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mardi 26 août 2014

Petite Buse : Partira ou partira pas?

En débutant cette autre séquence d’excursions, notre premier objectif était de « venger » la sortie trop tranquille que nous avions faite à Rivière-Ouelle jeudi dernier. Les conditions d’observation étaient pourtant très belles, je ne comprends pas encore pourquoi il n’y avait pas plus d’oiseaux en bordure du fleuve! Nous avons donc pris la décision de Rivière-Ouelle dès vendredi en espérant une plus belle récolte que la veille. Samedi, nous avons effectué une visite dans les forêts conifériennes de Saint-Onésime à la recherche d’éventuels fringillidés. Pour dimanche, une petite randonnée à vélo en utilisant un de nos circuits traditionnels allait sûrement bien clore nos vacances. Mais, les oiseaux étant ce qu’ils sont, les espèces-vedettes de nos sorties ne sont pas toujours celles que nous attendions!

Vendredi, nous voilà encore une fois au quai de Rivière-Ouelle au lever du jour. Nous avions beau scruter le large, il était évident que les oiseaux, tout comme la veille, avaient décidé de rester cachés (et j’aimerais bien savoir où!). Notre visite au quai s’en est trouvée raccourcie et nous avons dû nous rabattre rapidement sur les autres sites de la municipalité.
C’est près d’un des nombreux boisés situés en bordure du fleuve que la petite surprise de la journée s’est présentée à nous. Ce n’est pas une grosse surprise mais, pour moi qui fréquente ces sites avec régularité depuis 30 ans, elle a tout de même réveillé certaines cellules de mon cerveau! Les oiseaux de proie en migration sont relativement rares en automne dans la région de La Pocatière. Les buses, en particulier, préfèrent longer la rive nord du fleuve Saint-Laurent plutôt que de s’élancer au-dessus de l’eau vers la rive sud. Nous avons donc été plutôt intrigués, vendredi matin, de voir neuf Petites Buses migrer vers le sud-ouest le long du rivage! Il ne s’agit certainement pas de nicheurs locaux puisque les forêts bordant le fleuve dans la région sont surtout composées de conifères de petite taille sur fond rocheux, ce qui ne correspond pas à ce que recherchent les Petites Buses pour la nidification. De plus, les individus qui nichent dans les belles forêts de feuillus et mixtes de l’intérieur des terres n’ont aucune raison de se remonter jusqu’au fleuve pour migrer vers le sud. Alors, d’où venaient donc les oiseaux vus vendredi??? Étaient-ce des migrateurs hâtifs qui ont osé traverser le fleuve ou simplement des oiseaux errants avant de partir vers le sud? Si la deuxième hypothèse est la bonne, pourquoi autant d’oiseaux étaient impliqués dans un événement assez rare pour qu’il n’ait jamais été remarqué??? La migration automnale des Petites Buses est toujours très concentrée, avec souvent près de 90% des oiseaux migrant à l’intérieur d’une même journée. À Tadoussac (où Christiane et moi avons recensé les rapaces en migration durant neuf ans), c’est autour du 12 septembre que tout se déroule. Avant le début de septembre, la grande majorité des Petites Buses que nous observions étaient souvent hésitantes, contrairement au comportement typique des vraies migratices.

À Rivière-Ouelle, vendredi le 22 août entre 5 h 25 et 11 h 25, nous avons observé 56 espèces sur le territoire de Rivière-Ouelle, dont :
  • 8 Oies des neiges
  • 62 Bernaches du Canada
  • 24 Canards noirs
  • 63 Eiders à duvet
  • 4 Macreuses à front blanc
  • 4 Plongeons catmarins
  • 9 Plongeons huards
  • 2 Fous de Bassan
  • 140 Cormorans à aigrettes
  • 49 Grands Hérons
  • 4 Urubus à tête rouge
  • 6 Busards Saint-Martin
  • 9 Petites Buses – Ces oiseaux, observés individuellement ou en duo, se comportaient vraiment comme des migrateurs. Elles étaient nettement prêtes à partir!
  • 5 Chevaliers grivelés
  • 2 Tournepierres à collier
  • 5 Bécasseaux sanderlings
  • 1 Guillemot à miroir
  • 800 Goélands à bec cerclé
  • 3 Tourterelles tristes
Tourterelle triste (Mourning Dove – Zenaida macroura)
Rivière-Ouelle – 22 août 2014 © Claude Auchu

  • 3 Colibris à gorge rubis – Un de ces colibris volaient très loin au large du quai!
  • 4 Pics flamboyants
  • 4 Faucons émerillons – Nous avons vu presque autant d’émerillons que de limicoles!?!
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Viréo de Philadelphie
  • 1 Hirondelle rustique – Les hirondelles nous quittent petit à petit. Certaines années, c’est souvent un défi de réussir à en voir en septembre!
  • 7 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Moqueur chat
  • 2 Parulines obscures
  • 1 Paruline à joues grises
  • 7 Parulines masquées
  • 2 Parulines tigrées
  • 1 Paruline à tête cendrée
Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 22 août 2014 © Claude Auchu
  • 17 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants de Nelson
  • 11 Bruants à gorge blanche
Samedi matin, en nous rendant à 20 kilomètres à l’intérieur des terres, nous voulions vérifier si les fringillidés qui devraient fréquenter ce secteur l’hiver prochain étaient déjà sur place. Le petit groupe de 16 Becs-croisés bifasciés rencontré tout près trois jours plus tôt nous faisait déjà rêver. Après deux hivers pratiquement sans bec-croisé ni tarin, la production de cônes de conifères dans la région nous semble enfin assez abondante cette année pour garantir ces deux espèces au cours des prochains mois. Bien sûr, si les autres régions de l’est du continent pouvaient connaître à leur tour une pénurie de graines d’épinettes, ça nous donnerait aussi un sérieux coup de main!
Honnêtement, ce ne fut pas vraiment une surprise de constater la quasi-absence des fringillidés, même dans les îlots le plus conifériens du secteur. Disons qu’il est peut-être un peu tôt en saison… laissons les « cocottes » atteindre la maturité. Pourtant, depuis une dizaine de jours, les écureuils nous donnent l’impression que les graines de conifères sont prêtes; on entend régulièrement ces charmants petits rongeurs faire dégringoler les cônes du haut des arbres. Espérons qu’ils en laisseront pour les oiseaux…!

Samedi le 23 août, nous avons exploré le fin fond de Saint-Onésime de 5 h 55 à 10 h 45 pour y trouver 42 espèces différentes. En voici quelques-unes :
  • 7 Petites Buses – Si les Petites Buses observées à Rivière-Ouelle la veille nous ont semblé être en migration, ces sept oiseaux étaient visiblement des oiseaux locaux qui patrouillaient en tous sens leur territoire. L’une d’elles lançait encore le cri typique de l’espèce, ce que les migratrices ne font jamais. Celles-là n’étaient vraiment pas prêtes à partir!
  • 5 Tourterelles tristes – Présentes dans une zone coniférienne que même les Merles d’Amérique et les Bruants chanteurs (nous n’avons vu qu’un seul individu de chacune de ces espèces!) semblent éviter.
  • 1 Martinet ramoneur – Comme le 1er août de l’an dernier, nous avons observé un martinet dans ce coin reculé. Les martinets ne nichent pas que dans les cheminées ou les arbres creux; je suis certain que les vieilles cabanes abandonnées en forêt (et elles sont nombreuses!) abritent plus de nids que les cheminées de nos villes. En 1954, l’abbé René Tanguay avait lui-même trouvé un nid dans un hangar abandonné au lac aux Loutres.
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 7 Pics maculés – Six juvéniles et un seul adulte!
  • 5 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 6 Pics flamboyants
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 9 Viréos aux yeux rouges
  • 8 Geais bleus
  • 20 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune
  • 6 Sittelles à poitrine rousse
  • 5 Troglodytes des forêts – Cette belle quantité m’apparaît surprenante tellement ces oiseaux peuvent être difficiles à dénicher une fois qu’ils ont arrêté de chanter.
  • 1 Grive solitaire
  • 2 Parulines à joues grises
  • 8 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 1 Paruline à collier
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 4 Parulines bleues
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 1 Paruline du Canada
  • 1 Tarin des pins – Un seul tarin, en espérant qu’il tracera la voie aux autres.
Nous voilà déjà rendus à dimanche, le dernier jour de nos vacances. J’ai terminé cette séquence en douceur par une petite promenade à vélo à La Pocatière. Nous avons quelques circuits traditionnels parcourant les routes de ma municipalité et plusieurs se terminent sur les battures du fleuve. C’est justement à cet endroit que j’ai croisé une espèce qui m’aurait moins surpris au large du quai de Rivière-Ouelle deux jours plus tôt.

Voici une partie des 59 espèces que j’ai croisées à La Pocatière dimanche le 24 août entre 6 h 15 et 11 h 45 :
  • 8 Oies des neiges – Finalement, des Oies des neiges auront passé l’été partout le long du fleuve cet été : Saint-Denis, Rivière-Ouelle, La Pocatière, Saint-Roch-des-Aulnaies…
  • 15 Canards chipeaux
  • 110 Canards noirs
  • 150 Canards colverts
  • 4 Sarcelles à ailes bleues
  • 3 Canards souchets
  • 35 Sarcelles d’hiver
  • 2 Chevaliers solitaires – Au petit matin, j’ai fait envoler ces deux chevaliers d’un stationnement en gravier.
  • 1 Labbe parasite – En fin d’avant-midi, alors que j’inspectais les battures aux jumelles, j’ai été intrigué par un groupe de goélands qui quittaient rapidement le rivage vers l’intérieur des terres. J’ai accéléré mon « scan » en cherchant un Faucon pèlerin qui, d’après moi, était sûrement la cause de cet émoi. Je croyais bien l’avoir trouvé, suivant de très près un jeune Goéland argenté qui volait en zigzag. Durant une fraction de seconde, je l’ai trouvé bien petit pour un Faucon pèlerin jusqu’à ce qu’un autre virage serré me permette de remarquer du blanc à la base des primaires!!! Mon Faucon pèlerin venait de se transformer en Labbe parasite! Plus surprenant encore, le labbe s’est posé sur une pierre à la limite de la marée! Dans ma région, c’est la première fois que je vois un labbe posé sur le rivage! L’oiseau est même resté sur place durant près de 10 minutes, me permettant de l’approcher assez pour discerner le jaunâtre derrière sa joue. Au fil des années, j’avais déjà trouvé à quelques reprises des Labbes parasites à partir du rivage à La Pocatière, mais ils étaient toujours très loin au large, souvent à la limite de l’identifiable. Vraiment, les oiseaux réussissent toujours à nous surprendre!
Le voyez-vous?
Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
La Pocatière – 24 août 2014 © Claude Auchu
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 3 Pics chevelus
  • 2 Grands Pics
  • 1 Moucherolle phébi
  • 20 Viréos aux yeux rouges
  • 19 Geais bleus
  • 16 Mésanges à tête noire
  • 12 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Nicheur rare dans la région, cet oiseau a été trouvé presque dans le centre-ville. La très grande majorité des observations dans la région sont faites durant l’hiver.
  • 3 Grives solitaires
  • 1 Moqueur chat
  • 13 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline obscure
  • 1 Paruline à joues grises
  • 7 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 2 Parulines à flancs marron
  • 1 Paruline bleue
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 1 Goglu des prés – Les goglus sont maintenant observés pratiquement à l’unité, eux qui formaient encore des bandes de dizaines d’oiseaux il y a 15 ans à peine.
Savez-vous ce qui m’a le plus surpris durant mes vacances? C’est de rencontrer des observateurs d’oiseaux un peu partout! Que ce soit au quai de Rivière-Ouelle, sur la traversier de Rivière-du-Loup, à Montmagny ou aux Escoumins, il était difficile de ne pas les remarquer avec leurs jumelles, télescopes, appareils-photos et, surtout, leur enthousiasme! Vraiment, les observateurs d’oiseaux sont maintenant partout!

mardi 7 janvier 2014

Même les mésanges ont eu froid!

Comme partout au Québec, le début de l’année 2014 fut plutôt frisquet dans la région…! Nous avons même eu droit, à La Pocatière du moins, à une petite tempête de neige locale le matin du 1er janvier. Comme il arrive parfois, l’humidité du Saint-Laurent fut poussée par les vents forts et s’est condensée pour retomber en fins flocons le long du fleuve. La visibilité était donc très limitée, sinon nulle, autour de la ville. Mais, de toute façon, c’est par une visite loin à l’intérieur des terres que j’avais prévu débuter mon année ornithologique au lever du jour et je me doutais bien que la tempête de neige n’allait pas me suivre jusque là.
Effectivement, en arrivant à la hauteur du village de Saint-Onésime, pourtant à seulement 5 kilomètres de chez moi, je voyais déjà les lueurs du premier lever de soleil de l’année. Rendu à destination, un autre 5 kilomètres plus loin dans les terres, le ciel était pratiquement sans nuage et les vents étaient nuls! Malheureusement, il semble bien que les oiseaux aient décidé de faire la grasse matinée en ce premier de l’an et je me suis souvent senti bien seul en forêt. C’est dommage, mais cette journée ne passera sûrement pas à l’histoire.

C’est le lendemain, le 2 janvier, que le froid fut le plus mordant à La Pocatière, avec –32°C tôt le matin, la température la plus froide ici depuis bien des années. Les vents étaient cependant très faibles et, bien vêtus durant notre promenade, nous avons décerné à cette journée le titre de plus belle journée de nos vacances des Fêtes! Je trouve toujours intéressant de voir comment les oiseaux se débrouillent dans des conditions aussi froides. Il est certain que notre côté « humain » essaie souvent de prendre le dessus et nous sommes portés à prendre les oiseaux en pitié. Mais il ne faut pas oublier que les oiseaux tentent continuellement d’étendre leur aire de répartition (ce sont d’ailleurs ces oiseaux colonisateurs que nous recherchons continuellement!) et les températures extrêmes sont là pour leur indiquer qu’ils ont peut-être dépassé la limite de leur résistance. D’ailleurs, même les espèces les plus solides doivent s’adapter : nous avons rencontré trois Mésanges à tête noire au plumage très gonflé qui sont demeurées pratiquement immobiles dans un petit buisson lorsque nous sommes passés à moins d’un mètre d’elles. Alors, si des espèces aussi résistantes que les mésanges doivent économiser leurs forces, on peut se demander comment les espèces moins habituées aux grands froids s’y prennent! Pourtant, la majorité semble s’en tirer sans trop de mal. Au cours des jours suivants, lorsque les températures sont revenues plus près des normales de saison, les oiseaux semblaient déjà tous en grande forme.

Voici donc les espèces observées sur le territoire de La Pocatière jeudi le 2 janvier entre 8 h 00 et 12 h 00 :
  • 2 Gélinottes huppées – Elles étaient perchées dans un pommetier, se nourrissant de ses petits fruits.
  • 1 Goéland arctique
  • 2 Pigeons bisets
  • 52 Tourterelles tristes
À –30°C, il vaut peut-être mieux ménager ses énergies!
Tourterelle triste – La Pocatière – 2 janvier 2014 © Claude Auchu
  • 1 Harfang des neiges – Ce harfang a été observé à moins de 800 mètres de la maison où j’ai passé mon enfance. Les centaines de harfangs que j’ai vus à La Pocatière au cours des 30 dernières années l’ont toujours été près du fleuve, c’est le premier que je note dans les champs situés au sud de la ville!
Le voyez-vous, bien haut perché?
Harfang des neiges – La Pocatière – 2 janvier 2014 © Claude Auchu
 
Harfang des neiges – La Pocatière – 2 janvier 2014 © Claude Auchu
  • 3 Pics mineurs
  • 7 Geais bleus
  • 33 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 41 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – L’espèce est beaucoup moins commune que l’hiver dernier. La majorité des individus vus ici durant l’hiver provient sûrement de l’extérieur de notre région où l’espèce est une nicheuse rare.
  • 60 Étourneaux sansonnets
  • 32 Plectrophanes des neiges
  • 10 Chardonnerets jaunes
  • 3 Moineaux domestiques – Même les moineaux sont difficiles à voir cet hiver!
Une courte excursion samedi le 4 janvier m’a tout juste permis de trouver un Bruant hudsonien à une mangeoire, peut-être celui noté 700 mètres plus loin la semaine dernière. Le Bruant hudsonien est toujours d’une rareté incompréhensible ici en hiver, le Junco ardoisé étant nettement plus régulier.

Pour dimanche, puisque les oiseaux sont rares et dispersés cet hiver, nous avons choisi de faire une tournée des villages situés à l’est de La Pocatière, en espérant trouver quelque part une mine d’oiseaux encore inexploitée! Bien sûr, lorsque l’on passe plus de temps assis dans une voiture qu’à marcher à l’extérieur, le nombre de petits passereaux observés ne peut que demeurer très bas. Mais notre curiosité est satisfaite et nous nous rendons bien compte que c’est lorsque nous sommes vraiment à l’extérieur que le birding est le plus agréable!
Curieusement, ce n’est pas un oiseau qui a provoqué la grosse surprise de la journée, mais plutôt un mur de glace de plus de 15 mètres de hauteur qui s’est accumulé à côté du quai de Rivière-Ouelle! Des vents puissants du nord-est ont poussé des tonnes de glaces vers l’amont et le quai a servi de rempart contre lequel les glaces se sont butées. Il y a quelques années, nous avions vu en direct la formation d’un tel mur, mais de dimensions beaucoup moins impressionnantes. Le tout s’était alors formé en à peine 5 minutes. J’imagine le fracas des glaces lorsqu’elles ont été poussées vers le haut! La force des éléments peut être vraiment effarante!

Finalement, dimanche le 5 janvier, nous avons parcouru à tour de rôle les municipalités de Rivière-Ouelle, Saint-Denis, Kamouraska, Saint-Pascal, Mont-Carmel et Saint-Pacôme, ce qui nous a permis de voir les oiseaux suivants :
  • 5 Grands Harles – Ils étaient présents au quai de Rivière-Ouelle.
  • 5 Perdrix grises – En fin d’avant-midi, ces cinq perdrix se nourrissaient complètement à découvert dans la cour d’une ferme à Rivière-Ouelle. Elles se sont envolées lorsqu’un chat aux ambitions démesurées est sorti de la grange située tout près et a essayé de s’approcher d’elles! Après leur départ, le chat a fait demi-tour et il est retourné dans la grange…
  • 1 Goéland arctique – Observé aux étangs de décantation de Saint-Pascal où un simple petit trou d’eau était libre de glace. Comment a-t-il pu trouver ce site???
  • 31 Pigeons bisets
  • 29 Tourterelles tristes
  • 2 Pics chevelus
  • 2 Pies-grièches grises
  • 25 Geais bleus
  • 23 Corneilles d’Amérique
  • 8 Grands Corbeaux
  • 9 Mésanges à tête noire
  • 2 Roitelets à couronne dorée – Ils étaient en plein centre du village de Saint-Pacôme.
  • 45 Étourneaux sansonnets
  • 43 Plectrophanes des neiges
Les vrais hivers québécois comme ceux que décrivaient nos ancêtres sont de plus en plus rares. Il est normal qu’un hiver comme celui que nous connaissons présentement surprenne ceux qui sont habitués aux petits hivers des dernières années. Certains oiseaux en ont profité pour s’installer à des endroits où leur présence n’était qu’un fantasme il y a 30 ans à peine. Est-ce qu’un changement dans les effectifs des Dindons sauvages, des Troglodytes de Caroline ou encore des Bécassines de Wilson hivernant au Québec sera notable au cours des prochaines années???