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vendredi 5 août 2016

Puffin, mouettes et grue

Comme il y a deux ans, Christiane et moi sommes allés passer quelques jours au Saguenay et sur la Haute-Côte-Nord. Aux Escoumins particulièrement, ce fut de joyeuses retrouvailles avec des sites et des oiseaux qui ont marqué plusieurs années de nos vies.

Encore une fois, le premier vrai contact avec les oiseaux durant notre voyage s’est fait sur le traversier reliant Rivière-du-Loup à Saint-Siméon. Le nombre d’oiseaux vus durant cette traversée est souvent très faible et, au début du mois d’août, nous nous attendions à ne pas voir grand-chose, comme ce fut le cas en 2014. Et pourtant…!!!

Voici le résumé des observations que nous avons faites depuis le traversier Rivière-du-Loup/Saint-Siméon samedi le 30 juillet :
  • 160 Eiders à duvet
  • 4 Macreuses brunes
  • 12 Plongons catmarins
  • 1 Puffin des Anglais – Nous ne l’attendions pas vraiment celui-là et surtout pas à partir de ce traversier!!! Nous avions quitté le quai de Rivière-du-Loup depuis seulement 15 minutes lorsque le puffin est apparu. Si, de loin, sa coloration pouvait faire penser à celle des Petits Pingouins (noir dessus et blanc dessous), sa silhouette était beaucoup plus élancée. De plus, les battements d’ailes vigoureux mais peu amples du puffin étaient suivis d’un court vol plané, ce qui était très différent du vol frénétique, soutenu et vacillant des alcidés. En le regardant plus en détail, son bec mince et sa poitrine ainsi que sa gorge blanche sont venus clore le dossier. L’oiseau se dirigeait vers le sud-ouest et, donc, vers Rivière-Ouelle…! Sept de mes huit observations de l’espèce ont été faites en juillet ou en août et toutes à partir d’un traversier. Ma seule mention faite depuis la terre ferme est aussi la seule en septembre, soit un oiseau au quai de Rivière-Ouelle le 10 septembre 2011.
  • 180 Cormorans à aigrettes
  • 1 Labbe parasite – Un adulte en vol vers le sud-ouest.
  • 2 Petits Pingouins
  • 41 Guillemots à miroir

Notre séjour au Saguenay a été ornithologiquement très tranquille. Samedi, nous sommes tout de même passés par Saint-Félix-d'Otis sans savoir ce qui s'y tramait: le premier Colibri à gorge améthyste (Lampornis amethystinus) a être observé au nord du Mexique (!!!) y a été photographié cette journée-là et le lendemain! Sommes-nous déçus d'avoir raté cette méga-rareté? Non, absolument pas! Pour nous, l'important est que les raretés soient rapportées (et pas nécessairement dans la seconde même où elles sont trouvées) et bien documentées. Ce fut le cas avec le colibri; le Québec s'est donc enrichi d'une nouvelle espèce et le monde ornithologique de nouvelles données admirablement documentées. Que demander de plus???

C'est finalement lundi après-midi que nous avons fait notre entrée aux Escoumins. Comme d'habitude, la marée haute avait entassé les mouettes et les goélands derrière la poissonnerie et c'est donc à cet endroit que nous avons effectué notre premier arrêt. Pour nous, ce fut comme un étrange retour en arrière que de nous retrouver dans cette ambiance et ces sons dont nous avons profité durant près de sept ans. Ce séjour fut une belle occasion de ressortir mes vieilles données et de les comparer avec ce dont nous étions témoins en 2016.

Notre première demi-journée aux Escoumins s’est passée au rythme des espèces aquatiques. Voici une partie de ce que nous avons vu lundi le 1er août :
  • 270 Eiders à duvet
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 2 Harles couronnés
  • 1 Grèbe jougris – Un adulte accompagnait un groupe d’eiders.
  • 400 Cormorans à aigrettes
  • 2 Chevaliers grivelés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 1 Pygargue à tête blanche – Au moment où nous avions l’impression de toujours regarder les mêmes laridés, un pygargue immature en plumage de première année survolant les lieux est venu mélanger les cartes.
  • 4 Courlis corlieux
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 1500 Mouettes tridactyles
  • 800 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Mouette pygmée – Un adulte en mue.

Mouette pygmée (Little Gull – Hydrocoloeus minutus)
Les Escoumins – 1er août 2016 © Claude Auchu
  • 1 Mouette de Franklin – L’oiseau présent depuis quelques jours a été retrouvé facilement. Contrairement à ce qu’un premier coup d’œil pourrait laisser croire, il ne s’agit pas d’un adulte, mais bien d’un individu âgé d’un an. La Mouette de Franklin est le seul laridé à avoir deux mues complètes durant l’année. Les oiseaux nés en 2015 ont donc perdu les couvertures brunâtres du plumage juvénile lors de leur mue du printemps dernier. Des photos prises alors que la mouette avait les ailes entrouvertes permettent de remarquer l’absence de blanc entre le noir du bout des primaires et le gris du manteau, ce qui est caractéristique des oiseaux à leur premier été.

Mouette de Franklin (Franklin’s Gull – Leucophaeus pipixcan), Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia), Mouette tridactyle (Black-legged Kittiwake – Rissa tridactyla
et Goéland à bec cerclé (Ring-billed Gull – Larus delawarensis)
Les Escoumins – 1er août 2016 © Claude Auchu
Mouette de Franklin (Franklin’s Gull – Leucophaeus pipixcan), Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia) et Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 1er août 2016 © Claude Auchu
  • 300 Goélands à bec cerclé – Parmi les mouettes, nous avons repéré un Goéland à bec cerclé portant une bague de couleur. Il avait été bagué à Varennes par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal en mai 2014. Fait intéressant, cet individu avait aussi été signalé aux Escoumins en septembre 2014.
  • 1 Goéland brun – Un immature d’un an essayait de passer inaparçu parmi les autres laridés.

Les Escoumins, ce n’est pas que des mouettes! Après tout, mes deux plus beaux souvenirs ornithologiques provenant des Escoumins n’impliquent ni des mouettes, ni des goélands. Il s’agit plutôt d’un limicole, le Pluvier grand-gravelot, et d’un passereau, la Grive litorne. Durant notre séjour, nous comptions profiter aussi bien des passereaux présents à l’intérieur des terres que des oiseaux aquatiques le long du rivage et au large du quai (j’aime bien les quais…). Les journées de mardi et de mercredi se sont donc déroulées selon le modus operandi estival que nous utilisions il y a 15 ans : les passereaux en matinée, une bonne promenade vers le quai en après-midi en profitant des mouettes au passage et un dernier coup d’œil à partir de la pointe de la Croix en soirée. Pour moi, une journée n’est réussie que si j’ai une bonne idée des populations d’oiseaux (de toutes les sortes d’oiseaux!) présentes dans le secteur parcouru.

Voici un aperçu de ce nous avons vu aux Escoumins mardi le 2 août (64 espèces) et mercredi le 3 août (69 espèces) :
  • 0 / 2 Sarcelles à ailes bleues – Le passage de deux Sarcelles à ailes bleues devant le quai mercredi après-midi nous a quelque peu surpris!
  • 200 / 750 Eiders à duvet
  • 1 / 12 Macreuses à front blanc
  • 1 / 5 Macreuses brunes
  • 4 / 0 Grands Harles
  • 0 / 8 Plongeons catmarins – Le fleuve calme de mercredi après-midi nous a permis de voir quelques catmarins dérivant au large. Une scène familière pour nous deux!
  • 2 / 9 Fous de Bassan
  • 100 / 300 Cormorans à aigrettes
  • 1 / 0 Petite Buse
  • 0 / 3 Pluviers argentés
  • 0 / 1 Courlis corlieu
  • 1 / 12 Bécasseaux minuscules
  • 0 / 25 Bécasseaux semipalmés
  • 0 / 1 Labbe parasite – Un adulte profitait lui-aussi de l’après-midi sans vent pour se reposer à l’eau. Les Labbes parasites sont souvent faciles à observer depuis le rivage sur la Côte-Nord.
  • 0 / 1 Guillemot marmette – Une marmette dérivait parmi les nombreux pingouins. À l’époque où nous habitions Les Escoumins, il fallait presque obligatoirement prendre le traversier pour espérer voir cette espèce. Maintenant qu’elle est bien implantée comme nicheuse dans l’estuaire, il est sûrement possible de les voir plus facilement à partir de la côte. J’avais tout de même réussi à voir un oiseau aussi tardif que le 28 décembre 1999 depuis la pointe de la Croix.
  • 2 / 310 Petits Pingouins – Nous avons été particulièrement surpris de voir plus de 300 Petits Pingouins à l’eau devant le quai mercredi après-midi. Beaucoup de juvéniles encore incapables de voler accompagnaient leurs parents et nous avons même réussi à entendre le sifflement des jeunes quémandant de la nourriture aux adultes. Chez les alcidés, les jeunes sautent des falaises où ils sont nés avant même de savoir voler et suivent les adultes à la nage. À ma connaissance, les colonies les plus près sont situées à une cinquantaine de kilomètres de part et d’autres des Escoumins. Nous n'avions jamais observé de tels rassemblements aux Escoumins entre 1997 et 2003. Est-ce une augmentation du nombre d'oiseaux dans les colonies qui crée une telle dispersion?

Deux adultes et un juvénile.
Petits Pingouins (Razorbills – Alca torda)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 0 / 1 Guillemot à miroir
  • 1500 / 2000 Mouettes tridactyles

Mouette tridactyle (Black-legged Kittiwake – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 2 août 2016 © Claude Auchu
  • 500 / 800 Mouettes de Bonaparte
  • 1 / 1 Mouette pygmée – Un adulte différent de celui de lundi a été vu durant les deux journées.

Mouette pygmée (Little Gull – Hydrocoloeus minutus) et 
Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 1 / 1 Mouette de Franklin – Dans la région de La Pocatière (où il y a tout de même 11 mentions de l’espèce), la Mouette de Franklin ne fait souvent qu’une courte halte. Aux Escoumins, par contre, un oiseau avait séjourné du 18 août au 20 octobre 2001!

Mouette de Franklin (Franklin’s Gull – Leucophaeus pipixcan) et 
Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 150 / 300 Goélands à bec cerclé
  • 75 / 120 Goélands argentés
  • 1 / 1 Goéland brun – L’immature vu lundi était encore présent mardi et mercredi.

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus) et Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
Cet oiseau d’un an est en mue avancée vers son plumage de deuxième année. Il a même perdu les plumes de sa queue,
 il ne lui reste plus que les couvertures sus- et sous-caudales!
Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus) et Mouettes tridactyles (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 20 / 30 Goélands marins
  • 0 / 14 Engoulevents d’Amérique – Chercher les engoulevents circulant derrière le village était un de nos plaisirs durant les soirées du mois d’août. Les 14 oiseaux vus mercredi sont encore loin des 71 que j’avais comptés en un seul « scan » le 6 août 1998!
  • 2 / 1 Colibris à gorge rubis
  • 1 / 0 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 2 / 2 Pics mineurs
  • 1 / 1 Pic chevelu
  • 2 / 1 Pics flamboyants
  • 14 / 7 Moucherolles des aulnes
  • 1 / 1 Moucherolle tchébec
  • 3 / 0 Tyrans tritris – Il y a encore des Tyrans tritris près du pont enjambant la rivière des Escoumins sur la route forestière.

Tyran tritri (Eastern Kingbird – Tyrannus tyrannus)
Les Escoumins – 2 août 2016 © Claude Auchu
  • 2 / 1 Viréos à tête bleue
  • 1 / 3 Viréos de Philadelphie
  • 17 / 9 Viréos aux yeux rouges
  • 2 / 8 Hirondelles à front blanc
  • 5 / 21 Mésanges à tête noire
  • 4 / 20 Sittelles à poitrine rousse – En fin de journée mercredi, nous avons rencontré un groupe de 13 sittelles qui « migraient » vers le sud-ouest le long du fleuve en compagnie d’une dizaine de mésanges et de quelques parulines.
  • 3 / 0 Roitelets à couronne dorée
  • 1 / 0 Roitelet à couronne rubis
  • 16 / 5 Grives à dos olive
  • 0 / 1 Grive solitaire
  • 1 / 0 Moqueur chat
  • 3 / 0 Parulines noir et blanc
  • 5 / 10 Parulines obscures

Paruline obscure (Tennessee Warbler – Oreothlypis peregrina)
Les Escoumins – 2 août 2016 © Claude Auchu
  • 5 / 2 Parulines à joues grises
  • 3 / 8 Parulines masquées
  • 13 / 3 Parulines flamboyantes
  • 2 / 1 Parulines tigrées
  • 2 / 5 Parulines à collier
  • 18 / 5 Parulines à tête cendrée
  • 2 / 5 Parulines à poitrine baie
  • 0 / 1 Paruline à gorge orangée
  • 3 / 1 Parulines à flancs marron
  • 2 / 0 Parulines bleues
  • 1 / 0 Paruline à croupion jaune
  • 1 / 1 Paruline à gorge noire
  • 2 / 0 Parulines du Canada
  • 6 / 12 Bruants familiers
  • 1 / 2 Bruants des prés
  • 6 / 5 Bruants chanteurs
  • 0 / 4 Bruants de Lincoln

Bruant de Lincoln, juvénile (Lincoln’s Sparrow – Melospiza lincolnii)
Les Escoumins – 3 août 2016 © Claude Auchu
  • 0 / 3 Bruants des marais
  • 8 / 16 Bruants à gorge blanche
  • 21 / 4 Roselins pourprés
  • 0 / 1 Bec-croisé bifascié
  • 0 / 5 Gros-becs errants

Jeudi matin, avant de quitter la région, nous sommes allés inspecter le rang Saint-Joseph, à Bergeronnes, comme nous le faisions régulièrement il y a de ça 15-20 ans. Les milieux champêtres, rares sur la Côte-Nord, et les forêts de Pins gris nous intéressaient particulièrement. Comme toujours chez les oiseaux, les surprises ne sont pas venues d’où on les attendait. Nous sommes toujours prêts à tout, mais le Fuligule à tête rouge et la Grue du Canada étaient plutôt inattendus!

Nous avons croisé 47 espèces à Bergeronnes jeudi le 4 août, ce qui n’est pas si mal puisque nous n’avons pas visité les rives du Saint-Laurent. En voici une partie :

  • 34 Bernaches du Canada – Ce total inclu plusieurs gros oisons présents avec des adultes sur le lac Beaulieu (que nous avions connu sous le nom plus pittoresque de lac du fond d’aulnes).
  • 3 Canards branchus
  • 6 Canards d’Amérique – Une femelle accompagné de cinq canetons.
  • 3 Canards noirs
  • 1 Fuligule à tête rouge – Un mâle…, mais que faisait-il sur le lac Beaulieu à une telle date celui-là??? Sur la Côte-Nord, ce canard des prairies du centre du continent est rarement observé même durant les migrations!
  • 1 Petite Buse
  • 1 Grue du Canada – Au moins un individu a crié presque continuellement durant une dizaine de minutes alors que nous étions près de la limite est du rang. L’espèce a obtenu le statut de « nicheur probable » dans ce secteur durant le deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec (2010-14).
  • 3 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 11 Moucherolles des aulnes
  • 4 Tyrans tritris
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 2 Viréos de Philadelphie
  • 3 Viréos aux yeux rouges
  • 35 Hirondelles bicolores – Un beau groupe de près de 200 hirondelles babillaient sur les fils électriques près d’une ferme.
  • 5 Hirondelles de rivage
  • 40 Hirondelles à front blanc
  • 48 Hirondelles rustiques
  • 3 Merlebleus de l’Est
  • 1 Grive à dos olive
  • 7 Grives solitaires – Comme nous l’avions noté il y a près de 20 ans, la Grive solitaire est plus commune que la Grive à dos olive dans les forêts de Pins gris de Bergeronnes.
  • 1 Moqueur chat
  • 90 Étourneaux sansonnets – Comme pour les carouges, le nombre de champs est en lien direct avec le nombre d’étourneaux sur la Côte-Nord.
  • 12 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 3 Parulines tigrées – Une femelle avait bien de la difficulté à fournir en nourriture deux juvéniles particulièrement bruyants et affamés.
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à flancs marron
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 1 Bruant des marais
  • 1 Junco ardoisé
  • 1 Goglu des prés – La rencontre avec cet oiseau dans un des rares milieux champêtres de la Côte-Nord a été une belle surprise.
  • 60 Carouges à épaulettes

Et le Bruant de Le Conte vu et photographié par tout le monde dans ce secteur ces dernières semaines? Nous ne l’avons pas cherché et nous n’avons même pas essayé de savoir où il aurait dû être. De toute façon, il y a tellement d’oiseaux à trouver soi-même…

La traversée vers la rive sud du fleuve à partir des Escoumins s’est faite sans histoire, ce qui est tout à fait normal avec un vent du sud-ouest. Un Guillemot marmette, une Sterne pierregarin, quelques Fous de Bassan… finalement moins d’oiseaux que ce qu’une matinée à Rivière-Ouelle nous fournie habituellement! 

mercredi 13 août 2014

Rivière-Ouelle, Jonquière et Les Escoumins

Ça y est, nous voilà enfin en vacances! Ces derniers jours, les circonstances ont fait en sorte que nous avons parcouru les régions qui ont vu naître et se développer notre intérêt pour les oiseaux. Ainsi, la première journée de congé a été réservée pour une autre excursion à Rivière-Ouelle, dans des sites que je fréquente depuis ma plus tendre enfance. Ensuite, nous avons effectué une petite visite au Saguenay, la région natale de Christiane, où nous nous sommes retrouvés dans un des sites où elle a débuté en ornithologie. À ce petit voyage prévu depuis quelques mois, nous avions décidé d’ajouter trois jours aux Escoumins, la région où nous avons passé ensemble ce qui restera sans doute les années ornithologique les plus intenses de nos vies.

Jeudi matin, c’est encore une fois hyper-motivés que nous nous sommes présentés au quai de Rivière-Ouelle au lever du soleil. Les conditions ressemblaient beaucoup à celles de samedi le 2 août avec une visibilité tout juste moyenne, mais des vents pratiquement nuls. De nombreux Plongeons catmarins en ont profité pour se laisser dériver doucement au large, certains lançant les miaulements plaintifs qui leur ont valus le nom de catmarin.
À notre dernière visite, nous avions vu un Balbuzard pêcheur migrer vers le sud-ouest loin au large du quai. Cette fois, c’est un héron se déplaçant de la même façon que nous avons observé. Au premier coup d’oeil, nous avons immédiatement pensé à un bihoreau à cause de sa taille et sa couleur vaguement gris-brun, à ses ailes plutôt courtes et arrondies et au rythme de ses battements d’ailes. Cependant, alors qu’il passait devant nous, ses pattes dépassant nettement le bout de la queue a éliminé la possibilité d’un Bihoreau gris. Alors, que nous reste-t-il? Un Bihoreau violacé serait un choix logique, mais nous sommes trop prudents pour oser identifier une telle rareté vue d’aussi loin! Mais, si vous observez les oiseaux le long du fleuve en amont de Rivière-Ouelle, restez alerte au cas où…

À Rivière-Ouelle, jeudi le 7 août entre 5 h 00 et 11 h 40, nous avons croisé 71 espèces d’oiseaux. En voici un large exemplaire :
  • 2 Canards souchets
  • 145 Eiders à duvet – Les eiders redeviennent enfin plus nombreux à se déplacer devant le quai. Dans quelques semaines, ils seront des milliers à le faire.
  • 8 Macreuses à front blanc
  • 25 Macreuses brunes
  • 108 Plongeons catmarins – Ces oiseaux étaient pratiquement tous posés à l’eau, très peu ont été vus en vol.
  • 4 Plongeons huards
Plongeon huard (Common Loon – Gavia immer)
Rivière-Ouelle – 7 août 2014 © Claude Auchu
  • 1 Grèbe jougris
  • 10 Fous de Bassan
  • 172 Cormorans à aigrettes
  • 49 Grands Hérons
  • 1 Urubu à tête rouge
  • 1 Marouette de Caroline
  • 1 Pluvier argenté
  • 3 Pluviers semipalmés
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Chevelier grivelé
  • 1 Petit Chevalier
  • 1 Courlis corlieu – Il a été entendu à trois reprises durant notre séjour au bout du quai, mais nous n’avons jamais réussi à le voir. Il pourrait bien y avoir eu plus d’un seul oiseau.
  • 2 Phalaropes à bec étroit – Christiane a repéré ces deux petits limicoles nageant au large du quai. L’espèce est présente à chaque année, mais le fleuve est tellement vaste qu’il est souvent difficile de les repérer.
  • 34 Mouettes de Bonaparte
  • 1000 Goélands à bec cerclé
  • 1 Goéland brun – Un immature âgé d’un an.
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 1 Faucon émerillon
  • 8 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Viréo mélodieux – Comme pour celui noté à La Pocatière il y a trois semaines, ce mâle chanteur se trouvait dans un endroit que nous inspectons à chacune de nos visites à Rivière-Ouelle. Et il a attendu le 7 août pour se faire entendre!?!
  • 12 Hirondelles rustiques
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 5 Grives fauves
  • 2 Grives à dos olive
  • 1 Grive solitaire
  • 1 Moqueur chat
  • 3 Moqueurs roux – Le couple nichant près du quai, dont je n’ai appris l’existence que tout récemment, a produit au moins deux jeunes. Nous avons vu deux juvéniles posés ensemble sur une branche et un adulte leur apportant de la nourriture. Nous avons vu l’adulte traverser la route à deux reprises devant nous en courant comme un « roadrunner » avec le bec plein de nourriture.
  • 3 Parulines obscures
  • 1 Paruline à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 7 Parulines tigrées – Un beau total pour la date. Nous avons croisé des groupes homogènes de trois et de quatre individus.
Paruline tigrée (Cape May Warbler – Setophaga tigrina)
Rivière-Ouelle – 7 août 2014 © Claude Auchu
  • 4 Parulines jaunes
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 3 Bruants de Nelson – Tout juste en bordure du village, nous avons entendu en même temps trois Bruants de Nelson et un Moineau domestique! Il ne doit pas y avoir beaucoup d’endroits au Québec où ces deux espèces se côtoient!
  • 27 Bruants chanteurs
  • 1 Goglu des prés
  • 1 Tarin des pins – Entendu du bout du quai.
  • 4 Gros-becs errants – Eux aussi ont été entendus depuis le quai, dont un petit groupe de trois oiseaux.
  • 1 Moineau domestique
Vendredi matin, nous avons emprunté le traversier de Rivière-du-Loup pour nous rendre au Saguenay. Cette traverse n’a pas la réputation d’être très riche en oiseaux marins mais, au fil des années, nous avons réussi à voir des Sternes arctiques à quelques reprises (à la fin du printemps) et même un Plongeon du Pacifique! Malheureusement, notre traversée de vendredi le 8 août fut une des plus tranquilles de l’histoire, même les macreuses et les guillemots se sont fait rares. Ce qui m’a encore fait dire : « Ça n’vaut pas le quai de Rivière-Ouelle! ».

Samedi matin, comme à pratiquement toutes nos visites au Saguenay, Christiane m’a amené observer les oiseaux au Parc commémoratif Sir William Price, situé dans son quartier natal. C’est à cet endroit qu’elle a commencé à se familiariser avec les oiseaux. Les parulines ont volé la vedette samedi avec des groupes variés, mais souvent difficiles à suivre. Les quantités notées religieusement par Christiane ne représentent sûrement qu’une petite fraction des oiseaux présents sur place.

Voici en partie ce que nous avons pu observer à Jonquière samedi le 9 août dernier :
  • 4 Pics mineurs
  • 6 Pics chevelus
  • 5 Pics flamboyants
  • 1 Viréo de Philadelphie
  • 15 Viréos aux yeux rouges
  • 20 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Paruline couronnée
  • 23 Parulines obscures
  • 2 Parulines à joues grises
  • 5 Parulines flamboyantes
  • 4 Parulines tigrées
  • 15 Parulines à poitrine baie – Une belle présence qui me rappelle un peu ce que j’observais à La Pocatière au début des années 1980. Depuis, comme pour bien d’autres espèces néotropicales, le nombre d’individus est à la baisse dans ma région. Il est tout de même rassurant de voir qu’il y en a encore ailleurs dans la province!
  • 3 Parulines à flancs marron
  • 5 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline du Canada
Il y a une vingtaine années, un ami de Christiane s’était rendu compte qu’il pouvait être facile de repérer des Hiboux moyens-ducs au Saguenay-Lac Saint-Jean à la fin de l’été. La nuit tombée, il suffit simplement d’effectuer des points d’écoute à l’orée de forêts près des milieux champêtres. Il est alors possible d’entendre de jeunes moyens-ducs réclamer à grands cris de la nourriture à leurs parents. Samedi soir, nous nous sommes donc retrouvés dans le rang « des bobettes » (les ornithologues du Saguenay connaissent l’endroit…). En sortant de la voiture, Christiane a poussé une série de « hooooot », imitant ainsi l’appel d’un adulte. Aussitôt, deux jeunes moyens-ducs ont signalé leur présence en lançant des « ki-hîîî » caractéristiques. C’est aussi simple que ça! Nous avons déjà essayé à quelques reprises cette technique très simple dans la région de La Pocatière, mais sans résultat. Je suis peut-être simplement trop diurne pour ce type d’observation… Ma dernière rencontre avec un Hibou moyen-duc remonte au 21 novembre 2002, lorsque notre ami Renaud en avait trouvé un à Tadoussac.

Dimanche matin, nous avons pris la route pour la Haute-Côte-Nord, une région où nous avons observé les oiseaux à satiété durant plusieurs années. Nous y avons bien fait quelques visites rapides ces dernières années, mais c’est la première fois que nous prenons le temps de retrouver les sites où nous avons passé de si belles années.

Dimanche le 10 août, c’est bien sûr à Tadoussac que nous avons effectué notre premier arrêt. Une visite rapide dans le village et sur les dunes nous ont permis de voir :
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un immature en plumage de troisième année.
  • 4600 Mouettes de Bonaparte – En se nourrissant, ces milliers d’oiseaux émettent de curieux grognements; nous les surnommions nos p’tits cochons.
  • 2 Mouettes pygmées – Deux adultes accompagnaient les p’tits cochons.
  • 1 Bec-croisé des sapins – Un mâle immature chantonnait au sommet d’un mélèze en bordure de l’Hôtel Tadoussac.
Nous avons ensuite continué jusqu’aux Escoumins pour une halte de quelques jours. Nous avons habité les Escoumins durant quelques années et nous avions bien hâte de replonger dans l’ornithologie locale. Dès notre arrivée, chaque coup d’œil au village ou au paysage environnant ramenait des souvenirs à notre esprit, créant des sensations vraiment étranges. Mais, rapidement, les oiseaux ont repris le dessus et les beaux souvenirs les impliquant se sont imposés. Nous avons revisité les sites où nous avons trouvé une Grive litorne, un Tyran de l’Ouest, un Pluvier grand-gravelot, trois Mouettes blanches, deux Goélands cendrés, un Bruant à joues marron, un Bruant de Le Conte (dans un bûché!), deux Traquets motteux et bien d’autres.

Nos premières heures aux Escoumins nous ont permis de voir, selon les décomptes de Christiane, :
  • 3200 Mouettes tridactyles
Mouettes tridactyles  (Black-legged Kittiwakes – Rissa tridactyla)
et Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia)
Les Escoumins – 10 août 2014 © Claude Auchu
  • 6000 Mouettes de Bonaparte – Une seule centaine de Mouettes de Bonaparte dans la région de La Pocatière serait un événement!
  • 2 Mouettes pygmées – Deux immatures en mue vers leur plumage de 2e hiver.
Mouette pygmée (Little Gull – Hydrocoloeus minutus) immature en mue vers son plumage de 2e hiver
et Mouettes de Bonaparte (Bonaparte’s Gulls – Chroicocephalus philadelphia)
Les Escoumins – 10 août 2014 © Claude Auchu
  • 1 Goéland brun – Un adulte
Le Bec-en-ciseaux noir présent aux Escoumins de mercredi à vendredi semble être retourné dans ma région, il a été observé à Kamouraska samedi le 9 août. Il serait intéressant que le maximum de photos de l’espèce prises au Québec depuis trois semaines soit rassemblées et scrutées en détail afin de permettre de chercher des concordances et vérifier combien d’oiseaux différents sont impliqués.

La table était donc mise pour les prochains jours. Nous avons remué Les Escoumins dans tous les sens afin de voir à quel point les oiseaux ont changé durant la dernière décennie. Un autre message suivra dans les prochains jours pour détailler nos observations des espèces terrestres comme celles des espèces aquatiques.

lundi 9 mai 2011

Une fin de semaine de contraste

Samedi le 7 mai fut une autre journée grise typique du printemps 2011. Nous avons tout de même eu le temps de faire une petite tournée en forêt en début d’avant-midi avant que la pluie reprenne pratiquement pour le reste de la journée. Les chemins forestiers étaient très humides et boueux sinon inondés; parfois, j’avais plus l’impression de faire du pédalo que du vélo! La température froide, venteuse et humide des derniers jours n’a aidé en rien les passereaux néo-tropicaux à se rendre jusqu’à nous. Sous la pluie, nous avons trouvé un groupe de 75 Parulines à croupion jaune se nourrissant au sol dans un champ labouré. À la moindre alerte, les oiseaux se précipitaient vers les arbres et buissons bordant le champ pour s’abriter. C’est là que nous étions cachés, prêts à scruter les parulines une par une. Mais, malgré nos efforts, nous n’avons pas réussi à trouver autre chose que des « croupion jaune »!
Si certaines espèces tardent à arriver, d’autres finissent tout de même par nous quitter. Le nombre de sizerins à La Pocatière a chuté drastiquement depuis une semaine. En regardant la température, les oiseaux ont dû se dire : « On s’en va! Ce ne sera sûrement pas pire à Schefferville! ».

Goéland arctique - Rivière-Ouelle - 8 mai 2011
L’abondance de pluie doit tout de même faire des heureux. L’an dernier, plusieurs étangs dans la région s’étaient asséchés très rapidement avant même la fin du printemps. Samedi, tout juste après la fin des précipitations, j’ai pu voir et entendre deux Râles de Virginie dans des étangs plus humides que jamais!

 
Cormorans à aigrettes - Rivière-Ouelle - 8 mai 2011

 
« Après la pluie, le beau temps! » dit l’adage. Alors, que faire dimanche le 8 mai? Aller à Rivière-Ouelle? Bonne idée!!! Ma seule crainte était que les sols gorgés d’eau couplés à la température douce annoncée ne provoquent du brouillard. Mais nous avons été très chanceux! Il y avait toujours des bancs de brouillard autour de nous, mais jamais assez près pour vraiment nuire à la visibilité. Les vents étaient nulles ou très faibles du nord. Nous avons donc connu encore une matinée incroyable. Voici les chiffres pour certaines espèces notées à Rivière-Ouelle entre 5 h 00 et 12 h 10 :
  • 37 Bernaches cravants
  • 4 Canards branchus – Un oiseau volait au large du quai en compagnie d’un couple de Macreuses à bec jaune!
  • 5 Canards chipeaux
  • 265 Sarcelles d’hiver

Sarcelles d'hiver - Rivière-Ouelle - 8 mai 2011
  • 24 Fuligules à collier
  • 6 Fuligules milouinans
  • 12 Petits Fuligules
  • 42 Eiders à duvet
  • 84 Macreuses à front blanc
  • 3 Macreuses brunes
  • 5000 Macreuses à bec jaune
Chez les Macreuses à bec jaune présentent à Rivière-Ouelle le printemps, le ratio mâle/femelle est d'environ 7:1, ce qui laisse beaucoup de célibataires!
Macreuses à bec jaune - Rivière-Ouelle - 8 mai 2011

  • 1 Harelde kakawi
  • 2 Petits Garrots
  • 5 Harles couronnés
  • 111 Grands Harles
  • 241 Harles huppés
  • 3195 Plongeons catmarins – Une autre matinée incroyable! Encore une fois, le vent pratiquement nul tôt le matin nous a donné l’occasion de compter un très grand nombre d’oiseaux posés à l’eau (plus de 1600 individus!) auquel nous avons ajouté plusieurs centaines volant vers l’amont. Ces plongeons se déplaçaient seuls ou en petits groupes allant jusqu’à une vingtaine d’individus. Dès qu’un léger vent du nord a commencé à faire frémir le fleuve, les déplacements ont pratiquement cessé. Le nombre d’oiseaux en plumage nuptial a considérablement augmenté depuis deux semaines. Mais où vont donc ces oiseaux par la suite??? Redescendent-ils pour être recomptés plus tard? Si oui, pourquoi ne les voyons-nous jamais voler dans l’autre sens? Ce serait intéressant si des observateurs pouvaient se poster sur les côtes de Charlevoix entre l’île aux Coudres et le cap Tourmente pour vérifier si les catmarins ne s’envolent pas au-dessus des terres vers la baie James…
  • 3 Plongeons huards
  • 55 Fous de Bassan – Comme il arrive souvent, la présence de nombreux fous dimanche matin s’est produite en même temps que celle de plusieurs Bélugas. Fidèles à leur habitude, les fous ont été vus remontant le fleuve tôt le matin avant d’être vus redescendant un peu plus tard… contrairement au catmarins. Ces gros « Concordes » semblent trouver que l’eau n’est plus assez salée à l’ouest de Rivière-Ouelle.

Fou de Bassan - Rivière-Ouelle - 8 mai 2011


Fous de Bassan - Rivière-Ouelle - 8 mai 2011
  • 417 Cormorans à aigrettes
  • 1 Balbuzard pêcheur – Un oiseau sortant de la baie de Sainte-Anne s’est ensuite dirigé vers le large… prochain arrêt : Charlevoix.
  • 1 Faucon émerillon – Quinze minutes après le balbuzard, un émerillon s’est élancé à son tour à l’assaut du large!
  • 1 Faucon pèlerin – En combat aérien contre un Busard Saint-Martin.
  • 1 Pluvier semipalmé
  • 22 Grands Chevaliers
  • 5 Petits Chevaliers
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 19 Goélands arctiques
  • 3 Mouettes tridactyles – Deux adultes de ce visiteur peu commun sont vus au large du quai et un adulte au plumage prématurément usé est même trouvé posé sur le rivage.
Il est inhabituel de voir une Mouette tridactyle avec un plumage en aussi mauvais état en mai!
Mouette tridactyle - Rivière-Ouelle - 8 mai 2011
  • 2 Labbes parasites – Deux oiseaux remontaient le fleuve au large du quai. La régularité de cette espèce à Rivière-Ouelle le printemps est très surprenante. Il est même plus facile de trouver des Labbes parasites au quai de Rivière-Ouelle durant les deux dernières semaines de mai qu’à l’automne! Bien sûr, les oiseaux ne sont pas donnés; il faut savoir garder l’œil collé au téléscope et scruter le large. Connaître le jizz des labbes peut aussi être utile. Bref, il faut être un birder ou vouloir le devenir!
  • 2 Guillemots marmettes – Cette espèce est régulière dans la région depuis seulement une dizaine d’années. Ils sont presque toujours repérés dans des lignées de Petits Pingouins.
  • 60 Petits Pingouins
  • 1 Paruline à couronne rousse
Ce fut donc une autre fin de semaine avec des extrêmes. Ce sont ces écarts de température qui font bouger les oiseaux et les rendent soit très visibles, soit impossibles à trouver!

 
Terminons avec une note politico-philosophique : On dit parfois que les oiseaux sont des dinosaures très évolués. Si c’est vrai, j’ai hâte de voir quel genre d’oiseau deviendront les dinosaures maintenant majoritaires à Ottawa… s’ils réussissent à évoluer! Vivement 2015!!!