mardi 28 août 2012

Becs-croisés des sapins de type 3!

Après une autre semaine pratiquement sans précipitations, c’est une fin de semaine chaude et humide digne du mois de juillet qui nous attendait. Il nous fallait donc encore une fois planifier notre fin de semaine de façon à ce que ces conditions nous nuisent le moins possible. La journée de samedi devant être la moins pire des deux, c’est donc celle qui allait être consacrée à notre sortie à Rivière-Ouelle. Pour la journée de dimanche, on allait décider au lever…!
Pour moi, le plus beau moment de la semaine a toujours été le samedi matin, une heure après le lever du soleil. Comme je n’ai pas le pouvoir d’étirer ce moment à l’infini, nous devons faire des choix. Devrions-nous consacrer ce moment pour chercher les passereaux qui sont si actifs à ce moment ou encore profiter de la marée haute pour passer les limicoles au peigne fin? Dans notre cas, durant l’automne en particulier, notre but tôt le matin est souvent de scruter attentivement le fleuve à la recherche de l’impossible. Là aussi, les toutes premières heures de la journée offrent des avantages qui ne sont pas à dédaigner : d’abord, la netteté au large est souvent à son maximum et, deuxièmement, le soleil est directement derrière nous. Bien sûr, ce choix fait à répétition nous enlève des chances de voir passereaux et limicoles; lorsque nous avons terminé de fouiller le large, les meilleurs heures sont déjà passées. Les passereaux en migration se reposent ou cherchent silencieusement leur nourriture et, pour les limicoles, les randonneurs le long du rivage effraient les limicoles encore plus souvent que les faucons!
 
Tôt samedi matin, la visibilité au large du quai de Rivière-Ouelle était plutôt moyenne et le vent si léger qu’il changeait continuellemement de direction. La marée montante poussait tous les oiseaux vers l’amont, ce qui a grandement facilité leur décompte. Des averses tombaient régulièrement sur la rive nord du fleuve (derrière La Malbaie en particulier, comme d’habitude!), mais pas une seule goutte n’est tombée à Rivière-Ouelle. Les nuages ont par contre grandement aidé à garder la température supportable.
 
Notre excursion à Rivière-Ouelle en ce samedi 25 août s’est déroulée de 5 h 25 à 11 h 50. Un total de 64 espèces a été observé, dont :
  • 5 Oies des neiges
  • 20 Bernaches du Canada – Deux petits groupes en vol ont été vus au large du quai, les premières migratrices de l’automne viennent donc de faire leur apparition! Les estivantes sont toujours observées dans le fond des baies ou à l’embouchure de la rivière Ouelle.
  • 2 Canards chipeaux
  • 4 Canards d’Amérique
  • 265 Canards noirs
  • 120 Canards colverts
  • 20 Sarcelles d’hiver
  • 62 Eiders à duvet
  • 7 Macreuses brunes
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 132 Plongeons catmarins – Nous en avions vu 131 la semaine dernière; serait-ce toujours les mêmes oiseaux que nous voyons à chaque semaine??? Chose certaine, avec l’état des rémiges primaires de certains oiseaux qui s’ébrouaient devant nous, ils ne sont présentement pas équipés pour aller loin! Comme les canards, les plongeons perdent toutes leurs rémiges simultanément, ce qui les empêche de voler durant un certain temps.
  • 36 Plongeons huards
Plongeon huard, probablement un oiseau âgé de deux ans – Rivière-Ouelle – 25 août 2012 © Claude Auchu
  • 5 Grèbes jougris
  • 80 Fous de Bassan
  • 600 Cormorans à aigrettes
  • 39 Grands Hérons
  • 2 Busards Saint-Martin – Alors que nous inspections un petit groupe de mésanges et de parulines en bordure d’un boisé, un jeune busard est venu nous survoler à plusieurs reprises… il avait vraiment l’air intéressé par les passereaux!
Busard Saint-Martin juvénile – Rivière-Ouelle – 25 août 2012 © Claude Auchu
  • 1 Pluvier argenté
  • 9 Pluviers semipalmés
  • 6 Chevaliers grivelés
  • 2 Petits Chevaliers
  • 2 Courlis corlieux
  • 1 Tournepierre à collier
  • 1 Bécasseau sanderling
  • 2 Bécasseaux minuscules
  • 5 Phalaropes à bec étroit – Un petit groupe s’est posé quelques instants au large du quai avant de redécoller vers l’est.
  • 2 Mouettes tridactyles – Il est un peu surprenant de voir que si peu de Mouettes tridactyles profitent des poissons qui ont attiré et gardent encore les Fous de Bassan dans la région!
  • 5 Mouettes de Bonaparte
  • 2500 Goélands à bec cerclé
  • 23 Tourterelles tristes
  • 3 Colibris à gorge rubis
  • 2 Moucherolles tchébecs
  • 6 Hirondelles rustiques
  • 2 Merlebleus de l’Est
  • 3 Grives fauves – Ces trois oiseaux ont été entendus d’une zone buissonneuse devant laquelle nous avons fait une halte avant le lever du soleil. Cette espèce est d’une discrétion proverbiale en plein jour durant la migration automnale.
  • 9 Merles d’Amérique
  • 1 Paruline à joues grises
  • 3 Parulines masquées
  • 2 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 1 Cardinal à poitrine rose
  • 1 Goglu des prés
  • 2 Roselins pourprés
  • 27 Becs-croisés des sapins – Installés près d’un boisé en bordure du fleuve, nous avons entendu des cris étranges provenant du ciel. Nous avons fini par trouver un groupe de 27 petits passereaux se dirigeant vers le large à haute altitude. Par le cri et le « jizz » des oiseaux, il nous est apparu évident qu’il s’agissait de Becs-croisés des sapins, mais leurs cris nous ont laissé quelque peu perplexes. De retour à la maison, internet a (encore) répondu à notre question : il s’agissait de toute évidence de Becs-croisés des sapins de type 3. On sait que 10 types de Becs-croisés des sapins sont présentement reconnus en Amérique du Nord et qu’ils pourraient très bien tous représenter des espèces distinctes! Pour l’instant, ce sont surtout les spectrogrammes (des représentations graphiques des sons) qui permettent de différencier les différents types avec certitude. D’après les connaissances actuelles, les types 1 à 4 se rencontrent au Québec. Deux oiseaux de type 5, qui se rencontre normalement dans les Rocheuses, ont cependant été enregistrés dans l’état de New York le 5 août 2006! Il en reste donc encore beaucoup à apprendre sur ces oiseaux!!! Les oiseaux de type 3 sont les plus petits Becs-croisés des sapins et leurs cris de vol sont légèrement différents de ceux des autres types. C’est probablement pourquoi ils nous ont tant surpris lorsque nous les avons entendus. À nos oreilles, ils sonnaient un peu comme une note individuelle du cri de l’Hirondelle bicolore, mais répétée avec le rythme typique des becs-croisés. À remarquer qu’il s’agit pour moi du plus grand nombre de Becs-croisés des sapins observé en une journée, battant les 25 vus le 26 mars 1993.
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 2 Tarins des pins
Nous avons aussi consacré une petite demi-heure pour les limicoles à Saint-Denis. Les quantités commencent à être respectables, même si la variété se fait encore attendre. À Saint-Denis-de-Kamouraska, nous avons observé les limicoles suivants :
  • 182 Pluviers argentés
  • 12 Pluviers semipalmés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 9 Bécasseaux maubèches
  • 1 Bécasseau minuscule – Mais pas un seul Bécasseau semipalmé!
  • 3 Bécassins roux
Avec la chaleur et l’humidité qui s’installaient en après-midi, la journée de dimanche risquait fort à ce moment d’être tranquille…
 
…Et effectivement, elle le fut! Les vents du sud-ouest soufflant à 30 km/h et la température grimpant jusqu’à 30°C en après-midi n’étaient rien pour encourager une sortie aux oiseaux. Nous avons décidé de faire tout de même une promenade au petit matin. Nous ne verrons peut-être rien mais, au moins, nous aurons essayé!
 
Quatre heures à l’extérieur dimanche le 26 août dans les boisés et la ville de La Pocatière nous auront fourni un petit 41 espèces, dont :
  • 1 Buse à queue rousse
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique
  • 1 Grand Pic
  • 1 Moucherolle phébi
  • 2 Viréos de Philadelphie
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline flamboyante
  • 2 Parulines tigrées
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 1 Bruant des marais
  • 9 Roselins pourprés
  • 2 Roselins familiers – Nos premiers à la Pocatière depuis le 17 juin!
Ce fut notre fin de semaine, un pied dans l’été et l’autre dans l’automne. Au fait, la nidification ayant été hâtive grâce au temps doux, les oiseaux migreront-ils plus tôt? Ou encore le temps doux les gardera-t-il ici plus longtemps??? Bonnes questions!

mardi 21 août 2012

Petites Buses et Grèbes jougris

Il y a sûrement très longtemps que ce n’était pas arrivé dans la région : nous avons eu du brouillard matinal à tous les jours durant une semaine! Il pouvait être léger ou encore très opaque, mais il était là! La région ayant souffert de sécheresse durant plus de six semaines, nous ne pouvons donc pas vraiment nous plaindre. Cette humidité aura permis aux pelouses de reprendre des couleurs…
La Pocatière sous la brume – 18 août 2012 © Claude Auchu
Nous espérions bien sûr ne pas avoir à subir ce brouillard durant la fin de semaine. Attendre qu’il se dissipe est un peu contre-nature pour nous qui sommes plutôt des lève-tôt. Nous avons donc décidé de réserver la matinée de samedi pour une  tournée à vélo à travers champs et forêts où la visibilité n’est pas aussi importante qu’elle peut l’être en bordure du fleuve. C’est tout de même avec une certaine fébrilité que j’ai entrouvert les stores à 5 h 30 samedi matin pour constater que le brouillard était encore là et qu’il était même particulièrement dense!!! Tant pis! On y va malgré tout! Trente minutes plus tard, c’est sur nos vélos que nous avons remarqué que si ce satané brouillard était dense, il n’était pas très épais, puisque le ciel bleu était presque apparent au-dessus de nous. Heureusement que nous connaissions le chemin par cœur parce qu’au niveau du sol, on y voyait absolument rien! C’est en commençant à monter les côtes au sud de la ville que nous avons enfin pu confirmer que le ciel était bel et bien bleu et que la journée allait être, malgré les apparences, magnifique!
Même si les conditions au départ ne laissaient rien présager de ce côté, ce sont curieusement les oiseaux de proie qui ont été à l’honneur samedi matin. Pour ceux qui l’ignorent, précisons que les oiseaux de proie, les buses et autres grands planeurs en particulier, ne se déplacent pratiquement jamais lors des journées brumeuses. Utilisant leurs larges ailes pour se laisser glisser en altitude, ces oiseaux ont besoin d’un soleil ardent pour permettre la formation de colonnes d’air chaud qui leurs permettent de voler sans dépenser d’énergie, un peu comme les delta-planes. Comme le soleil ne peut produire de bulles d’air chaud au-dessus des grands cours d’eau, les rapaces en migration sont obligés de contourner ces étendues d’eau (comme le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent), ce qui crée de belles concentrations d’oiseaux à certains sites.
C’est pour cette raison que, dans la région de La Pocatière, les oiseaux de proie sont pratiquement absents durant l’automne. En septembre et octobre, les Buses pattues, les Busards Saint-Martin et les Faucons pèlerins sont les seuls rapaces observés ici avec régularité. Ces trois espèces, en plus de ne pas craindre de traverser les grands cours d’eau, cherchent les terrains ouverts une fois sur la rive sud, ce qui les garde en bordure du fleuve, tout comme nous! Pendant ce temps, et nous le savons par expérience, des milliers de rapaces d’une quinzaine d’espèces survolent les côtes de Charlevoix situées juste de l’autre côté du fleuve!
Ainsi, samedi, après que le brouillard se soit dissipé, nous avons commencé à voir des Petites Buses se déplacer vers le nord-est. Un Épervier brun et une Buse à queue rousse suivaient aussi le même trajet. D’où venaient-ils et où allaient-ils??? Peut-être des oiseaux locaux qui se rassemblaient pour le grand départ? Alors, comment se fait-il que je n’ai jamais été témoin de ce phénomène auparavant?

Notre excursion à La Pocatière samedi le 18 août nous aura permis de voir 64 espèces d’oiseaux entre 6 h 00 à 12 h 40. Voici les principales :
  • 65 Canards noirs
  • 18 Grands Hérons – Un groupe de neuf hérons suivi de quatre autres oiseaux volaient vers le nord-est tôt le matin en plein brouillard, à quatre kilomètres à l’intérieur des terres.
Grand Héron juvénile – La Pocatière – 18 août 2012 © Claude Auchu
  • 2 Urubus à tête rouge
Urubu à tête rouge subadulte – La Pocatière – 18 août 2012 © Claude Auchu
  • 4 Busards Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 15 Petites Buses – Vraiment étrange ce mouvement!
  • 1 Buse à queue rousse
  • 6 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Faucon pèlerin
  • 1 Chevalier solitaire
  • 8 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 1 Pioui de l’Est
  • 3 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Tyran tritri
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 17 Viréos aux yeux rouges
  • 7 Geais bleus
  • 11 Hirondelles rustiques
  • 2 Merlebleus de l’Est
  • 10 Jaseurs d’Amérique
  • 3 Parulines noir et blanc
  • 4 Parulines obscures
  • 6 Parulines masquées
  • 4 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 3 Parulines bleues
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 4 Parulines à gorge noire
  • 23 Bruants familiers
  • 9 Bruants des prés
  • 27 Bruants chanteurs
  • 6 Bruants à gorge blanche
  • 6 Goglus des prés
  • 8 Roselins pourprés
  • 3 Tarins des pins
  • 6 Gros-becs errants
Alors que le vent était nul au départ le matin (et l’humidité à 100%!), un bon vent du sud-ouest s’est rapidement levé pour souffler à 30 km/h à midi, mais en abaissant le taux d’humidité à 48%! Fini le brouillard!!!

L’occasion était donc belle pour une sortie à Rivière-Ouelle dimanche matin! Les derniers jours d’août et les premiers de septembre sont toujours les plus riches en automne pour la diversité d’espèces. Les canards commencent à se rassembler, les limicoles sont à leur meilleur (même s’ils ont perdu bien des plumes dans la région depuis quelques années) et les passereaux insectivores et granivores profitent en même temps de l’abondance de nourriture. La municipalité de Rivière-Ouelle est l’endroit tout désigné pour trouver facilement une belle variété de tous ces oiseaux.

Profitant d’excellentes conditions, nous avons patrouillé Rivière-Ouelle entre 5 h 10 et 11 h 10 dimanche le 19 août. Voici une sélection des 64 espèces observées :
  • 12 Oies des neiges
  • 10 Bernaches du Canada
  • 54 Canards noirs
  • 10 Canards colverts
  • 6 Sarcelles d’hiver
  • 4 Fuligules à tête rouge – Deux couples volaient vers le sud-ouest au large du quai. Ce canard est toujours rare dans la région, particulièrement en dehors des migrations.
  • 195 Eiders à duvet
Événement plutôt rare: des Eiders à duvet volant au-dessus de la ligne d'horizon!
Rivière-Ouelle – 19 août 2012 © Claude Auchu
  • 14 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 131 Plongeons catmarins
  • 34 Plongeons huards – Les huards ne sont pas aussi grégaires que les catmarins, mais nous avons réussi à voir un groupe compact de 10 oiseaux.
  • 32 Grèbes jougris – Une quantité hors de l’ordinaire pour la région. Comme les plongeons, la majorité se laissait simplement dériver devant le quai.
  • 52 Fous de Bassan – Encore bien visibles! Cette présence marquée et continue est encore plus impressionnante quand on pense que le quai de Rivière-Ouelle n’est qu’à 90 minutes de route de la ville de Québec!
  • 855 Cormorans à aigrettes –Plusieurs groupes volaient à bonne altitude au-dessus de la terre ferme, un signe que les cormorans semblent bien avoir commencé leur migration!
  • 46 Grands Hérons
  • 5 Busards Saint-Martin
  • 3 Faucons émerillons
  • 1 Faucon pèlerin
  • 1 Pluvier argenté
  • 11 Pluviers semipalmés
Pluvier semipalmé juvénile – Rivière-Ouelle – 19 août 2012 © Claude Auchu
  • 8 Chevaliers grivelés
  • 3 Grands Chevaliers
  • 3 Petits Chevaliers
  • 1 Courlis corlieu
  • 1 Bécasseau sanderling
  • 13 Mouettes de Bonaparte
  • 2 Sternes pierregarins
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 4 Moucherolles tchébecs
  • 190 Étourneaux sansonnets
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline triste
  • 4 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline tigrée
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 8 Parulines à croupion jaune
Encore une fois, ce sont les espèces marines qui ont volé la vedette. Durant l’automne, il arrive régulièrement que de bons mouvements de passereaux sont notés en bordure du fleuve. Nous espérons bien être témoins de tels déplacements cet automne…

lundi 13 août 2012

L'arrivée brusque de l'automne

L’automne est arrivé le 10 août! Un vendredi!!! Si pour le commun des mortels, l’automne débute à l’équinoxe (le 22 ou le 23 septembre), il est bien connu que pour nous, les birders, c’est le 1er août qu’il commence. Cette date marque officiellement la fin de la saison de nidification et le début des déplacements des oiseaux vers leurs lieux d’hivernage. Cette année, après un mois et demi de chaleur et de sécheresse, il a fallu que trois journées consécutives de temps frais, de vents frisquets du nord-est et, surtout!, de pluie tombent une fin de semaine!!! Comme la grande majorité des ornithologues, j’adore bien sûr l’automne qui est souvent, surtout dans la partie est de la province, la saison de toutes les surprises. Mais, honnêtement, j’aurais préféré que la saison « fraîche » arrive de façon aussi marquée en milieu de semaine afin que nous puissions profiter de ses bienfaits durant une belle fin de semaine sans précipitations. Les températures pluvieuses sont excellentes pour immobiliser des oiseaux égarés, mais encore faut-il que nous puissions garder jumelles, téléscopes et appareils photo au sec. Ce fut notre dilemme durant cette fin de semaine.
Comme nous avions autres choses au menu, nous n’avons pas totalement perdu notre fin de semaine, mais… Nous qui sommes matinaux et surtout actifs durant l’avant-midi, nous avons eu à affronter d’épais bancs de brouillard et des averses dispersées (c’est-à-dire qu’elles tombent à l’endroit où je me trouve mais pas ailleurs!) aux moments où nous sommes les plus actifs. Nous nous sommes donc adaptés et fait contre mauvaise fortune bon cœur, en faisant de courtes sorties à des heures inhabituelles pour nous.

C’est ainsi que, samedi, nous nous sommes dirigés vers Rivière-Ouelle à 11 h 00, soit l’heure à laquelle nous terminons habituellement nos excursions! Au quai, les bancs de brouillard étaient assez loin de nous mais, à cette heure, il n’y avait pas vraiment de mouvements chez les oiseaux. La visibilité était tout juste acceptable pour nous qui sommes habitués à chercher le plus loin possible au large. Les Plongeons catmarins, qui sont en quelques sortes l’espèce emplème du quai, n’ont pas voulu se montrer, ce qui indique bien la situation dans laquelle nous étions. Nous ne sommes demeurés au quai qu’une petite heure, en comptant sur les autres sites de la municipalité pour nous satisfaire.

L’excursion de samedi le 11 août à Rivière-Ouelle n’aura duré que 3 h 00 (11 h 00 à 14 h 00) avec un petit 47 espèces observées, dont :
  • 14 Oies des neiges
  • 37 Canards noirs
  • 6 Canards colverts
  • 5 Sarcelles d’hiver
  • 36 Eiders à duvet
  • 3 Macreuses brunes
  • 1 Harle couronné
  • 1 Gélinotte huppée
  • 1 Plongeon huard
  • 26 Fous de Bassan – Contrairement à samedi dernier, ces oiseaux ne volaient que deux ou trois à la fois en se suivant de loin et dans n’importe quelle direction. Il ne s’agit donc pas cette fois d’individus suivant des bancs de poissons, mais plutôt d’oiseaux profitant des poissons déjà sur place.
  • 90 Cormorans à aigrettes – Un adulte était posé sur la chaussée au milieu d'une route située près du fleuve. À notre approche, il a décolé sans aucun problème, pour ne voler ensuite que très bas au-dessus des champs avant de se poser au milieu d’un champ de blé où il a disparu complètement parmi les herbes!
  • 11 Grands Hérons – Plusieurs étaient perchés dans des conifères à l’abri des vents du nord-est…
  • 1 Balbuzard pêcheur
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Faucon pèlerin – Un bel adulte est venu passer en flèche à moins de 10 mètres de nous! Impressionnant!
  • 2 Pluviers argentés
  • 22 Pluviers semipalmés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 3 Chevaliers solitaires
  • 1 Grand Chevalier
  • 30 Bécasseaux semipalmés
  • 2 Bécasseaux minuscules
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 700 Goélands à bec cerclé
  • 2 Tyrans tritris
  • 5 Sittelles à poitrine rousse
  • 75 Étourneaux sansonnets
  • 80 Quiscales bronzés
  • 75 Becs-croisés bifasciés – En un seul groupe, composé en grande partie de mâles adultes!
Une sortie à oublier? Pas vraiment, elle nous permettra de savourer davantage les prochaines!
La température de dimanche ne fut guère mieux et les quelques heures que nous avons passées à observer les oiseaux ont été disséminées un peu partout durant la journée. La seule sortie digne de ce nom s’est déroulée près d’étangs nous offrant quelques canards barbotteurs et hirondelles cherchant des insectes avec difficulté. Lors d’un court détour par Kamouraska en milieu de journée, nous n’avons croisé que quelques limicoles… mais beaucoup de promeneurs en ce dimanche après-midi. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous sommes toujours si matinaux!

Nous avons terminé la journée de dimanche le 12 août avec un petit 47 espèces réparties sur deux feuillets d’observations quotidiennes.

À La Pocatière :
  • 84 Canards chipeaux
  • 1 Canard noir
  • 4 Canards colverts
  • 2 Sarcelles à ailes bleues
  • 11 Sarcelles d’hiver
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 2 Busards Saint-Martin – Un juvénile s’est envolé avec difficulté d'un fossé en transportant dans ses serres un Rat musqué!!! Tout un lunch pour ce rapace dont on sous-estime souvent la puissance. Je me souviens avoir vu une femelle protéger avec succès sa proie, un Goéland à bec cerclé (je n’ai pas vu la capture, peut-être le goéland était-il déjà blessé?), contre les attaques concertées d’un couple de Grands Corbeaux!!!
  • 1 Épervier brun
  • 1 Petite Buse
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Engoulevent d’Amérique – Cette espèce a toujours été inexplicablement rare à La Pocatière. Tellement que son statut n’a même pas changé localement depuis qu’elle est considérée comme menacée! À chaque année, je dois toujours attendre les essaimages de fourmis au mois d’août pour espérer ajouter l’espèce à ma liste annuelle!
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 2 Hirondelles bicolores
  • 5 Hirondelles de rivage
  • 45 Hirondelles rustiques
  • 11 Merles d’Amérique – À intervals réguliers, quelques oiseaux vont dévaliser le cerisier situé près de la maison. Comme peu d’autres fruits semblent disponibles dans la région, ils quitteront sûrement très tôt au milieu de l’automne!
Merle d’Amérique – La Pocatière – 12 août 2012 © Claude Auchu
Merle d’Amérique juvénile – La Pocatière – 12 août 2012 © Claude Auchu
  • 7 Jaseurs d'Amérique – Un adulte nourrissait deux juvéniles fraîchement sortis du nid.
  • 85 Quiscales bronzés
À Kamouraska :
  • 50 Pluviers argentés
  • 1 Tournepierre à collier
  • 4 Bécasseaux maubèches
Comme je le disais, lorsque l’on réussit à garder nos instruments d’optique au sec, les excursions durant les journées de temps maussade fournissent souvent les plus grandes surprises. À preuve, le 9 août dernier, deux observateurs affrontant du mauvais temps ont photographié un Chevalier errant à Chicago!!! Contrairement à ce que son nom laisse croire, cette espèce est loin d’être portée à l’errance. En dehors de la saison de nidification, elle ne se trouve que le long de la côte du Pacifique, toujours très près de l’eau. Il n’y aurait qu’une seule mention le long de la côte atlantique, au Massachusetts en mai 1968. Seriez-vous prêt à reconnaître cette espèce?

lundi 6 août 2012

Canicule et Fous de Bassan

Je dois l’avouer, je n’aime pas vraiment la chaleur… je parle bien sûr des journées de canicule comme celles que nous venons de traverser. Si un -30°C ne m’empêche pas d’observer les oiseaux, j’éprouve cependant certains problèmes lorsque j’ai à affronter un +30°C. C’est justement ce que nous avons connu au cours des premiers jours du mois d’août. À vrai dire, je supporterais probablement la chaleur s’il y avait des oiseaux à voir, mais voilà que les oiseaux eux-mêmes se cachent pour se protéger de la canicule! Tout ça pour dire que ces derniers jours ont été plutôt tranquilles pour nous… Nous avons bien fait de courtes sorties de 2-3 heures tôt le matin, mais le nombre d’oiseaux diminuait rapidement aussitôt que la température devenait étouffante! Au moins, je sais maintenant que les oiseaux et moi avons les mêmes limites!
Un front froid qui devait apporter avec lui un temps plus clair et une température tempérée s’est attardé longuement dans l’ouest de la province durant la semaine. Allait-il finalement traverser la région et nous permettre de faire notre sortie à Rivière-Ouelle dans de meilleures conditions? Nous espérions bien pouvoir terminer nos vacances à l’extérieur! Finalement, un petit front a traversé la région vendredi après-midi sans laisser tomber une seule goutte de pluie (à La Pocatière du moins), mais en faisant tourner les vents du sud-ouest au nord-ouest, en abaissant légèrement la température et en éclaircissant le temps! C’était parfait!

Samedi matin, nous nous sommes donc rendus rapidement à Rivière-Ouelle, prêts à tout (comme d’habitude!). Les conditions, sans être exceptionnelles, étaient très acceptables, surtout compte tenu de ce que nous avions affronté les jours précédents. La marée était à sa hauteur maximale, un petit vent soufflait du nord-est et la visibilité au large du quai était très bien. La température était de 13°C à 5 h 00, assez fraîche pour nous redonner de l’énergie et assez chaude pour que les premières libellules soient vues avant même que le soleil ne se lève! Une fois rendus au quai, nous avons pu assister à un phénomène très intéressant dont nous sommes trop rarement témoins : un banc important de petits poissons était présent près du quai! Les poissons semblaient tellement nombreux et d’une telle densité que plusieurs faisaient de petits sauts hors de l’eau; c’est à croire qu’il n’y avait pas assez de place sous l’eau pour tout le monde!!! Plusieurs espèces d’oiseaux piscivores profitaient de cette manne. Les Fous de Bassan, en particulier, semblaient suivre le mouvement dans un déplacement spectaculaire pour la région.

Fous de Bassan – Rivière-Ouelle – 4 août 2012 © Claude Auchu
Notre excursion à Rivière-Ouelle du samedi 4 août s’est déroulée de 5 h 10 à 11 h 05, dont trois heures confortablement installé dans la fraîcheur du bout du quai. Nous avons terminé la matinée avec un respectable 65 espèces, voici les principales :
  • 6 Oies des neiges – Il s’agit bien sûr d’oiseaux ayant estivé localement.
  • 43 Canards noirs
  • 5 Canards colverts
  • 6 Sarcelles d’hiver
  • 2 Fuligules milouinans
  • 73 Eiders à duvet
  • 4 Macreuses à front blanc
  • 1 Macreuse brune
  • 2 Garrots à œil d’or
  • 147 Plongeons catmarins – Encore une fois un excellent total, atteint grâce aux vents faibles facilitant le repérage et à la patience de Christiane qui ne se lasse jamais de compter tous les oiseaux un à un. Encore une fois, la très grande majorité était simplement posée à l’eau.
  • 30 Plongeons huards
  • 3 Grèbes jougris
  • 348 Fous de Bassan – Les vedettes de la matinée! Dans mon message du 23 juillet dernier, je mentionnais que les fous sont des lève-tards qui n’apparaissent souvent qu’une heure après le lever du soleil. Cette fois, probablement motivés par la présence des bancs de poissons, nous avons vu les tout premiers en sortant de la voiture à 5 h 10! Et ces premiers oiseaux semblaient même avoir survolé le quai!!! La lune presque pleine de la nuit précédente a-t-elle pu aider les fous à suivre les poissons même durant la nuit?!? Le total de 348 oiseaux bat mon record personnel dans la région de 336 oiseaux établi le 24 mai 1996. Gageons qu’à ce moment-là (je me souviens très bien de cette journée), les fous avaient dû être attirés par le frai du capelan. Pour samedi, je ne sais pas quelle espèce de poisson ni la raison qui les a poussé vers nous au début d’août. Il arrive régulièrement que des mouvements de fous de moindre ampleur soient notés en août. Est-ce toujours la même espèce de poisson qui les attire jusqu’ici? Contrairement à ce que nous voyons habituellement, très peu de fous avaient commencé à redescendre le fleuve lorsque nous avons quitté le quai. J’aimerais bien savoir jusqu’où ces oiseaux ont pu être observés à l’ouest de Rivière-Ouelle… Curieusement, les ornithologues d’avant 1980 ne semblaient pas avoir remarqué de tels déplacements. L’abbé René Tanguay, dans son article sur les oiseaux de la région publié dans Le Naturaliste canadien en 1964-65 considérait le Fou de Bassan comme un « migrateur accidentel ». À noter qu’il mentionne, entre autres, un adulte capturé à Saint-Bruno-de-Kamouraska le 17 août 1961… Saint-Bruno est situé à 14 kilomètres à l’intérieur des terres!
Fou de Bassan, possiblement un oiseau âgé de quatre ans,
portant encore une rémige secondaire sombre 
– Rivière-Ouelle – 4 août 2012 © Claude Auchu
Fou de Bassan – Rivière-Ouelle – 4 août 2012 © Claude Auchu
  • 122 Cormorans à aigrettes
  • 31 Grands Hérons
  • 18 Urubus à tête rouge – Une belle quantité pour la plaine de Rivière-Ouelle. Cette espèce préfère les parties plus montagneuses de la région.
  • 1 Pygargue à tête blanche  - Un adulte est allé capturer un petit poisson à la surface du fleuve.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Faucon émerillon
  • 20 Pluviers semipalmés
  • 1 Pluvier kildir
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 1 Grand Chevalier
  • 1 Courlis corlieu – Un migrateur trop rare près de La Pocatière.
  • 4 Tournepierres à collier
  • 18 Bécasseaux minuscules
  • 10 Mouettes de Bonaparte – Elles aussi profitaient des petits poissons, posées à l’eau tout près du quai.
  • 5 Sternes pierregarins
  • 1 Guillemot à miroir – Curieusement, c’est le seul alcidé vu durant la matinée. Les jeunes Petits Pingouins ont probablement pris leur envol, ce qui les disperse sur un plus grand territoire. Certains automnes, les pingouins sont très difficiles à voir à Rivière-Ouelle alors qu’à d’autres, comme l’automne 2011, ils sont très communs.
  • 29 Tourterelles tristes
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 Hirondelle de rivage
  • 21 Hirondelles rustiques
  • 4 Sittelles à poitrine rousse – Avec le peu de graines de conifère en production cet été, la sittelle deviendra probablement plus discrète cet automne.
  • 390 Étourneaux sansonnets
  • 2 Parulines obscures
  • 2 Parulines à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 3 Parulines jaunes
  • 4 Parulines à croupion jaune
Paruline à croupion jaune juvénile – Rivière-Ouelle – 4 août 2012 © Claude Auchu
  • 1 Bruant de Nelson
  • 31 Bruants chanteurs
  • 2 Goglus des prés
  • 22 Chardonnerets jaunes
Les journées avec de tels déplacements d’oiseaux sur le fleuve sont malheureusement impossibles à prévoir. Existe-t-il des moyens de prédire les mouvements de poissons dont on ne connaît même pas l’identité?

La journée de dimanche s’annonçait pour être encore une journée tropicale. Malgré les prévisions de mauvais augure, nous étions sur le terrain à 5 h 30 en espérant (encore!) avoir le temps de faire notre longue tournée à vélo avant que le mercure n’explose à nouveau. En roulant, nous sentions déjà la température monter rapidement, avec un vent du sud de plus en plus vigoureux.
Très peu d’oiseaux étaient visibles tôt le matin, ce qui n’annonçait rien de bon pour le reste de la journée. La tournée s’est donc déroulée plutôt rapidement et, 4 h 30 plus tard, nous étions déjà de retour à la maison. Le détour prévu par les battures du fleuve devra attendre…

L’excursion de dimanche le 5 août nous aura tout de même fourni 55 espèces, dont :
  • 3 Grands Hérons – Ces trois oiseaux étaient dans de petits ruisseaux ou en vol au-dessus des champs. Les criquets qui abondent présentement dans les champs constituent une source de nourriture très prisée pour eux en août.
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 1 Petite Buse
  • 1 Buse à queue rousse
  • 4 Crécerelles d’Amérique
  • 5 Colibris à gorge rubis
  • 4 Martins-pêcheurs d’Amérique
  • 2 Piouis de l’Est
  • 8 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 3 Moucherolles phébis
  • 2 Tyrans tritris
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 10 Viréos aux yeux rouges
  • 8 Grands Corbeaux
  • 3 Hirondelles à front blanc
  • 6 Hirondelles rustiques
  • 5 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Grive fauve – Toujours difficile à trouver en automne même si, en août, elles doivent être présentes en plus grands nombres qu’en juin!
  • 33 Merles d’Amérique
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 5 Parulines masquées
  • 1 Paruline jaune
  • 2 Parulines bleues
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 23 Bruants des prés
  • 1 Cardinal à poitrine rose
  • 2 Goglus des prés
  • 3 Sturnelles des prés – Il y a moins de 10 ans, il était possible de voir jusqu’à une quinzaine d’oiseaux ici en août! C’est une des espèces dont le déclin est le plus marqué dans les sites que je fréquente (mais ce n’est pas la seule à décliner!).
  • 7 Roselins pourprés
  • 1 Tarin des pins
  • 1 Gros-bec errant – Contrairement à la sturnelle, le déclin du Gros-bec errant au Québec n’est pas dû à la perte d’habitats de nidification. Ce serait plutôt dû à une pénurie de nourriture durant l’élevage des jeunes : les chenilles de la Tordeuse du bourgeon de l’épinette! Je me souviens très bien que, les années d’épidémies, la lumière des lampadères de la ville étaient infestés de ces petits papillons durant la nuit! Paraît-il qu’une petite épidémie est en cours dans certaines régions de la province. Espérons que les gros-becs pourront en tirer profit comme semble le faire les Parulines tigrées! D’un autre côté, il est bien possible que le creux historique des populations de gros-becs de l’année 2012 soit aussi relié à la grosse production de graines de conifères de l’an dernier qui aurait gardé les oiseaux en forêt, loin de nos mangeoires!
Dimanche après-midi, le mercure a finalement atteint 34°C à La Pocatière! Depuis le début du mois de juillet, le temps est très sec. Une des sources d’eau naturelles où nous faisons régulièrement le plein d’eau lors de nos promenades à vélo est même tarie! Les feuilles desséchées de certains arbres commencent à tomber. Quelle sera l’impact de ces conditions sur la migration automnale si elles se poursuivent? Les limicoles auront certainement beaucoup d’endroits où s’arrêter, peut-être trop pour que les observateurs réussissent à les trouver!