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mardi 18 octobre 2016

Un océanite et un macareux : défi relevé!

Les conditions d’observation de cette fin de semaine ont été tout à fait à l’opposé de celles dont nous avions bénéficié lundi dernier. Un vent léger à fort du sud-ouest et une marée baissante en matinée n’étaient rien pour favoriser la migration des oiseaux. Et c’était sans compter les risques de pluie prévus pour dimanche. Mais, à la mi-octobre, il n’était pas question pour nous de rester à l’intérieur durant les meilleures heures de la journée!

Puisqu’un léger vent soufflait encore du nord à mon retour du travail vendredi midi, je me suis empressé de me rendre à Rivière-Ouelle. C’est donc à partir du bout du quai que j’ai senti le vent tourner au sud-ouest pour le reste de la fin de semaine! Après avoir inspecté les oiseaux souvent posés sur un grand fleuve sans vague à Rivière-Ouelle, je me suis rendu jusqu’à Saint-Denis et Kamouraska pour profiter des limicoles poussés vers le haut du rivage par la marée.

Vendredi le 14 octobre, j’ai erré entre Rivière-Ouelle, Saint-Denis et Kamouraska de 12 h 15 à 15 h 45. Voici les totaux pour certaines des 40 espèces rencontrées en chemin (à vous de deviner où ces oiseaux se trouvaient…) :
  • 84 Canards noirs
  • 71 Macreuses à front blanc
  • 44 Macreuses brunes
  • 22 Macreuses à bec jaune
  • 43 Hareldes kakawis
  • 18 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 3 Grèbes jougris
  • 189 Pluviers argentés

Pluviers argentés (Black-bellied Plovers – Pluvialis squatarola), Bécasseaux variables (Dunlins – Calidris alpina
et Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 14 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 34 Pluviers bronzés
  • 13 Pluviers semipalmés
  • 6 Grands Chevaliers
  • 3 Bécasseaux maubèches
  • 80 Bécasseaux sanderlings

Dans le nom scientifique du Bécasseau sanderling, l’épithète alba signifie « blanc ». 
C’est sûrement un individu en plumage d’hiver que l’Allemand Peter Pallas 
avait en main lorsqu’il a décrit l’espèce en 1764!
Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 14 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 264 Bécasseaux variables
  • 4 Bécasseaux à croupion blanc
  • 1 Bécasseau à poitrine cendrée
  • 1 Bécasseau semipalmé
  • 11 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 70 Alouettes hausse-col
  • 1 Plectrophane lapon
  • 1 Paruline à croupion jaune

Bien entendu, des listes eBird ont été complétées pour chacune de ces municipalités.

Une atmosphère trop tranquille régnait encore à Rivière-Ouelle samedi matin. Au fil des années, l’expérience nous a cependant appris qu’un vent presque nul comme celui de samedi matin valait infiniment mieux qu’un vent fort provenant du sud-ouest. Bien installés au bout du quai, nous avons longuement scruté le large, ce qui nous a permis de repérer deux espèces souhaitées!
Malgré le peu de mouvement au large du quai, nous avons en effet réussi à trouver un autre Macareux moine (notre troisième cet automne) et un Océanite cul-blanc! Ces deux espèces peuvent maintenant être considérées comme régulières en très petit nombre au large de Rivière-Ouelle à la mi-automne, ce qui est tout de même surprenant puisque le quai ne se trouve qu’à 110 kilomètres de la ville de Québec!!! Dans le cas du macareux, ce n’est que tout récemment qu’un réel patron de présence dans la région s’est dessiné avec un sommet au début-octobre. À preuve, j’ai maintenant vu l’espèce ici à 14 reprises depuis 2008 alors que je ne l’avais auparavant noté qu’une seule fois (le 31 octobre 1987). Si ce patron s’est développé en aussi peu de temps, il est aussi bien possible qu’il change tout aussi rapidement, soit en devenant plus évident, soit en disparaissant tout simplement. L’océanite est lui-aussi présent à chaque année en octobre, mais nous avons maintenant commencé à noter sa présence en plein été! À présent, sachant que ces petits oiseaux sont présents en octobre, le vrai défi est de réussir à les repérer sur les 15 kilomètres de fleuve qui séparent le quai de Rivière-Ouelle des côtes de Charlevoix!

Malgré le petit nombre d’individus, nous avons trouvé ces 48 espèces à Rivière-Ouelle samedi le 15 octobre entre 6 h 25 et 12 h 40 :
  • 2500 Oies des neiges
  • 20 Bernaches du Canada
  • 113 Canards noirs
  • 3 Canards colverts
  • 33 Canards souchets – Toujours au même endroit depuis trois semaines, j’en suis bouche bée!
  • 10 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 56 Eiders à duvet
  • 9 Macreuses à front blanc
  • 70 Macreuses brunes
  • 27 Macreuses à bec jaune
  • 2 Garrots à œil d’or
  • 36 Harles huppés
  • 34 Plongeons catmarins – Même les catmarins ont pris une pause!
  • 6 Plongeons huards
  • 5 Grèbes jougris
  • 1 Océanite cul-blanc – Ce oiseau pélagique est arrivé du sud-ouest poussé par le petit vent, mais faisait souvent demi-tour pour cueillir de la nourriture à la surface de l’eau. L’océanite s’est même posé à l’eau à quelques reprises, souvent en gardant ses ailes entrouvertes, avant de repartir aussitôt. Il est toujours impressionnant de penser qu’un oiseau si minuscule (20 centimètres et 40 grammes!) passe sa vie en pleine mer!!!
  • 3 Fous de Bassan – Trois juvéniles volant individuellement vers l’ouest.
  • 8 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Grand Chevalier – Avec une marée très basse, les limicoles avaient énormément d’endroits où se cacher. Le seul limicole vu samedi ne se trouvait pas sur les battures du fleuve, mais plutôt en bordure de la rivière.
  • 37 Petits Pingouins
  • 2 Guillemots à miroir
  • 1 Macareux moine – Cette fois, le macareux était accompagné deux Petits Pingouins qui nous ont offert de bons points de référence pour la taille et les proportions.
  • 3 Mouettes de Bonaparte
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 40 Goélands argentés
  • 20 Goélands marins

Goéland marin (Great Black-backed Gull – Larus marinus)
Rivière-Ouelle – 15 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 4 Pigeons bisets
  • 2 Tourterelles tristes
  • 3 Pics chevelus
  • 11 Geais bleus
  • 200 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 19 Alouettes hausse-col
  • 16 Mésanges à tête noire
  • 8 Roitelets à couronne dorée
  • 3 Merles d’Amérique
  • 100 Étourneaux sansonnets
  • 1 Plectrophane des neiges – Pour le Plectrophane des neiges, le 15 octobre est une date tout à fait dans les normes pour son arrivée dans la région.
  • 3 Bruants chanteurs
  • 7 Bruants à gorge blanche
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 25 Juncos ardoisés
  • 1 Sizerin flammé
  • 1 Tarin des pins
  • 1 Gros-bec errant – Au mois d’août, à la fin des années 1970, les Gros-becs errants apparaissaient en masse dans la région accompagnés de juvéniles pour s’alimenter des samares des Érables à Giguère. Maintenant relativement rares dans la région, de petites bandes nous ont été signalées un peu partout dans la région. Nous quittent-ils à leur tour comme les autres fringillidés…?

En terminant ma journée à Rivière-Ouelle, je me suis souvenu de l’excursion que j’y avais fait le 15 octobre 1991, il y a donc exactement 25 ans. J’avais réussi à trouver mon premier Bruant à joues marron, un Passerin indigo tardif et 16 Labbes parasites, dont un groupe serré de 12 individus! Comment oublier une telle matinée!!!

Dimanche, avec un vent parfois fort (et encore du sud-ouest), les 3 h 30 passées à parcourir La Pocatière ne nous ont pas fourni grand-chose. Nous espérons bien sûr que le vent proviendra du bon côté samedi et dimanche prochain mais, peu importe, soyez certains que nous serons à l’extérieur… au cas où! 

mardi 6 octobre 2015

Macareux moines et Bécassin à long bec

Dès le début de la semaine dernière, les météorologues annonçaient des vents parfois forts du nord-est pour la période allant de jeudi à dimanche. Des vents du nord-est en automne sont souvent annonciateurs de visiteurs ailés provenant du golfe Saint-Laurent. Les jours passaient et, à ma grande surprise, les prévisions semblaient se concrétiser! Allions-nous avoir la chance de bénéficier de vents favorables pour samedi et dimanche? Oui, c’est bien ce qui est arrivé et nous en avons pleinement profité!!!

C’est bien sûr vers Rivière-Ouelle que nous nous sommes dirigés tôt samedi matin. Tout était en place pour nous permettre de savourer les différents sites de la municipalité durant la matinée. Un bon vent souvent franchement nord-est soufflait à près de 30 km/h au quai, le soleil derrière nous était particulièrement ardent, la visibilité au large était très bonne et certains des oiseaux attendus se déplaçaient souvent tout près du quai; que demander de plus???
Avec de si beaux vents du nord-est, la question est toujours la même : réussirons-nous à observer les oiseaux efficacement à partir du bout du quai? Pour nous qui cherchons toujours à identifier les oiseaux circulant le plus loin possible au large, il est important de limiter au maximum les vibrations que le vent impose au télescope et, bien sûr, à nous-mêmes. Nous devons donc trop souvent nous abriter quelque part à la base du quai pour augmenter notre efficacité. Après tout, les 150 mètres du quai ne changent pas grand chose à la distance que nous couvrons avec nos instruments optiques. Il n’y a en fait qu’un seul vrai problème avec cette stratégie : il est alors pratiquement impossible de photographier les oiseaux aquatiques que nous sommes venus voir. Mais, étant avant tout des observateurs d’oiseaux et non des photographes, la décision entre effectuer une observation intéressante et réussir une belle photo est très facile à prendre : allons-y pour l’observation!
Il est vraiment surprenant de constater les similitudes entre nos observations de samedi avec celles que nous avons effectuées le 4 octobre de l’an dernier, il y a donc pratiquement un an jour pour jour, sous des conditions de vents similaires. Plusieurs des commentaires que j’avais inscrit dans mon blog l’an dernier peuvent très bien s’appliquer cette année encore, autant pour la rareté des canards de mer et des passereaux que pour la présence de multiples individus de l’espèce vedette de la journée.

À Rivière-Ouelle, samedi le 3 octobre, nous avons observé les 44 espèces suivantes entre 6 h 15 et 11 h 50 :
  • 800 Oies des neiges – Les quelques milliers d’oies présentes dans la région il y a une semaine ont de tout évidence levé le camp!
  • 58 Bernaches du Canada
  • 71 Canards noirs
  • 40 Canards colverts
  • 3 Fuligules milouinans
  • 36 Eiders à duvet
  • 59 Macreuses à front blanc
  • 45 Macreuses brunes
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 23 Harles huppés
  • 114 Plongeons catmarins
  • 6 Plongeons huards
  • 3 Grèbes jougris
  • 1220 Cormorans à aigrettes – Comme il arrive souvent, des groupes atteignant les 200 individus migraient vers le sud-ouest en passant très haut au-dessus des terres au lever du soleil. Ces déplacements ont cessé très tôt en matinée.
  • 2 Grands Hérons
  • 13 Urubus à tête rouge
  • 3 Pluviers argentés
  • 10 Pluviers bronzés
  • 57 Pluviers semipalmés
  • 2 Bécasseaux variables

Bécasseaux variables (Dunlins – Calidris alpina
et Pluvier semipalmé (Semipalmated Plover – Charadrius semipalmatus)
Rivière-Ouelle – 3 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau à croupion blanc
  • 3 Bécasseaux semipalmés

Bécasseaux semipalmés (Semipalmated Sandpipers – Calidris pusilla)
Rivière-Ouelle – 3 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 2 Labbes parasites
  • 100 Petits Pingouins – C’est exactement 1oo Petits Pingouins que nous avons comptés à Rivière-Ouelle samedi matin. Comme ce fut le cas l’an dernier, ce nombre constitue un nouveau record personnel du plus grand nombre d’individus pour cette espèce en automne.
  • 5 Guillemots à miroir
  • 5 Macareux moines – Ce sont eux les vedettes de la journée! L’an dernier, le 4 octobre, nous avions réussi à compter le nombre incroyable de 11 macareux au large du quai. Et voilà qu’en 2015, pratiquement à la même date, nous réussissons en en voir cinq autres!!! Il s’agit de ma 11e mention à Rivière-Ouelle (et la 10e pour Christiane et moi depuis 2008), toutes comprises entre le 21 septembre et le 7 novembre. Pour être encore plus précis, sept observations ont été faites entre le 2 et le 12 octobre; donc, si vous souhaitez voir des macareux à partir de la terre ferme sans vous rendre sur la Basse-Côte-Nord, vous savez maintenant où aller et quand y aller! Un fois que l’on connaît bien son jizz, le macareux est relativement facile à identifier même à grande distance. Son corps plus trapu que celui du Petit Pingouin, sa grosse tête noirâtre amplifiée par la présence du collier et les couvertures sous-alaires sombres lui donnent une allure bien particulière où la couleur blanche est étrangement réduite pour un alcidé. L’abbé René Tanguay avait capturé un spécimen à Saint-André-de-Kamouraska le 15 mai 1949 et un autre aux îles Pèlerin le 22 mai 1950, des dates bien étranges pour ces oiseaux dans la région.
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 700 Goélands à bec cerclé
  • 10 Goélands argentés
  • 15 Goélands marins
  • 1 Sterne pierregarin – Un adulte tardif circulait encore au large du quai.
  • 120 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 4 Alouettes hausse-col
  • 12 Mésanges à tête noire
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 25 Étourneaux sansonnets
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 7 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 7 Juncos ardoisés
  • 1 Chardonneret jaune

Il n’y avait pas que des oiseaux qui se déplaçaient au large de Rivière-Ouelle samedi matin. Nous avons aussi eu de très beaux coups d’œil sur le Queen Mary 2, cet immense édifice flottant, qui se dirigeait vers Québec!

Et pour dimanche, valait-il vraiment la peine de gaspiller une matinée de vent favorable pour nous concentrer sur les passereaux, comme nous l’avions initialement prévu? Surtout que nous n’en avons rencontré très peu samedi, malgré des efforts louables… Tant pis pour les passereaux, nous avons décidé de retourner à Rivière-Ouelle dimanche en nous attardant au quai tant qu’il y aura des oiseaux. Avec le vent qui soufflait à peine du nord-est, nous n’avons pas été vraiment surpris de constater que les oiseaux étaient beaucoup moins mobiles que la veille. Mais, avec des conditions aussi belles et la marée qui montait lentement, nous sommes demeurés sur place durant près de cinq heures sans jamais nous ennuyer.
Puisque les oiseaux marins se déplaçaient au ralenti et que les passereaux avaient déclaré forfait dès le départ, c’est finalement un limicole qui a retenu l’attention! Un Bécassin à long bec surgit de nulle part a appris que Christiane, moi et Jean-François Rousseau (qui a passé une partie de la matinée avec nous) étions vraiment prêts à tout!

Dimanche le 4 octobre, notre excursion à Rivière-Ouelle s’est étirée de 6 h 10 à 11 h 55 et nous aura permis de voir ces 44 espèces, le même nombre que la veille :
  • 7 Oies des neiges
  • 1 Canard d’Amérique
  • 23 Canards noirs
  • 9 Canards colverts
  • 4 Sarcelles d’hiver
  • 11 Fuligules milouinans
  • 46 Eiders à duvet
  • 48 Macreuses à front blanc
  • 26 Macreuses brunes

Macreuses brunes  (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 4 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 9 Garrots à œil d’or
  • 13 Harles huppés
  • 214 Plongeons catmarins – Les catmarins étaient bien en évidence dimanche matin. Certains oiseaux se déplaçaient d’un vol direct, mais plusieurs étaient simplement posés à l’eau en paire ou en trio. Quelques oiseaux ont même lancé leur long cris caractéristique que nous entendions probablement pour la première fois durant l’automne.
  • 6 Plongeons huards
  • 1 Grèbe esclavon
  • 121 Cormorans à aigrettes
  • 5 Grands Hérons – Il est plutôt étrange d’avoir vu si peu de Grands Hérons durant la fin de semaine.
  • 1 Balbuzard pêcheur – Un oiseau migrait vers le sud-ouest au-dessus du fleuve. Il nous est arrivé à plusieurs reprises de voir des balbuzards arriver directement de la rive nord en automne, ce que très peu de rapaces osent faire.
  • 59 Pluviers semipalmés
  • 6 Bécasseaux variables
  • 2 Bécasseaux à croupion blanc
  • 2 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Bécassin à long bec – L’observation et l’identification du bécassin se sont faites très rapidement. En voyant un petit groupe de limicoles se diriger vers nous, Jean-François a lancé : « Y’a un bécassin! », ce à quoi j’ai répondu : « À cette date, ce doit être un long bec! » et Christiane a ajouté : « Il crie!!! ». Effectivement, le bécassin lançait des « kik kik kik », tout ce dont nous avions besoin pour confirmer son identification! Le bécassin et les petits limicoles qui l’accompagnaient ont fait demi-tour pour disparaître vers l’est, sans se poser. Il s’agit de la quatrième mention connue de l’espèce pour Kamouraska-L’Islet, les précédentes provenant de Kamouraska (septembre 2011 et mai 2014) et Rivière-Ouelle (novembre 2012).
  • 18 Petits Pingouins
  • 3 Guillemots à miroir
  • 1 Mouette de Bonaparte
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 15 Goélands argentés
  • 15 Goélands marins
  • 2 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic flamboyant
  • 1 Geai bleu
  • 46 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 9 Alouettes hausse-col
  • 2 Mésanges à tête noire
  • 1 Merle d’Amérique
  • 110 Étourneaux sansonnets
  • 3 Pipits d’Amérique
  • 5 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 5 Juncos ardoisés
  • 50 Carouges à épaulettes
  • 1 Chardonneret jaune

Nous avons trouvé surprenant d’avoir vu si peu d’oiseaux dimanche, par des conditions d’observation vraiment idéales. Est-ce que la majorité des macareux et des pingouins présents samedi ont eu le temps de quitter la région avant que les vents ne faiblissent? À moins que ce ne soit justement la faiblesse des vents qui soit en cause et que les alcidés étaient simplement posés à l’eau, comme le font souvent les Plongeons catmarins. Un macareux posé au milieu d’un fleuve large de 14 kilomètres n’est sûrement pas facile à voir du rivage…
Du côté des espèces ratées samedi et dimanche, nous devrions avoir le temps de nous reprendre pour les passereaux, les bruants en particulier. Et le nombre de canards de mer devrait augmenter considérablement d’ici deux semaines. Mais, de toute façon, nous serons sur place pour vérifier!

mardi 21 octobre 2014

Cul-blanc, violets et tchébec

Quelle magnifique fin de semaine automnale nous venons de traverser!!! Samedi, la température était douce avec un petit vent du sud-ouest, mais un puissant front froid a fait chuter le mercure en soirée. Nous nous sommes donc levés dimanche matin avec un bon vent du nord, un temps clair (ce qui est toujours relatif en automne…) et un beau cas de manteau d’hiver! Durant ces deux journées, les vents sont demeurés d’une force très acceptable, nous fournissant donc des conditions idéales pour explorer la région à la recherche d’oiseaux. Et soyez assurés que nous en avons profité!!!

Samedi, en attendant la pluie prévue pour l’après-midi, nous avons opté pour une tournée rapide à La Pocatière. Les vents forts prévus ne se matérialisant pas, nous avons étiré notre sortie jusqu’à regretter de ne pas l’avoir fait à vélo. Partout durant notre trajet, de petits groupes de passereaux s’envolaient des abords de la route à notre passage, indiquant que des migrateurs étaient bien présents dans le secteur.
Le premier arrêt de la matinée nous a fourni le Troglodyte de Caroline que nous avons finalement pu voir quelques secondes à une mangeoire. Notre deuxième halte avait pour but d’inspecter un groupe d’oiseaux noirs qui se nourrit dans un champ de maïs tout près de notre lieu de travail. Alors que je montais la garde depuis la route, Christiane s’est amusée à faire le tour du champ pour en revenir avec une belle liste de bruants, une tonne de carouges, un Vacher à tête brune et deux bottines lourdes de boue!
Les conditions devenant de plus en plus invitantes, nous avons poussé notre promenade jusqu’à Saint-Denis et Kamouraska afin de voir où en étaient les limicoles. Après que les observateurs de passage aient coché chaque espèce en septembre, ces limicoles semblent tomber dans l’oubli alors qu’ils sont pourtant encore sur place jusqu’au début de novembre.

Voici ce que les trois municipalités avaient à nous offrir ce samedi 18 octobre :

À La Pocatière, entre 7 h 45 et 10 h 00, nous avons observé 39 espèces, dont :
  • 1750 Oies des neiges
  • 1 Bernache de Hutchins
  • 67 Bernaches du Canada
  • 5 Urubus à tête rouge
  • 1 Buse pattue – Notre première de l’automne est arrivée plutôt tardivement.
  • 1 Faucon émerillon
  • 15 Geais bleus
  • 150 Corneilles d’Amérique – Elles aussi adorent le maïs!
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 1 Troglodyte de Caroline – Cet oiseau émettait toute une gamme de sons inconnus de nos oreilles. Espérons qu’il restera ici assez longtemps pour que nous puissions nous familiariser avec son vocabulaire!
Troglodyte de Caroline (Carolina Wren – Thryothorus ludovicianus)
La Pocatière – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 17 Merles d’Amérique
  • 4 Jaseurs d’Amérique
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 4 Bruants familiers
  • 3 Bruants des prés
  • 20 Bruants chanteurs
  • 47 Bruants à gorge blanche
  • 12 Bruants à couronne blanche
  • 13 Juncos ardoisés
  • 550 Carouges à épaulettes
  • 1 Quiscale bronzé
  • 1 Vacher à tête brune
  • 13 Roselins pourprés
  • 21 Chardonnerets jaunes
À Saint-Denis entre 10 h 15 et 11 h 45, parmi un total de 25 espèces :
  • 2500 Oies des neiges
  • 112 Canards noirs
  • 6 Grands Hérons
  • 36 Pluviers argentés
  • 4 Bécasseaux maubèches
  • 11 Bécasseaux sanderlings
  • 262 Bécasseaux variables
  • 9 Bécasseaux à croupion blanc
  • 1 Bécasseau semipalmé
  • 11 Tourterelles tristes
  • 2 Pics chevelus
  • 150 Alouettes hausse-col – Les grandes terres agricoles du secteur de Saint-Denis et Kamouraska doivent sûrement recevoir la visite de milliers d’alouettes durant l’automne!
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 35 Tarins des pins
Et Kamouraska, visité de 11 h 45 à 13 h 00, nous aura fourni 29 espèces :
  • 1300 Oies des neiges
  • 88 Canards noirs
  • 2 Canards colverts
  • 19 Cormorans à aigrettes
  • 45 Pluviers argentés
  • 1 Pluvier bronzé
Pluvier bronzé (American Golden-Plover – Pluvialis dominica)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 30 Bécasseaux sanderlings
Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 245 Bécasseaux variables
Bécasseau variable (Dunlin – Calidris alpina)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau à croupion blanc
  • 35 Goélands à bec cerclé
  • 48 Goélands argentés
  • 1 Faucon pèlerin
  • 30 Alouettes hausse-col
  • 7 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 3 Bruants hudsoniens
À Kamouraska, nous avons trouvé bien amusant de voir les limicoles pencher la tête d’un côté ou de l’autre afin de scruter le ciel. La majorité des oiseaux n’ont qu’une très mince zone de vision binoculaire. Les oiseaux de rivages, en particulier, ont les yeux littéralement sur les côtés de la tête, les bécasses étant probablement l’exemple le plus frappant. C’est pour cette raison que les oiseaux ne nous regardent que rarement « de face ». Lorsqu’ils repèrent un prédateur potentiel en vol, ils le surveillent donc avec un seul œil en penchant la tête de côté. Puisque les oiseaux ont une acuité visuelle sûrement supérieure à la nôtre (leur vie en dépend!), c’est une bonne habitude à prendre pour les ornithologues que de regarder dans la direction qui attire l’attention de nos oiseaux! Samedi, ce sont surtout des Goélands argentés en vol qui rendaient les limicoles nerveux.
« Est-ce un goéland ou un faucon qui me survole? »
Pluvier argenté (Black-bellied Plover – Pluvialis squatarola)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
La journée de dimanche, avec son vent soufflant surtout du nord, a été très bien remplie. Après le passage du front froid durant la nuit, nous étions certains que bien des oiseaux en avaient profité pour descendre vers le sud. La matinée a débuté de belle façon au quai de Rivière-Ouelle où les canards de mer, circulant en tous sens, ont fait belle figure. De plus, avec la compagnie de Jean-François, Thomas et Denis, c’est la presque totalité de la communauté ornithologique pocatoise qui s’est retrouvée en même temps au quai. Avec tous ces yeux pointés vers le large, nous étions vraiment prêts à tout!
Après trois heures bien remplies au quai, Christiane et moi avons migré vers les secteurs plus boisés de Rivière-Ouelle où d’autres surprises nous attendaient, dont quatre espèces de parulines. Finalement, en début d’après-midi, la journée étant tellement belle, nous sommes retournés au quai, juste au cas où d’autres oiseaux marins avaient encore envie de migrer. À une telle heure, nous n’avons pas été surpris de constater que leurs déplacements avaient cessé, surtout que les vents avaient déjà tourné au sud-ouest. Malgré tout, nous avons trouvé deux individus d’une espèce qui monte souvent la garde au bout du quai…

Voici le compte-rendu de notre longue sortie de dimanche le 19 octobre à Rivière-Ouelle. Elle s’est déroulée de 6 h 40 à 14 h 30 et nous a fourni un excellent total de 69 espèces. En voici un large échantillon :
  • 110 Canards noirs
  • 7 Canards colverts
  • 1 Canard pilet
  • 8 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule à collier
  • 11 Fuligules milouinans
  • 11 Petits Fuligules
  • 143 Eiders à duvet
  • 96 Macreuses à font blanc
  • 330 Macreuses brunes – Avec leur vol lourd, ces énormes canards sont impressionnants à voir de près!
Macreuses brunes (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 19 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 235 Macreuses à bec jaune
  • 157 Hareldes kakawis
  • 4 Petits Garrots
  • 9 Garrots à œil d’or
  • 1 Garrot d’Islande – Dans un groupe de 5 garrots qui est passé rapidement tout près de nous, Jean-François et moi avions cru voir un Garrot d’Islande. Heureusement, Denis avait eu le temps de photographier le groupe et il a pu nous montrer sur place qu’il y avait effectivement un mâle dans le groupe. Mais, plus tard en soirée, Denis a regardé ses photos à l’ordinateur et, oups!, le groupe était en fait composé de quatre Garrots d’Islande et d’un seul Garrot à œil d’or! C’en est presque gênant… Finalement, je n’ai noté que le seul individu que j’avais eu le temps d’entrevoir mais, la prochaine fois, je porterai plus attention aux canards qui viennent frôler le quai!
  • 7 Harles couronnés
  • 44 Harles huppés
  • 1 Gélinotte huppée
  • 91 Plongeons catmarins
  • 5 Plongeons huards
  • 2 Grèbes jougris
  • 1 Océanite cul-blanc – Ils sont petits, pas toujours faciles à repérer et souvent lointains, mais le passage d’un océanite provoque toujours une forte réaction. Celui de dimanche était presque prévu (ou, à tout le moins, fortement souhaité), les vents, la date et la marée montante concordaient parfaitement pour cette espèce.
  • 4 Fous de Bassan – Au moins quatre juvéniles ont été observés au large du quai. Les dernières saisons de nidification de la colonie de l’île Bonaventure ayant été désastreuses, nous n’avions pas vu de juvénile dans la région depuis quelques années. Normalement, leur présence est régulière ici en novembre.
  • 39 Cormorans à aigrettes
  • 11 Grands Hérons
  • 12 Urubus à tête rouge – En un seul groupe, tournoyant doucement sur fond de ciel bleu.
  • 2 Balbuzards pêcheurs – Vers 10 h 00, ces deux oiseaux presque tardifs se déplaçaient vers le sud-ouest. Toujours rare le long du fleuve dans la région, le balbuzard est un des rares rapaces à se risquer à traverser le fleuve et la majorité des quelques oiseaux vus ici en automne proviennent sûrement de la rive nord.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 2 Bécasseaux violets – Ce sont eux les gardiens du quai! Vers 14 h 00, au moment de la marée haute, deux oiseaux sont venus se poser sur les rochers bordant le bout du quai, un de chaque côté!
Un des gardiens du quai de Rivière-Ouelle!
Bécasseau violet (Purple Sandpiper – Calidris maritima)
Rivière-Ouelle – 19 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 6 Petits Pingouins
  • 4 Guillemots à miroir
  • 8 Mouettes tridactyles
  • 23 Mouettes de Bonaparte – Le passage par petits groupes de ces 23 mouettes devant le quai à cette date est presque surprenant. Les « Bonaparte » ne font habitellement que traverser la région en août et septembre en route vers des secteurs tel la Haute-Côte-Nord, où l’espèce est présente en bon nombre jusqu’au début de décembre.
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle tchébec – Un Moucherolle tchébec en octobre!?! Alertés par ses petits « wips », c’est avec une grande nervosité que nous l’avons cherché! Mais c’était bien lui, avec sa grosse tête, son large cercle oculaire et son plumage vert-grisâtre. Curieusement, ce n’est pas notre Moucherolle tchébec le plus tardif; le 23 octobre 2001, à Bergeronnes, nous en avions vu un autre pratiquement dans les mêmes circonstances! À chaque année, nous souhaitons trouver un moucherolle « rare » en octobre, mais nous aurions peut-être dû préciser « pas seulement tardif »!
  • 6 Geais bleus – Quatre de ces oiseaux volaient très haut dans le ciel en bordure du fleuve. Dans la région, les rivages du fleuve sont parsemés de pointes rocheuses et de grandes baies qui sont autant abris et obstacles pour les passereaux migrateurs.
  • 4 Troglodytes des forêts
Troglodyte des forêts (Winter Wren – Troglodytes hiemalis)
Rivière-Ouelle – 19 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 16 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Paruline verdâtre
  • 1 Paruline masquée
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 5 Bruants hudsoniens
  • 1 Bruant des marais
  • 90 Juncos ardoisés
  • 60 Tarins des pins
Malgré les 69 espèces rencontrées, nous avons quitté Rivière-Ouelle avec le curieux sentiment d’avoir manqué bien des oiseaux. Dommage que les journées soient si courtes en octobre…

mardi 29 octobre 2013

Arrivée marquée des Plectrophanes des neiges

Les vents du sud-ouest auront encore été à l’honneur dans la région au cours de la dernière semaine. Nos attentes ornithologiques pour samedi et dimanche étaient donc plutôt limitées puisque la pluie s’est ajoutée au menu durant la fin de semaine. L’arrivée de la fraîcheur a cependant modifié les choses et une première chute de neige est tombée dans la réserve faunique des Laurentides, située juste en face de nous sur la rive nord du Saint-Laurent. Cet événement semble avoir forcé certains oiseaux à migrer vers le sud malgré les vents contraires.
Sauf pour quelques macreuses et eiders, la très grande majorité des canards observés au quai de Rivière-Ouelle sont des oiseaux en migration. Le quai est donc l’endroit idéal pour savoir quelles espèces sont en mode migratoire. Samedi matin, il était facile pour nous de deviner l’impact de la neige tombée sur les sommets de Charlevoix jeudi dernier en voyant les Harles couronnés et les Petits Garrots migrer devant le quai.

Samedi matin, nous nous attendions presque au pire à Rivière-Ouelle puisque les vents du sud-ouest continuaient à dominer la scène. Malgré cela, les conditions nous ont semblé plutôt agréables et c’est avec grand plaisir que nous nous sommes installés près du quai, à l’abri du vent. La température nous semblait tout juste fraîche à notre arrivée mais, après trois heures immobiles, nous avons quitté le site pratiquement frigorifiés. Au large, comme il fallait s’y attendre, la visibilité était moyenne et les oiseaux qui se déplaçaient en tous sens et à toutes distances au large nous ont souvent forcés à jouer rapidement avec la molette et le zoom, surtout ceux qui filaient vers le nord-est avec le vent en poupe!

Samedi le 26 octobre, malgré la liste de passereaux qui s’amincie de plus en plus, nous sommes repartis satisfaits de ces 43 espèces observées à Rivière-Ouelle entre 6 h 40 à 13 h 25 :
  • 2500 Oies des neiges
  • 200 Canards noirs
  • 24 Canards colverts
  • 1 Sarcelle d’hiver
  • 32 Fuligules milouinans
  • 65 Eiders à duvet
  • 21 Macreuses à front blanc
  • 60 Macreuses brunes
  • 150 Macreuses à bec jaune
  • 26 Hareldes kakawis
  • 10 Petits Garrots – Ce migrateur n’est toujours observé qu’en très petits nombres à Rivière-Ouelle.
  • 26 Garrots à œil d’or
  • 11 Harles couronnés
  • 52 Harles huppés
  • 20 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards
  • 5 Grèbes esclavons
  • 1 Grèbe jougris
  • 1 Océanite sp. – Cet oiseau remontait le fleuve très loin au large en volant rapidement face au vent. Nous avons été incapables de voir les détails de son plumage et de sa silhouette (il était même ardu de simplement suivre l’oiseau entre les vagues!), mais il est probable qu’il s’agissait d’un Océanite cul-blanc. Il faut dire que l’Océanite de Wilson, encore régulier dans l’estuaire il n’y a pas si longtemps, semble être pratiquement disparu des environs sans que personne ne le remarque!
  • 130 Cormorans à aigrettes – En plus de quelques petits groupes, une volée de plus de 100 individus  migrait encore vers le sud-ouest.
  • 2 Grands Hérons
  • 3 Bécasseaux violets – Ils étaient un peu l’espèce-cible de notre sortie! Bien qu’il soit régulier à la toute fin de mai et en automne parfois jusqu’aux premiers jours de décembre, la dernière semaine d’octobre et la première de novembre représentent toujours le meilleur moment pour voir ce limicole.
Pourquoi les Bécasseaux violets ont-ils un plumage si sombre?
Probablement parce qu'ils vivent sur les rochers humides!
Bécasseau violet – Rivière-Ouelle – 26 octobre 2013 © Claude Auchu
  • 30 Bécasseaux variables
  • 700 Goélands à bec cerclé
  • 75 Goélands argentés
  • 40 Goélands marins
  • 1 Guillemot à miroir
  • 7 Pigeons bisets
  • 3 Pics chevelus
  • 1 Faucon pèlerin – Un bel adulte est venu frôler le bout du quai en rasant les flots.
  • 2 Geais bleus
  • 45 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 5 Mésanges à tête noire
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 1 Merle d’Amérique
  • 155 Étourneaux sansonnets
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 360 Plectrophanes des neiges – Pour notre première mention de la saison, nous avons été bien servis! Des groupes comptant jusqu’à 125 individus ont migré devant le quai durant les trois heures où nous avons surveillé le large. Selon mes données, la date moyenne automnale d’arrivée dans la région est le 17 octobre.
  • 2 Parulines à croupion jaune – Elles migraient toutes les deux le long du fleuve, face aux féroces vents du sud-ouest.
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 1 Bruant chanteur
  • 8 Juncos ardoisés
Puisque les passereaux n’ont pas encore voulu collaborer samedi matin, nous avons décidé de nous rendre à Kamouraska dimanche afin de nous consoler en inspectant les limicoles. La diversité d’espèces d’il y a deux mois n’y est plus, mais le site est maintenant beaucoup plus reposant et les oiseaux encore présents sont toujours d’intérêt.

Voici ce que nous avons observé à Kamouraska dimanche le 27 octobre entre 9 h 10 et 11 h 15 :
  • 530 Oies des neiges
  • 65 Canards noirs
  • 2 Canards colverts
  • 5 Grands Harles
  • 140 Cormorans à aigrettes – Tard en saison, les cormorans sont sûrement plus nombreux à Kamouraska qu’à Rivière-Ouelle. Les îles devant le village servent certainement de dortoir et de lieu de rassemblement pour les oiseaux des environs.
  • 1 Grand Héron
  • 46 Pluviers argentés
  • 12 Grands Chevaliers
  • 20 Bécasseaux maubèches
  • 1 Bécasseau semipalmé – Cet individu probablement mal en point nous semblait particulièrement petit parmi les Bécasseaux variables et maubèches.
  • 10 Bécasseaux à croupion blanc
  • 350 Bécasseaux variables
Bécasseaux variables et Bécasseaux maubèches – Kamouraska – 27 octobre 2013 © Claude Auchu
 
Bécasseaux variables – Kamouraska – 27 octobre 2013 © Claude Auchu
  • 60 Goélands à bec cerclé
  • 5 Goélands argentés
  • 9 Goélands marins
  • 2 Pigeons bisets
  • 1 Pie-grièche grise
  • 1 Geai bleu
  • 9 Corneilles d’Amérique
  • 35 Alouettes hausse-col
  • 4 Mésanges à tête noire
  • 8 Merles d’Amérique
  • 78 Étourneaux sansonnets
  • 30 Plectrophanes des neiges
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 1 Bruant chanteur
  • 2 Juncos ardoisés
  • 15 Moineaux domestiques
Moineau domestique – Kamouraska – 27 octobre 2013 © Claude Auchu
Le mois d’octobre se termine dans quelques jours et j’ai été très surpris de constater que je n’ai pas observé de Busard Saint-Martin depuis le 28 septembre! C’est la première fois qu’une telle chose se produit depuis que je note toutes mes observations (plus de 30 ans!). Il faut dire que les autres rapaces migrateurs n’ont pas été aussi nombreux qu’à l’habitude et ce n’est même que dimanche le 27 octobre que nous avons finalement vu notre première Buse pattue de la saison (à Saint-Denis), elle qui se présente parfois dans la région dès la fin de septembre. Peut-on encore blâmer les vents dominants du sud-ouest qui ont empêché les migrateurs de traverser le fleuve?

mardi 11 septembre 2012

Conditions adverses

Si la fin de semaine dernière a été parfaite du côté température, celle que nous venons de traverser a été un peu plus ardue. Du brouillard, des risques (réels ou non) de précipitations et des vents à écorner les grèbes n’ont pas aidé notre quête d’oiseaux. Tout ceci nous ramène en mémoire à quel point les conditions météorologiques ont une importance primordiale dans le déroulement de nos excursions. Nous sommes encore au début de septembre, à la période de l’automne où la diversité et la quantité d’oiseaux sont sûrement à leurs maximums. Pourtant, durant cette dernière fin de semaine, il fut difficile pour nous de combler nos attentes dans des sites que nous connaissons pourtant extrêmement bien. Finalement, nous pouvons faire de notre mieux, nous n’aurons jamais le dernier mot!

Pour nous, cette fin de semaine a débuté vendredi matin, peu après une averse et directement en plein brouillard. Nous n’avions donc pas vraiment le choix de commencer par une excursion aux passereaux. Heureusement, les vents étaient faibles et la température plutôt douce. Il semble bien que, comme il arrive régulièrement, le mauvais temps de la nuit précédente ait interrompu le déplacement des migrateurs. En effet, des espèces ont été rencontrées à des endroits inhabituels, indiquant qu’elles ont été surprises durant leur migration nocturne par des conditions atmosphériques contraires.
 
Les 4 h 40 de notre promenade à vélo de vendredi le 7 septembre à La Pocatière nous auront tout de même donné 49 espèces comme, par exemple, :
  • 1 Plongeon huard – Volant bas au-dessus d’un boisé, il semblait un peu perdu dans le brouillard…
  • 8 Perdrix grises – Une compagnie de huit individus s'est envolée de la bordure d'un champ au moment de notre passage à vélo (et si nous avions été en voiture, nous les aurions sûrement ratées!). Ce nouvel arrivant dans la région a probablement déjà niché tout près du site de l’observation de vendredi. Voici, à ce sujet, la note accompagnant le feuillet d’observations quotidiennes que nous avons rempli le 14 juin 2009 : « En circulant dans un chemin au milieu d’un champ, deux Perdrix grises s’envolent devant nous en caquetant. À notre grande surprise, les oiseaux vont se poser moins de trente mètres plus loin. Nous nous approchons du lieu précis de leur envol dans l’espoir avoué de trouver d’éventuels poussins. Après cinq minutes de recherches infructeuses dans l’herbe, je prends la décision d’essayer plutôt de retrouver les deux adultes afin de voir s’ils se sont éloignés à pied. Je n’avais que quelques pas de fait que les deux oiseaux s’envolent de nouveau et retournent vers le lieu de leur découverte. N’eût été de la présence de Christiane qui cherchait encore les poussins, il est probable que les deux oiseaux se seraient posés à l’endroit exact d’où ils venaient. Durant cette envolée, nous avons eu le temps de voir qu’il s’agissait d’un mâle et d’une femelle. Selon nous, il est plus que probable que ces deux oiseaux avaient une famille tout près! ». Il n’est jamais facile de confirmer la nidification de cette espèce rarement vue en plein été. Il est plus aisé de la trouver autour des fermes en plein hiver…
  • 1 Pic maculé
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 2 Pics flamboyants
  • 1 Pioui de l’Est – Nous l’avons trouvé presque en plein champ.
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Tyran tritri – Il volait en plein brouillard; heureusement pour nous, il criait! C’est ma première mention de l’espèce en septembre depuis 1997.
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 32 Geais bleus – Dont un groupe de 18 oiseaux volant vers le nord-est… Ils semblent particulièrement communs cet automne.
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 8 Merlebleus de l’Est
  • 1 Grive à dos olive
  • 35 Merles d’Amérique
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 5 Parulines obscures
  • 2 Parulines à joues grises
  • 4 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à collier
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 4 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 2 Parulines rayées
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 17 Parulines à croupion jaune
  • 3 Parulines à gorge noire
  • 1 Bruant vespéral – Il accompagnait une cinquantaine de Bruants des prés, se baignant même avec eux dans une flaque d’eau. En 1990, il était facile à trouver le long des            10 kilomètres d’une route à La Pocatière. Maintenant, il n’est plus présent que sur une section de 500 mètres de cette route!!!
Bruant vespéral – La Pocatière – 7 septembre  2012 © Claude Auchu
Bruant vespéral – La Pocatière – 7 septembre  2012 © Claude Auchu
  • 55 Bruants des prés
  • 19 Bruants chanteurs
Si ce n’était d’un départ un peu tardif pour cette excursion, nous aurions pu la considérer comme parfaitement réussie. Surtout si on la compare au reste de la fin de semaine…
 
Les conditions pour samedi s’annonçant plutôt mauvaises (et la pluie qui m’a réveillé au milieu de la nuit semblait donner raison aux météorologues), j’avais décidé de réserver cette journée pour autre chose. Au cours de l’avant-midi, cependant, j’ai regretté ma décision… mais il était trop tard pour changer d’idée.
Christiane, de son côté, a pu profiter d’une météo acceptable et elle s’est laissée tenter par une belle randonnée à vélo à travers champs. Elle y a été témoin d’un autre rare déplacement de rapaces en automne dans la région! Rien pour révolutionner nos connaissances sur la migration des oiseaux de proie, mais assez pour se demander d’où peuvent bien provenir ces oiseaux!
 
Entre 10 h 00 et 13 h 30 à La Pocatière le samedi 8 septembre, Christiane a noté :
  • 12 Urubus à tête rouge
  • 7 Éperviers bruns
  • 3 Petites Buses
  • 9 Buses à queue rousse
  • 2 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 39 Geais bleus
  • 1 Paruline jaune
  • 54 Bruants chanteurs
Il ne nous restait donc que la journée de dimanche pour explorer Rivière-Ouelle. La pluie abondante qui est tombée sur la région durant la soirée et la nuit précédente avait cessé, mais les vents du sud-ouest qui soufflaient jusqu’à 60 km/h avaient à peine faibli. Rappelons que les vents du sud-ouest, même légers, ne sont habituellement pas favorables aux observations à partir du quai de Rivière-Ouelle, particulièrement en automne. Mais nous n’avons pas le choix!… Advienne que pourra!!!
C’est donc abrités de notre mieux que nous avons effectué la section maritime de l’excursion. Bien entendu, avec ce vent du sud-ouest, peu d’oiseaux étaient en déplacement et ceux qui osaient faire face au vent volaient souvent à reculons. C’est bien sûr la partie forestière de notre promenade qui a le plus souffert des vents : pas facile de voir ou d’entendre les passereaux lorsque les vents frappent nos meilleurs sites de plein fouet!
 
À Rivière-Ouelle, dimanche le 9 septembre, nous n’avons recensé que 45 espèces durant les 5 h 10 passées sur le terrain. Voici les principales :
  • 61 Oies des neiges
  • 2 Canards chipeaux
  • 97 Canards noirs
  • 1 Canard colvert
  • 5 Canards pilets
  • 2 Sarcelles d’hiver
  • 4 Fuligules milouinans
  • 16 Eiders à duvet
  • 14 Macreuses à front blanc
  • 1 Harle couronné
  • 5 Plongeons catmarins
  • 7 Plongeons huards
  • 2 Grèbes jougris
  • 14 Fous de Bassan – Nous savons bien qu’il y en a encore des dizaines dans les parages…
  • 245 Cormorans à aigrettes – La majorité de ces oiseaux arrivaient du nord-est en frôlant la surface de l’eau. C’est en contournant le bout du quai qu’ils se buttaient au vent!
  • 6 Grands Hérons
  • 1 Urubu à tête rouge
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 49 Pluviers semipalmés
  • 6 Chevaliers grivelés
  • 3 Bécasseaux sanderlings – Les limicoles observés en vol au large du quai semblaient être moins affectés par le vent que les autres oiseaux. Avec les migrations qu’ils effectuent au-dessus des océans, ils n’ont pas vraiment le choix!
  • 40 Bécasseaux semipalmés
  • 3 Bécasseaux variables
Bécasseaux variables juvéniles – Rivière-Ouelle – 8 septembre  2012 © Claude Auchu
Bécasseau variable adulte en mue – Rivière-Ouelle – 8 septembre 2012 © Claude Auchu
  • 500 Goélands à bec cerclé
  • 1 Labbe parasite – L’observation d’un Labbe parasite nous a plutôt surpris, la présence de cette espèce ici en automne est plus souvent liée aux vents du nord-est. L’oiseau de dimanche était un juvénile qui a descendu le fleuve à toute vapeur, avant de faire demi-tour et de se poser à l’eau!
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 1 Paruline bleue – La seule paruline que nous avons croisée durant l’avant-midi!
Les limicoles allaient-ils être présents à Saint-Denis malgré le vent? Nous y avons consacré un petit 20 minutes pour trouver :
  • 154 Pluviers argentés
  • 50 Pluviers semipalmés
  • 5 Bécasseaux maubèches
  • 50 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Bécasseau minuscule
Ce fut un contraste vraiment marqué avec la température rêvée de la fin de semaine précédente. En automne, nous rêvons tous des espèces du golfe du Saint-Laurent déplacées par les tempêtes. Si le vent violent de dimanche avait soufflé du nord-est, nous l’aurions affronté avec plaisir, mais ce ne fut pas le cas. Espérons que nous aurons la chance de nous reprendre plus tard cet automne!