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mardi 7 juillet 2015

Premier migrateur automnal et Chouettes rayées

Cette fin de semaine, nous avons pu bénéficier d’une journée supplémentaire de congé grâce au « Canada Day ». Pour une fois que le gouvernement conservateur de Stephen Harper souligne autre chose qu’une obscure participation canadienne à une quelconque guerre, autant en profiter pour aller observer les oiseaux!

Ceci dit, les vents forts du sud-ouest de vendredi n’avaient cependant rien de bien invitant pour explorer les forêts ou les rives du Saint-Laurent. Nous avons fait contre mauvaise fortune bon cœur en nous contenant de parcourir les villages de la région en voiture. Nous savions dès le départ que notre liste d’espèces allait être limitée, mais c’était une belle occasion de visiter des recoins de la région qui ne trouvent pas toujours leur place dans nos longues excursions habituelles. De plus, nous venions tout juste d’apprendre qu’un couple de Cardinaux rouges était présent à Saint-Pascal! Une belle raison d’aller jeter un coup d’œil…!

Vendredi le 3 juillet, sans trop de surprise, ce sont tout de même des espèces coutumières qui ont retenu notre attention lors de notre circuit jusqu’à Kamouraska et Saint-Pascal, telles :
  • 146 Eiders à duvet – Dont 123 oiseaux concentrés à Saint-Denis.
  • 1 Petit Chevalier – Notre premier migrateur automnal! À chaque année, le Petit Chevalier et le Bécasseau minuscule sont les premiers limicoles à redescendre vers le sud, arrivant dans la région dès les premiers jours de juillet.
  • 550 Goélands à bec cerclé – Comme prévu, les premiers juvéniles ont atteint la région.
  • 150 Goélands argentés
  • 5 Goélands bruns – Si leur présence fait toujours plaisir, deux immatures à Rivière-Ouelle et trois autres dans les champs à Saint-Denis ne causent plus vraiment de surprise.

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus)
Rivière-Ouelle – 3 juillet 2015 © Christiane Girard 
Nous n’avons pas réussi à voir les cardinaux de Saint-Pascal mais, avec le vent fort qui soufflait, ils étaient sûrement bien cachés dans les buissons. À cette date, une première nichée est probablement terminée, j’essaierai de savoir si des immatures sont vus dans ce secteur. Je ne connais pas encore de mention de nidification de l’espèce dans la région.

Pour diverses raisons, nos habituelles randonnées estivales à vélo dans les villages de la région ont pris du retard. Samedi, nous avons donc décidé d’enfourcher nos vélos et d’aller patrouiller les fins fonds de Saint-Onésime où les forêts de conifères abritent des espèces pas faciles à trouver ailleurs. Les conditions étaient belles, les mouches noires pas trop gourmandes, mais les oiseaux ne nous ont pas semblé particulièrement vocaux. Pourtant, le son portait au loin. Du point le plus élevé de notre trajet, nous avons même réussi à entendre un train rouler sur la voie ferrée à La Pocatière, à 13 kilomètres en ligne droite!!!

Entre 5 h 00 et 10 h 50, samedi le 4 juillet, nous avons trouvé 62 espèces bien réparties dans les forêts de l’arrière-pays et le village de Saint-Onésime. En voici une partie :
  • 2 Gélinottes huppées – Une femelle et un minuscule poussin presque incapable de voler.

Gélinotte huppée (Ruffed Grouse – Bonasa umbellus)
Saint-Onésime – 4 juillet 2015 © Claude Auchu
  • 2 Colibris à gorge rubis
  • 1  Moucherolle à ventre jaune – Seulement un?!?
  • 7 Moucherolles des aulnes
  • 2 Moucherolles tchébecs
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Tyran tritri
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 20 Viréos aux yeux rouges
  • 7 Geais bleus
  • 3 Grands Corbeaux
  • 4 Hirondelles à front blanc
  • 9 Hirondelles rustiques
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 3 Mésanges à tête brune
  • 12 Troglodytes des forêts
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 14 Roitelets à couronne rubis
  • 3 Merlebleus de l’Est
  • 22 Grives fauves
  • 19 Grives à dos olive
  • 13 Grives solitaires
  • 34 Merles d’Amérique
  • 4 Moqueurs chats
  • 13 Jaseurs d’Amérique
  • 8 Parulines couronnées
  • 2 Parulines des ruisseaux
  • 21 Parulines à joues grises
  • 1 Paruline triste
  • 35 Parulines masquées
  • 16 Parulines flamboyantes
  • 5 Parulines à collier
  • 32 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 8 Parulines à flancs marron
  • 5 Parulines bleues
  • 4 Parulines à couronne rousse – Cette espèce habituellement associée aux tourbières durant l’été niche pourtant dans de grands bûchers au sud de Saint-Onésime depuis des années. Elle nous a cependant semblé peu commune cet été; les bûchers qui se transforment doucement en forêt correspondent peut-être de moins en moins à ses besoins.
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 3 Parulines du Canada

Paruline du Canada (Canada Warbler – Cardellina canadensis)
Saint-Onésime – 4 juillet 2015 © Claude Auchu
  • 1 Paruline à calotte noire
  • 10 Bruants familiers
  • 4 Bruants fauves – Un des rares sites de nidification de l’espèce près de La Pocatière, mais ils y sont beaucoup plus faciles à entendre qu’à voir.
  • 5 Bruants chanteurs
  • 5 Bruants de Lincoln

Bruant de Lincoln (Lincoln’s Sparrow – Melospiza lincolnii)
Saint-Onésime – 4 juillet 2015 © Claude Auchu
  • 6 Bruants des marais
  • 36 Bruants à gorge blanche
  • 3 Juncos ardoisés
  • 4 Roselins pourprés
  • 7 Chardonnerets jaunes

Aucune trace des Moucherolles à côtés olive qui fréquentaient encore ce secteur il y a trois ans à peine. Parmi les fringillidés, seuls quelques Roselins pourprés étaient présents dans la section la plus coniférienne.
De retour à La Pocatière en fin d’avant-midi, les cris nerveux de quelques corneilles nous ont signalé le passage d’un jeune Pygargue à tête blanche au-dessus de notre quartier. Bien sûr, il était escorté de près par un Faucon émerillon nicheur qui, on le connaît bien, ne laisse rien passer!

Dimanche, malgré de fréquentes petites averses tôt en matinée, ce sont les routes de campagne de Sainte-Louise que nous avons parcourues à vélo. Si, la veille, les forêts de conifères étaient notre point de mire, nous visions cette fois les grandes érablières et leurs Piouis de l’Est, Grives des bois et Pirangas écarlates. Nous avons réussi à trouver deux de nos trois espèces-cibles, mais les oiseaux se sont quelque peu fait attendre. Le moment fort de l’excursion n’aura duré que quelques minutes seulement mais aura été particulièrement intense!

Voici une partie des 60 espèces que nous avons trouvées sur le territoire de Sainte-Louise entre 5 h 10 et 10 h 45 dimanche le 5 juillet :
  • 2 Gélinottes huppées – Deux juvéniles à moitié emplumés, mais aucune trace de l’adulte qui aurait dû les protéger.
  • 2 Bécassines de Wilson
  • 14 Tourterelles tristes
  • 2 Chouettes rayées – Après trois heures d’excursion plutôt tranquilles, notre attention a été attirée par les cris incessants de quelques Parulines couronnées dans une érablière. En essayant de mettre un œil sur ces oiseaux si stressés, j’ai eu la surprise de voir une Chouette rayée tomber du ciel et, semble-t-il, capturer une des parulines!!! La chouette s’est ensuite envolée et, en la suivant entre les branches, nous l’avons vu aller donner sa proie à une jeune chouette! Cette scène s’est déroulée à moins de 20 mètres de nous. Si c’est la présence des chouettes au-dessus d’elles qui rendait les parulines si nerveuses, comment l’une d’elles a-t-elle pu se laisser prendre?!? Comme je le mentionnais en février dernier, nous avons déjà rencontré en plein jour une Chouette rayée avec un Bruant à gorge blanche dans le bec (c’était d’ailleurs tout près du site de dimanche). Il semble donc que, si l’occasion se présente durant la journée, les chouettes peuvent se jeter sur une proie qui a la distraction de passer sous leur arbre-dortoir. Curieusement, on aurait dit que tous les oiseaux attendaient ce moment pour se réveiller! Durant les cinq minutes où nous avons suivi les chouettes, nous avons entendu une Sittelle à poitrine blanche, notre première Grive des bois de la journée et deux Becs-croisés bifasciés de passage. Les deux premiers sont des nicheurs rares dans la région et les becs-croisés sont les premiers que nous observons depuis longtemps.
  • 6 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 7 Pics maculés
  • 2 Pics mineurs
  • 4 Pics chevelus
  • 4 Pics flamboyants
  • 3 Piouis de l’Est – Un beau total, presque encourageant, pour cet autre insectivore néo-tropical en perte de vitesse dans la région.
  • 8 Moucherolles des aulnes
  • 4 Moucherolles tchébecs
  • 7 Moucherolles phébis – Les phébis sont souvent bien présents autour des cabanes à sucre.
  • 2 Tyrans tritris
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 27 Viréos aux yeux rouges
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 22 Grives fauves
  • 5 Grives solitaires
  • 2 Grives des bois
  • 54 Merles d’Amérique
  • 3 Moqueurs chats
  • 17 Jaseurs d’Amérique
  • 21 Parulines couronnées – Il y en avait probablement une dans l’estomac d’une jeune chouette après notre passage!
  • 1 Paruline obscure – Après avoir raté cette paruline la semaine dernière sur la route du lac de l’Est et samedi dans les forêts conifériennes de Saint-Onésime, nous avons été plutôt surpris d’en trouver une chantant dans un secteur très peu boisé de Sainte-Louise. Même si elle est commune dans la région lors des migrations, l’espèce me semble plus rare en été qu’il y a 20 ans. Les chenilles de la Tordeuse des bourgeons de l’épinette dont dépend cette paruline durant la saison de nidification sont probablement plus communes dans le nord de la province qu’elles ne le sont présentement dans la région de La Pocatière.
  • 3 Parulines tristes

Paruline triste (Mourning Warbler – Geothlypis philadelphia)
Sainte-Louise – 5 juillet 2015 © Claude Auchu
  • 32 Parulines masquées
  • 25 Parulines flamboyantes
  • 6 Parulines à tête cendrée
  • 5 Parulines à gorge orangée
  • 19 Parulines jaunes
  • 9 Parulines masquées
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 26 Bruants familiers
  • 25 Bruants des prés
  • 47 Bruants chanteurs
  • 19 Bruants à gorge blanche
  • 2 Cardinaux à poitrine rose
  • 5 Goglus des prés
  • 53 Carouges à épaulettes
  • 72 Quiscales bronzés
  • 3 Vachers à tête brune
  • 7 Roselins pourprés
  • 2 Becs-croisés bifasciés – Au moins deux individus ont survolé l’érablière en criant alors que nous observions les Chouettes rayées. C’est notre première rencontre avec cette espèce depuis le 15 mars dernier.
  • 87 Chardonnerets jaunes

Je le redis encore une fois : le vélo est de loin le meilleur moyen de transport pour observer les oiseaux!

J’ai commencé à observer les oiseaux il y a 40 ans ces jours-ci! C’est en effet au début de juillet 1975 qu’un de mes oncles m’avait refilé une vieille (très vieille!) paire de jumelles. Ni lui ni moi ne savions à ce moment que ce geste banal allait avoir un tel impact sur le reste de ma vie. À l’époque, les informations sur les oiseaux n’étaient pas aussi faciles à trouver qu’elles le sont aujourd’hui. Durant la première année, j’ai appris seul à différencier les espèces les plus communes sans même savoir comment elles se nommaient. En entrant à l’école secondaire, j’ai trouvé à la bibliothèque certains ouvrages que j’ai littéralement appris par cœur avant de me procurer mon premier vrai livre sur les oiseaux (que je possède toujours). Peut-être est-ce une question de personnalité, mais je suis très fier d’avoir débuté ainsi tout doucement et, surtout, de ne pas avoir arrêté depuis!

vendredi 6 juillet 2012

...et Saint-Onésime dans le sens de la largeur!

Après avoir parcouru Saint-Onésime dans le sens de la longueur dimanche matin, c’est plutôt dans sa largeur que nous nous sommes enfoncés lundi! Une grande partie de la forêt de la partie sud de la municipalité est mixte, mais il existe quelques portions où les conifères dominent largement. Je devrais peut-être plutôt dire « dominaient » puisqu’une invasion de scies à chaîne il y a quelques années a grandement réduit les plus belles parties de ces boisés. Mais l’état du sol à certains endroits semble ne laisser pousser que les conifères et les repousses se composent surtout d’épinettes et de sapins.
C’est là, dans les bûchers, qu’une petite population de Parulines à couronne rousse se reproduit depuis plus de 15 ans. Elles y étaient encore cette année, même si elles semblent s’être légèrement déplacées, probablement en réponse aux buissons qui ressemblent de plus en plus à des arbres. Il est amusant de voir à quel point les espèces ont changé en passant des érablières, visitées dimanche, aux forêts conifériennes de lundi matin. Le cœur de ces deux sites ne se trouvent pourtant qu’à 7 kilomètres l’un de l’autre. La liste d’oiseaux qui suit comporte surtout des oiseaux associés aux conifères, souvent avec des quantités qui m’ont surpris (comme pour le Troglodyte des forêts, la Grive à dos olive et la Paruline à tête cendrée). Pourtant, nous avons trouvé que certains secteurs, surtout ceux traversés à l’aller et au retour, étaient plutôt silencieux.
Durant la randonnée, nous avons aussi traversé un petit secteur que je trouve particulièrement dépaysant. Moi qui ai parfois la prétention (!) d’avoir tout vu autour de La Pocatière, je me suis laissé charmer par un petit étang de castor rempli de Lentilles d’eau et de Callas des marais et entouré d’arbres secs. En plus, le chant d’un Moucherolle à côtés olive ajoutait un élément supplémentaire à cet atmosphère particulier. Vraiment, un dépaysement total tout près de chez moi! En plus, nous avons rencontré 20 espèces de parulines durant notre promenade, ce qui est excellent pour un si petit territoire en plein cœur de l’été!

Nous avons patrouillé Saint-Onésime entre 5 h 20 et 10 h 30 ce lundi 2 juillet pour y trouver 65 espèces. Voici les principales :
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 1 Moucherolle à côtés olive – Ce n’est pas la première année où nous croisons un mâle chanteur près de l’étang de castor. À ma connaissance, c’est le seul site accessible où cette espèce niche encore près de La Pocatière!
  • 3 Moucherolles à ventre jaune
  • 4 Viréos à tête bleue
  • 20 Viréos aux yeux rouges
  • 2 Mésangeais du Canada
  • 4 Geais bleus
  • 1 Grand Corbeau
  • 3 Mésanges à tête noire
  • 2 Mésanges à tête brune
  • 10 Sittelles à poitrine rousse
  • 23 Troglodytes des forêts
  • 7 Roitelets à couronne dorée
  • 12 Roitelets à couronne rubis
  • 4 Merlebleus de l’Est – Ils se trouvaient dans un rang habité.
  • 9 Grives fauves
  • 35 Grives à dos olive
  • 17 Grives solitaires
  • 18 Merles d’Amérique
  • 3 Parulines couronnées
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 2 Parulines noir et blanc
  • 2 Parulines obscures
  • 24 Parulines à joues grises
  • 2 Parulines tristes
  • 21 Parulines masquées
  • 9 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à collier
  • 37 Parulines à tête cendrée – Omniprésentes autant dans les parties les plus conifériennes que dans les forêts mixtes.
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 3 Parulines jaunes
  • 4 Parulines à flancs marron
  • 7 Parulines bleues
Paruline bleue – Saint-Onésime – 2 juillet 2012 © Claude Auchu
  • 9 Parulines à couronne rousse – Toutes des mâles chanteurs.
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 6 Parulines du Canada
Paruline du Canada – Saint-Onésime – 2 juillet 2012 © Claude Auchu
  • 2 Parulines à calotte noire – Une autre espèce rarement trouvée en été dans la région.
Paruline à calotte noire (femelle) – Saint-Onésime – 2 juillet 2012 © Claude Auchu
  • 6 Bruants fauves – Il est très inhabituel de voir (et surtout d’entendre) ce gros bruant ici en été. Pour cette espèce également, je ne connais pas d’autres sites de nidification accessibles dans la région (mais paraît-il qu’il niche dans les îles de Kamouraska… que je ne considère pas comme étant un site « accessible »!).
  • 4 Bruants chanteurs
  • 7 Bruants de Lincoln
  • 38 Bruants à gorge blanche
  • 2 Juncos ardoisés
  • 1 Passerin indigo – Un petit détour par une plantation de jeunes pins nous a permis de trouver un mâle chanteur adulte de Passerin indigo, un oiseau totalement inattendu! Si nous avions été en voiture plutôt qu’à vélo, nous l’aurions sûrement manqué… Il s’agit de notre troisième passerin dans la région cette année, après un oiseau à Saint-Gabriel il y a deux semaines et un autre à Rivière-Ouelle le 20 mai dernier.
  • 8 Roselins pourprés
  • 1 Bec-croisé bifascié
Vous l’aurez peut-être deviné, certaines espèces comme le Bruant chanteur ou encore la Paruline jaune ont été observées en nous rendant ou en revenant des forêts de conifères. Ce n’est pas lors de n’importe quelle excursion à Saint-Onésime en été que l’on réussit à voir plus de Bruants fauves que de Bruants chanteurs! Mais, en parcourant Saint-Onésime de long en large, il est possible de passer ainsi d’un extrême à l’autre!

Finalement, quel est ce petit être très laid photographié à Saint-Onésime dimanche matin? Il s’agit bien sûr d’une Paruline jaune juvénile! En juillet, nous allons être témoins de la sortie du nid de dizaines de jeunes passereaux tous aussi affreux les uns que les autres. À ce moment, ils arborent leur premier vrai plumage, celui qui succède au duvet qu’ils portaient dans le nid. Ce sont eux que nous appelons les juvéniles. Pourquoi ce plumage a-t-il toujours une apparence aussi négligée? Peut-être est-il simplement fragile parce qu’il ne sera porté que durant moins d’un mois… Heureusement, une mue partielle (du corps et de la tête, mais pas les ailes ni la queue) aura lieu rapidement, donnant à ces oiseaux leur plumage dit « de premier hiver ». Celui-là sera beaucoup plus élégant et caractéristique. Les plumages juvéniles sont portés durant si peu de temps que la grande majorité des guides d’identification ne se donnent même pas la peine de les illustrer ou de les mentionner!
Pour la Paruline jaune de la photo, les caractéristiques les plus sûres pour la reconnaître sont le liséré jaune des rémiges primaires (que l’on voit bien dans l’ombre que la branche laisse sur l’oiseau) et les marques jaunes visibles sous la queue. Ces critères sont d’ailleurs toujours caractéristiques de la Paruline jaune, peu importe l’âge ou le sexe.
Paruline jaune juvénile – Saint-Onésime – 1er  juillet 2012 © Claude Auchu
Et, pour les annales, il est inhabituel de voir une Paruline jaune déjà hors du nid un 1er juillet dans la région!