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mardi 14 février 2017

Épervier de Cooper vs Étourneaux sansonnets

Avec l’hiver déjà bien avancé, nous savons tous que les chances de découvrir une nouvelle espèce d’intérêt avant l’arrivée du printemps sont très minces. Peu importe, nous continuons de nous concentrer sur les sites de notre région et de chercher à percevoir les moindres changements chez les quelques espèces encore présentes parmi nous. Les populations d’oiseaux sont en constante évolution et, même durant les hivers sans histoire comme celui de 2016‑17, d’infimes changements sont toujours en cours.

Samedi, notre sortie ornithologique pouvait se résumer à une lente promenade de sept kilomètres à travers les rues de La Pocatière. Le temps était relativement froid (entre ‑18 et ‑15°C), mais l’absence presque totale de vent nous a donné l’impression d’une température nettement plus douce. Nous avons même terminé la randonnée sans nos mitaines!
Les choses sont tellement tranquilles dans la région que la simple rencontre avec quelques corneilles et, surtout, les cris convaincus de certaines d’entre elles ont été suffisants pour nous faire sourire et rêver au printemps. Normalement, dans deux semaines, les premières migratrices devraient pointer le bout de leur bec! Nous avons également croisé trois Sittelles à poitrine rousse durant la fin de semaine, une espèce particulièrement rare dans la région cet hiver. L’hiver 2016‑17 n’est bien sûr pas le premier où cette sittelle habituellement régulière durant la saison froide nous fausse compagnie. Je me souviens particulièrement bien de l’hiver 1993‑94 qui, en plus d’avoir été très froid, avait aussi été très pauvre en nourriture sauvage. Cet hiver-là, je n’avais pas vu de Sittelle à poitrine rousse entre la fin de novembre et la fin de février. Curieusement, le 24 février, l’espèce était réapparue brusquement et j’avais trouvé quatre individus à La Pocatière, dans des sites pourtant visités régulièrement. Les sittelles sont ensuite devenues régulières rapidement et j’en avais croisées au cours de 19 journées durant le mois de mars. Mais d’où arrivaient donc ces sittelles? Sans doute du sud où avaient retraité nos oiseaux. Mais elles pouvaient tout aussi bien provenir du nord de notre région, après avoir épuisé une forte production locale de graines de conifères. À l’époque, il était toujours difficile de trouver des réponses à ces questions. Maintenant, à l’ère d’ebird, nous sommes nettement mieux outillés. Un coup d’œil rapide à la carte de distribution de la Sittelle à poitrine rousse pour cet hiver montre une présence nettement plus marquée dans le sud des États-Unis que celle de l’hiver dernier. Elles auront tôt fait de revenir dans nos forêts de conifères, aussitôt que le printemps se fera sentir. Contrairement aux Humains, les oiseaux ne connaissent pas les frontières…!

Samedi le 11 février, nous avons exploré La Pocatière de 8 h 00 à 11 h 40 pour y trouver les oiseaux suivants :
  • 11 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 3 Pics chevelus
  • 1 Geai bleu
  • 5 Corneilles d’Amérique
  • 1 Grand Corbeau
  • 22 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse – Ces deux oiseaux étaient ensemble à une mangeoire. Les couples de sittelles restent souvent ensemble même en dehors de la saison de nidification.
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 30 Étourneaux sansonnets
  • 400 Jaseurs boréaux – Un beau groupe surgi de nulle part cherchait à avaler tous les fruits encore disponibles, même ceux trop gros pour leur gosier.
  • 14 Durbecs des sapins

Durbec des sapins (Pine Grosbeak – Pinicola enucleator)
La Pocatière – 11 février 2017 © Claude Auchu
  • 14 Chardonnerets jaunes
  • 7 Plectrophanes des neiges

Dimanche, ce fut au tour du village de Saint-Pacôme de recevoir notre visite. C’est sous des conditions hivernales aussi belles que la veille que nous avons parcouru le territoire de la municipalité. Les oiseaux étaient, comme on s’y attendait, presque tous rassemblés autour de quelques mangeoires.

À Saint-Pacôme, dimanche le 12 février, les oiseaux suivants se sont inscrits à notre liste entre 7 h 30 et 9 h 20:
  • 11 Tourterelles tristes
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 14 Geais bleus
  • 1 Corneille d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 19 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 5 Durbecs des sapins
  • 1 Cardinal rouge – Un mâle fidèle à une mangeoire.

Nous avons ensuite filé jusqu’à Saint-Denis dans l’espoir de voir (et, surtout, de photographier) le Faucon gerfaut blanc sur un fond de ciel bleu. Nous n’avons pas réussi à le trouver, mais un Épervier de Cooper immature nous a montré son étrange technique de chasse. Comme ses cousins l’Épervier brun et l’Autour des palombes, l’Épervier de Cooper est une espèce forestière durant la saison de nidification. Durant l’hiver, cependant, il n’hésite pas à fréquenter les quartiers résidentiels pour chasser les oiseaux qui s’y rassemblent. Cet hiver, un Épervier de Cooper immature a pris l’habitude de chasser autour de fermes situées dans les milieux très ouverts du secteur de Saint‑Denis et de Kamouraska. Les Étourneaux sansonnets et les Pigeons bisets y sont abondants, mais encore faut‑il trouver le moyen de les attaquer par surprise. Sans buisson ni conifère pour camoufler ses approches, l’épervier y va donc d’une manière plus originale. Dimanche, nous l’avons vu se percher près de l’ouverture située au sommet d’un silo, en espérant qu’une proie potentielle sorte de sa cachette. L’épervier s’est perché à des endroits similaires sur trois séries différentes de silos, situées à l’intérieur d’un rayon d’un kilomètre. Le choix des perchoirs était donc « réfléchi ». Il est vraiment très intéressant de voir qu’un rapace réussi à déduire que des étourneaux ou des pigeons pouvaient se cacher dans ces endroits en particulier! D’après nos observations depuis la fin de décembre, il est probable que plus d’un Épervier de Cooper chasse de cette façon dans la région. 
Épervier de Cooper (Cooper’s Hawk – Accipiter cooperii
et Étourneaux sansonnets (European Starlings – Sturnus vulgaris)
Saint-Denis-De La Bouteillerie – 12 février 2017 © Claude Auchu

mardi 8 mars 2016

Les premiers migrateurs

Après une semaine tout en neige, le soleil et des vents légers étaient au menu pour notre première fin de semaine ornithologique printanière.

Nous avons décidé de commencer le printemps par une sortie à Saint-Onésime afin de jeter un coup d’œil sur les oiseaux des forêts conifériennes. Ces derniers risquent fort de tomber dans l’oubli jusqu’à la mi-mai. Comme à chacune des saisons migratoires, il sera difficile pour nous de nous éloigner du fleuve où défileront des dizaines de milliers d’oiseaux aquatiques au cours des prochaines semaines. Nos temps libres seront bien remplis et les espèces des forêts situées loin du fleuve devront attendre le retour des parulines avant de nous revoir!
Samedi matin, même si le mercure n’indiquait que -20°C à La Pocatière (et sûrement un ou deux degrés de moins à Saint-Onésime), l’atmosphère en forêt était vraiment printanière. C’est encore les pics qui battaient la cadence en frappant à qui mieux mieux sur le tronc des arbres. Les Geais bleus ne donnaient pas leur place en émettant toute une gamme de cris connus d’eux seuls. C’était froid, mais un froid printanier!

Samedi le 5 mars, nous avons donc patrouillé Saint-Onésime entre 6 h 20 et 9 h 20 en notant, comme c’est notre habitude, autant les oiseaux présents dans le secteur coniférien visé que ceux vus en cours de route :
  • 3 Pics mineurs
  • 6 Pics chevelus
  • 1 Grand Pic
  • 1 Mésangeai du Canada
  • 27 Geais bleus – Ils étaient particulièrement visibles (et audibles) partout sur notre chemin.
  • 3 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 35 Mésanges à tête noire
  • 7 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Grimpereau brun
  • 58 Plectrophanes des neiges – Bien comptés par Christiane alors qu’ils étaient alignés sur le toit d’une grange.
  • 1 Junco ardoisé – Il s’agit d’un hivernant qui se laissait chauffer au soleil, perché au sommet d’un bouleau près d’une mangeoire dans le village.
  • 1 Durbec des sapins
  • 15 Becs-croisés bifasciés – Les becs-croisés ont encore été rares dans notre secteur cet hiver; ces 15 oiseaux ne constituent que notre deuxième meilleur total quotidien!
  • 23 Gros-becs errants

Dimanche matin, il va de soit que c’est vers Rivière-Ouelle que nous nous sommes dirigés. Le froid des derniers jours avait recouvert le fleuve de glaces, mais nous avions tout de même bon espoir que les premiers migrateurs aient réussi à se faufiler jusqu’à nous. De toute façon, ces premiers migrateurs sont toujours constitués d’espèces qui hivernent très près d’ici et il est bien possible qu’ils ne font en fait qu’agrandir leur champ d’action. Peu importe, les revoir dans nos sites nous font toujours un effet monstre! Cette fois, nous nous sommes contentés d’une courte visite au quai et de bien patrouiller les routes de la municipalité, les boisés n’étant pas vraiment accessibles pour l’instant.

Voici la liste des espèces que nous avons rencontrées à Rivière-Ouelle dimanche le 6 mars entre 6 h 45 et 10 h 30 :
  • 1 Garrot à œil d’or – Notre premier dans la région depuis le 10 janvier.
  • 19 Grands Harles – Ils nageaient en deux petites bandes loin de chaque côté du quai. Nous n’avions pas vu l’espèce depuis le 1er janvier; ces dernières années, l’espèce était pourtant vue irrégulièrement durant tout l’hiver.
  • 15 Perdrix grises – Nous avons rencontré une compagnie de six oiseaux et une autre de neuf. Certaines perdrix nous ont fait une belle démonstration de leur capacité à courir très rapidement devant la voiture et de faire un bond de 50 centimètres pour atteindre le dessus du banc de neige en bordure de la route! Il semble y avoir quatre petites troupes de Perdrix grises présentement à Rivière-Ouelle.
  • 1 Goéland marin – Un autre oiseau que nous n’avions pas vu ici depuis la mi-janvier.
  • 9 Pigeons bisets
  • 3 Tourterelles tristes
  • 3 Harfangs des neiges – Trois oiseaux fidèles, vus pratiquement aux mêmes endroits à chacune de nos visites.
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Faucon émerillon – J’aurais préféré voir un Faucon gerfaut, mais un intrépide émerillon si tôt en mars est tout de même très bien!

Faucon émerillon (Merlin – Falco colombarius)
Rivière-Ouelle – 6 mars 2016 © Claude Auchu
  • 1 Geai bleu
  • 23 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 11 Mésanges à tête noire
  • 22 Étourneaux sansonnets

Étourneaux sansonnets (European Starlings – Sturnus vulgaris)
Rivière-Ouelle – 6 mars 2016 © Claude Auchu 
  • 200 Plectrophanes des neiges – Enfin une quantité digne de l’espèce et de la région!

Plectrophane des neiges (Snow Bunting – Plectrophenax nivalis)
Rivière-Ouelle – 6 mars 2016 © Claude Auchu
  • 1 Bruant hudsonien
  • 3 Sizerins flammés
  • 4 Chardonnerets jaunes

Il n’y a pas que les oiseaux qui sont influencés par la photopériode. Les conditions extérieures de plus en plus printanières nous rendent aussi fébriles que les oiseaux et, avant de nous coucher, nous évaluons déjà les probabilités de rencontrer certaines espèces le lendemain! J’ai déjà recommencé à dire mon traditionnel : « J’ai hâte à demain matin!!! ». 

mardi 23 décembre 2014

De l’Eider à duvet au Sizerin blanchâtre (en passant par les Troglodytes de Caroline)

Les deux journées de la dernière fin de semaine se ressemblaient énormément. Une température de saison (-7°C comme maximum), une fine neige tombant très lentement, des vents légers et, de notre côté, une envie irrésistible de nous élancer à l’extérieur voir si les oiseaux y étaient! Même si une petite neige a remplacé le soleil qui aurait pourtant été bien apprécié, les conditions pour parcourir la région étaient tout de même excellentes durant ces deux journées.

Samedi matin, à notre arrivée au quai de Rivière-Ouelle, la marée finissait tout juste de baisser et des centaines de Phoques du Groenland se laissaient dériver sur le fine couche de glace. Le nombre de goélands en déplacement était déjà moins élevé que la semaine dernière et les Goélands arctiques continuent à prendre de plus en plus de place sur notre liste. Quelques Eiders à duvet presque tardifs étaient encore présents, volant rapidement vers l’est très loin devant le quai.
Cette fois, ce qui nous a le plus surpris à Rivière-Ouelle n’est pas le nombre d’oiseaux marins, mais plutôt les fringillidés qui étaient présents un peu partout. Il suffisait de sortir de la voiture pour voir et entendre les durbecs, tarins, becs-croisés et sizerins voltiger d’une épinette à l’autre! Toutes ces espèces ne sont pas toujours aussi visibles en bordure du fleuve et leur exubérance fut bien appréciée!

Notre excursion à Rivière-Ouelle du samedi 20 décembre nous aura permis de voir ces 25 espèces entre 7 h 10 à 11 h 10 :
  • 205 Eiders à duvet – Les deux groupes d’eiders observés volaient tellement loin au large (et par une autre journée peu lumineuse) qu’il nous a fallu attendre que les oiseaux soient sous un certain angle avant de réussir à discerner les mâles!
  • 2 Grands Harles
  • 2 Goélands à bec cerclé
  • 6 Goélands argentés
  • 66 Goélands arctiques
  • 11 Goélands marins
  • 40 Pigeons bisets
  • 1 Tourterelle triste
  • 4 Harfangs des neiges – Nous avons vu un harfang foncer vers un autre volant à plusieurs dizaines de mètres au-dessus des champs. Lorsqu’il a réussi à le rejoindre, il y a eu une « prise de serres » entre les deux avant que le poursuivant ne fasse demi-tour pour aller se percher sur une cheminée. Le deuxième harfang, lui, s’est laissé glisser longuement avant de se poser dans un champ. Nous avons évalué la distance parcourue par ce deuxième oiseau à près de trois kilomètres! Nous n’avons été que très rarement témoins d’une telle altercation entre deux harfangs. Une vraie belle chicane de territoire!!! 
  • 8 Geais bleus
  • 2 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 14 Mésanges à tête noire
  • 7 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 1 Grimpereau brun – Il semblait accompagner un petit groupe de sizerins dans un endroit trop ouvert pour lui permettre d’hiverner sur place. Était-il encore en migration?!?
  • 235 Étourneaux sansonnets
Étourneau sansonnet (European Starling – Sturnus vulgaris)
Rivière-Ouelle – 20 décembre 2014 © Claude Auchu
  • 1 Plectrophane des neiges
  • 28 Durbecs des sapins
  • 1 Roselin pourpré
  • 29 Becs-croisés bifasciés
  • 53 Sizerins flammés
  • 1 Sizerin blanchâtre – Nous avons passé bien près de ne pas avoir cette espèce sur notre liste de 2014!
  • 42 Tarins des pins
  • 1 Moineau domestique
De retour à La Pocatière, nous avons fait un arrêt imprévu (ou presque) aux mangeoires où on nous avait signalé la veille la présence simultanée des deux insaisissables Troglodytes de Caroline. À notre arrivée, un petit groupe de mésanges s’agitait déjà autour des mangeoires. Nous n’avons pas eu à attendre très longtemps avant que des petites notes inhabituelles nous annoncent l’arrivée de pas un, mais des deux troglodytes! Ces deux petites boules d’énergie ne sont pas restées assez longtemps sur place pour me permettre de prendre une photo décente. La prochaine fois peut-être…

La présence exubérante des fringillidés à Rivière-Ouelle samedi nous a donné l’envie d’aller faire une petite tournée dans les forêts conifériennes de Saint-Onésime. Si l’omniprésence de ces granivores est à la même échelle dans l’arrière-pays, ce sera tout un spectacle! Alors, voilà, notre destination pour dimanche est décidée!!!
Mais, bien sûr, tout n’est pas aussi simple… La fine neige qui tombait à La Pocatière dimanche matin s’est vite transformée en gros flocons plus loin à l’intérieur des terres. La visibilité pour repérer les quelques fringillidés qui nous survolaient en criant était plutôt limitée. Après une rencontre très appréciée avec les deux spécialités de ces lieux (le Mésangeai du Canada et la Mésange à tête brune), nous avons plié bagage pour redescendre vers Saint-Pacôme et ensuite La Pocatière en continuant de compter les oiseaux rencontrés.

La matinée de dimanche le 21 décembre nous aura vus parcourir Saint-Onésime, Saint-Pacôme et La Pocatière entre 7 h 25 et 12 h 30 pour récolter un total de 21 espèces, mais pas autant d’individus que nous l’aurions souhaité :
  • 48 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 2 Pics chevelus
  • 3 Mésangeais du Canada – Une espèce toujours présente dans les forêts conifériennes de Saint-Onésime. Dommage que nous n’ayons le temps de partir à leur rencontre que durant l’hiver.
  • 14 Geais bleus
  • 14 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 46 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune – Comme le mésangeai, la Mésange à tête brune est régulière dans les forêts de l’arrière-pays.
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Troglodytes de Caroline – Les deux oiseaux de La Pocatière ont enfin accepté de se laisser photographier et j’en ai profité! Il est surprenant de voir ces oiseaux à l’allure si tropicale avec leur long bec et leurs pattes claires essayer de passer l’hiver dans la région. En passant, aviez-vous remarqué que nos passereaux les plus frileux ont souvent les pattes claires?
Troglodyte de Caroline (Carolina Wren – Thryothorus ludovicianus)
La Pocatière – 21 décembre 2014 © Claude Auchu
 
Si vous regardez bien, vous noterez le deuxième troglodyte à l’arrière-plan!
Troglodytes de Caroline (Carolina Wrens – Thryothorus ludovicianus)
La Pocatière – 21 décembre 2014 © Claude Auchu
 
Une « boule » d’énergie au sens propre!
Troglodyte de Caroline (Carolina Wren – Thryothorus ludovicianus)
La Pocatière – 21 décembre 2014 © Claude Auchu
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 8 Étourneaux sansonnets – Non, nous ne sommes pas passés par leurs sites traditionnels de rassemblement!
  • 8 Durbecs des sapins
  • 1 Roselin pourpré
  • 2 Becs-croisés bifasciés
  • 2 Sizerins flammés
  • 22 Tarins des pins
  • 4 Chardonnerts jaunes
  • 100 Gros-becs errants – Une trentaine à Saint-Pacôme et un beau groupe de 70 oiseaux à La Pocatière.
  • 2 Moineaux domestiques
Cette fin de semaine nous aura permis de bien commencer l’hiver! Le congé des Fêtes nous donnera l’occasion de retourner chercher les fringillidés loin en forêt et d’exploiter le quai de Rivière-Ouelle jusqu’à ce que la glace fige le tout. Les dernières journées de 2014 risque d’être aussi occupées que les premières de 2015. J’ai hâte…!!!

lundi 24 janvier 2011

Les oiseaux et le froid

Nous traversons présentement la première vraie période de froid de l’hiver. À La Pocatière, ce matin, la température était de -25ºC avec des vents de 35-40 km/h. Tout comme nous, les oiseaux doivent s’adapter à ce mauvais moment à passer. Dans la ville, samedi et dimanche, les visites des oiseaux aux mangeoires étaient courtes mais intenses, le temps passé dans les secteurs plus abrités (le long des murs des maisons, dans les conifères les plus denses) étant de toute évidence favorisé. Les oiseaux habituellement présents dans les lieux ouverts étaient eux aussi plus difficiles à trouver : les 75 Étourneaux sansonnets qui fréquentent le nouveau site de compostage étaient pratiquement absents, seulement quatre oiseaux étaient sur place. Le premier des quatre étangs de décantation de la ville, celui dont l’eau est la moins pure, gèle à partir de -10ºC. Dimanche, il était pratiquement glacé sur toute sa superficie et la dizaine de Goélands arctiques qui s’y nourrissent habituellement s’étaient dispersés; un seul individu n’y a fait qu’une brève incursion. Bien entendu, ils seront de retour aussitôt que la température reviendra à la normale… enfin, je l’espère!

Étourneaux sansonnets - La Pocatière - 24 février 2004

Curieusement, il n’y a pas que la modification des habitats naturelles qui peuvent nuire aux oiseaux. La « modernisation » de notre propre habitat crée sûrement des problèmes aux oiseaux qui l’avaient pourtant colonisé. À La Pocatière, il ne reste pratiquement plus de cheminées comme celle de la photo ci-contre (elle-même fut modernisée il y a trois ans) où les étourneaux bénéficiaient gratuitement des pertes de chaleur de nos vieilles habitations.

La seule espèce inhabituelle de la fin de semaine fut un Épervier brun qui survola le centre-ville vendredi après-midi. Depuis mes débuts en ornithologie, j’observe cette espèce dans la région environ deux hivers sur trois. La présence de ces oiseaux ne semble cependant pas s’étirer puisqu’ils ne sont jamais vus plus de deux ou trois jours de suite. Leur présence ne semble pas non plus liée à l’abondance ou non d’éventuelles proies.