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mercredi 24 mai 2017

Bécasseaux, labbes, catmarins et parulines

Je ne suis pas monarchiste – loin de là! – mais je dois avouer que la reine Victoria a eu une très bonne idée en naissant à la fin de mai (le 24 mai 1819 pour être précis) plutôt qu’à la fin de janvier! Nous bénéficions grâce à elle d’une belle fin de semaine de trois jours en plein cœur de la période la plus active de migration pour les passereaux insectivores. Et n’oublions pas de féliciter les Québécois qui ont transformé ce jour férié en Journée nationale des patriotes!

Cette année, cette longue fin de semaine ornithologique s’est déroulée pour nous selon le mode utilisé depuis quelques années : deux matinées bien remplies à Rivière-Ouelle et une autre à La Pocatière. En plus du passage marqué des passereaux, la fin de mai est également la période idéale pour assister à la migration discrète des labbes au large de nos côtes et de celle très imprévisible des pluviers et bécasseaux.
Sans avoir été parfaite, la température de ces trois journées a été très belle, sans période extrême de pluie, de vent ou de brouillard. Je dois tout de même mentionner que la visibilité au large du quai de Rivière-Ouelle n’a pas été à la hauteur de nos attentes samedi et lundi, mais peut-être sommes-nous simplement trop exigeants…?
Lundi était la troisième journée suivant le passage du front chaud de jeudi et vendredi dernier et les petits migrateurs qui suivaient ce front avaient eu amplement le temps de se disperser. Des parulines et moucherolles cherchant leur nourriture au sol vendredi dernier, il n’en restait qu’une poignée samedi et des miettes lundi. Dans le résumé qui suit, vous remarquerez donc que la récolte des passereaux a été très différente au cours de ces deux journées. Au Québec, bien peu d’observateurs peuvent se vanter d’assister à la migration printanière des labbes. Les raisons pour lesquelles cette espèce pélagique est si facile à observer dans la région de La Pocatière ne sont pas encore bien claires. Il y a un an, j’avais tout de même exprimé dans ce blog ma théorie sur le sujet. De leur côté, les oiseaux de rivage sont souvent imprévisibles durant leur migration printanière. Certaines années, les bécasseaux sont très faciles à trouver dans la région alors que d’autres, ils passent littéralement inaperçus. Les quelques espèces rencontrées samedi et lundi ont donc été très appréciées.

Sur le territoire de Rivière-Ouelle, voici ce que les matinées de samedi le 20 mai (97 espèces observées entre 4 h 40 et 14 h 50) et de lundi le 22 mai (74 espèces entre 4 h 40 et 12 h 45) avaient à nous offrir :
  • 800 / 220 Oies des neiges
  • 14 / 4 Bernaches cravants
  • 2 / 6 Canards chipeaux
  • 22 / 21 Canards noirs – Puisque les canes sont présentement occupées à couver, ce sont surtout les mâles qui sont visibles.
  • 3 / 15 Canards colverts
  • 0 / 2 Sarcelles d’hiver
  • 0 / 2 Fuligules milouinans
  • 4 / 0 Petits Fuligules
  • 21 / 50 Eiders à duvet
  • 42 / 6 Macreuses brunes
  • 1700 / 1000 Macreuses à bec jaune
  • 3 / 0 Hareldes kakawis
  • 1 / 0 Petit Garrot – Samedi, une femelle s’attardait encore dans la région.
  • 14 / 7 Grands Harles
  • 1 / 6 Harles huppés
  • 3 / 17 Tourterelles tristes
  • 1 / 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 / 1 Marouette de Caroline
  • 1 / 19 Pluviers argentés
  • 20 / 66 Pluviers semipalmés – Ce pluvier est souvent abondant dans la région au printemps.
  • 2 / 4 Pluviers kildirs
  • 0 / 16 Bécasseaux variables – Les seize oiseaux vus lundi se nourrissaient sur les battures boueuses au moment de la marée basse. Au printemps, les migrateurs sont plus souvent trouvés dans les parties herbeuses des battures.
  • 5 / 13 Bécasseaux minuscules – C’est toujours le bécasseau le plus abondant au printemps, étant présent autant sur les rivages du fleuve que dans les champs humides ou même les simples fossés.
  • 4 / 0 Bécasseaux à croupion blanc – Ce n’est que le quatrième printemps où nous observons ce bécasseau dans la région depuis une douzaine d’années.

Bécasseau à croupîon blanc (White-rumped Sandpiper – Calidris fuscicollis)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 53 / 3 Bécassins roux – Les 53 oiseaux vus samedi constituent une quantité intéressante, ces oiseaux étant habituellement observés en très petit groupe, comme ce fut le cas lundi. C’est souvent lorsque la pluie vient interrompre leur migration qu’ils sont vus en plus grand nombre.

Bécassin roux (Short-billed Dowitcher – Limnodromus griseus)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 / 9 Chevaliers grivelés
  • 2 / 1 Chevaliers solitaires
  • 9 / 2 Grands Chevaliers
  • 2 / 0 Petits Chevaliers
  • 37 / 7 Labbes parasites – J’ai nettement l’impression que le nombre de labbes passant au large de Rivière-Ouelle au printemps est à la hausse. Sinon, pourquoi était-ce pour moi si difficile de voir un seul oiseau à deux ou trois reprises vers 1990 alors que maintenant nous les voyons par dizaines? L’expérience et l’amélioration des instruments optiques y sont sûrement pour quelque chose (après tout, nous allons parfois chercher les oiseaux au milieu du fleuve, soit à plus de sept kilomètres au large…), mais je ne crois pas que ce soit les seules raisons.
  • 11 / 5 Guillemots marmettes – Les marmettes aussi sont à la hausse et ça, c’est prouvé!
  • 1 / 85 Petits Pingouins – Plusieurs gros alcidés n’ont pu être identifiés samedi et lundi, dont probablement une majorité de Petit Pingouin.
  • 1 / 1 Guillemot à miroir
  • 500 / 300 Mouettes de Bonaparte – Autant de mouettes dans la région au printemps est sans doute inédit!
  • 250 / 200 Goélands à bec cerclé
  • 1500 / 800 Goélands argentés
  • 6 / 5 Goélands arctiques
  • 12 / 9 Goélands bruns – Encore trois adultes et neuf immatures vus samedi et quatre adultes et cinq immatures lundi.
  • 30 / 25 Goélands marins
  • 7 / 0 Sternes pierregarins
  • 2304 / 8781 Plongeons catmarins – Il faut rendre hommage à Christiane, ma compagne, pour son infinie patience à compter un à un les nombreux catmarins qui circulent au large du quai. Samedi, les conditions de visibilité au large étaient loin d’être idéales, mais elle a tout de même réussi à faire grimper le total à plus de 2000 individus! Lundi, par des conditions d’observation nettement meilleures, les plongeons se déplaçaient toujours vers l’amont et en quantité encore plus grande! Ce n’est qu’au retour à la maison que nous avons additionné les quantités que Christiane avait inscrites dans son calepin : 8781 Plongeons catmarins avaient défilé devant nous ce matin-là! Sauf erreur, il s’agit de notre troisième meilleur total après les 11020 individus du 29 mai 2011 et les 9660 du 4 mai 2013! Et, même si tous ces oiseaux se dirigeaient vers l’amont, pratiquement aucun catmarin n’est observé à l’ouest de Rivière-Ouelle au printemps! Mais où vont-ils donc???
  • 2 / 0 Plongeon huard – Aucun huard n’a été vu lundi, malgré l’abondance de catmarins!!!
  • 6 / 12 Grands Hérons
  • 1 / 1 Grande Aigrette – L’aigrette trouvée il y a deux semaines a été vue à deux endroits distants de 3,3 kilomètres samedi et lundi.
  • 3 /0 Busards Saint-Martin
  • 1 / 0 Faucon pèlerin
  • 1 / 0 Tyran tritri
  • 1 / 7 Alouettes hausse-col
  • 6 / 12 Hirondelles bicolores
  • 4 / 12 Hirondelles rustiques
  • 4 / 0 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 / 0 Sittelle à poitrine blanche
  • 10 / 2 Roitelets à couronne rubis
  • 3 / 4 Grives fauves
  • 1 / 0 Moqueur chat
  • 2 / 0 Pipits d’Amérique
  • 1 / 0 Paruline des ruisseaux
  • 1 / 0 Paruline obscure
  • 5 / 1 Parulines à joues grises
  • 6 / 7 Parulines masquées
  • 3 / 0 Parulines tigrées
  • 1 / 0 Paruline à collier
  • 3 / 0 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 / 10 Parulines jaunes – À noter l’arrivée marquée des nicheurs entre samedi et lundi!
  • 8 / 10 Parulines à croupion jaune
  • 16 / 21 Bruants chanteurs
  • 1 / 0 Bruant de Lincoln
  • 8 / 10 Bruants à gorge blanche
  • 50 / 12 Bruants à couronne blanche – Comme bien d’autres oiseaux nordiques, le Bruant à couronne blanche a profité du beau temps de la fin de semaine pour continuer sa route vers le nord.
  • 2 / 3 Goglus des prés
  • 1 / 0 Vacher à tête brune

Vacher à tête brune (Brown-headed Cowbird – Molothrus ater)
Rivière-Ouelle – 20 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 / 2 Orioles de Baltimore

L’excursion de samedi aura duré plus de 10 heures et s’est terminée avec 97 espèces! C’est ça le beau temps en mai!
Tôt dimanche matin, au moment de notre départ, les toits des maisons étaient blanchis par le gel de la nuit précédente. C’est donc habillés très chaudement que nous avons enfourché nos vélos et pris la route vers les forêts et les champs de La Pocatière. Les oiseaux ont été présents en bon nombre durant toute la randonnée avec, comme il est normal à la fin de mai, quelques surprises.

Dimanche le 21 mai, 87 espèces ont été trouvées sur notre trajet à travers La Pocatière entre 5 h 05 et 12 h 15. En voici un aperçu :
  • 126 Canards noirs
  • 14 Canards colverts
  • 2 Canards souchets
  • 5 Gélinottes huppées
  • 2 Colibris à gorge rubis

Colibri à gorge rubis (Ruby-throated Hummingbird – Archilocus colibris)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 15 Bécasseaux minuscules
  • 2 Bécassines de Wilson
  • 6 Chevaliers solitaires
  • 1 Butor d’Amérique
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Petite Buse

Petite Buse (Broad-winged Hawk – Buteo platypterus)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 4 Pics maculés
  • 3 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 3 Pics flamboyants
  • 2 Grands Pics
  • 1 Crécerelle d’Amérique – Les crécerelles sont nettement moins communes qu’en avril! Il est évident que c’est bien le mauvais temps qui les avaient forcées à faire halte en grand nombre dans la région.
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle à ventre jaune – Il s’agit d’une date presque hâtive pour ce petit moucherolle des conifères qui atteint rarement la région avant le 25 mai. L’oiseau était présent dans le seul site de nidification connu de l’espèce à La Pocatière.
  • 10 Moucherolles tchébecs
  • 3 Moucherolles phébis
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 2 Hirondelles à front blanc
  • 1 Merlebleu de l’Est
  • 8 Grives fauves
  • 4 Grives solitaires
  • 1 Grive des bois – Cette grive des grandes érablières étaient également présente dans son site de prédilection à La Pocatière. Paradoxalement, cet endroit se trouve tout près de l’habitat pourtant totalement différent du Moucherolle à ventre jaune!
  • 1 Moqueur chat
  • 9 Roselins pourprés
  • 8 Tarins des pins
  • 53 Chardonnerets jaunes

Chardonneret jaune (American Goldfinch – Spinus tristis)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 1 Gros-bec errant
  • 15 Parulines couronnées
  • 3 Parulines des ruisseaux
  • 3 Parulines noir et blanc
  • 1 Paruline obscure
  • 3 Parulines à joues grises
  • 9 Parulines masquées
  • 13 Parulines flamboyantes
  • 3 Parulines à collier
  • 5 Parulines à tête cendrée
  • 3 Parulines à gorge orangée
  • 4 Parulines jaunes
  • 4 Parulines à flancs marron
  • 5 Parulines bleues
  • 4 Parulines des pins – Avec ce beau ciel bleu, il aurait été difficile pour nous de ne pas tenter de retrouver et de photographier les Parulines des pins vues la semaine précédente. Nous avions à peine mis le pied dans la pinède que nous avons entendu un mâle chanter! Quelques secondes plus tard, c’est une femelle qui est descendue de la cime d’un pin pour venir se poser au sol tout près de nous! Nous l’avons vu tirer sur des brindilles, ce qui laisse croire qu’elle cherchait des matériaux pour son nid!!! Ces deux oiseaux se trouvaient à 300-400 mètres des sites où nous les avions vues la semaine dernière, ce qui laisse fortement croire qu’il s’agit en fait d’un autre couple. Après quelques minutes à suivre le mâle et la femelle, nous avons effectué un circuit à travers la section mature de la pinède où nous avons entendu très nettement deux autres mâles chanteurs! Avec les populations de la majorité des parulines en baisse marquée, il est très agréable pour nous de voir enfin une nouvelle espèce s’installer dans notre région!

Paruline des pins (Pine Warbler – Setophaga pinus)
La Pocatière – 21 mai 2017 © Claude Auchu
  • 30 Parulines à croupion jaune
  • 5 Parulines à gorge noire
  • 28 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants des marais
  • 19 Bruants à gorge blanche
  • 24 Bruants à couronne blanche
  • 5 Cardinaux à poitrine rose
  • 15 Goglus des prés


Ce fut une fin de semaine comme nous les aimons avec une belle variété de migrateurs, des nicheurs parfois surprenants et, bien sûr, les éternelles questions que tous ces oiseaux amènent. Le printemps 2017 aura été très court, mais pas sans surprise!

dimanche 21 mai 2017

Fous de Bassan, Labbes parasites et Moucherolles tchébecs

Mercredi matin, j’ai eu quelques heures libres qui se sont immédiatement transformées en une autre sortie à Rivière-Ouelle. Le temps disponible a été investi dans le quai (et la route pour y aller et en revenir), ce sont donc presque uniquement des oiseaux aquatiques qui ont été rencontrés… mais en belles quantités! Les dernières visites à Rivière-Ouelle ayant été fructueuses, je n’ai pas hésité à y retourner vendredi après-midi espérant que, contrairement à la semaine dernière, les passereaux néotropicaux soient de la partie. Ils l’ont effectivement été et je me suis retrouvé avec assez de matériel pour un nouveau message sur mon blog!

Pour une personne seule, il n’est pas toujours facile de compter minutieusement et identifier les oiseaux en même temps à Rivière-Ouelle. Pour régler le problème, Christiane et moi utilisons depuis longtemps un modus operandi bien défini : lorsque la majorité des oiseaux se dirigent vers l’ouest, comme ce fut le cas mercredi matin, Christiane compte les oiseaux en débutant le plus loin possible vers l’ouest. De mon côté, je fixe le large directement en face de nous en identifiant tout ce qui passe en vol et en signalant à Christiane les espèces moins communes. En continuant son décompte, ma compagne fait lentement pivoter son télescope pour rejoindre le point que je fixe déjà. À partir de ce moment, nous voyons donc les mêmes oiseaux au même moment, ce qui nous évite de perdre du temps à chercher l’éventuelle rareté trouvée par l’autre (et, malgré cela, il arrive régulièrement qu’un de nous deux repère un oiseau que l’autre avait raté!). Si un oiseau inhabituel traverse notre champ de vision, c’est moi qui ait la mission de le suivre et de l’identifier pendant que Christiane continue à compter.
Mercredi matin, j’ai essayé seul de tenir les deux postes, ce qui n’a pas été facile! Comme d’habitude, le décompte a été commencé loin vers l’ouest où je me suis concentré sur les Plongeons catmarins qui nageaient et volaient en bon nombre vers l’amont. Mais je voyais aussi énormément d’oiseaux passant en vol que je n’ai pas pu suivre et identifier. Ce sont surtout de gros alcidés (Guillemots marmettes ou Petits Pingouins) qui ont dû être sacrifiés au profit des catmarins! Même lorsque je me suis installé en fixant notre point habituel sur les côtes de Charlevoix, il est certain que j’ai raté des oiseaux tellement le trafic d’espèces intéressantes était parfois intense.

Voici une partie des 62 espèces rencontrées à Rivière-Ouelle mercredi le 17 mai entre 4 h 30 à 9 h 40 :
  • 15000 Oies des neiges
  • 1 Oie de Ross – La chasse printanière des Oies des neiges rend depuis longtemps la recherche de cette espèce très difficile.
  • 4 Bernaches cravants
  • 13 Eiders à duvet
  • 75 Macreuses à front blanc
  • 16 Macreuses brunes
  • 5000 Macreuses à bec jaune – Une quantité intéressante pour cette date plutôt tardive.
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 9 Grands Harles
  • 23 Harles huppés
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier
  • 36 Labbes parasites – Seulement deux de ces labbes (dont un adulte de forme sombre, le seul de la matinée) ne volaient pas vers l’ouest. Le décompte a donc été beaucoup plus facile à faire que samedi dernier. Un individu s’est même permis d’aller attaquer des mouettes le long du rivage tout juste à l’ouest du quai!

Ce Labbe parasite fonçant sur une Mouette de Bonaparte semble particulièrement élancé, 
ce qui pourrait facilement laisser croire à un Labbe à longue queue…
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
…mais, sur cette autre photo du même labbe prise quelques secondes après l’attaque, l’oiseau a pourtant
 repris sa silhouette classique. La morale de l'histoire : ne pas conclure après un seul coup d’œil!
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia
et Labbe parasite (Parasitic Jaeger – Stercorarius parasiticus)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 26 Guillemots marmettes
  • 47 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 1 Mouette tridactyle – À Rivière-Ouelle, les Mouettes tridactyles sont habituellement vues volant loin au large. Celle de mercredi, une immature, nageait simplement devant le quai en compagnie de Mouettes de Bonaparte et de quelques goélands.
  • 65 Mouettes de Bonaparte

Les petites taches sombres au bout de couvertures primaires (près du poignet) permettent de conclure 
que cet oiseau est né en 2015; ce critère est rarement observé sur le terrain.
Mouette de Bonaparte (Bonaparte’s Gull – Chroicocephalus philadelphia)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2017 © Claude Auchu
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 3000 Goélands argentés – De bonnes conditions d’observation et beaucoup de nourriture sous l’eau durant la deuxième moitié du mois de mai donnent toujours un grand nombre de Goélands argentés!
  • 7 Goélands arctiques
  • 16 Goélands bruns – Parmi les tonnes de Goélands argentés volant au large, j’ai réussi à repérer plusieurs Goélands bruns, certains posés à l’eau mais la majorité en vol vers l’est. J’ai inscrit dans mes notes sept adultes, trois oiseaux de troisième année, trois de deuxième année et trois autres de première année. Depuis la première mention dans la région, le 17 mai 1983, le statut de cette espèce est rapidement passé d’exceptionnel à rare. Mais, depuis deux ans, je crois même qu’il est devenu peu commun!
  • 1 Goéland bourgmestre – Beaucoup plus rare que les Goélands bruns!!!
  • 15 Goélands marins
  • 1317 Plongeons catmarins – Un total tout de même excellent pour un homme seul…!
  • 3 Plongeons huards
  • 106 Fous de Bassan – Comme les goélands et mouettes, leur abondance dans la région au printemps est en relation directe avec les bancs de poissons.

Cette photo et les deux suivantes n’ont pas été prises en Gaspésie, mais bien au quai de Rivière-Ouelle, 
à seulement 115 kilomètres de la ville de Québec!
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
Fou de Bassan (Northern Gannet – Morus bassanus)
Rivière-Ouelle – 17 mai © Claude Auchu
  • 30 Cormorans à aigrettes
  • 2 Grands Hérons
  • 1 Grande Aigrette – L’individu trouvé le 7 mai dernier était encore présent au même endroit.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 2 Parulines masquées
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 15 Bruants à gorge blanche
  • 22 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 3 Goglus des prés

Je pourrais presque dire que la deuxième partie de cette excursion s’est déroulée deux jours plus tard. En effet, vendredi après-midi, je me suis retrouvé à Rivière-Ouelle pour faire en solo une partie du trajet que Christiane et moi faisons habituellement en quittant le quai.
Sauf qu’il s’est tout de même passé plus de 48 heures entre ces deux demi-excursions et, à l’époque des migrations, il s’agit d’une éternité. Jeudi soir, par exemple, nous avons eu droit à un long et superbe orage électrique tout juste après le couché du soleil, ce qui a changé bien des choses pour les petits migrateurs. Les conditions de migration étaient idéales à 17 h 00 avec 29°C et des vents forts du sud‑ouest, mais les orages ont fait chuter la température à seulement 14°C deux heures plus tard et les vents ont immédiatement tourné au nord! Vendredi midi, plusieurs parulines et moucherolles fraîchement arrivés ont été obligés de chercher au sol les insectes qu’ils trouvent habituellement dans les arbres. Peu spectaculaire dans la région de La Pocatière, ce phénomène que l’on nomme « fallout » peut parfois impliqué des milliers de passereaux. S’il peut être tragique pour les oiseaux, il fourni néanmoins de beaux sujets à photographier!

Vendredi le 19 mai, j’ai rencontré 59 espèces à Rivière-Ouelle entre 12 h 25 et 14 h 30, dont les suivantes :
  • 3 Bécassins roux
  • 25 Mouettes de Bonaparte
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 700 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 3 Goélands bruns – Un adulte et deux immatures en plumage de troisième année.

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus
et Goélands argentés (Herring Gulls – Larus argentatus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Goélands marins
  • 95 Cormorans à aigrettes
  • 1 Épervier brun
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle des aulnes
  • 20 Moucherolles tchébecs

Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
Moucherolle tchébec (Least Flycatcher – Empidonax minimus)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 7 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive fauve
  • 2 Grives à dos olive
  • 1 Paruline couronnée
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 8 Parulines à joues grises

Paruline à joues grises (Nashville Warbler – Oreothlypis ruficapilla)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 3 Parulines tigrées
  • 2 Parulines à collier
  • 7 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 19 mai 2017 © Claude Auchu

  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants de Lincoln
  • 1 Bruant des marais
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 12 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé

Voilà, la table était mise pour la fin de semaine de trois jours! À suivre… 

mardi 7 juin 2016

Sterne caspienne X 2

La première fin de semaine de notre été ornithologique s’est déroulée sous un épais brouillard. Comment fait-on pour observer les oiseaux lorsque la visibilité est limitée à moins de 100 mètres? C’est simple : on s’adapte!

Samedi matin, notre but premier était de nous rendre à Rivière-Ouelle afin de profiter des derniers oiseaux aquatiques en migration. Ce n’est qu’au moment de notre départ que nous nous sommes rendus compte à quel point le brouillard était dense! En moins d’une minute, nous avons changé nos plans et nous nous sommes dirigés vers le village de Sainte-Louise pour une longue randonnée à vélo.
Durant l’été, il est tout à fait normal que plus de 90% des observations se fassent à l’oreille, surtout en milieu forestier. Samedi matin, avec ce brouillard, nous n’avons pas vraiment eu le choix; nous n’avons commencé à utiliser nos jumelles que quatre heures après le début de l’excursion! Durant la première partie de notre tournée, les oiseaux ne nous semblaient pas particulièrement abondants, mais nous avons tout de même terminé l’excursion avec de belles quantités de parulines, indiquant qu’elles étaient simplement bien réparties sur le territoire. Nous n’avons croisé que très peu d’individus encore en migration, les Parulines obscures qui chantaient partout dans la ville de La Pocatière durant les derniers jours nous ont quitté pour rejoindre les forêts de conifères.

Nous avons parcouru 30 kilomètres à vélo sur le territoire de Sainte-Louise samedi le 4 juin pour y trouver 66 espèces entre 5 h 10 et 11 h 35, dont les suivantes :
  • 1 Canard branchu
  • 6 Urubus à tête rouge
  • 5 Pluviers kildirs

Pluvier kildir (Killdeer – Charadrius vociferus)
Sainte-Louise – 4 juin 2016 © Claude Auchu
  • 2 Bécassines de Wilson – Un matin brumeux et des champs remplis de rosée s’accordent toujours très bien avec des cris de bécassines entendues au loin.
  • 3 Colibris à gorge rubis
  • 5 Pics maculés
  • 2 Pics mineurs
  • 4 Pics chevelus
  • 5 Pics flamboyants
  • 2 Faucons émerillons
  • 6 Piouis de l’Est – C’est avec un plaisir non dissimulé que nous avons entendu ces six piouis chantant dans différentes érablières! C’est une autre espèce dont les populations ont diminué de manière significative depuis mes débuts en ornithologie. Il y a quelques années à peine, des piouis nichaient dans n’importe quelle forêt possédant quelques grands arbres feuillus. Maintenant, on ne les trouve que dans les plus grandes érablières.
  • 40 Moucherolles des aulnes
  • 10 Moucherolles tchébecs
  • 7 Moucherolles phébis
  • 2 Tyrans tritris
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 1 Viréo mélodieux
  • 55 Viréos aux yeux rouges
  • 9 Hirondelles bicolores
  • 1 Hirondelle de rivage
  • 12 Hirondelles à front blanc – Ces douze hirondelles construisaient leur nid sur une seule et même vieille grange de bois.
  • 19 Hirondelles rustiques
  • 2 Merlebleus de l’Est
  • 25 Grives fauves
  • 1 Grive solitaire
  • 1 Grive des bois
  • 7 Moqueurs chats
  • 77 Jaseurs d’Amérique – À leur arrivée dans la région aux derniers jours de mai, tout juste au moment où les pommiers sont en fleurs, les jaseurs sont vus régulièrement en petits groupes. On en entend deux ou trois dans un arbre et, lorsqu’ils s’envolent, on se rend compte qu’ils étaient en fait une trentaine!
  • 32 Parulines couronnées – Une Paruline couronnée à chaque kilomètre? Ce serait plutôt deux au kilomètre puisque la moitié du trajet se trouvait en milieu champêtre.
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 3 Parulines obscures
  • 3 Parulines tristes
  • 32 Parulines masquées
  • 28 Parulines flamboyantes
  • 29 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Sainte-Louise – 4 juin 2016 © Claude Auchu
  • 8 Parulines à gorge orangée
  • 20 Parulines jaunes
  • 25 Parulines à flancs marron
  • 9 Parulines bleues
  • 11 Parulines à gorge noire
  • 34 Bruants familiers
  • 23 Bruants des prés
  • 30 Bruants chanteurs
  • 28 Bruants à gorge blanche
  • 2 Cardinaux à poitrine rose
  • 17 Goglus des prés
  • 95 Carouges à épaulettes
  • 1 Sturnelle des prés
  • 45 Quiscales bronzés
  • 2 Vachers à tête brune

Après la superbe soirée de samedi, nous avions bon espoir que la matinée de dimanche nous soit favorable. Mais, dimanche matin, pas de chance!... le brouillard était de retour! Nous avons peut-être retardé notre départ (90 minutes supplémentaires de sommeil peuvent aussi être agréables!), mais nous nous sommes tout de même dirigés vers Rivière-Ouelle. Nous avons dû débuter par la tournée forestière et l’inspection des rivages, ce qui s’est tout de même révélé favorable puisque la marée commençait tout juste à baisser. Des groupes de goélands étaient présents un peu partout, occupés à digérer les nombreux capelans gobés au lever du jour.
La visibilité était encore très limitée lorsque nous avons entrepris la section maritime de notre excursion. Aucun Plongeon catmarin n’a été vu, même s’il en reste sûrement quelques centaines dans notre secteur. Nous aurions bien aimé revoir des labbes suspects comme ceux laissés non-identifiés la semaine dernière et, cette fois-ci, prendre le temps de les étudier attentivement. Mais les aléas de Dame Nature font partie du jeu et nous sommes prêts à les accepter (en autant que ça n’arrive pas trop souvent!).

À Rivière-Ouelle, dimanche le 5 juin, notre récolte s’est limitée à 56 espèces trouvées entre 6 h 20 et 10 h 50. En voici une partie :
  • 9 Oies des neiges
  • 60 Bernaches du Canada
  • 16 Eiders à duvet

Eiders à duvet (Common Eiders – Somateria mollissima)
Rivière-Ouelle – 5 juin 2016 © Claude Auchu
  • 2 Macreuses à bec jaune
  • 3 Plongeons huards
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 2 Busards Saint-Martin – Les busards nous semblent étrangement rares dans la région cette année.
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Chevalier grivelé
  • 2 Guillemots marmettes
  • 19 Petits Pingouins
  • 48 Mouettes de Bonaparte
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 300 Goélands argentés
  • 3 Goélands bruns – Trois immatures, dont un en plumage de première année. Les deux autres portaient quelques plumes gris ardoisé sur le dos et les grandes couvertures alaires, ce qui indiquerait qu’ils en sont à leur deuxième année.

La présence de plumes gris ardoisé sur le dos de ces oiseaux indiquerait qu’ils sont en plumage de deuxième année. 
Mais alors, pourquoi l’oiseau à l’arrière a-t-il encore la tête si sombre??? À moins que l’usure des plumes ne donne 
une fausse teinte ardoisée au deuxième oiseau et qu’il ne soit en fait âgé que d’un an?
Goélands bruns (Lesser Black-backed Gulls – Larus fuscus)
Rivière-Ouelle – 5 juin 2016 © Claude Auchu
  • 15 Goélands marins
  • 2 Sternes caspiennes – La sterne de la semaine dernière se serait-elle trouvée un conjoint (ou une conjointe)? Lorsque nous les avons repérés, un des oiseaux volait avec un poisson dans le bec. La deuxième sterne suivait de près tout en criant, mais sans aucune trace d’agressivité. Ce long vol louvoyant ressemblait fortement à un vol nuptial! Elles se sont également posées durant quelques secondes en tenant le cou étiré et la tête bien droite. Au Québec, la Sterne caspienne niche localement sur la Basse-Côte-Nord et, depuis peu, dans les îles de Contrecœur. Dans la région de La Pocatière, les seuls sites de nidification qui pourraient l’intéresser sont déjà largement dominés par les Goélands argentés…

Sternes caspiennes (Caspian Terns – Hydroprogne caspia) et Goélands argentés (Herring Gulls – Larus argentatus)
Rivière-Ouelle – 5 juin 2016 © Claude Auchu
  • 2 Pics flamboyants
  • 6 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Viréo mélodieux
  • 3 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 2 Moqueurs chats
  • 60 Étourneaux sansonnets
  • 5 Parulines masquées
  • 4 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 5 Parulines jaunes
  • 2 Parulines à croupion jaune
  • 2 Parulines à calotte noire
  • 32 Carouges à épaulettes
  • 37 Quiscales bronzés
  • 1 Vacher à tête brune
  • 32 Tarins des pins
  • 25 Chardonnerets jaunes

Nous avons peut-être connu un printemps tardif, mais les oiseaux n’ont pas attendu l’arrivée de la chaleur pour commencer à nicher. Après les Tarins des pins il y a un mois, c’est maintenant au tour des jeunes Grands Corbeaux, Merles d’Amérique, Étourneaux sansonnets et Quiscales bronzés de quitter leur nid. Une nouvelle génération se prépare déjà à nous tenir occupés! 

mardi 19 mai 2015

Un total de 123 espèces pour le message #250!

Encore cette année, la très attendue fin de semaine de la Journée nationale des patriotes a été ornithologiquement très bien remplie! Nos plans pour ce congé de trois jours étaient décidés depuis longtemps, il ne restait qu’à voir dans quel ordre nous allions les appliquer. Les journées de samedi et de dimanche présentaient de petits risques d’averses et des vents faibles de l’ouest ou du nord-est, ce qui devrait être plus profitable le long du fleuve qu’en forêt. Lundi devait être la plus belle journée, mais avec des vents du sud, elle allait être parfaite pour une promenade à vélo vers les forêts.

Il est plutôt rare que nous visitions un même endroit deux journées consécutives. Nous préférons toujours laisser s’écouler un peu de temps entre nos visites à un site, question de laisser aux oiseaux déjà observés le temps d’être remplacés par d’autres. Cette fois, nous nous sommes risqués à parcourir Rivière-Ouelle samedi et dimanche, en visitant les mêmes lieux pratiquement aux mêmes heures sous des conditions d’observation se ressemblant beaucoup. L’occasion était tout de même très belle de comparer les résultats de ces deux journées. Durant ces deux excursions, la visibilité au large a été limitée par la brume et l’humidité causées par les averses de la nuit précédente. Ce ne fut pas suffisant pour nous ralentir et c’est avec patience et minutie que nous avons inspecté le large et noté les oiseaux qu’on y trouvaient.
Notre méthode de décompte est la même depuis des années : nous fixons simplement un même point sur la côte de Charlevoix et comptons les oiseaux qui le franchissent. Nous sommes d’ailleurs tellement habitués à regarder cet endroit que, même lorsque ce point est caché par la brume comme ce fut le cas dimanche matin, nous nous rendons compte que nous voyons les mêmes oiseaux au même moment!

Voici un résumé combiné de nos matinées à Rivière-Ouelle pour samedi le 16 mai (87 espèces entre 4 h 55 et 12 h 25) et dimanche le 17 mai (91 espèces entre 5 h 05 et 12 h 15) :
  • 2300 / 3600 Oies des neiges
  • 0 / 1 Oie de Ross : Un adulte de forme blanche a été déniché parmi les Oies des neiges se reposant sur les battures.
  • 8 / 2 Bernaches cravants
  • 0 / 1 Canard branchu
  • 1 / 0 Canard d’Amérique
  • 24 / 33 Canards noirs
  • 41 / 5 Canards colverts
  • 2 / 0 Sarcelles à ailes bleues
  • 2 / 0 Canards souchets
  • 7 / 4 Fuligules milouinans
  • 2 / 0 Petits Fuligules
  • 41 / 25 Eiders à duvet
  • 7 / 10 Macreuses à front blanc
  • 61 / 3 Macreuses brunes
  • 10400 / 1000 Macreuses à bec jaune – Profitant d’une mer d’huile (au sens figuré, heureusement!) samedi matin, Christiane a compté comme il y a deux semaines les Macreuses à bec jaune dérivant au large du quai. Le total de 10400 individus représente une quantité inédite à la mi-mai pour ce canard de mer qui culmine habituellement à Rivière-Ouelle durant les derniers jours d’avril. Samedi, leurs longs sifflements caractéristiques ont fini par se fondre en une seule note prolongée. Dimanche matin, les vaguelettes camouflaient très bien le groupe et nous avons évalué leur nombre qu’à un millier.
  • 3 / 0 Petits Garrots
  • 6 / 5 Garrots à œil d’or
  • 1 / 4 Harles couronnés
  • 6 / 10 Grands Harles
  • 51 / 14 Harles huppés
  • 495 / 217 Plongeons catmarins – Les quantités de catmarins ont aussi souffert de la visibilité limitée durant les deux jours. Samedi, un grand nombre d’oiseaux à l’eau derrière le radeau de macreuses étaient trop loin pour permettre toute identification positive.
  • 2 / 5 Plongeons huards
  • 4 / 1 Fous de Bassan
  • 1 / 1 Urubu à tête rouge – Depuis la mi-avril, des Goélands marins se nourrissent d’on-ne-sait-quoi qui semble échoués dans les flancs abruptes de la rivière Ouelle. Samedi, un urubu les accompagnait.
  • 1 / 1 Pygargue à tête blanche – Un immature en plumage de 1ère année a été observé durant les deux journées. Il avait sans doute un œil sur les Oies des neiges blessées lors de la chasse printanière.

Pygargue à tête blanche (Bald Eagle – Haliaeetus leucocephalus)
Rivière-Ouelle – 16 mai 2015 © Claude Auchu 
  • 4 / 0 Busards Saint-Martin
  • 0 / 2 Éperviers bruns
  • 1 / 1 Marouette de Caroline
  • 8 / 25 Pluviers semipalmés
  • 4 / 3 Pluviers kildirs
  • 2 / 1 Chevaliers solitaires
  • 1 / 0 Grand Chevalier
  • 5 / 6 Petits Chevaliers
  • 0 / 1 Tournepierre à collier – Dimanche, un oiseau très hâtif est passé rapidement en vol devant le quai en criant. Il existait déjà une mention pour le 17 mai, en 1982 à La Pocatière.
  • 13 / 7 Bécasseaux minuscules
  • 0 / 1 Bécasseau à croupion blanc – Cet autre limicole hâtif accompagnait le tournepierre. En 1991, j’avais observé un Bécasseau à croupion blanc le 18 mai.
  • 13 / 2 Labbes parasites – Les 13 labbes notés samedi représentent un minimum, certains oiseaux soupçonnés de passer devant nous pour une deuxième fois ont été laissés de côté. Nous ne croyons pas que la visibilité légèrement plus réduite dimanche soit la cause de la chute du nombre d’individus.
  • 0 / 2 Guillemots marmettes
  • 11 / 17 Petits Pingouins
  • 1 / 0 Guillemot à miroir
  • 2 / 3 Mouettes tridactyles
  • 40 / 3 Mouettes de Bonaparte
  • 200 / 50 Goélands à bec cerclé
  • 200 / 100 Goélands argentés
  • 7 / 1 Goélands bruns – Pour cette espèce incroyablement commune ce printemps, nous avons vu trois immatures en plumage de 2e année, un de 3e année et trois adultes samedi et un immature de 2e année dimanche, possiblement un de ceux vus la veille. La marée extrêmement basse au moment de fouiller les goélands dimanche nous a sûrement empêché d’en trouver davantage.
  • 1 / 0 Colibri à gorge rubis
  • 5 / 1 Pics mineurs
  • 0 / 1 Pic chevelu
  • 4 / 0 Pics flamboyants
  • 0 / 2 Faucons émerillons
  • 0 / 3 Moucherolles tchébecs
  • 0 / 2 Viréos à tête bleue
  • 0 / 1 Viréo aux yeux rouges – Le 17 mai correspondait déjà à ma date la plus hâtive pour ce viréo dans la région, établie en 1993 et 2009.
  • 34 / 63 Geais bleus – Samedi, un groupe compact de 34 geais semblait coincé au bout de la pointe de la rivière Ouelle. Le lendemain, un autre groupe agissant de la même façon, cette fois au bout de la pointe aux Iroquois, comptait 61 individus! D’où venaient-ils et où allaient-ils à cette date? Dans la région, les geais sont déjà occupés à nicher!
  • 2 / 0 Hirondelles de rivage
  • 5 / 14 Hirondelles rustiques
  • 28 / 10 Mésanges à tête noire – Samedi, un groupe de 19 mésanges cerné comme les geais au bout de la pointe de la rivière Ouelle a essayé à plusieurs reprises de s’envoler au-dessus de l’eau. Elles non plus ne nicheront sûrement pas cette année!
  • 1 / 0 Moqueur chat
  • 1 / 1 Moqueur roux – Un mâle très bruyant chantait continuellement près du quai durant les deux excursions.
  • 20 / 0 Pipits d’Amérique – Ils sont toujours très faciles à manquer. Un tracteur travaillant dans un champ samedi a fait lever des oiseaux que nous aurions ratés autrement.
  • 2 / 1 Parulines obscures
  • 1 / 1 Paruline à joues grises
  • 2 / 5 Parulines masquées
  • 2 / 0 Parulines flamboyantes
  • 0 / 2 Parulines tigrées

Paruline tigrée (Cape May Warbler – Setophaga tigrina)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2015 © Claude Auchu
  • 2 / 2 Parulines à collier
  • 3 / 4 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2015 © Claude Auchu
  • 2 / 2 Parulines à poitrine baie
  • 1 / 3 Parulines à gorge orangée

Paruline à gorge orangée (Blackburnian Warbler – Setophaga fusca)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2015 © Claude Auchu
  • 5 / 1 Parulines jaunes
  • 2 / 0 Parulines à flancs marron
  • 5 / 11 Parulines à croupion jaune
  • 0 / 2 Parulines à gorge noire
  • 7 / 10 Bruants familiers
  • 24 / 12 Bruants chanteurs
  • 19 / 14 Bruants à gorge blanche
  • 2 / 12 Bruants à couronne blanche
  • 2 / 2 Goglus des prés – Samedi, ils ont été entendus à partir du bout du quai. Plusieurs passereaux, des ictéridés en particulier, sont souvent vus s’aventurant au large à partir du quai.
  • 42 / 30 Carouges à épaulettes
  • 92 / 26 Quiscales bronzés
  • 0/ 3 Vachers à tête brune

Même lorsque nos excursions ornithologiques sont terminées, nous continuons tout de même à chercher les oiseaux. Ainsi, samedi après-midi, alors qu’elle se déplaçait tout bonnement dans La Pocatière, Christiane a trouvé huit Becs-croisés des sapins! Pratiquement au même moment, je me trouvais 800 mètres plus loin et j’en ai entendu un! Dimanche après-midi, alors que nous faisions du « social » assis derrière la maison de ma mère, nous avons réussi à voir 14 Buses à queue rousse et une Buse pattue dans le peu d’espace disponible entre la cime des arbres. Fidèles à leur habitude, ces rapaces profitaient du petit vent du nord-est pour migrer au-dessus de la ville.

Lundi matin, c’est encore une fois très tôt que nous nous sommes élancés à vélo sur les routes de campagne de La Pocatière. Comme les deux matins précédents, le temps était encore très sombre, légèrement brumeux, mais notre enthousiasme était à son maximum : c’est normal, nous allions aux oiseaux! Comme prévue, la journée a été surtout axée sur les passereaux. Lundi, les oiseaux forestiers ne nous ont pas paru particulièrement abondants, ce que nous avons trouvé tout à fait normal. Après plusieurs journées avec une température pratiquement semblable, les oiseaux sont souvent en pause ou, du moins, plus difficiles à trouver. Nous savons tous que les changements de masses d’air entraînent les oiseaux avec eux et, lorsque ces changements se font attendre, les oiseaux ne bougent qu’au ralenti. Mais nous sommes dans la période de l’année où la variété d’espèces est à son maximum, nous n’avons donc eu aucune difficulté à trouver de quoi nous satisfaire.

Notre promenade à vélo de lundi le 18 mai s’est étirée de 5 h 00 à 11 h 50, nous permettant de trouver 78 espèces sur le territoire de La Pocatière. En voici une partie :
  • 1 Canard branchu
  • 1 Petit Garrot – Une femelle se trouvait sur un petit étang dans une sablière, un endroit plutôt inhabituel pour cette espèce dans la région où le fleuve est tellement attirant pour les canards!
  • 4 Gélinottes huppées
  • 5 Urubus à tête rouge
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un autre immature en plumage de 1ère année.
  • 2 Éperviers bruns
  • 1 Buse pattue – La Buse pattue est nettement moins commune durant les migrations qu’elle ne l’était il y a plus de 10 ans. Certaines années, quelques oiseaux passaient même l’été dans la région, ce dont nous n’avons pas été témoins depuis longtemps. 
  • 3 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 6 Pics maculés
  • 4 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 7 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 11 Moucherolles tchébecs – Un beau total pour cet autre oiseau en perte de vitesse.
  • 6 Moucherolles phébis
  • 4 Viréos à tête bleue
  • 2 Viréos aux yeux rouges
  • 9 Geais bleus
  • 8 Grands Corbeaux – À entendre les cris des jeunes corbeaux lorsque les adultes arrivent au nid, ils sont sûrement sur le point de prendre leur envol.
  • 27 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles à front blanc
  • 8 Hirondelles rustiques
  • 5 Grives fauves
  • 6 Grives solitaires
  • 2 Grives des bois
  • 48 Merles d’Amérique
  • 7 Moqueurs chats
  • 21 Parulines couronnées – Sont-elles plus communes que les autres parulines ou simplement plus bruyantes?
  • 2 Parulines des ruisseaux
  • 8 Parulines noir et blanc – À mes débuts en ornithologie, je me demandais si le fait que cette espèce ait une préférence pour les bouleaux avait un lien avec la coloration de l’oiseau.
  • 1 Paruline obscure
  • 3 Parulines à joues grises
  • 9 Parulines masquées
  • 6 Parulines flamboyantes

Paruline flamboyante (American Redstart – Setophaga ruticilla)
La Pocatière – 18 mai 2015 © Claude Auchu
  • 4 Parulines à collier
  • 11 Parulines à tête cendrée
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 5 Parulines jaunes
  • 9 Parulines à flancs marron
  • 7 Parulines bleues
  • 23 Parulines à croupion jaune
  • 9 Parulines à gorge noire
  • 35 Bruants familiers
  • 11 Bruants des prés
  • 23 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 20 Bruants à gorge blanche
  • 18 Bruants à couronne blanche – Presque aussi nombreux que les Bruants à gorge blanche, mais beaucoup plus concentrés. Les BRGB protègent maintenant des territoires tandis que les BRCB sont encore en migration et fréquentent les mangeoires en petits groupes.
  • 2 Juncos ardoisés
  • 6 Cardinaux à poitrine rose
  • 7 Goglus des prés
  • 22 Tarins des pins
  • 56 Chardonnerets jaunes

Avec un total de 123 espèces observées durant ces trois jours de terrain, nous ne pouvons qu’être satisfaits de notre fin de semaine. Très peu de régions offrent la possibilité de noter facilement le Fou de Bassan et la Grive des bois à quelques kilomètres l’un de l’autre. Un mélange du sud et du nord, avec des tendances de l’ouest comme de l’est. Nous habitons vraiment une belle région!!!

Il s’agit de mon 250e message depuis que j’ai démarré ce blog il y a un peu plus de quatre ans! Mon objectif demeure toujours le même, partager nos observations en les mettant en contexte avec ce que nos prédécesseurs avaient noté dans la région depuis un siècle. Chacun de ces messages demande une bonne somme de travail, mais je considère que laisser une trace de ce que nous voyons et de la façon que nous nous y prenons pour le voir vaut bien cet effort. Les 2000 visites du blog à chaque mois, provenant d’un peu partout sur la planète, montre aussi que bien des gens partagent le même goût que nous pour l’observation des oiseaux sur le terrain. Allez, on continue…!