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dimanche 21 mai 2017

Fous de Bassan, Labbes parasites et Moucherolles tchébecs

Mercredi matin, j’ai eu quelques heures libres qui se sont immédiatement transformées en une autre sortie à Rivière-Ouelle. Le temps disponible a été investi dans le quai (et la route pour y aller et en revenir), ce sont donc presque uniquement des oiseaux aquatiques qui ont été rencontrés… mais en belles quantités! Les dernières visites à Rivière-Ouelle ayant été fructueuses, je n’ai pas hésité à y retourner vendredi après-midi espérant que, contrairement à la semaine dernière, les passereaux néotropicaux soient de la partie. Ils l’ont effectivement été et je me suis retrouvé avec assez de matériel pour un nouveau message sur mon blog!

Pour une personne seule, il n’est pas toujours facile de compter minutieusement et identifier les oiseaux en même temps à Rivière-Ouelle. Pour régler le problème, Christiane et moi utilisons depuis longtemps un modus operandi bien défini : lorsque la majorité des oiseaux se dirigent vers l’ouest, comme ce fut le cas mercredi matin, Christiane compte les oiseaux en débutant le plus loin possible vers l’ouest. De mon côté, je fixe le large directement en face de nous en identifiant tout ce qui passe en vol et en signalant à Christiane les espèces moins communes. En continuant son décompte, ma compagne fait lentement pivoter son télescope pour rejoindre le point que je fixe déjà. À partir de ce moment, nous voyons donc les mêmes oiseaux au même moment, ce qui nous évite de perdre du temps à chercher l’éventuelle rareté trouvée par l’autre (et, malgré cela, il arrive régulièrement qu’un de nous deux repère un oiseau que l’autre avait raté!). Si un oiseau inhabituel traverse notre champ de vision, c’est moi qui ait la mission de le suivre et de l’identifier pendant que Christiane continue à compter.
Mercredi matin, j’ai essayé seul de tenir les deux postes, ce qui n’a pas été facile! Comme d’habitude, le décompte a été commencé loin vers l’ouest où je me suis concentré sur les Plongeons catmarins qui nageaient et volaient en bon nombre vers l’amont. Mais je voyais aussi énormément d’oiseaux passant en vol que je n’ai pas pu suivre et identifier. Ce sont surtout de gros alcidés (Guillemots marmettes ou Petits Pingouins) qui ont dû être sacrifiés au profit des catmarins! Même lorsque je me suis installé en fixant notre point habituel sur les côtes de Charlevoix, il est certain que j’ai raté des oiseaux tellement le trafic d’espèces intéressantes était parfois intense.

Voici une partie des 62 espèces rencontrées à Rivière-Ouelle mercredi le 17 mai entre 4 h 30 à 9 h 40 :
  • 15000 Oies des neiges
  • 1 Oie de Ross – La chasse printanière des Oies des neiges rend depuis longtemps la recherche de cette espèce très difficile.
  • 4 Bernaches cravants
  • 13 Eiders à duvet
  • 75 Macreuses à front blanc
  • 16 Macreuses brunes
  • 5000 Macreuses à bec jaune – Une quantité intéressante pour cette date plutôt tardive.
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 9 Grands Harles
  • 23 Harles huppés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier
  • 36 Labbes parasites – Seulement deux de ces labbes (dont un adulte de forme sombre, le seul de la matinée) ne volaient pas vers l’ouest. Le décompte a donc été beaucoup plus facile à faire que samedi dernier. Un individu s’est même permis d’aller attaquer des mouettes le long du rivage tout juste à l’ouest du quai!

Ce Labbe parasite fonçant sur une Mouette de Bonaparte semble particulièrement élancé, 
ce qui pourrait facilement laisser croire à un Labbe à longue queue…
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
…mais, sur cette autre photo du même labbe prise quelques secondes après l’attaque, l’oiseau a pourtant
 repris sa silhouette classique. La morale de l'histoire : ne pas conclure après un seul coup d’œil!
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 26 Guillemots marmettes
  • 47 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 1 Mouette tridactyle – À Rivière-Ouelle, les Mouettes tridactyles sont habituellement vues volant loin au large. Celle de mercredi, une immature, nageait simplement devant le quai en compagnie de Mouettes de Bonaparte et de quelques goélands.
  • 65 Mouettes de Bonaparte

Les petites taches sombres au bout de couvertures primaires (près du poignet) permettent de conclure 
que cet oiseau est né en 2015; ce critère est rarement observé sur le terrain.
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 3000 Goélands argentés – De bonnes conditions d’observation et beaucoup de nourriture sous l’eau durant la deuxième moitié du mois de mai donnent toujours un grand nombre de Goélands argentés!
  • 7 Goélands arctiques
  • 16 Goélands bruns – Parmi les tonnes de Goélands argentés volant au large, j’ai réussi à repérer plusieurs Goélands bruns, certains posés à l’eau mais la majorité en vol vers l’est. J’ai inscrit dans mes notes sept adultes, trois oiseaux de troisième année, trois de deuxième année et trois autres de première année. Depuis la première mention dans la région, le 17 mai 1983, le statut de cette espèce est rapidement passé d’exceptionnel à rare. Mais, depuis deux ans, je crois même qu’il est devenu peu commun!
  • 1 Goéland bourgmestre – Beaucoup plus rare que les Goélands bruns!!!
  • 15 Goélands marins
  • 1317 Plongeons catmarins – Un total tout de même excellent pour un homme seul…!
  • 3 Plongeons huards
  • 106 Fous de Bassan – Comme les goélands et mouettes, leur abondance dans la région au printemps est en relation directe avec les bancs de poissons.

Cette photo et les deux suivantes n’ont pas été prises en Gaspésie, mais bien au quai de Rivière-Ouelle, 
à seulement 115 kilomètres de la ville de Québec!
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
  • 30 Cormorans à aigrettes
  • 2 Grands Hérons
  • 1 Grande Aigrette – L’individu trouvé le 7 mai dernier était encore présent au même endroit.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 2 Parulines masquées
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 15 Bruants à gorge blanche
  • 22 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 3 Goglus des prés

Je pourrais presque dire que la deuxième partie de cette excursion s’est déroulée deux jours plus tard. En effet, vendredi après-midi, je me suis retrouvé à Rivière-Ouelle pour faire en solo une partie du trajet que Christiane et moi faisons habituellement en quittant le quai.
Sauf qu’il s’est tout de même passé plus de 48 heures entre ces deux demi-excursions et, à l’époque des migrations, il s’agit d’une éternité. Jeudi soir, par exemple, nous avons eu droit à un long et superbe orage électrique tout juste après le couché du soleil, ce qui a changé bien des choses pour les petits migrateurs. Les conditions de migration étaient idéales à 17 h 00 avec 29°C et des vents forts du sud‑ouest, mais les orages ont fait chuter la température à seulement 14°C deux heures plus tard et les vents ont immédiatement tourné au nord! Vendredi midi, plusieurs parulines et moucherolles fraîchement arrivés ont été obligés de chercher au sol les insectes qu’ils trouvent habituellement dans les arbres. Peu spectaculaire dans la région de La Pocatière, ce phénomène que l’on nomme « fallout » peut parfois impliqué des milliers de passereaux. S’il peut être tragique pour les oiseaux, il fourni néanmoins de beaux sujets à photographier!

Vendredi le 19 mai, j’ai rencontré 59 espèces à Rivière-Ouelle entre 12 h 25 et 14 h 30, dont les suivantes :
  • 3 Bécassins roux
  • 25 Mouettes de Bonaparte
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 700 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 3 Goélands bruns – Un adulte et deux immatures en plumage de troisième année.

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus
et Goélands argentés (Herring Gulls – Larus argentatus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Goélands marins
  • 95 Cormorans à aigrettes
  • 1 Épervier brun
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle des aulnes
  • 20 Moucherolles tchébecs

Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 7 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive fauve
  • 2 Grives à dos olive
  • 1 Paruline couronnée
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 8 Parulines à joues grises

Paruline à joues grises (Nashville Warbler – Oreothlypis ruficapilla)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 3 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à collier
  • 7 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu

  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants de Lincoln
  • 1 Bruant des marais
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 12 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé

Voilà, la table était mise pour la fin de semaine de trois jours! À suivre… 

mardi 16 mai 2017

Combattant varié, Grue du Canada et trois Parulines des pins!

Pour cette fin de semaine, je n’ai rien à redire contre la météo! Rappelons tout de même que la dernière semaine a encore été froide, venteuse et pluvieuse, ce qui est simplement la norme ce printemps. Mais le beau temps est arrivé juste à temps pour la fin de semaine et, à la mi-mai, nous souhaiterions tous avoir le don d’ubiquité. Tous les sites et les habitats débordent d’oiseaux fraîchement arrivés et qui ne demandent qu’à être observés. Samedi et dimanche, nous avons fait le maximum pour les satisfaire!

Déjà, vendredi après-midi, ayant quelques moments de libre, je m’étais rendu à Rivière-Ouelle en espérant y trouver certains des migrateurs néotropicaux (moucherolles, viréos, parulines) tant attendus. Puisque je visais les passereaux, c’est donc aux lisières des boisés que je comptais m’attarder… après tout, Rivière-Ouelle n’est pas qu’un quai! Mais, en chemin, un groupe dense d’Oies des neiges sur le rivage, tout près de la route, m’ont littéralement obligé à faire un arrêt. Après un coup d’œil rapide aux individus les plus éloignés, je me suis concentré sur les oies se nourrissant en bordure de l’eau. En suivant lentement le rivage au télescope, j’ai remarqué un Petit Chevalier, puis un autre et un autre… et puis paf! un oiseau différent est apparu dans mon champ de vision. Dans de telles circonstances, je suis toujours étonné de constater à quelle vitesse nous sommes en mesure de faire un tri parmi les espèces possibles (et certaines impossibles)! En une fraction de seconde, mon cerveau a éliminé le Bécasseau à poitrine cendrée, puis le Bécasseau à queue pointue (pourquoi pas?) pour finalement aboutir au Combattant varié! C’était bien ça : j’avais devant moi une femelle de Combattant varié!!!
Ce limicole eurasien est très spectaculaire. Étant 25% plus grands que les femelles, les mâles en plumage nuptial portent une large collerette de couleur variable d’un oiseau à l’autre. Avec une telle différence entre les deux sexes, les Britanniques ont même donné un nom différent au mâle (appelé « Ruff ») et à la femelle (« Reeve »). Dans leur aire de nidification, les combattants se réunissent sur des sites traditionnels appelés « leks » où les mâles exécutent des parades extravagantes. Je vous invite fortement à regarder cette vidéo présentant des images incroyables de la parade de ce limicole tournées en Biélorussie.
Le combattant a probablement toujours été régulier en Amérique, mais le nombre de mentions varie grandement d’une année à l’autre. Le printemps 2017 semble être particulièrement fructueux avec des oiseaux notés un peu partout dans le nord-est du continent, dont deux mâles à Bécancour il y a deux semaines et une femelle à Saint-Blaise ces derniers jours. On peut se demander où nichent les oiseaux observés dans l’est de l’Amérique. Les musées nord-américains possèdent sûrement des spécimens d’oiseaux juvéniles capturés sur notre continent; un test sur les isotopes stables de ces spécimens pourraient peut-être nous fournir une réponse!?!

À Rivière-Ouelle, vendredi le 12 mai, les passereaux ont perdu le titre de vedettes de ma sortie. J’ai tout de même vu :
  • 1 Canard chipeau
  • 7 Canards d’Amérique
  • 100 Canards noirs
  • 2 Canards colverts
  • 1 Canard souchet
  • 80 Sarcelles d’hiver
  • 8 Fuligules à collier
  • 20 Petits Fuligules
  • 1 Pluvier semipalmé
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Combattant varié – Un oiseau à Sept-Îles le 27 mai 1933 semble être la toute première présence de l’espèce au Québec. Pour les MRC de Kamouraska-L’Islet, il s’agit de la 8e mention connue, la première depuis 10 ans. Ma rencontre la plus particulière avec un Combattant varié implique une autre femelle que j’avais trouvée à La Pocatière le 25 mars 1996, une date extrêmement hâtive pour l’espèce. Plus surprenant encore, j’avais revu l’oiseau au même endroit les 8 et 13 avril; il avait alors survécu à un ‑12°C et à une chute de 10 centimètres de neige! Les oiseaux sont vraiment plein de ressources!

Il est toujours dommage de devoir photographier une telle rareté à contre-jour! 
Comparativement au Petit Chevalier qui l’accompagne, le combattant a une apparence plus costaude, 
le bec plus épais et très légèrement tombant, le dos écaillé et les flancs fortement marqués.
Petit Chevalier (Lesser Yellowlegs – Tringa flavipes) et Combattant varié (Reeve – Calidris pugnax)
Rivière-Ouelle – 12 mai © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 3 Grands Chevaliers
  • 8 Petits Chevaliers
  • 4 Goélands arctiques
  • 1 Buse à queue rousse
  • 1 Bruant fauve

Samedi, il était certain que notre journée ornithologique allait se dérouler à Rivière-Ouelle, que le combattant y soit encore ou non. Les conditions d’observation étaient encore très belles, mais les presque cinq heures passées au quai jumelées au vent du nord-est ont réussi à nous geler jusqu’aux os! Une promenade dans un endroit ensoleillé et abrité des vents nous a par la suite permis de recharger nos batteries. En mai, le fleuve débordait souvent de poissons et, samedi, certains bondissaient même hors de l’eau, comme s’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde sous la surface!

La presque totalité de l’excursion de samedi le 13 mai s’est faite en compagnie de Thomas Biteau et nos six yeux ont trouvé 81 espèces à Rivière-Ouelle entre 4 h 50 et 13 h 25. En voici une partie :
  • 12000 Oies des neiges
  • 27 Bernaches cravants
  • 880 Bernaches du Canada – Les bernaches quittent la région! Des centaines ont migré vers le nord-est très loin au large du quai durant toute la matinée.
  • 1 Canard branchu
  • 4 Canards d’Amérique
  • 67 Canards noirs
  • 18 Canards colverts
  • 2 Sarcelles à ailes bleues
  • 12 Sarcelles d’hiver
  • 47 Petits Fuligules – Il s’agit d’une belle quantité pour le quai de Rivière-Ouelle où les Fuligules milouinans sont habituellement plus nombreux. Sur les rares étangs d’eau douce des environs, ce sont cependant les Petits Fuligules qui dominent.
  • 90 Eiders à duvet
  • 60 Macreuses à front blanc
  • 12 Macreuses brunes
  • 3000 Macreuses à bec jaune
  • 12 Hareldes kakawis
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 2 Harles couronnés
  • 51 Grands Harles
  • 141 Harles huppés
  • 2 Grèbes jougris
  • 1 Grue du Canada – Le nombre de grues observées dans notre secteur augmente très lentement à chaque année. L’espèce finira bien par découvrir des sites de nidification à son goût dans la région.
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 3 Grands Chevaliers
  • 1 Petit Chevalier
  • 20 Labbes parasites – Les Labbes parasites sont de retour, les mouettes et goélands n’ont qu’à bien se tenir! Plusieurs de ces oiseaux à l’allure athlétique nous ont donné de beaux spectacles en poursuivant les laridés jusqu’à ce qu’ils régurgitent le contenu de leur estomac. Les labbes faisaient régulièrement des allers-retours devant le quai, le décompte final n’a pas été facile. Les 20 oiseaux inscrits sur notre liste constituent un minimum.

Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2017 © Claude Auchu
  • 18 Guillemots marmettes
  • 30 Petits Pingouins
  • 2 Guillemots à miroir
  • 40 Mouettes tridactyles – Étrangement, une trentaine de mouettes suivaient de près un cargo qui voguait vers le nord-est au large du quai. Les hélices du navire faisaient-elles remonter les poissons à la surface, même en plein dans le chenal du Saint-Laurent?
  • 98 Mouettes de Bonaparte
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 200 Goélands argentés
  • 6 Goélands arctiques
  • 1 Goéland brun – Un immature en plumage de deuxième année.
  • 20 Goélands marins
  • 17 Sternes pierregarins
  • 504 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 58 Fous de Bassan
  • 160 Cormorans à aigrettes
  • 10 Urubus à tête rouge
  • 2 Pygargues à tête blanche – Un immature en plumage de troisième année et un adulte.
  • 3 Petites Buses
  • 1 Buse à queue rousse
  • 7 Pics flamboyants
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Alouette hausse-col
  • 20 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 30 Mésanges à tête noire – Encore une fois, des mésanges se déplaçaient vers le sud-ouest en longeant le rivage du fleuve. Et, encore une fois, elles se retrouvaient coincées au bout de la pointe aux Orignaux, de la pointe aux Iroquois et de la pointe de la Rivière Ouelle. À partir de ces lieux, elles tentaient de s’envoler au-dessus du fleuve pour revenir encore et encore vers le rivage! Que d’énergie dépensée par ses petits oiseaux!
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 12 Roitelets à couronne rubis
  • 4 Pipits d’Amérique
  • 1 Paruline noir et blanc

Paruline noir et blanc (Black-and-white Warbler – Mniotilta varia)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2017 © Claude Auchu
  • 1 Paruline masquée
  • 18 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 9 Bruants des prés
  • 2 Bruants des marais
  • 11 Bruants à gorge blanche
  • 4 Bruants à couronne blanche

Avec aussi peu de limicoles, il n’est pas surprenant que le Combattant varié n’ait pas été retrouvé. Il faut dire que les belles conditions pour les observateurs sont aussi de belles conditions pour les migrateurs! Certains arrivent dans la région, mais d’autres la quittent!

Dimanche matin, la température nous a enfin permis de faire une excursion à vélo. Le boisé visité à La Pocatière contient une pinède mature où, l’été dernier, nous avions trouvé un mâle chanteur de Paruline des pins. Puisque l’absence de moustiques nous permet de nous attarder encore longuement dans les forêts, un détour par la pinède faisait bien sûr partie de notre trajet.
Ensuite, tout juste avant l’arrivée des premières averses, nous avons fait un rapide détour par les rives du Saint-Laurent. Les oiseaux aquatiques étaient peu nombreux, mais un coup d’œil loin au large nous a permis de voir au moins 2000 goélands volant en tout sens! 

Dimanche le 14 mai, nous avons parcouru La Pocatière entre 5 h 30 et 10 h 20 où 71 espèces ont pu être trouvées, dont :
  • 20000 Oies des neiges
  • 4 Gélinottes huppées
  • 1 Chevalier solitaire
  • 3 Fous de Bassan – Il arrive occasionnellement que des fous puissent être repérés à partir de La Pocatière. Un bon télescope est bien entendu indispensable.
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique
  • 4 Pics maculés
  • 5 Pics mineurs
  • 1 Grand Pic
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 6 Moucherolles phébis
  • 5 Viréos à tête bleue
  • 54 Geais bleus – Des individus encore en migration volaient silencieusement vers le nord-est en petits groupes comptant jusqu’à 15 oiseaux. Comme les mésanges vues à Rivière-Ouelle la veille, ces oiseaux ne nicheront certainement pas cet été!
  • 7 Sittelles à poitrine rousse – Enfin, ces petites acrobates sont de retour dans nos forêts! C’est la première fois que j’ai à attendre jusqu’à la mi-mai pour que cette espèce devienne commune.
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Un oiseau était encore présent dans la ville. Contrairement à sa cousine à poitrine rousse, la poitrine blanche est une espèce des forêts de feuillus et son abondance n’est donc pas conditionnée par la production de graines de conifères.
  • 2 Grimpereaux bruns
  • 2 Troglodytes des forêts
  • 12 Roitelets à couronne rubis
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 7 Grives solitaires
  • 32 Merles d’Amérique
  • 6 Jaseurs boréaux – Quelques Jaseurs boréaux se nourrissaient de vieilles pommes tombées au sol. Je n’avais jamais observé ce jaseur aussi tardivement dans la région au printemps; mon « record » précédent remontait au 13 mai 1981!!!
  • 15 Roselins pourprés
  • 2 Tarins des pins
  • 35 Chardonnerets jaunes
  • 14 Gros-becs errants – Depuis une dizaine de jours, des petits groupes de gros-becs se promènent bruyamment dans la ville et ses alentours.
  • 14 Parulines couronnées – Toujours aussi faciles à repérer grâce à leur chant surpuissant!
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 2 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes – Malgré le printemps particulièrement froid, je n’avais observé cette paruline aussi hâtivement qu’à une seule reprise, le 14 mai 1990!

Paruline flamboyante (American Redstart – Setophaga ruticilla)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à gorge orangée – Scène représentative du printemps 2017, une Paruline à gorge orangée chantait dans une épinette dont la base se trouvait encore en partie sous la neige…!
  • 5 Parulines bleues
  • 3 Parulines des pins – La surprise de la journée! Avant même d’atteindre la pinède, nous avons entendu un chant suspect provenant d’une section de forêt relativement ouverte où se trouvent plusieurs pins. C’est avec un enthousiasme non-retenu que nous avons finalement confirmé la présence d’un mâle de Paruline des pins! La surprise s’est rapidement transformée en stupeur lorsqu’une femelle est venue rejoindre le mâle dans le même pin!!! Les deux oiseaux se suivaient toujours de près, ce qui laisse croire que le couple est bel et bien formé! Nous avons poursuivi notre promenade jusqu’à la véritable pinède où un autre mâle chanteur a été trouvé! Il y a donc au moins trois Parulines des pins dans ce boisé que j’explore pourtant depuis plus de 30 ans en ayant toujours cette espèce en tête!!! Cette paruline est une nicheuse très rare dans Kamouraska-L’Islet, mais elle a peut-être déjà été plus commune. Ses populations avaient fort probablement souffert de la coupe massive des grandes pinèdes à la fin du XVIIIe siècle, mais elle semble maintenant devenir plus commune dans le Bas-Saint-Laurent.

Une femelle particulièrement terne...
Paruline des pins (Pine Warbler – Setophaga pinus)
La Pocatière – 14 mai 2017 © Claude Auchu
...et son mâle, plus brillant mais bien caché
Paruline des pins (Pine Warbler – Setophaga pinus)
La Pocatière – 14 mai 2017 © Claude Auchu
  • 25 Parulines à croupion jaune
  • 3 Parulines à gorge noire
  • 1 Bruant hudsonien
  • 17 Bruants familiers
  • 20 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 25 Bruants à gorge blanche
  • 9 Bruants à couronne blanche
  • 10 Juncos ardoisés
  • 2 Vachers à tête brune

Ce fut toute une fin de semaine, exactement comme elles se doivent d’être durant le mois de mai!
Je terminerai en vous parlant du Troglodyte familier trouvé dans notre arrière-cour la semaine dernière. Ce courageux petit mâle est demeuré sur place jusqu’à vendredi le 12 mai, chantant à pleins poumons. Mercredi dernier, le petit 2°C, le vent fort du nord-est et la fine pluie n’ont pas été suffisants pour le faire taire. Finalement, ce n’est probablement pas le froid qui l’a fait quitter notre voisinage, c’est sans doute plutôt l’absence de femelle…! 

mardi 26 août 2014

Petite Buse : Partira ou partira pas?

En débutant cette autre séquence d’excursions, notre premier objectif était de « venger » la sortie trop tranquille que nous avions faite à Rivière-Ouelle jeudi dernier. Les conditions d’observation étaient pourtant très belles, je ne comprends pas encore pourquoi il n’y avait pas plus d’oiseaux en bordure du fleuve! Nous avons donc pris la décision de Rivière-Ouelle dès vendredi en espérant une plus belle récolte que la veille. Samedi, nous avons effectué une visite dans les forêts conifériennes de Saint-Onésime à la recherche d’éventuels fringillidés. Pour dimanche, une petite randonnée à vélo en utilisant un de nos circuits traditionnels allait sûrement bien clore nos vacances. Mais, les oiseaux étant ce qu’ils sont, les espèces-vedettes de nos sorties ne sont pas toujours celles que nous attendions!

Vendredi, nous voilà encore une fois au quai de Rivière-Ouelle au lever du jour. Nous avions beau scruter le large, il était évident que les oiseaux, tout comme la veille, avaient décidé de rester cachés (et j’aimerais bien savoir où!). Notre visite au quai s’en est trouvée raccourcie et nous avons dû nous rabattre rapidement sur les autres sites de la municipalité.
C’est près d’un des nombreux boisés situés en bordure du fleuve que la petite surprise de la journée s’est présentée à nous. Ce n’est pas une grosse surprise mais, pour moi qui fréquente ces sites avec régularité depuis 30 ans, elle a tout de même réveillé certaines cellules de mon cerveau! Les oiseaux de proie en migration sont relativement rares en automne dans la région de La Pocatière. Les buses, en particulier, préfèrent longer la rive nord du fleuve Saint-Laurent plutôt que de s’élancer au-dessus de l’eau vers la rive sud. Nous avons donc été plutôt intrigués, vendredi matin, de voir neuf Petites Buses migrer vers le sud-ouest le long du rivage! Il ne s’agit certainement pas de nicheurs locaux puisque les forêts bordant le fleuve dans la région sont surtout composées de conifères de petite taille sur fond rocheux, ce qui ne correspond pas à ce que recherchent les Petites Buses pour la nidification. De plus, les individus qui nichent dans les belles forêts de feuillus et mixtes de l’intérieur des terres n’ont aucune raison de se remonter jusqu’au fleuve pour migrer vers le sud. Alors, d’où venaient donc les oiseaux vus vendredi??? Étaient-ce des migrateurs hâtifs qui ont osé traverser le fleuve ou simplement des oiseaux errants avant de partir vers le sud? Si la deuxième hypothèse est la bonne, pourquoi autant d’oiseaux étaient impliqués dans un événement assez rare pour qu’il n’ait jamais été remarqué??? La migration automnale des Petites Buses est toujours très concentrée, avec souvent près de 90% des oiseaux migrant à l’intérieur d’une même journée. À Tadoussac (où Christiane et moi avons recensé les rapaces en migration durant neuf ans), c’est autour du 12 septembre que tout se déroule. Avant le début de septembre, la grande majorité des Petites Buses que nous observions étaient souvent hésitantes, contrairement au comportement typique des vraies migratices.

À Rivière-Ouelle, vendredi le 22 août entre 5 h 25 et 11 h 25, nous avons observé 56 espèces sur le territoire de Rivière-Ouelle, dont :
  • 8 Oies des neiges
  • 62 Bernaches du Canada
  • 24 Canards noirs
  • 63 Eiders à duvet
  • 4 Macreuses à front blanc
  • 4 Plongeons catmarins
  • 9 Plongeons huards
  • 2 Fous de Bassan
  • 140 Cormorans à aigrettes
  • 49 Grands Hérons
  • 4 Urubus à tête rouge
  • 6 Busards Saint-Martin
  • 9 Petites Buses – Ces oiseaux, observés individuellement ou en duo, se comportaient vraiment comme des migrateurs. Elles étaient nettement prêtes à partir!
  • 5 Chevaliers grivelés
  • 2 Tournepierres à collier
  • 5 Bécasseaux sanderlings
  • 1 Guillemot à miroir
  • 800 Goélands à bec cerclé
  • 3 Tourterelles tristes
Tourterelle triste (Mourning Dove – Zenaida macroura)
Rivière-Ouelle – 22 août 2014 © Claude Auchu

  • 3 Colibris à gorge rubis – Un de ces colibris volaient très loin au large du quai!
  • 4 Pics flamboyants
  • 4 Faucons émerillons – Nous avons vu presque autant d’émerillons que de limicoles!?!
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Viréo de Philadelphie
  • 1 Hirondelle rustique – Les hirondelles nous quittent petit à petit. Certaines années, c’est souvent un défi de réussir à en voir en septembre!
  • 7 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Moqueur chat
  • 2 Parulines obscures
  • 1 Paruline à joues grises
  • 7 Parulines masquées
  • 2 Parulines tigrées
  • 1 Paruline à tête cendrée
Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 22 août 2014 © Claude Auchu
  • 17 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants de Nelson
  • 11 Bruants à gorge blanche
Samedi matin, en nous rendant à 20 kilomètres à l’intérieur des terres, nous voulions vérifier si les fringillidés qui devraient fréquenter ce secteur l’hiver prochain étaient déjà sur place. Le petit groupe de 16 Becs-croisés bifasciés rencontré tout près trois jours plus tôt nous faisait déjà rêver. Après deux hivers pratiquement sans bec-croisé ni tarin, la production de cônes de conifères dans la région nous semble enfin assez abondante cette année pour garantir ces deux espèces au cours des prochains mois. Bien sûr, si les autres régions de l’est du continent pouvaient connaître à leur tour une pénurie de graines d’épinettes, ça nous donnerait aussi un sérieux coup de main!
Honnêtement, ce ne fut pas vraiment une surprise de constater la quasi-absence des fringillidés, même dans les îlots le plus conifériens du secteur. Disons qu’il est peut-être un peu tôt en saison… laissons les « cocottes » atteindre la maturité. Pourtant, depuis une dizaine de jours, les écureuils nous donnent l’impression que les graines de conifères sont prêtes; on entend régulièrement ces charmants petits rongeurs faire dégringoler les cônes du haut des arbres. Espérons qu’ils en laisseront pour les oiseaux…!

Samedi le 23 août, nous avons exploré le fin fond de Saint-Onésime de 5 h 55 à 10 h 45 pour y trouver 42 espèces différentes. En voici quelques-unes :
  • 7 Petites Buses – Si les Petites Buses observées à Rivière-Ouelle la veille nous ont semblé être en migration, ces sept oiseaux étaient visiblement des oiseaux locaux qui patrouillaient en tous sens leur territoire. L’une d’elles lançait encore le cri typique de l’espèce, ce que les migratrices ne font jamais. Celles-là n’étaient vraiment pas prêtes à partir!
  • 5 Tourterelles tristes – Présentes dans une zone coniférienne que même les Merles d’Amérique et les Bruants chanteurs (nous n’avons vu qu’un seul individu de chacune de ces espèces!) semblent éviter.
  • 1 Martinet ramoneur – Comme le 1er août de l’an dernier, nous avons observé un martinet dans ce coin reculé. Les martinets ne nichent pas que dans les cheminées ou les arbres creux; je suis certain que les vieilles cabanes abandonnées en forêt (et elles sont nombreuses!) abritent plus de nids que les cheminées de nos villes. En 1954, l’abbé René Tanguay avait lui-même trouvé un nid dans un hangar abandonné au lac aux Loutres.
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 7 Pics maculés – Six juvéniles et un seul adulte!
  • 5 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 6 Pics flamboyants
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 9 Viréos aux yeux rouges
  • 8 Geais bleus
  • 20 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune
  • 6 Sittelles à poitrine rousse
  • 5 Troglodytes des forêts – Cette belle quantité m’apparaît surprenante tellement ces oiseaux peuvent être difficiles à dénicher une fois qu’ils ont arrêté de chanter.
  • 1 Grive solitaire
  • 2 Parulines à joues grises
  • 8 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 1 Paruline à collier
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 4 Parulines bleues
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 1 Paruline du Canada
  • 1 Tarin des pins – Un seul tarin, en espérant qu’il tracera la voie aux autres.
Nous voilà déjà rendus à dimanche, le dernier jour de nos vacances. J’ai terminé cette séquence en douceur par une petite promenade à vélo à La Pocatière. Nous avons quelques circuits traditionnels parcourant les routes de ma municipalité et plusieurs se terminent sur les battures du fleuve. C’est justement à cet endroit que j’ai croisé une espèce qui m’aurait moins surpris au large du quai de Rivière-Ouelle deux jours plus tôt.

Voici une partie des 59 espèces que j’ai croisées à La Pocatière dimanche le 24 août entre 6 h 15 et 11 h 45 :
  • 8 Oies des neiges – Finalement, des Oies des neiges auront passé l’été partout le long du fleuve cet été : Saint-Denis, Rivière-Ouelle, La Pocatière, Saint-Roch-des-Aulnaies…
  • 15 Canards chipeaux
  • 110 Canards noirs
  • 150 Canards colverts
  • 4 Sarcelles à ailes bleues
  • 3 Canards souchets
  • 35 Sarcelles d’hiver
  • 2 Chevaliers solitaires – Au petit matin, j’ai fait envoler ces deux chevaliers d’un stationnement en gravier.
  • 1 Labbe parasite – En fin d’avant-midi, alors que j’inspectais les battures aux jumelles, j’ai été intrigué par un groupe de goélands qui quittaient rapidement le rivage vers l’intérieur des terres. J’ai accéléré mon « scan » en cherchant un Faucon pèlerin qui, d’après moi, était sûrement la cause de cet émoi. Je croyais bien l’avoir trouvé, suivant de très près un jeune Goéland argenté qui volait en zigzag. Durant une fraction de seconde, je l’ai trouvé bien petit pour un Faucon pèlerin jusqu’à ce qu’un autre virage serré me permette de remarquer du blanc à la base des primaires!!! Mon Faucon pèlerin venait de se transformer en Labbe parasite! Plus surprenant encore, le labbe s’est posé sur une pierre à la limite de la marée! Dans ma région, c’est la première fois que je vois un labbe posé sur le rivage! L’oiseau est même resté sur place durant près de 10 minutes, me permettant de l’approcher assez pour discerner le jaunâtre derrière sa joue. Au fil des années, j’avais déjà trouvé à quelques reprises des Labbes parasites à partir du rivage à La Pocatière, mais ils étaient toujours très loin au large, souvent à la limite de l’identifiable. Vraiment, les oiseaux réussissent toujours à nous surprendre!
Le voyez-vous?
Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
La Pocatière – 24 août 2014 © Claude Auchu
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 3 Pics chevelus
  • 2 Grands Pics
  • 1 Moucherolle phébi
  • 20 Viréos aux yeux rouges
  • 19 Geais bleus
  • 16 Mésanges à tête noire
  • 12 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Nicheur rare dans la région, cet oiseau a été trouvé presque dans le centre-ville. La très grande majorité des observations dans la région sont faites durant l’hiver.
  • 3 Grives solitaires
  • 1 Moqueur chat
  • 13 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 7 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 2 Parulines à flancs marron
  • 1 Paruline bleue
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 1 Goglu des prés – Les goglus sont maintenant observés pratiquement à l’unité, eux qui formaient encore des bandes de dizaines d’oiseaux il y a 15 ans à peine.
Savez-vous ce qui m’a le plus surpris durant mes vacances? C’est de rencontrer des observateurs d’oiseaux un peu partout! Que ce soit au quai de Rivière-Ouelle, sur la traversier de Rivière-du-Loup, à Montmagny ou aux Escoumins, il était difficile de ne pas les remarquer avec leurs jumelles, télescopes, appareils-photos et, surtout, leur enthousiasme! Vraiment, les observateurs d’oiseaux sont maintenant partout!

mardi 20 mai 2014

Aigrette, guifette, passerin et labbes

Coincidant avec les premières arrivées massives de parulines, la longue fin de semaine de la Journée nationale des Patriotes occupe toujours une place importante dans le calendrier des observateurs d’oiseaux. En plus, cette année, le printemps a tellement tardé à s’installer qu’il nous a parfois laissé avec une humeur aussi morose que la température. Mais, voilà, c’est fait! La chaleur parfois estivale de la semaine dernière a enfin permis aux espèces les plus frileuses de se rendre jusqu’à nous. Les quelques heures disponibles durant notre semaine de travail nous ont mis l’eau à la bouche, entre autres avec un Martinet ramoneur repéré mercredi dernier. Encore abondant à La Pocatière il y a moins de 20 ans, toutes les rencontres avec cette espèce méritent maintenant d’être soulignées en rouge.
La table était donc mise pour cette fin de semaine, malgré les prévisions encore une fois plutôt déprimantes des météorologues. Les risques que nous devions encore composer avec la pluie étaient bien présents durant les trois jours. Seule la journée de dimanche semblait offrir des chances d’entrevoir le soleil. Allions-nous faire la grasse matinée durant toute la fin de semaine?

Mais, samedi matin, je me suis réveillé en sursaut à 4 h 30. Après avoir jeté un coup d’œil à l’extérieur et constaté que la rue était presque sèche, j’ai bien sûr été incapable de me rendormir. Alors, en quelques minutes, j’étais prêt à parcourir les boisés et à profiter des retrouvailles avec les parulines et autres espèces néotropicales. Dans un endroit bien abrité des puissants vents du sud qui soufflaient encore, j’ai eu le plaisir de réentendre la voix tonitruante des Parulines couronnées et celle beaucoup plus discrète des Parulines tigrées. L’arrivée de la pluie en début d’avant-midi a mis fin abruptemant à mon excursion, mais elle aura été aussi intense que brève.

Voici une partie des 70 espèces que j’ai rencontrées à La Pocatière samedi le 17 mai entre 5 h 05 et 9 h 35 :
  • 500 Oies des neiges – Je ne saurais expliquer pourquoi, mais les oies ne sont présentes qu’en petit nombre dans ma région ce printemps.
  • 2 Bihoreaux gris
  • 2 Chevaliers grivelés
  • 3 Pics mineurs
  • 1 Grand Pic
  • 1 Moucherolle à ventre jaune – Mon plus hâtif à vie est venu se percher tout près de moi en criant à plusieurs reprises. Ma date record d’arrivée précédente était le 20 mai, établi en 1991, ’92 et ’93. C’est tout de même surprenant de battre un record d’arrivée datant de plus de 20 ans durant un printemps aussi froid.
  • 6 Moucherolles tchébecs
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 3 Hirondelles de rivage
  • 1 Grimpereau brun
  • 3 Grives fauves
  • 1 Grive à dos olive
  • 3 Grives solitaires
  • 1 Grive des bois – Bien que Willie Labrie ait observé l’espèce à Kamouraska en juillet 1928, René Tanguay ne considère pas encore l’espèce comme nicheuse dans la région en 1964. Durant le premier Atlas des oiseaux nicheurs du Québec (1984-89), cette grive était bien distribuée dans le Bas-Saint-Laurent. La deuxième édition de l’atlas (dont la récolte de données prendra fin cet été) indique nettement que l’espèce a perdu des plumes dans notre région!
  • 8 Parulines couronnées
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 4 Parulines noir et blanc
  • 3 Parulines à joues grises
  • 2 Parulines masquées
  • 3 Parulines tigrées
  • 1 Paruline à collier
  • 4 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 2 Parulines à flancs marron
  • 2 Parulines bleues
  • 35 Parulines à croupion jaune
  • 5 Parulines à gorge noire
  • 2 Bruants des marais
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 6 Cardinaux à poitrine rose
  • 1 Goglu des prés
Par chance, la pluie s’est arrêtée samedi en milieu d’après-midi et les conditions s’annonçaient très bien pour la journée de dimanche. Rivière-Ouelle était notre destination, avec toutes les espèces autant aquatiques que terrestres que cette municipalité a à offrir à la mi-mai!!! Nous avions décidé de suivre le même modus operandi qu’il y a deux semaines, ce qui donné des résultats relativement similaires. Ainsi, les premières heures suivant le lever du soleil ont été passées à scruter le large à partir du quai, suivi d’une tournée des autres sites en profitant de la marée haute pour finalement revenir terminer l’excursion au quai.
La visibilité au large du quai n’était malheureusement pas aussi nette que nous l’aurions espérée, avec une large zone floue couvrant la partie supérieure du fleuve et la partie inférieure des montagnes de Charlevoix. Par chance, les espèces-vedettes de la matinée ne se retrouvaient que rarement dans cette zone et nous avons encore connu un avant-midi plutôt bien rempli!!!

Dimanche le 18 mai, nous avons observé pas moins de 89 espèces à Rivière-Ouelle entre 4 h 55 et 13 h 10. En voici un large échantillonnage :
  • 800 Oies des neiges
  • 5 Bernaches cravants
  • 5 Canards branchus
  • 57 Canards noirs
  • 3 Fuligules milouinans
  • 4 Petits Fuligules
  • 44 Eiders à duvet – L’espèce n’a été vu qu’en petit nombre ce printemps, avec un maximum de seulement 115 individus au cours d’une même excursion. Samedi, la majorité des eiders observés étaient en couple.
  • 17 Macreuses brunes
  • 1600 Macreuses à bec jaune – Encore une fois une quantité surprenante pour une date aussi tardive! Habituellement, à la mi-mai, il ne reste que quelques centaines de Macreuses à bec jaune à Rivière-Ouelle.
  • 6 Hareldes kakawis
  • 1 Harle couronné
  • 2 Grands Harles – Ils sont déjà partis nicher le long des rivières.
  • 81 Harles huppés – Les Harles huppés nichent plus loin au nord que les Grands Harles. Ils sont donc moins pressés de quitter la région.
  • 1890 Plongeons catmarins – Encore une fois, la presque totalité de ces oiseaux étaient posés à l’eau et dérivaient lentement vers l’amont, poussés par la marée montante. Comme il arrive régulièrement lors des matinées sans vent, il était souvent possible d’entendre leurs longues lamentations, très différentes des cris des Plongeons huards.
  • 2 Plongeons huards
  • 28 Fous de Bassan
  • 190 Cormorans à aigrettes
  • 1 Grand Héron
  • 1 Grande Aigrette – Une des surprises de la matinée! Ce n’est que ma quatrième mention printanière dans la région et la première depuis 1999. L’espèce est maintenant régulière en très petit nombre dans la région en automne.
  • 1 Balbuzard pêcheur – À partir du quai, nous avons vu un oiseau arriver de la rive nord du Saint-Laurent avec un poisson dans les serres qu’il semblait même consommer en vol!!!
  • 1 Épervier de Cooper – Il est maintenant possible de voir cet épervier n’importe où et n’importe quand dans la région.
  • 1 Petite Buse
  • 6 Buses à queue rousse
  • 27 Pluviers semipalmés
  • 2 Chevaliers solitaires
  • 15 Bécasseaux minuscules
  • 53 Labbes parasites – C’est beaucoup de labbes pour notre première mention de l’année, mais nous savons bien qu’ils étaient sur place depuis quelques jours déjà. Ces oiseaux volaient presque tous vers l’ouest à bonne altitude dans un mouvement qui n’est pas sans rappeler celui si souvent noté chez les Plongeons catmarins. Plusieurs oiseaux volaient relativement près du rivage et, malgré le temps sombre, je me suis amusé à prendre quelques photos. Ce ne sont pas des chefs d’œuvre, mais elles donnent tout de même une bonne idée de l’ambiance qui reignait au quai dimanche matin. Le Labbe parasite est une de mes espèces favorites et c’est toujours un plaisir de voir ces oiseaux au physique si athlétique passer en quelques secondes du mode « déplacement paisible » au mode « on fonce sur ce goéland! ». Si certaines espèces deviennent de plus en plus rares dans la région, on dirait que le Labbe parasite devient au contraire plus commun d’année en année. Et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre… il faudrait savoir si les goélands, mouettes et sternes sont d’accord!!!
Labbe parasite – Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
 
Quelle silhouette bien profilée!
Labbe parasite – Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
 
Les mouettes sont rares à Rivière-Ouelle? Tant pis, on attaque les Goélands argentés!
Labbe parasite – Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
 
Labbe parasite – Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
  • 1 Guillemot marmette – Une marmette accompagnait un petit groupe de Macreuses à bec jaune.
  • 11 Petits Pingouins
  • 1 Mouette tridactyle
  • 13 Mouettes de Bonaparte
  • 1200 Goélands à bec cerclé
  • 700 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 7 Goélands bruns – Eh oui! Nous avons vu sept Goélands bruns durant notre matinée, dont cinq présents dans un même groupe! Nous avons donc vu deux adultes, un immature en plumage de 1ère année, un de 2e année et trois de 3e année. Cette espèce européenne a été observée pour la première mention dans ma région tout près du quai de Rivière-Ouelle le 17 mai 1983.
Deux Goélands bruns immatures en plumage de 3e année (au centre) avec un Goéland marin
et des Goélands argentés 
– Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
 
Goéland brun immature 1ère année et Goélands argentés – Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
  • 1 Guifette noire – Cette autre belle surprise est passée loin devant le quai dimanche matin! La guifette est une nicheuse rare et irrégulière dans la région (en particulier au lac Noir, près de Tourville) où elle semble atteindre son point le plus à l’est dans la province. Ce n’était que ma quatrième observation au quai… en plus de 30 ans de visite!
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Tyran tritri
Tyran tritri – Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
  • 3 Moqueurs chats
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 8 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 3 Parulines tigrées
  • 6 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 80 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 3 Bruants des prés
Bruant des prés – Rivière-Ouelle – 18 mai 2014 © Claude Auchu
  • 4 Bruants à couronne blanche
Durant la soirée de dimanche, nous avons appris qu’un Passerin indigo mâle avait passé la journée à la mangeoire d’un ami à Rivière-Ouelle. Lundi matin, si la pluie nous en laisse la chance, une petite visite pourrait bien être glissée dans notre horaire. Par chance, les précipitations n’ont été que sporadiques durant la nuit et, après une grasse matinée bien méritée, nous étions de retour à Rivière-Ouelle avec l’intention, cette fois, de nous concentrer surtout sur les passereaux. Même si ces petits oiseaux nous ont semblé moins visibles que la veille, nous avons encore connu une excursion bien remplie avec, comme cerise sur le sundae, le Passerin indigo!

Voici une partie des 75 espèces que nous avons observées à Rivière-Ouelle lundi le 19 mai de 7 h 00 à 12 h 25 :
  • 2 Marouettes de Caroline
  • 15 Labbes parasites – Ils étaient encore une fois bien visibles, le brouillard parfois présent au large semblait même avoir forcé certains à s’approcher du rivage. Les labbes étaient moins actifs que dimanche et plusieurs étaient simplement posés à l’eau.
  • 2 Mouettes tridactyles – Quelques secondes après avoir signalé à Christiane qu’un autre Labbe parasite était posé devant le quai, elle m’a signalé l’arrivée d’une Mouette tridactyle dans le même secteur. Nous avons alors vu la mouette descendre cueillir un petit poisson sur l’eau. En retournant voir si mon labbe avait été témoin de cette scène, nous l’avons croisé alors qu’il fonçait directement vers la mouette et, après deux ou trois virages serrés, il s’était déjà emparé du poisson!
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 200 Goélands argentés
  • 1 Goéland brun – Un immature de 1ère année, probablement celui vu la veille.
  • 1 Goéland bourgmestre
Goéland bourgmestre – Rivière-Ouelle – 19 mai 2014 © Claude Auchu
  • 4 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 3 Pics flamboyants
  • 2 Faucons émerillons – Le premier émerillon s’est attaqué à une petit groupe de parulines qui se nourrissaient en bordure d’un champ. L’autre a plutôt foncé dans un attroupement d’hirondelles au-dessus d’un étang. Cette espèce semble être continuellement en chasse!
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 135 Hirondelles bicolores
Hirondelles bicolores – Rivière-Ouelle – 19 mai 2014 © Claude Auchu
  • 3 Hirondelles de rivage
  • 4 Hirondelles à front blanc
  • 30 Hirondelles rustiques
Hirondelles rustiques – Rivière-Ouelle – 19 mai 2014 © Claude Auchu

  • 2 Troglodytes des forêts
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 2 Parulines à joues grises
  • 8 Parulines masquées
  • 5 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à collier
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines jaunes
  • 2 Parulines à couronne rousse
  • 62 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 31 Bruants chanteurs
  • 17 Bruants à gorge blanche
  • 7 Bruants à couronne blanche
  • 1 Passerin indigo – Les passerins sont des nicheurs irréguliers dans la région et chaque observation de l’espèce est marquante pour nous. Malgré leur rareté, nous réussissons à en trouver environ deux années sur trois.
Passerin indigo – Rivière-Ouelle – 19 mai 2014 © Claude Auchu
 
Passerin indigo – Rivière-Ouelle – 19 mai 2014 © Claude Auchu
 
Passerin indigo – Rivière-Ouelle – 19 mai 2014 © Claude Auchu
  • 2 Goglus des prés
Finalement, la météo n’aura pas été si catastrophique durant cette fin de semaine de trois jours! J’espère que mes mots ont réussi a vous transmettre une partie du plaisir que nous avons ressenti durant nos excursions. Comme il arrive si souvent, nous sommes retournés au travail fourbus mardi matin; nous n’aurons que quatre jours pour nous refaire des forces avant samedi prochain…
Si, pour les ornithologues, ce sont surtout des surprises provenant du sud qui sont attendues au printemps, certaines parfois plus exceptionnelles encore peuvent aussi provenir du Grand Nord. Ainsi, un Lagopède des saules a été observé dans le nord de l’état de New York à la fin d’avril! Et encore plus d’intérêt pour nous au Québec, un autre lagopède a été filmé à St. Johnsbury dans le nord du Vermont (à seulement 65 kilomètres de la frontière québécoise) il y a une semaine! Ce n’est pas sans rappeler l’observation très crédible d’un oiseau à La Pocatière à la fin de mars 1991!!! D’où venaient ces oiseaux mais, surtout, où sont-ils allés par la suite???