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mardi 5 avril 2016

Un Urubu noir en visite

La température des derniers jours de mars a été saisonnière avec un mercure plongeant sous le point de congélation la nuit, mais remontant rapidement dès le lever du jour. Les migrateurs printaniers ont donc bénéficié de conditions tout à fait normales pour continuer leur route vers les territoires de nidification. La première journée d’avril a été particulièrement douce, nous laissant entrevoir une journée magique pour samedi.
Il arrive parfois que la visite d’un seul oiseau vienne voler la vedette à tous les autres. C’est exactement ce qui est arrivé cette dernière fin de semaine lorsqu’un Urubu noir de passage s’est arrangé pour attirer l’attention sur lui! L’histoire a débuté vendredi lorsque j’ai reçu un appel de Denis Faucher m’annonçant qu’il avait photographié, vers 8 h 50 ce matin-là, un Urubu noir posé sur le toit d’un chalet près du quai de Rivière-Ouelle. Peut-être encore plus étrange que la découverte elle-même est le fait que l’urubu avait l’œil gauche en mauvais état. Nous avions tout deux en tête l’Urubu noir que notre copain Bernard Desmeules avait accueilli devant chez lui en décembre 2011 et qui avait, lui aussi, l’œil gauche amoché! Est-ce que l’urubu de Bernard aurait pu, quatre ans plus tard, décider de revenir dans la région?!? Une comparaison des détails de la tête des deux oiseaux ne correspondent cependant pas, à moins que les replis de la peau se soient modifiés au cours de ces quatre années…? Voyez vous-mêmes :

Comparez les traits de la face de l’Urubu noir de 2016…
Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus)
Rivière-Ouelle – 1er avril 2016 © Denis Faucher
… avec ceux de celui de 2011.
Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus)
La Pocatière – 25 décembre 2011 © Claude Auchu

Samedi matin, Christiane et moi avons pris la route vers Rivière-Ouelle. Comme à chacune de nos sorties, notre objectif premier était d’avoir une idée représentative des oiseaux présents sur le territoire de la municipalité. Si l’Urubu noir se présentait sur notre route, nous l’ajouterions avec plaisir à notre liste, mais nous n’avions pas vraiment l’intention de faire de détour particulier pour tenter de le retrouver. De toute façon, j’avais vraiment l’impression que l’urubu, comme plusieurs des gros oiseaux de proie que nous voyons près du quai de Rivière-Ouelle en avril et en mai, avait simplement franchi le fleuve en direction de Charlevoix!
Les conditions en ce 2 avril étaient vraiment optimales pour l’observation des oiseaux à Rivière-Ouelle. La température était de 0°C, le vent soufflait légèrement du nord-est, la marée commençait tout juste à monter et la visibilité au large frisait la perfection. Avec le temps très doux de la veille, tous les éléments nous semblaient en place pour assister au passage de centaines de canards migrateurs. Mais les canards n’ont pas vu les choses de la même façon que nous! La grande majorité des canards observés semblait plutôt être des oiseaux locaux qui ne se déplaçaient que pour se nourrir ou en réaction à la marée montante. Heureusement, le territoire de Rivière-Ouelle est assez vaste pour compenser de telles situations. Nous avons donc parcouru la municipalité en tous sens, à l’affût des oiseaux en vol, posés dans les champs, se nourrissant en forêt ou à des mangeoires.
Finalement, alors que nous étions sur le point de terminer notre excursion, nous sommes tombés par hasard sur l’Urubu noir qui s’envolait de la cour d’une ferme! Pendant que je me dépêchais de prendre quelques mauvaises photos, l’oiseau s’est dirigé vers le village de Saint-Pacôme situé juste à côté. Nous avons rapidement pris la même route, mais sans réussir à retrouver l’urubu. Nous avons inspecté sans succès les alentours de quelques fermes. En revenant à La Pocatière, je regardais au loin la montagne Thiboutot qui est souvent le point de rassemblement des Urubus à tête rouge dans la région. De toute façon, ce secteur était déjà à notre agenda pour le lendemain… alors, on verra bien!

En attendant, Rivière-Ouelle nous avait tout de même fourni un beau total de 49 espèces en ce samedi 2 avril entre 6 h 10 et 12 h 15 :
  • 1 Oie des neiges
  • 4 Bernaches cravants
  • 177 Bernaches du Canada
  • 112 Canards noirs
  • 13 Canards colverts
  • 13 Canards pilets
  • 2 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule milouinan
  • 2 Eiders à duvet
  • 8 Macreuses à bec jaune
  • 27 Garrots à œil d’or
  • 8 Harles couronnés
  • 58 Grands Harles
  • 28 Harles huppés
  • 6 Perdrix grises – Les couples sont maintenant formés chez les Perdrix grises. Samedi matin, nous avons croisé trois couples à l’intérieur d’un seul hectare! Habituellement, la femelle est trouvée couchée ventre au sol tandis que le mâle monte la garde à côté d’elle, se redressant parfois presque à la verticale.
  • 63 Plongeons catmarins – Un excellent total si tôt en saison pour cet oiseau pourtant considéré rare un peu partout dans la province!
  • 16 Cormorans à aigrettes
  • 3 Grands Hérons

Grand Héron (Great Blue Heron – Ardea herodias)
Rivière-Ouelle – 2 avril 2016 © Claude Auchu
  • 1 Urubu noir – L’endroit où nous avons vu l’urubu se trouve à 6,3 kilomètres du lieu de sa découverte vendredi.

Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus)
Rivière-Ouelle – 2 avril 2016 © Claude Auchu
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 6 Pluviers kildirs
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 20 Goélands argentés
  • 2 Goélands arctiques
  • 12 Goélands marins
  • 13 Pigeons bisets
  • 15 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges – Un des oiseaux vus régulièrement durant l’hiver se trouvait encore sur son perchoir favori au petit matin.
  • 3 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Grand Pic
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 175 Corneilles d’Amérique
  • 22 Grands Corbeaux – Au lever du soleil, un groupe de 12 corbeaux tournoyaient très haut dans le ciel au quai de Rivière-Ouelle. Avaient-ils l’intention de traverser le fleuve? En tous cas, ils avaient exactement le comportement des oiseaux terrestres sur le point de s’élancer vers Charlevoix!
  • 13 Mésanges à tête noire
  • 6 Sittelles à poitrine rousse
  • 14 Merles d’Amérique
  • 95 Étourneaux sansonnets
  • 20000 Plectrophanes des neiges – Oui, c’est bel et bien 20000 plectrophanes! Lorsque Christiane a repéré le groupe en vol au-dessus d’immenses champs, elle a lancé avec son exubérance légendaire : « Ils sont au moins 10000! Non, 15000! Non, 20000… peut-être même plus! ». Effectivement, c’est un long ruban de milliers d’oiseaux qui volaient en tous sens et cette évaluation de 20000 individus est encore conservatrice!!! Auparavant, le maximum que nous avions observé au cours d’une même journée était de 15000 oiseaux, vus le 2 avril 2010, exactement six ans auparavant.
  • 15 Bruants chanteurs
  • 58 Carouges à épaulettes
  • 60 Quiscales bronzés
  • 8 Vachers à tête brune – Tous ensemble à la même mangeoire.
  • 1 Roselin pourpré
  • 100 Sizerins flammés
  • 1 Sizerin blanchâtre – Un seul individu a pu être repéré dans les petits groupes de Sizerins flammés rencontrés au cours de l’avant-midi. Très peu de sizerins étaient présents aux mangeoires et il était donc difficile de bien les inspecter.
  • 3 Tarins des pins
  • 4 Gros-becs errants
  • 2 Moineaux domestiques

Plus tard, en début de soirée, j’ai reçu un courriel de Thomas Biteau qui avait observé, vers 17 h 20, un Urubu noir tout près de la montagne Thiboutot à La Pocatière!!! Thomas n’avait pas encore été informé de la présence de l’oiseau de Rivière-Ouelle. À l’heure de cette observation, tout semblait indiquer que l’Urubu noir allait passer la nuit dans ce secteur en compagnie des Urubus à tête rouge…

Dimanche matin, malgré le retour du froid durant la nuit, nous étions près de la montagne Thiboutot dès 7 h 00 à espérer que l’Urubu noir se montre. Durant l’été, les urubus utilisent régulièrement les pylônes situés face au cimetière (comme pas hasard…) pour se chauffer au soleil en début de matinée. Le lieu exact de leur dortoir, qui change possiblement d’endroit selon la saison et les conditions météorologiques, reste encore inconnu.
Nous avons dû attendre jusqu’à 7 h 50 pour voir les premiers Urubus à tête rouge sortir d’un petit boisé situé tout près de notre position. Quinze minutes plus tard, à 8 h 05, l’Urubu noir a fait son apparition et, après avoir tourné lentement au-dessus de nos têtes, il s’est laissé glisser vers la montagne en suivant les autres urubus. Plusieurs des oiseaux, dont l’Urubu noir, sont posés au sommet d’un éboulis rocheux. Nous sommes allés nous stationner au pied de la montagne, à un endroit où le groupe d’urubus était bien visible. Durant plus d’une heure, nous avons pu regarder l’Urubu noir  posé sur son rocher (avec son œil gauche en mauvais état bien visible au télescope) pendant que les Urubus à tête rouge jouaient du coude autour de lui et changeaient souvent de position. À 9 h 20, tout le groupe s’est envolé pour disparaître vers l’est, en direction de Saint-Pacôme. Quelques urubus ont par la suite été vus posés sur un grand arbre sec au loin sans que nous ne réussissions à confirmer la présence de l’Urubu noir.
Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus)
La Pocatière – 3 avril 2016 © Claude Auchu
Urubus à tête rouge (Turkey Vultures – Cathartes aura) et Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus)
La Pocatière – 3 avril 2016 © Claude Auchu
Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus)
La Pocatière – 3 avril 2016 © Claude Auchu
Le fait de concentrer nos recherches sur un seul oiseau a bien sûr eu un impact sur notre récolte d’espèces. Voici donc les oiseaux observés à La Pocatière dimanche le 3 avril entre 7 h 00 à 10 h 00 :
  • 1 Urubu noir – Il s’agit de la cinquième mention d’Urubu noir pour notre région, les précédentes provenant de Saint-André (juillet 1998), La Pocatière (avril 2006 et décembre 2011-janvier 2012) et Saint-Germain/Kamouraska (juillet-octobre 2012). Quatre ou cinq Urubus noirs sont maintenant trouvés au Québec à chaque année. Rappelons que l’Urubu à tête rouge, qui est maintenant commun partout dans le Québec habité, n’avait été observé qu’à cinq reprises dans la province durant le printemps 1976!!! L’Urubu noir sera-t-il commun ici dans 50 ans???
  • 17 Urubus à tête rouge
  • 4 Pigeons bisets
  • 5 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Grand Pic
  • 2 Faucons pèlerins – Deux oiseaux voltigeaient ensemble sur la façade nord de la montagne Thiboutot. J’avais vu un individu à cet endroit le 19 juin 2010. Je ne connais pas de site de nidification de cette espèce à La Pocatière.
  • 1 Moucherolle phébi – Une présence relativement hâtive pour cette espèce dans la région.
  • 2 Geais bleus
  • 115 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 3 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 200 Merles d’Amérique
  • 140 Étourneaux sansonnets
  • 100 Plectrophanes des neiges
  • 7 Bruants chanteurs
  • 2 Juncos ardoisés
  • 6 Carouges à épaulettes
  • 34 Quiscales bronzés
  • 17 Roselins pourprés
  • 330 Sizerins flammés
  • 7 Tarins des pins
  • 2 Chardonnerets jaunes
  • 52 Gros-becs errants
  • 2 Moineaux domestiques

Lundi matin, Bernard, Thomas et moi avons monté la garde près du dortoir d’urubus en espérant revoir l’Urubu noir. Le froid de cette matinée (-13°C!) a eu pour effet de retarder la sortie du lit des urubus. Il a fallu attendre le passage à basse altitude d’un Pygargue à tête blanche pour qu’une dizaine d’individus quitte finalement le boisé de façon précipitée. Mais aucune trace de l’Urubu noir. Peut-être la veille a-t-il suivi un autre groupe d’urubus vers un dortoir situé ailleurs dans la région. À vous de le retrouver! 

mardi 15 juillet 2014

Premier bécasseau et... dernier Monarque?

À la mi-juillet, nous nous retrouvons une fois de plus à cheval sur deux périodes importantes. Nous sommes encore en pleine période de nidification, en particulier pour les migrateurs néo-tropicaux qui nourrissent présentement leurs oisillons. Pour plusieurs autres espèces, cependant, la période de dispersion post-nuptiale devient de plus en plus évidente. Cette dispersion s’amplifiera au fil des prochaines semaines pour finir par se fondre avec la migration automnale.
Cette dernière fin de semaine, nous avons une fois de plus bénéficié d’excellentes conditions pour patrouiller notre région. Malgré cela, les oiseaux ne nous ont pas paru particulièrement abondants. Les sites visités sont pourtant très bien connus de nous deux et il est peut-être là le problème : nous sommes tellement conscients de ce qui est « normal » à ces endroits à la mi-juillet que la moindre petite baisse de population nous saute littéralement au visage!

C’est à Rivière-Ouelle qu’a débuté notre fin de semaine ornithologique. Nous sommes arrivés au quai sous une « super lune » particulièrement remarquable. La marée commençait tout juste à descendre à ce moment en entraînant vers l’aval les oiseaux et des débris divers à une vitesse surprenante. Avec les immenses battures qui se sont rapidement retrouvées à découvert, il est probablement normal que nous n’ayons trouvé aucun Goéland brun, eux qui nous avaient tant surpris la semaine dernière. Bien que le nombre total de goélands ressemblait à celui observé il y a une semaine, les oiseaux avaient plusieurs kilomètres de battures où se nourrir hors de notre portée!

Voici une partie des 55 espèces que nous avons croisées à Rivière-Ouelle le samedi 12 juillet entre 4 h 55 et 10 h 25 :
  • 1 Canard chipeau
  • 1 Canard d’Amérique
  • 18 Canards noirs
  • 34 Canards colverts
  • 1 Sarcelle à ailes bleues – Un mâle volait au large du quai en compagnie du Canard d’Amérique.
  • 23 Eiders à duvet
  • 3 Macreuses à front blanc
  • 6 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 14 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards – Au lever du soleil, deux adultes se nourrissaient ensemble très près du rivage. Après avoir lancé de grands cris, le premier s’est envolé pour venir passer tout juste devant nous. Le deuxième a fini par le suivre, mais en nageant.
Plongeon huard – Rivière-Ouelle – 12 juillet 2014 © Claude Auchu
 
Plongeon huard – Rivière-Ouelle – 12 juillet 2014 © Claude Auchu
  • 20 Cormorans à aigrettes
  • 17 Grands Hérons 
Grand Héron – Rivière-Ouelle – 12 juillet 2014 © Claude Auchu
  • 12 Urubus à tête rouge – À Rivière-Ouelle, des urubus patrouillent régulièrement au-dessus d’un des nombreux méandres de la rivière, toujours le même sans que nous sachions pourquoi. Samedi, onze individus étaient sur place.
Urubu à tête rouge – Rivière-Ouelle – 12 juillet 2014 © Claude Auchu
  • 2 Pygargues à tête blanche – Deux immatures en plumage de 1ère année. L’un d’eux a brièvement poursuivi de très près un Goéland à bec cerclé juvénile. Le goéland aura sûrement appris qu’il ne faut pas trop s’attarder lorsqu’une de ces grosses bêtes s’approche!
  • 1 Marouette de Caroline
  • 6 Pluviers kildirs
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Bécasseau minuscule – Le premier limicole migrateur est déjà arrivé! Doit-on annoncer à tout le monde que l’automne vient de débuter?
  • 1 Guillemot marmette
  • 22 Petits Pingouins
  • 300 Goélands à bec cerclé – Nous avons trouvé un autre Goéland à bec cerclé bagué à Varennes, celui-là en 2012. Il semble qu’un bon nombre de goélands nichant autour de Montréal viennent passer leurs vacances dans le Bas-Saint-Laurent! Le 5 septembre 1989, j’avais trouvé les restes d’un jeune Goéland argenté sur les battures à La Pocatière. L’oiseau avait été bagué à l’état de poussin dans le nord du Michigan, à 1100 kilomètres de La Pocatière, seulement trois mois auparavant!
  • 10 Goélands argentés
  • 5 Goélands marins
  • 15 Pigeons bisets – À notre grande surprise, six pigeons sont allés se percher dans un bosquet de grands saules!!! Les arbres étaient assez touffus pour que nous perdions complètement les oiseaux de vue!
  • 15 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic flamboyant
  • 1 Faucon émerillon – Un émerillon a capturé ce que nous croyons être une toute jeune Hirondelle bicolore.
  • 1 Tyran tritri – Encore une fois et en plein cœur de la saison de nidification, un individu est observé en déplacement actif le long du fleuve. D’où venait-il et où allait-il?
  • 14 Hirondelles bicolores – Après le passage de l’émerillon, il y en avait probablement une de moins…
  • 13 Hirondelles de rivages – Depuis quelques années, quelques couples nichent dans un minuscule escarpement de moins d’un mètre de hauteur situé dans un endroit tranquille des battures.
  • 3 Hirondelles rustiques
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 6 Grives fauves
  • 2 Grives à dos olive
  • 17 Merles d’Amérique
  • 4 Parulines masquées
  • 6 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 3 Parulines jaunes
  • 5 Bruants familiers
  • 22 Bruants chanteurs
  • 25 Carouges à épaulettes
  • 43 Quiscales bronzés
Dimanche matin, juste avant que la pluie ne débute, nous avons eu le temps d’effectuer une bonne promenade à vélo à travers le territoire de Saint-Pacôme. C’est un circuit que j’emprunte au moins une fois par année depuis maintenant plus de 25 ans. Après toutes ces années, il m’apparaît évident que certaines espèces nicheuses sont présentes en nombre de moins en moins élevé. Dans la région, sauf pour les espèces champêtres, les habitats n’ont pas vraiment changé. Ce qui provoque ces chutes de populations se produisent donc à l’extérieur de ma région…?

Notre visite à Saint-Pacôme dimanche le 13 juillet s’est déroulée entre 5 h 50 et 10 h 00. Nous y avons vu 53 espèces, dont :
  • 2 Canards branchus
  • 9 Sarcelles d’hiver – Une femelle et huit canetons.
  • 2 Grands Hérons
  • 2 Bihoreaux gris
À quinze mètres derrière cette scène bucolique se trouve la très bruyante autoroute 20!
Bihoreaux gris– Saint-Pacôme – 13 juillet 2014 © Claude Auchu
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 1 Petite Buse
  • 8 Tourterelles tristes
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique
  • 1 Pic maculé
  • 6 Pics mineurs – Visiblement, les jeunes Pics mineurs ont quitté le nid!
  • 1 Pic chevelu
  • 2 Pics flamboyants
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 4 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 16 Viréos aux yeux rouges
  • 2 Geais bleus – Même à Saint-Pacôme où ils sont omniprésents durant l’hiver, les Geais bleus deviennent beaucoup plus discrets durant l’été.
  • 2 Hirondelles bicolores
  • 12 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 3 Troglodytes des forêts
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 3 Merlebleus de l’Est – Nous avons vu plus de merlebleus que d’Hirondelles bicolores! C’est le monde à l’envers!
  • 13 Grives fauves
  • 1 Grive solitaire
  • 37 Merles d’Amérique
  • 4 Moqueurs chats
  • 15 Jaseurs d’Amérique
  • 2 Parulines noir et blanc
  • 1 Paruline à joues grises
  • 25 Parulines masquées
  • 6 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 10 Parulines jaunes
  • 1 Paruline bleue
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 20 Bruants familiers
  • 3 Goglus des prés
  • 30 Carouges à épaulettes
  • 28 Quiscales bronzés
  • 32 Chardonnerets jaunes
Si les oiseaux ne nous ont fourni aucune rareté (nous sommes assez honnêtes pour avouer que c’est souvent ce que nous cherchons!), Christiane a tout de même fait deux belles « coches » dimanche avant-midi. Elle a d’abord touché son premier Lys du Canada, une espèce classée vulnérable au Québec. Elle a ensuite touché ce qui pourrait bien être son dernier papillon Monarque. Les Monarques ont connu une année 2013 particulièrement difficile. Après avoir hiverné au Mexique, les Monarques qui ont remonté vers le nord pour se reproduire ont rencontré l’an dernier des conditions climatiques très difficiles. En plus, ils ont dû composer avec la rareté grandissante de l’Asclépiade, la seule plante dont se nourrit la chenille du Monarque. Sa disparition de nos contrées n’est peut-être pas bien loin…
Monarque – Saint-Pacôme – 13 juillet 2014 © Claude Auchu


mardi 12 novembre 2013

Mergule nain et Pic à dos rayé

Il n’y a pas à en douter, nous sommes bien en novembre! Les journées raccourcissent au même rythme que nos listes quotidiennes d’oiseaux et le temps est tellement sombre que j’ai presque hâte qu’il y ait de la neige au sol pour refléter les rares rayons de soleil qui percent encore! Heureusement, il y a encore des oiseaux, pas des tonnes, mais il en reste… Si les oiseaux aquatiques ont encore beaucoup à offrir dans la région, les espèces terrestres nous font cependant redouter le pire pour l’hiver qui s’en vient!

En attendant, c’est bien sûr par Rivière-Ouelle que nous avons débuté notre fin de semaine, surtout que tout un cocktail de précitations était prévu pour dimanche. Samedi matin, au lever du soleil, les vents étaient nettement moins puissants que ceux auxquels nous nous attendions et c’est sans trop de difficulté que nous avons passé les 150 premières minutes de l’excursion bien installés au bout du quai. Même si les mouvements des oiseaux au large n’étaient pas aussi denses que ceux de la semaine dernière, nous avons été bien occupés par les nombreux petits groupes qui circulaient en tous sens. Le passage des Plongeons catmarins, pour ne nommer qu’eux, s’est fait par duos plutôt que par bandes et nous avons tout de même été surpris d’avoir compté près d’une centaine d’individus à la fin de notre excursion. 
La vedette de la matinée fut sans contredit un Mergule nain qui descendait rapidement le fleuve au large du quai. Il faut toujours une bonne dose d’attention et de concentration pour repérer et identifier ce poids plume. L’expérience de centaines d’heures à scruter les flots nous est sûrement d’un grand secours.

Voici la liste des 33 espèces que nous avons croisées à Rivière-Ouelle le samedi 9 novembre entre 6 h 20 à 11 h 45 :
  • 80 Oies des neiges
  • 1 Bernache du Canada
  • 67 Canards noirs
  • 1 Canard colvert
  • 2 Fuligules milouinans
  • 36 Eiders à duvet – Ils étaient beaucoup plus discrets que la semaine dernière!
  • 1 Macreuse à front blanc
  • 39 Macreuses brunes
  • 27 Macreuses à bec jaune
  • 70 Hareldes kakawis
  • 1 Petit Garrot
  • 30 Garrots à œil d’or
  • 22 Harles huppés
  • 85 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 1 Grand Héron
Grand Héron juvénile – Rivière-Ouelle – 9 novembre 2013 © Claude Auchu
  • 2 Busards Saint-Martin – Après avoir été introuvables durant le mois d’octobre, un mâle et une femelle ont enfin été observés durant l’avant-midi. L’espèce fréquente régulièrement la région jusqu’à la mi-novembre et certains individus ont même déjà prolongé leur séjour jusqu’à Noël.
  • 5 Bécasseaux violets – Trois oiseaux, posés sur les rochers bordant le quai, manifestaient fréquemment leur présence en lançant de petits cris bien audibles de notre position.
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 30 Goélands argentés
  • 4 Goélands arctiques
  • 25 Goélands marins
  • 1 Mergule nain – Il semble bien que ce minuscule alcidé soit annuel dans la région. Même en ne visitant les sites ayant le plus de potentiel qu’une seule fois par semaine, nous avons réussi à voir l’espèce ici plus d’une année sur deux depuis 2003.
  • 7 Guillemots à miroir
  • 40 Pigeons bisets
  • 2 Tourterelles tristes
  • 1 Geai bleu
  • 14 Corneilles d’Amérique
  • 6 Grands Corbeaux
  • 10 Mésanges à tête noire
  • 5 Étourneaux sansonnets
  • 47 Plectrophanes des neiges
  • 2 Durbecs des sapins – Notre première mention de l’automne pour ce fringillidé typiquement hivernal (mais qui est tout de même un nicheur rare dans l'arrière-pays). En 2011, avec un hiver très riche en nourriture, notre premier individu n’était apparu que le 12 décembre, la date la plus tardive des dix dernières années. L’an dernier, avec un hiver particulièrement pauvre en nourriture en forêt, nous avons observé les premiers durbecs près du fleuve dès le 13 octobre. La date moyenne, selon mes données, serait autour du 1er novembre; la quantité de nourriture en forêt serait donc moyenne cette année?!?
D’ailleurs, à quel genre d’hiver ornithologique devons-nous nous attendre? Une fois que les espèces aquatiques auront quitté la région, quels sont les oiseaux qui nous accompagneront durant l’hiver? Habituellement, ce sont les fringillidés (tarins, becs-croisés, roselins, etc.) qui mettent de la vie et de la couleur durant la saison froide. Les différentes espèces se relaient souvent d’une année à l’autre, les Chardonnerets jaunes par exemple, étant présents les années où les sizerins sont absents (et vice-versa). Mais, cet automne, TOUS les fringillidés semblent absents en même temps!!! Les graines de conifères, qui nourrissent une bonne partie de ces oiseaux, sont produites en quantités variables d’une année à l’autre, les mauvaises années succédant aux bonnes. Ainsi, comme mentionné pour le durbec, l’hiver 2011-12 fut si riche en graines et en fruits que les arbres ont dû se « reposer » l’année suivante et l’hiver 2012-13 a été extrêmement pauvre (sûrement le pire depuis longtemps!). Alors, cette année, nous aurions été en droit de nous attendre à une bonne année de production de graines et de fruits, ce qui n’a visiblement pas été le cas, du moins pas dans les régions habitées. Les sorbiers et les conifères ont bien produit quelques fruits et graines, mais rien pour attirer et garder dans la région les espèces tant recherchées. Les Becs-croisés bifasciés, qui ont été presque absents du sud du Québec en 2013, sont-ils présentement occupés à vider les épinettes de leurs graines quelque part dans le nord de la province? Apparaîtront-ils dans la région au milieu de l’hiver lorsqu’ils auront tout dévoré? Espérons-le pour les pauvres ornithologues que nous sommes!!!

Dimanche matin, malgré les chutes de neige, nous sommes partis à vélo pour une randonnée en forêt. Notre première demi-heure sur le terrain a été tellement tranquille que nous avions seulement quatre espèces sur notre liste (pas besoin de les inscrire, on y allait de mémoire!) lorsque nous avons atteint le boisé. Si les oiseaux ne s’annonçaient pas beaucoup plus nombreux à ce site, nous avons eu la chance de croiser un petit groupe de merles qui, bien cachés entre les épinettes, débarrassaient les sorbiers de leurs fruits. En inspectant le groupe, nous avons trouvé un Jaseur d’Amérique puis un rare Pic à dos rayé, une belle consolation pour l’effort fourni.

À La Pocatière, dimanche le 10 novembre, notre excursion de 2 h 45 en forêt nous aura tout de même fourni les 17 espèces suivantes :
  • 2 Canards colverts
  • 30 Pigeons bisets
  • 1 Tourterelle triste
  • 2 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 1 Pic à dos rayé – Voilà une espèce qui était nettement plus commune à La Pocatière il y a 25 ans! Malheureusement, le boisé qui accueillait alors les deux espèces de « picados » est tombé sous les scies à chaîne. Même si, à ma connaissance, aucun nid n’a encore été trouvé, le Pic à dos rayé niche sûrement à l’occasion dans la région. J’avais d’ailleurs été le témoin privilégié d’une parade nuptiale à La Pocatière le 15 mai 1992.
  • 1 Grand Pic
  • 11 Geais bleus
  • 5 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 22 Mésanges à tête noire
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 20 Merles d’Amérique
  • 1 Jaseur d’Amérique – Notre premier depuis le 30 septembre. Un peu comme les sizerins et les chardonnerets, les deux espèces de jaseurs sont rarement abondants durant un même hiver. Puisque les Jaseurs boréaux ne sont pas encore arrivés dans la région (je n’ai vu qu’une petite bande il y a une dizaine de jours), peut-on s’attendre à voir d’autres Jaseurs d’Amérique apparaître d’ici le début de l’hiver?
  • 1 Bruant à gorge blanche
  • 2 Juncos ardoisés
  • 1 Moineau domestique
Il est remarquable de voir à quel point les oiseaux occupent non seulement nos temps libres, mais également nos pensées. C’est peut-être même encore pire lorsque le manque d’oiseaux à observer nous laisse plus de temps pour émettre nos hypothèses…Depuis 1975, j’ai traversé toutes sortes d’hivers avec les oiseaux, qu’ils soient abondants ou non. Chacun m’a apporté un peu plus de compréhension sur la dynamique des espèces et toutes les sous-questions que ça implique. Nous verrons bien ce que l’hiver 2013-14 nous apportera de plus…

mardi 21 août 2012

Petites Buses et Grèbes jougris

Il y a sûrement très longtemps que ce n’était pas arrivé dans la région : nous avons eu du brouillard matinal à tous les jours durant une semaine! Il pouvait être léger ou encore très opaque, mais il était là! La région ayant souffert de sécheresse durant plus de six semaines, nous ne pouvons donc pas vraiment nous plaindre. Cette humidité aura permis aux pelouses de reprendre des couleurs…
La Pocatière sous la brume – 18 août 2012 © Claude Auchu
Nous espérions bien sûr ne pas avoir à subir ce brouillard durant la fin de semaine. Attendre qu’il se dissipe est un peu contre-nature pour nous qui sommes plutôt des lève-tôt. Nous avons donc décidé de réserver la matinée de samedi pour une  tournée à vélo à travers champs et forêts où la visibilité n’est pas aussi importante qu’elle peut l’être en bordure du fleuve. C’est tout de même avec une certaine fébrilité que j’ai entrouvert les stores à 5 h 30 samedi matin pour constater que le brouillard était encore là et qu’il était même particulièrement dense!!! Tant pis! On y va malgré tout! Trente minutes plus tard, c’est sur nos vélos que nous avons remarqué que si ce satané brouillard était dense, il n’était pas très épais, puisque le ciel bleu était presque apparent au-dessus de nous. Heureusement que nous connaissions le chemin par cœur parce qu’au niveau du sol, on y voyait absolument rien! C’est en commençant à monter les côtes au sud de la ville que nous avons enfin pu confirmer que le ciel était bel et bien bleu et que la journée allait être, malgré les apparences, magnifique!
Même si les conditions au départ ne laissaient rien présager de ce côté, ce sont curieusement les oiseaux de proie qui ont été à l’honneur samedi matin. Pour ceux qui l’ignorent, précisons que les oiseaux de proie, les buses et autres grands planeurs en particulier, ne se déplacent pratiquement jamais lors des journées brumeuses. Utilisant leurs larges ailes pour se laisser glisser en altitude, ces oiseaux ont besoin d’un soleil ardent pour permettre la formation de colonnes d’air chaud qui leurs permettent de voler sans dépenser d’énergie, un peu comme les delta-planes. Comme le soleil ne peut produire de bulles d’air chaud au-dessus des grands cours d’eau, les rapaces en migration sont obligés de contourner ces étendues d’eau (comme le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent), ce qui crée de belles concentrations d’oiseaux à certains sites.
C’est pour cette raison que, dans la région de La Pocatière, les oiseaux de proie sont pratiquement absents durant l’automne. En septembre et octobre, les Buses pattues, les Busards Saint-Martin et les Faucons pèlerins sont les seuls rapaces observés ici avec régularité. Ces trois espèces, en plus de ne pas craindre de traverser les grands cours d’eau, cherchent les terrains ouverts une fois sur la rive sud, ce qui les garde en bordure du fleuve, tout comme nous! Pendant ce temps, et nous le savons par expérience, des milliers de rapaces d’une quinzaine d’espèces survolent les côtes de Charlevoix situées juste de l’autre côté du fleuve!
Ainsi, samedi, après que le brouillard se soit dissipé, nous avons commencé à voir des Petites Buses se déplacer vers le nord-est. Un Épervier brun et une Buse à queue rousse suivaient aussi le même trajet. D’où venaient-ils et où allaient-ils??? Peut-être des oiseaux locaux qui se rassemblaient pour le grand départ? Alors, comment se fait-il que je n’ai jamais été témoin de ce phénomène auparavant?

Notre excursion à La Pocatière samedi le 18 août nous aura permis de voir 64 espèces d’oiseaux entre 6 h 00 à 12 h 40. Voici les principales :
  • 65 Canards noirs
  • 18 Grands Hérons – Un groupe de neuf hérons suivi de quatre autres oiseaux volaient vers le nord-est tôt le matin en plein brouillard, à quatre kilomètres à l’intérieur des terres.
Grand Héron juvénile – La Pocatière – 18 août 2012 © Claude Auchu
  • 2 Urubus à tête rouge
Urubu à tête rouge subadulte – La Pocatière – 18 août 2012 © Claude Auchu
  • 4 Busards Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 15 Petites Buses – Vraiment étrange ce mouvement!
  • 1 Buse à queue rousse
  • 6 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Faucon pèlerin
  • 1 Chevalier solitaire
  • 8 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 1 Pioui de l’Est
  • 3 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Tyran tritri
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 17 Viréos aux yeux rouges
  • 7 Geais bleus
  • 11 Hirondelles rustiques
  • 2 Merlebleus de l’Est
  • 10 Jaseurs d’Amérique
  • 3 Parulines noir et blanc
  • 4 Parulines obscures
  • 6 Parulines masquées
  • 4 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 3 Parulines bleues
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 4 Parulines à gorge noire
  • 23 Bruants familiers
  • 9 Bruants des prés
  • 27 Bruants chanteurs
  • 6 Bruants à gorge blanche
  • 6 Goglus des prés
  • 8 Roselins pourprés
  • 3 Tarins des pins
  • 6 Gros-becs errants
Alors que le vent était nul au départ le matin (et l’humidité à 100%!), un bon vent du sud-ouest s’est rapidement levé pour souffler à 30 km/h à midi, mais en abaissant le taux d’humidité à 48%! Fini le brouillard!!!

L’occasion était donc belle pour une sortie à Rivière-Ouelle dimanche matin! Les derniers jours d’août et les premiers de septembre sont toujours les plus riches en automne pour la diversité d’espèces. Les canards commencent à se rassembler, les limicoles sont à leur meilleur (même s’ils ont perdu bien des plumes dans la région depuis quelques années) et les passereaux insectivores et granivores profitent en même temps de l’abondance de nourriture. La municipalité de Rivière-Ouelle est l’endroit tout désigné pour trouver facilement une belle variété de tous ces oiseaux.

Profitant d’excellentes conditions, nous avons patrouillé Rivière-Ouelle entre 5 h 10 et 11 h 10 dimanche le 19 août. Voici une sélection des 64 espèces observées :
  • 12 Oies des neiges
  • 10 Bernaches du Canada
  • 54 Canards noirs
  • 10 Canards colverts
  • 6 Sarcelles d’hiver
  • 4 Fuligules à tête rouge – Deux couples volaient vers le sud-ouest au large du quai. Ce canard est toujours rare dans la région, particulièrement en dehors des migrations.
  • 195 Eiders à duvet
Événement plutôt rare: des Eiders à duvet volant au-dessus de la ligne d'horizon!
Rivière-Ouelle – 19 août 2012 © Claude Auchu
  • 14 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 131 Plongeons catmarins
  • 34 Plongeons huards – Les huards ne sont pas aussi grégaires que les catmarins, mais nous avons réussi à voir un groupe compact de 10 oiseaux.
  • 32 Grèbes jougris – Une quantité hors de l’ordinaire pour la région. Comme les plongeons, la majorité se laissait simplement dériver devant le quai.
  • 52 Fous de Bassan – Encore bien visibles! Cette présence marquée et continue est encore plus impressionnante quand on pense que le quai de Rivière-Ouelle n’est qu’à 90 minutes de route de la ville de Québec!
  • 855 Cormorans à aigrettes –Plusieurs groupes volaient à bonne altitude au-dessus de la terre ferme, un signe que les cormorans semblent bien avoir commencé leur migration!
  • 46 Grands Hérons
  • 5 Busards Saint-Martin
  • 3 Faucons émerillons
  • 1 Faucon pèlerin
  • 1 Pluvier argenté
  • 11 Pluviers semipalmés
Pluvier semipalmé juvénile – Rivière-Ouelle – 19 août 2012 © Claude Auchu
  • 8 Chevaliers grivelés
  • 3 Grands Chevaliers
  • 3 Petits Chevaliers
  • 1 Courlis corlieu
  • 1 Bécasseau sanderling
  • 13 Mouettes de Bonaparte
  • 2 Sternes pierregarins
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 4 Moucherolles tchébecs
  • 190 Étourneaux sansonnets
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline triste
  • 4 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline tigrée
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 8 Parulines à croupion jaune
Encore une fois, ce sont les espèces marines qui ont volé la vedette. Durant l’automne, il arrive régulièrement que de bons mouvements de passereaux sont notés en bordure du fleuve. Nous espérons bien être témoins de tels déplacements cet automne…