîcheur des derniers jours ont aussi aidé plusieurs passereaux à quitter la région. La partie plus forestière de notre tournée a donc été particulièrement tranquille. L’hiver s’en vient, il faudra bien s’y faire…!

À Rivière-Ouelle, samedi le 25 octobre entre 6 h 50 et 14 h 00, ce sont 48 espèces qui ont défilé sous nos yeux, comme par exemple, :
  • 4550 Oies des neiges
  • 95 Canards noirs
  • 900 Eiders à duvet – Ce total a été fortement gonflé par le passage inopiné d’un groupe compact de 600 individus. Il est plutôt rare que de telles troupes remontent le fleuve lors de journées de vent du sud-ouest et au moment de la marée baissante…
  • 60 Macreuses à front blanc
  • 63 Macreuses brunes
  • 900 Macreuses à bec jaune
  • 2 Hareldes kakawis
  • 15 Garrots à œil d’or
  • 53 Harles huppés
  • 173 Plongeons catmarins – Ils passent presque inaperçus tellement nous sommes habitués de les voir. Mais il nous faut tout de même signaler que l’espèce est rare dans la majeure partie du Québec habité!
  • 1 Plongeon huard
  • 2 Grèbes esclavons
  • 19 Grèbes jougris – Il s’agit d’un excellent total pour le mois d’octobre, l’espèce étant une migratrice plus commune à la fin d’août et au début de septembre. Comme les macreuses, plusieurs des grèbes étaient posés à l’eau et dérivaient doucement vers l’aval.
  • 4 Cormorans à aigrettes
  • 5 Grands Hérons
  • 1 Autour des palombes – Rarement observé à Rivière-Ouelle, un adulte migrait au-dessus des grandes terres agricoles.
  • 1 Pluvier argenté
  • 1 Pluvier bronzé
  • 1 Guillemot marmette – Comme pour les Petits Pingouins, il est plus facile de trouver une marmette à Rivière-Ouelle au printemps ou en été qu’en automne. C’est exactement le contraire de ce qui se produisait avant que cet alcidé ne s’installe dans la région.
  • 3 Petits Pingouins
  • 15 Guillemots à miroir
  • 3 Mouettes de Bonaparte
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 40 Goélands argentés
  • 5 Goélands arctiques – Ce n’est que la troisième année (en plus de 30 ans) que je réussis à voir ce goéland en octobre dans ma région! En voir cinq à cette date est donc une surprise!
  • 30 Goélands marins
  • 1 Pic mineur
  • 2 Geais bleus
  • 22 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 6 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 3 Plectrophanes lapons
  • 14 Plectrophanes des neiges
Plectrophane des neiges (Snow Bunting – Plectrophenax nivalis)
Rivière-Ouelle – 25 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 3 Sizerins flammés – Comme les plectrophanes, ces sizerins se déplaçaient le long du fleuve.
  • 25 Chardonnerets jaunes
À noter également que nous avons repéré un probable Mergule nain passer au large du quai, tout juste trop loin pour permettre une identification positive. Mais novembre arrive, on espère pouvoir se reprendre…

Dimanche avant-midi, les conditions à l’extérieur n’avaient rien pour nous inciter à sortir. La journée a donc été employée pour faire des choses moins intéressantes que le birding, mais qu’il faut bien faire un jour ou l’autre. En début d’après-midi, j’ai tout de même trouvé une petite heure et demie de libre pour aller voir si…

Voici donc une partie des 30 espèces rencontrées à La Pocatière dimanche le 26 octobre :
  • 5 Canards chipeaux
  • 50 Canards colverts
  • 35 Canards souchets – Ces 35 oiseaux étaient présents à un site où il n’y en avait pas un seul il y a deux semaines.
  • 10 Sarcelles d’hiver
  • 1 Petit Garrot
  • 2 Garrots à œil d’or
  • 1 Érismature rousse – Tiens donc, une érismature! Cette mention devrait être surprenante, mais puisque 18 individus ont été observés à Montmagny il y a quelques jours à peine, peut-on vraiment être surpris? Il s’agit tout de même de ma première « vraie » mention automnale de cet étrange canard dans la région. Avez-vous remarqué que les érismatures se prennent pour des grèbes? Dimanche, à mon approche, mon oiseau s’est éloigné des autres canards et, même si je suis certain qu’il ne s’est pas envolé, j’ai été incapable de le retrouver. Il devait être caché entre deux eaux, comme le font souvent les grèbes.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Foulque d’Amérique – Si c’est surtout au printemps que la foulque visite la région, des oiseaux sont parfois trouvés tard en automne. Par exemple, au début de novembre 1992, j’avais trouvé un individu à La Pocatière et deux autres à Rivière-Ouelle.
Foulque d’Amérique (American Coot – Fulica americana)
La Pocatière – 26 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau semipalmé – Un oiseau probablement mal-en-point traînait encore dans la région dimanche après-midi.
Bécasseau semipalmé (Semipalmated Sandpiper – Calidris pusilla)
La Pocatière – 26 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 1 Goéland arctique
  • 1 Faucon pèlerin – Un adulte poursuivait une Sarcelle d’hiver au-dessus des champs mais, ne me demandez pas comment, elle a réussi à s’en sortir!
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 2 Merles d’Amérique
  • 6 Bruants hudsoniens
  • 1 Quiscale bronzé
  • 2 Moineaux domestiques – Les moineaux sont plutôt difficiles à trouver à La Pocatière ces derniers temps.
Nous voilà déjà à la fin du mois d’octobre. Les bruants ont presque tous quitté la région, remplacés par les plectrophanes. Les populations de laridés évoluent également, avec une diminution des Goélands à bec cerclé, mais une augmentation des Goélands marins et l’arrivée des premiers Goélands arctiques. Aux petites notes répétitives des Chardonnerets jaunes s’ajoutent maintenant celles des Sizerins flammés. Oui, c’est vrai, l’hiver s’en vient!

mardi 5 août 2014

Labbe parasite, Bec-croisé des sapins et Piranga écarlate

Il y a une semaine, les forts vents du sud-ouest avaient fait la vie dure à ma sortie ornithologique à Rivière-Ouelle. Cette semaine, heureusement, les vents ont été presque nuls durant les deux journées et nous en avons profité pleinement. Il est tout de même surprenant de constater à quel point un phénomène aussi banal que le vent peut influencer les résultats d’une excursion. Si les vents provenant du nord ou du nord-est obligent souvent les oiseaux à se déplacer (et souvent en provenance de l’estuaire!), les satanés vents du sud-ouest semblent carrément faire disparaître les oiseaux de la région! Entre les deux, des vents très faibles comme ceux que nous avons connus samedi dernier nous permettent à tout le moins de voir les oiseaux marins posés à l’eau dériver lentement devant nous. La visibilité était plutôt limitée à notre arrivée au quai, mais le taux d’humidité a diminué rapidement pour nous permettre d’identifier la majorité des oiseaux présents au large.

Nous avons patrouillé Rivière-Ouelle entre 5 h 00 et 11 h 35 samedi le 2 août, ce qui nous a permis de voir 63 espèces, telles :
  • 3 Canards chipeaux
  • 8 Canards pilets – Comme les chipeaux et les sarcelles, les pilets sont passés en vol au large du quai tôt le matin.
  • 3 Sarcelles d’hiver
  • 58 Eiders à duvet
  • 74 Plongeons catmarins – Une belle récolte, plus près des 123 individus d’il y a deux semaines (par une autre journée sans vent) que des sept oiseaux de samedi dernier (par un vent puissant du sud-ouest)! La force et la provenance du vent ont vraiment une grande importance!
  • 3 Plongeons huards
  • 8 Fous de Bassan – Il arrive régulièrement que des adultes viennent visiter la région au début du mois d’août. Espérons simplement que ce n’est pas relié à un manque de nourriture en Gaspésie comme ce fut le cas il y a deux ans!!!
  • 152 Cormorans à aigrettes
  • 50 Grands Hérons
  • 1 Balbuzard pêcheur – À 5 h 40, un individu est repéré remontant le fleuve très loin au large du quai! Le balbuzard est un des rares rapaces que nous voyons régulièrement traverser le fleuve durant l’automne. L’oiseau vu samedi n’a cependant pas cherché à atteindre la rive sud du fleuve, semblant trouver son compte en volant simplement au ras de l’eau au large des côtes.
  • 1 Pluvier argenté
  • 21 Pluviers semipalmés
Pluviers semipalmés  (Semipalmated Plovers – Charadrius semipalmatus) et
Bécasseaux semipalmés (Semipalmated Sandpipers – Calidris pusilla)
Rivière-Ouelle – 2 août 2014 © Claude Auchu
  • 4 Pluviers kildirs
  • 5 Chevaliers grivelés
  • 1 Tournepierre à collier – Le tournepierre n’est jamais vraiment commun dans ma région. Les adultes encore en plumage nuptial qui traversent la région en août sont à peine plus rares que les juvéniles qui les suivent en septembre.
  • 5 Bécasseaux minuscules
  • 12 Bécasseaux semipalmés – La quarantaine de petits bécasseaux passant devant le quai trop loin pour être identifiés étaient probablement aussi des Bécasseaux semipalmés.
  • 1 Labbe parasite – La première belle surprise de la matinée! Un oiseau en plumage adulte ou sub-adulte (avec les parties inférieures légèrement rayées) est passé relativement près du quai en direction ouest. Nous avons déjà observé des labbes dans la région dès la fin de juillet mais, en automne, c’est en septembre qu’ils sont les plus réguliers.
  • 16 Mouettes de Bonaparte
Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia) et
Goéland à bec cerclé (Ring-billed Gull – Larus delawarensis)
Rivière-Ouelle – 2 août 2014 © Claude Auchu
  • 600 Goélands à bec cerclé
  • 15 Sternes pierregarins – En un seul groupe.
  • 3 Pics mineurs
  • 4 Faucons émerillons – Trois oiseaux entendus à un même endroit constituaient sûrement une famille. Des émerillons semblent avoir niché à trois sites différents à Rivière-Ouelle cet été.
  • 10 Moucherolles des aulnes
  • 1 Tyran tritri
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Grive fauve
  • 1 Grive à dos olive
  • 1 Moqueur chat
  • 75 Étourneaux sansonnets
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 8 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 6 Bruants des prés
  • 2 Bruants de Nelson
  • 35 Bruants chanteurs
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 4 Roselins pourprés
  • 1 Bec-croisé des sapins – La deuxième surprise de la matinée. L’oiseau a été clairement entendu à partir du bout du quai, un autre avantage des matinées sans vent! Ce n’est pas la première fois que nous entendons des Becs-croisés des sapins à partir du quai.
  • 1 Bec-croisé bifascié – Lui aussi pourrait être considéré comme une surprise tellement l’espèce est rare depuis deux ans.
  • 21 Chardonnerets jaunes
Le ciel s’étant éclairci rapidement après les orages du milieu de la nuit, nous étions prêts dimanche matin pour une randonnée à vélo jusqu’à Saint-Roch-des-Aulnaies. Nos craintes de ne voir ni nicheurs ni migrateurs étaient certainement légitimes. Toutefois, l’abondance de nourriture en cette période de l’année nous a grandement aidé à bien garnir le calepin de Christiane. Le nombre d’individus est demeuré relativement bas durant la première moitié du parcours avant d’augmenter considérablement à l’approche du Village des Aulnaies. Il nous semble évident que l’été 2014 a été très profitable à la fois pour les plantes et pour les oiseaux.
Aucune forêt n’a été visitée durant l’excursion, les espèces forestières rencontrées se trouvaient toutes dans les zones buissonneuses.

Cette belle randonnée à Saint-Roch-des-Aulnaies s’est déroulée dimanche le 3 août entre 6 h 35 et 10 h 15 et nous aura fourni 54 espèces. En voici une partie :
  • 17 Oies des neiges
  • 2 Bernaches du Canada
  • 16 Canards colverts
Canards colverts (Mallards – Anas platyrhynchos)
Saint-Roch-des-Aulnaies – 3 août 2014 © Claude Auchu
  • 3 Fuligules milouinans
  • 10 Grands Hérons
  • 2 Busards Saint-Martin – Un mâle transportait encore de la nourriture. Les jeunes seraient donc encore dépendants des adultes?!?
  • 1 Pluvier kildir
  • 5 Chevaliers grivelés
  • 9 Bécasseaux minuscules
  • 6 Colibris à gorge rubis
  • 6 Pics mineurs – Il me semble que les Pics mineurs sont communs ces temps-ci!
  • 1 Pic flamboyant
  • 24 Moucherolles des aulnes – Leur nom le confirme, il ne faut pas se surprendre de voir et d’entendre autant de Moucherolles des aulnes à Saint-Roch-des-Aulnaies!
  • 1 Moucherolle phébi
  • 5 Grands Corbeaux – Un jeune corbeau était posé sur le toit d’une maison construite au sommet d’une petite falaise. Si les cris des jeunes corneilles quémendant de la nourritures peuvent parfois être agaçants, imaginez ce que doivent être ceux d’une famille de corbeaux!
  • 1 Hirondelle bicolore
  • 1 Hirondelle à front blanc
  • 4 Hirondelles rustiques
  • 14 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 2 Grives fauves
  • 12 Moqueurs chats – L’an dernier, le 21 septembre, nous avions compté 14 moqueurs le long du même trajet. Dimanche, il était souvent possible de différencier les adultes des immatures simplement à voir l’usure de leur plumage; les adultes paraissaient gris alors que les immatures étaient pratiquement noirs.
  • 40 Jaseurs d’Amérique
  • 2 Parulines obscures
  • 43 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 13 Parulines jaunes
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 5 Bruants des prés
  • 2 Bruants de Nelson
  • 97 Bruants chanteurs – Oui, c’est vrai, il y en avait beaucoup!
  • 4 Bruants des marais
  • 12 Bruants à gorge blanche
  • 1 Piranga écarlate – Nous ne l’espérions même plus cette année! Le piranga est maintenant très rare dans la région et, bien entendu, c’est surtout durant la migration printanière et durant la période de nidification que les chances de le rencontrer sont les plus élevées. En automne, le discret plumage vert-jaunâtre et le comportement traditionnellement furtif de l’oiseau n’aident en rien les observateurs à le repérer. L’individu observé dimanche était un jeune mâle.
  • 1 Goglu des prés
  • 41 Roselins pourprés
  • 40 Chardonnerets jaunes
En nous rendant ou en revenant de Saint-Roch, nous avons aussi compté les oiseaux présents sur le territoire de La Pocatière. Tôt le matin, nous avons remarqué que plusieurs des oiseaux cherchaient à faire sécher leur plumage détrempé par les orages de la nuit précédente. Christiane m’a d’ailleurs dit : « Ça va prendre un oiseau vraiment rare pour me décider à aller marcher dans les hautes herbes!!! ».

Voici certaines des espèces vues à La Pocatière :
  • 2 Chevaliers solitaires
  • 2 Crécerelles d’Amérique
  • 48 Bruants chanteurs – Nous avons donc compté un total de 145 individus durant la journée!!!
  • 1 Goglu des prés
Goglu des prés (Bobolink – Dolychonyx oryzivorus)
La Pocatière – 3 août 2014 © Claude Auchu
  • 200 Carouges à épaulettes – Des carouges détrempés venaient tout juste de sortir des massifs de roseaux où ils avaient passé la nuit. Quelques dizaines étaient perchés côte à côte sur un fil électrique, faisant plutôt penser à des étourneaux. D’autres semblaient se nourrir directement sur la piste cyclable, une surface sûrement plus sèche que les champs et les battures.
Avec le début de l’automne ornithologique, les choses devraient se bousculer sous peu. Pour la nouvelle saison, nous avons bien des espèces possibles en tête, certaines réalistes mais d’autres frisant le fantasme ornithologique extrême!!! Ouvrons l’œil, on verra bien…