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mardi 9 mai 2017

Arlequin plongeur, Grande Aigrette et Troglodyte familier

Encore une fois, la température du fameux printemps 2017 a essayé de mettre en échec notre fin de semaine dédiée aux oiseaux. Nous avions déjà déclaré forfait pour samedi, laissant toute la place à la pluie et aux forts vents du nord-est. Heureusement, au fil des heures, les prévisions pour la journée de dimanche devenaient de plus en plus encourageantes. Nous étions même anxieux de vérifier quels oiseaux les vents de samedi avaient bien pu pousser jusqu’à nous.

Auparavant, la fin de semaine avait tout de même bien débuté vendredi matin avec une belle variété d’espèces notées durant les minutes précédant et suivant le travail.

Ainsi, à La Pocatière vendredi le 5 mai, j’ai noté :
  • 1 Moucherolle phébi – Comme il y a deux semaines, le chant de cette espèce m’a réveillé à 5 h 30 vendredi matin!
  • 1 Troglodyte familier – Celui-là chantait à tue-tête derrière la maison lorsque j’ai fait ma traditionnelle séance d’écoute à partir du palier en sortant du lit! Toujours rare dans la région, nous ne réussissons à voir le Troglodyte familier qu’une année sur trois en moyenne. Ces oiseaux ne sont habituellement que de passage et les mentions de nidification connues se comptent sur les doigts d’une seule main.
  • 1 Moqueur roux – Une autre espèce rarement entendue à partir du palier.
  • 3 Sizerins flammés – Un individu de la sous-espèce rostrata se nourrissait à une mangeoire où il semblait presque 30% plus gros que les tarins qui se trouvaient juste à côté. Cette sous-espèce qui niche au Groenland et dans l’île de Baffin a une taille nettement plus grande et un plumage plus sombre que nos sizerins habituels, assez pour sauter aux yeux dès le premier coup d’œil.

Dimanche matin, le ciel commençait tout juste à se dégager lorsque nous avons mis le nez à l’extérieur. En approchant du quai de Rivière-Ouelle, notre première destination, nous nous sommes rendus compte que les vents, pourtant nuls à La Pocatière, y soufflaient encore du nord‑est. C’était déjà nettement mieux que les vents forts du sud-ouest annoncés pour la mi-journée!!!
Bien installés au bout du quai, nous avons scruté le large attentivement durant près de trois heures en profitant, comme prévu, des belles surprises poussées jusqu’à nous par le vent du nord‑est de samedi. La partie forestière de l’excursion s’est faite à un bon rythme, avec des quantités intéressantes d’individus pour plusieurs espèces. En fait, il ne manquait que les parulines!

Nous avons terminé l’excursion de dimanche le 7 mai avec 79 espèces après avoir parcouru Rivière‑Ouelle de 5 h 20 à 12 h 30. En voici une sélection :
  • 7500 Oies des neiges
  • 5 Bernaches cravants
  • 100 Bernaches du Canada
  • 4 Canards chipeaux
  • 2 Canards d’Amérique
  • 121 Canards noirs
  • 57 Canards colverts
  • 11 Canards pilets
  • 127 Sarcelles d’hiver
  • 26 Fuligules à collier

Fuligules à collier (Ring-necked Ducks – Aythya collaris)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu
  • 14 Fuligules milouinans
  • 12 Petits Fuligules
  • 9 Eiders à duvet – En mai, voir aussi peu d’eiders après une journée de vent du nord-est n’est pas vraiment une surprise le printemps. Le printemps, ces canards de mer attendent les vents du sud pour atteindre la région en survolant les terres depuis la Nouvelle-Angleterre. En automne, par contre, ils font ce trajet dans le sens inverse et un vent du nord‑est nous permet souvent d’enregistrer des quantités incroyables.
  • 1 Arlequin plongeur – Une femelle qui est passée au large du quai en un coup de vent nous a fourni la plus grande surprise de la matinée! L’arlequin est sûrement annuel dans la région, mais en quantité tellement faible qu’il passe facilement entre nos doigts. Jusqu’à présent, je n’ai observé un mâle en plumage nuptial qu’à une seule occasion dans la région, c’était le 7 mai 1993, il y a donc exactement 24 ans!!!
  • 20 Macreuses à front blanc
  • 5 Macreuses brunes
  • 3000 Macreuses à bec jaune – Les petites vagues au large n’ont pas permis à Christiane de compter les Macreuses à bec jaune. On peut cependant assurer qu’il y en avait encore quelques milliers.
  • 1 Harelde kakawi
  • 26 Garrots à œil d’or
  • 5 Harles couronnés
  • 132 Grands Harles – Avec le frai des éperlans, les Grands Harles s’étaient réunis à l’embouchure de la rivière pour participer au banquet.
  • 28 Harles huppés
  • 2 Gélinottes huppées
  • 1 Grèbe jougris
  • 2 Pluviers kildirs
  • 13 Grands Chevaliers
  • 5 Petits Chevaliers
  • 9 Guillemots marmettes – Il est bien possible que le vent du nord-est soit responsable de l’arrivée de ces oiseaux.
  • 21 Petits Pingouins
  • 2 Guillemots à miroir
  • 5 Mouettes tridactyles
  • 12 Mouettes de Bonaparte
  • 5 Goélands arctiques
  • 3 Goélands bruns – Encore des adultes en migration au large du quai. On peut se demander combien d’oiseaux migrent ainsi devant le quai durant un seul printemps. La première mention régionale de cette espèce européenne ne remonte qu’au 17 mai 1983!
  • 264 Plongeons catmarins
  • 1 Plongeon huard
  • 37 Fous de Bassan – Contrairement à leur habitude, les fous se sont manifestés très tôt dimanche matin. Il est bien possible que les forts vents de la veille les aient poussés plus loin en amont qu’ils ne le souhaitaient!
  • 1 Grande Aigrette – Cette Dame blanche fait parfois de courtes visites printanières dans la région. C’est cependant durant le mois d’août qu’elle est la plus régulière.

Grande Aigrette (Great Egret – Ardea alba)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu
Grande Aigrette (Great Egret – Ardea alba)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Christiane Girard
  • 2 Pygargues à tête blanche – Un adulte et un immature en plumage de première année planaient ensemble au-dessus des champs.

Pygargue à tête blanche (Bald Eagles – Haliaeetus leucocephalus)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 2 Buses à queue rousse
  • 9 Pics flamboyants
  • 3 Faucons émerillons
  • 24 Hirondelles bicolores – Malgré le temps frais et la pluie de ce printemps, les Hirondelles bicolores profitent de chaque éclaircie pour se chamailler dans l’espoir de s’accaparer un nichoir.
  • 1 Moqueur roux
  • 25 Jaseurs boréaux – Un groupe compact de 25 jaseurs est passé rapidement tout près de nous. De plus, une dizaine d’autres ont été vus à La Pocatière plus tard en après-midi. Cette espèce des forêts du nord a bien des raisons de s’attarder dans le sud ce printemps; à la production presque nulle de fruits sauvages l’automne dernier s’ajoute maintenant l’émergence tardive des insectes ce printemps! La nourriture doit être encore bien rare plus au nord.
  • 6 Roselins pourprés
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 6 Bruants familiers
  • 3 Bruants des prés
  • 1 Bruant fauve
  • 31 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 26 Bruants à gorge blanche
  • 66 Juncos ardoisés
  • 60 Carouges à épaulettes
  • 1 Quiscale rouilleux
  • 50 Quiscales bronzés
  • 6 Vachers à tête brune

La présence des éperlans s’est encore faite sentir durant cette excursion avec plusieurs oiseaux piscivores, comme les harles, les fous, les guillemots et les pingouins. Notons également ce petit groupe de bélugas de tous âges qui est venu frôler le bout du quai en mi-journée. 
Béluga (Beluga Whale – Delphinapterus leucas)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2017 © Claude Auchu

mardi 24 janvier 2017

À la rencontre des canards

Lorsque le mercure atteint le point de congélation en janvier, il y a bien des choses qui changent pour les oiseaux et ceux qui les observent. Les Étourneaux sansonnets se mettent à chanter, les corneilles commencent à inspecter la bordure des routes comme le feront les premières migratrices dans six semaines et les observateurs, eux, rêvent au mois de mars! C’est sans doute pourquoi nous avions les canards en tête durant cette dernière fin de semaine. Samedi matin, nous avons donc fait une visite au quai de Rivière-Ouelle et la journée de dimanche a été consacrée à notre pèlerinage annuel à Dégelis.

En réalité, notre excursion à Rivière-Ouelle n’était pas vraiment destinée aux canards. Nous savons bien que, sauf pour de très rares exceptions, les canards sont absents de la région en janvier et en février. Le mois de janvier 2016 avait été tout à fait exceptionnel pour les canards, mais 2017 nous a brusquement ramenés à la réalité. Les longues minutes passées au bout du quai ont été tranquilles et le principal spectacle consistait regarder les glaces se briser bruyamment contre les parois du quai. Aucun oiseau aquatique n’a daigné se montrer, pas même un simple Goéland arctique. Le thermomètre peut bien indiquer 0°C, nous sommes tout de même en janvier!
Une courte tournée à La Pocatière nous a permis d’ajouter quelques espèces à cette petite journée hivernale.

Voici le total des oiseaux vus samedi le 21 janvier à Rivière-Ouelle et à La Pocatière :
  • 46 Pigeons bisets
  • 20 Tourterelles tristes
  • 1 Épervier de Cooper – Un adulte à La Pocatière vu uniquement par Christiane.
  • 1 Harfang des neiges – Comparativement aux deux derniers hivers, les harfangs sont plutôt rares dans la région cette saison. Un individu semble cependant faire la navette entre Rivière-Ouelle et La Pocatière. Nous le voyons irrégulièrement dans les deux municipalités, à des sites distants parfois de 3,5 kilomètres.
  • 1 Pic mineur
  • 2 Pies-grièches grises
  • 7 Geais bleus
  • 4 Corneilles d’Amérique
  • 10 Grands Corbeaux
  • 10 Alouettes hausse-col
  • 19 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 65 Étourneaux sansonnets
  • 10 Durbecs des sapins
  • 24 Chardonnerets jaunes – L’espèce est tellement rare dans la région cet hiver que nous avons été bien surpris de rencontrer un groupe de 24 oiseaux à une même mangeoire à La Pocatière!
  • 1 Plectrophane lapon – Encore une fois, un individu accompagnait les alouettes à Rivière-Ouelle.
  • 1 Plectrophane des neiges

La douceur de la journée de dimanche nous a encouragés à effectuer notre visite hivernale à Dégelis, la bien nommée. À chaque année, au milieu de l’hiver, nous parcourons avec plaisir les 150 kilomètres séparant La Pocatière de cette petite ville du Témiscouata afin d’observer les canards hivernant sur la rivière Madawaska. Je dois même avouer que ce petit détour est le seul que je fais hors de ma région sans me sentir coupable d’abandonner « mes » oiseaux! Mais, puisque j’ai visité Dégelis pratiquement à chaque hiver lorsque c'était possible depuis 1984‑85, cette sortie est devenue pour moi un incontournable.
À chaque visite, nous suivons approximativement le même trajet. Nous savons donc à l’avance ce que nous allons voir à tel endroit et à tel moment. Mais, bien sûr, il reste les surprises! Dimanche, un des premiers canards vus sur la rivière a été un Fuligule à collier, une espèce rare n’importe où au Québec en janvier! Ça commençait bien l’excursion!!! Mais, par la suite, nous avons été extrêmement surpris par la faible quantité de garrots. Les Garrots d’Islande, en particulier, ont été difficiles à trouver! Au retour de notre longue marche sur le rang Turcotte, un couple de Pygargues à tête blanche était perché dans les grands arbres surplombant l’endroit où les canards sont habituellement les plus concentrés. Ces redoutables voisins donnent sûrement aux canards une bonne raison de demeurer discrets! D’ailleurs, même si nous savions qu’il était dans le secteur, le Fuligule à collier n’a pas été revu du reste de l’excursion. Qu’avons-nous donc pu manquer d’autres???

Dimanche le 22 janvier, entre 8 h 00 et 12 h 00, notre passage à Dégelis nous aura permis de voir les espèces suivantes:
  • 26 Canards colverts
  • 1 Fuligule à collier – Il s’agit sans aucun doute du mâle observé sur le lac Témiscouata au début de janvier et qui a retraité vers la rivière Madawaska à la prise des glaces. Avez-vous déjà réussi à voir le collier marron qui a donné son nom à l’espèce? Il faut pratiquement avoir l’oiseau en main pour réussir à le voir, si bien que l’American Ornithological Society songe présentement à remplacer son nom anglais de « Ring-necked Duck » par « Ring-billed Duck ». Devrions-nous faire de même et changer son nom pour Fuligule à bec cerclé? Ce nom est déjà utilisé en Europe francophone depuis longtemps…

Fuligule à collier (Ring-necked Duck – Aythya collaris)
Dégelis – 22 janvier 2017 © Claude Auchu
  • 1 Petit Garrot – Un mâle accompagnait les Garrots à œil d’or. Je n’avais vu un Petit Garrot à Dégelis en hiver qu’à une seule occasion auparavant, une femelle le 18 janvier 2014.

Petit Garrot (Bufflehead – Bucephala albeola)
Dégelis – 22 janvier 2017 © Claude Auchu
  • 31 Garrots à œil d’or
  • 6 Garrots d’Islande – Seulement quatre mâles et deux femelles observés en un seul groupe.

Garrots d’Islande (Barrow’s Goldeneyes – Bucephala islandica)
Dégelis – 22 janvier 2017 © Claude Auchu
  • 5 Harles couronnés – Trois mâles et deux femelles pour cette espèce de plus en plus évidente à ce site en hiver. Encore une fois, ils ont été vus à plusieurs reprises mangeant des écrevisses.

Harles couronnés (Hooded Mergansers – Lophodytes cucullatus)
Dégelis – 22 janvier 2017 © Claude Auchu
  • 5 Grands Harles
  • 38 Pigeons bisets
  • 2 Pygargues à tête blanche – Un couple est venu se percher en criant en bordure de la rivière. Il est toujours agréable de voir de tels oiseaux, même si ça nous coûte quelques canards!

Pygargues à tête blanche (Bald Eagles – Haliaeetus leucocephalus)
Dégelis – 22 janvier 2017 © Claude Auchu
  • 2 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 4 Geais bleus
  • 12 Corneilles d’Amérique
  • 13 Grands Corbeaux
  • 29 Mésanges à tête noire
  • 5 Durbecs des sapins

Nous avons observé sept espèces de canards à Dégelis, mais seulement cinq espèces de passereaux! De plus, aucun fringillidé n’a été aperçu durant le trajet pour nous rendre à destination et en revenir. Espérons que les souvenirs des canards de Dégelis seront suffisants pour nous permettre de survivre jusqu’à l’arrivée du printemps! 

mardi 5 juillet 2016

Parulines à couronne rousse et Parulines à calotte noire

Les oiseaux nous ont encore tenus bien occupés durant cette longue fin de semaine. L’été avance rapidement, les différentes espèces d’oiseaux sont en pleine période d’élevage et nous continuons à faire notre possible pour obtenir l’image la plus fidèle possible des populations d’oiseaux de notre territoire.

Vendredi matin, je me suis dirigé vers le fin fond de Saint-Onésime pour visiter un grand bûcher comme je l’ai fait pratiquement à chaque année depuis 1992. Bien sûr, ce parterre de coupe a évolué avec les années et les oiseaux suivent de près ces changements. L’aire de nidification de l’espèce que nous comptons toujours retrouver à cet endroit, la Paruline à couronne rousse, se déplace lentement au rythme où poussent les arbres. Le secteur qui était le meilleur pour elle il y a quelques années à peine est maintenant peuplé d’arbres de trop grande taille pour la paruline. Un autre secteur a heureusement pris la relève et cette espèce que l’on associe plutôt aux tourbières durant la saison de nidification continuera sûrement à nicher sur place pendant encore plusieurs années.
Il m’arrive parfois de trouver que les oiseaux ont la vie dure mais, vendredi matin, ils semblaient vraiment se la couler douce. Les insectes étaient abondants (surtout sous la forme de minuscules papillons), la température était douce, aucun vent ne soufflait et, sauf pour quelques chicanes de territoire, la vie paraissait bien facile pour eux!

L’excursion m’a semblé se dérouler rapidement, mais elle aura finalement duré près de six heures. Voici donc un partie des 58 espèces rencontrées durant ma tournée à Saint-Onésime vendredi le 1er juillet entre 4 h 40 et 10 h 10 :
  • 4 Gélinottes huppées – Une femelle et trois poussins.
  • 1 Petite Buse
  • 2 Pics maculés
  • 1 Pic mineur
  • 9 Pics flamboyants
  • 3 Moucherolles à ventre jaune
  • 3 Moucherolles des aulnes
  • 2 Moucherolles phébis
  • 4 Viréos à tête bleue
  • 18 Viréos aux yeux rouges
  • 7 Mésanges à tête noire
  • 4 Mésanges à tête brune – Un adulte transportait de la nourriture.
  • 10 Sittelles à poitrine rousse
  • 7 Troglodytes des forêts
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 11 Roitelets à couronne rubis
  • 4 Merlebleus de l’Est – Ces merlebleus n’occupaient pas le grand bûcher, mais ont plutôt été croisés alors que j’en revenais.
  • 3 Grives fauves
  • 19 Grives à dos olive
  • 10 Grives solitaires
  • 27 Merles d’Amérique
  • 11 Jaseurs d’Amérique
  • 9 Parulines couronnées
  • 4 Parulines des ruisseaux
  • 3 Parulines noir et blanc
  • 15 Parulines à joues grises
  • 1 Paruline triste
  • 18 Parulines masquées
  • 19 Parulines flamboyantes
  • 5 Parulines à collier
  • 20 Parulines à tête cendrée
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune – Comme il arrive souvent, la seule Paruline jaune a été observée à l’entrée du village de Saint-Onésime. Dans ce secteur, ce sont plutôt les Parulines à flancs marron qui occupent les zones buissonneuses.
  • 7 Parulines à flancs marron
  • 3 Parulines bleues
  • 6 Parulines à couronne rousse – Il s’agit majoritairement de mâles chanteurs; si j’avais visité ce site une semaine plus tard, j’aurais probablement rencontré des juvéniles, comme lors de ma visite du 13 juillet 2013.

Paruline à couronne rousse (Palm Warbler – Setophaga palmarum)
Saint-Onésime – 1er juillet 2016 © Claude Auchu
  • 5 Parulines à croupion jaune
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 2 Parulines du Canada
  • 2 Parulines à calotte noire – Il s’agit d’une autre espèce rarement observée dans ma région lors de la période de nidification.

Paruline à calotte noire (Wilson’s Warbler – Cardellina pusilla)
Saint-Onésime – 1er juillet 2016 © Claude Auchu
  • 3 Bruants fauves – En été, il n’est pas facile d’avoir un contact visuel avec ce nicheur rare et localisé dans la région mais, cette fois, j’ai réussi!
  • 1 Bruant de Lincoln
  • 2 Bruants des marais

Bruant des marais (Swamp Sparrow – Melospiza georgiana)
Saint-Onésime – 1er juillet 2016 © Claude Auchu
  • 21 Bruants à gorge blanche
  • 3 Roselins pourprés
  • 1 Bec-croisé des sapins – Un oiseau solitaire m’a survolé en criant.
  • 1 Tarin des pins
  • 7 Chardonnerets jaunes

Samedi, nous n’avons fait qu’une courte sortie afin de vérifier si la Paruline des pins trouvée à La Pocatière la semaine dernière était encore sur place. Le vent qui soufflait avec force ne nous pas vraiment aidé et nous devrons nous reprendre. Par contre, le Bruant des plaines chantait encore tout près de là.

En juillet de chaque année, nous allons passer une matinée dans la partie sud de la MRC de L’Islet. C’est pour nous une belle occasion de voir les oiseaux de notre région d’un autre angle en explorant certains des nombreux petits villages de ce secteur. Encore cette année, Tourville et Saint-Pamphile ont été nos principaux arrêts. Puisque nous habitons en bordure du Saint-Laurent, nous sommes relativement habitués à devoir composer avec les vents lors de nos excursions. Nous avouons cependant avoir été particulièrement surpris par la force des vents rencontrés dans L’Islet-Sud dimanche matin! Avec un frisquet 10°C tôt le matin, pas besoin de préciser que nous n’avons vu ni maringouin, ni mouche noire, ni frappabord! Les oiseaux aussi se tenaient bien cachés par ces conditions difficiles et, entre les bourrasques, nous n’entendions parfois que des débuts de chants, des milieux de chants ou des fins de chants, mais pas forcément dans le bon ordre! Malgré nos efforts, nous avons terminé avec des quantités anormalement faibles de passereaux. Même à Saint-Pamphile, aux fameux étangs de décantation qui constituent toujours la destination ultime de notre randonnée, les oiseaux étaient difficiles à trouver. Les très nombreux canetons de différentes espèces se tenaient souvent collés contre la bordure des étangs, offrant un réel défi à Christiane qui devait en faire le décompte.

Voici tout de même un résumé de ce que nous avons réussi à dénicher dans L’Islet-Sud dimanche le 3 juillet.
D’abord à Tourville de 5 h 55 à 8 h 30 avec un petit total de 36 espèces :
  • 14 Fuligules à collier
  • 3 Gélinottes huppées – Une petite famille.
  • 3 Plongeons huards
  • 5 Pics flamboyants
  • 1 Tyran tritri
  • 8 Viréos à tête bleue
  • 4 Viréos aux yeux rouges
  • 9 Hirondelles bicolores
  • 4 Troglodytes des forêts
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive à dos olive
  • 1 Grive solitaire
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 8 Parulines à joues grises
  • 7 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 2 Parulines à couronne rousse – Deux Parulines à couronne rousse ont été trouvées et elles étaient encore une fois dans un bûcher. Avec le vent, il n’était vraiment pas facile d’entendre leurs faibles trilles!

Paruline à couronne rousse (Palm Warbler – Setophaga palmarum)
Tourville – 3 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 1 Paruline à calotte noire – Un peu comme à Saint-Onésime deux jours plus tôt, une Paruline à calotte noire partageait le même habitat que les Parulines à couronne rousse et les Bruants de Lincoln.
  • 3 Bruants de Lincoln
  • 2 Bruants des marais
  • 9 Bruants à gorge blanche
  • 7 Juncos ardoisés
  • 15 Carouges à épaulettes

Et sous le vent de Saint-Pamphile entre 8 h 45 et 11 h 20 avec 40 espèces :
  • 33 Canards branchus
  • 6 Canards d'Amérique
  • 16 Canards noirs
  • 134 Canards colverts – Il n’y a pas à dire, les colverts savent remplir un habitat qui leur plaît! Au contraire, les Canards noirs nichent plutôt près des minuscules étangs, le long des fossés ou dans les marais à spartines en bordure du fleuve.
  • 1 Sarcelle à ailes bleues
  • 11 Canards souchets – Incluant une femelle et sept canetons.
  • 33 Sarcelles d’hiver
  • 35 Fuligules à collier
  • 43 Garrots à œil d’or
  • 1 épervier sp – Un gros adulte, probablement un Épervier de Cooper, est venu capturer un Carouge à épaulettes au sol entre deux étangs. Aidé par le vent, il est disparu trop vite pour que nous ayons eu le temps de confirmer son identification.
  • 2 Foulques d’Amérique – Deux foulques nageaient ensemble sur un des étangs! Je ne connais pas de mention de nidification de cette espèce dans ma région et c’est même la première fois que je vois deux oiseaux ici en été. Nous avions tout de même déjà croisé une foulque sur ces étangs le 14 juillet 2012.
  • 2 Chevaliers grivelés – Un adulte et un gros poussin.
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Moucherolle phébi
  • 2 Tyrans tritris
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 38 Hirondelles bicolores – Elles volaient très bas au-dessus des étangs à la recherche d’insectes qui, eux aussi, se cachaient du vent.
  • 2 Hirondelles de rivage
  • 2 Hirondelles à front blanc
  • 4 Hirondelles rustiques
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 2 Merlebleus de l’Est

Disposant d’une journée supplémentaire pour observer les oiseaux, j’en ai profité pour me rendre à Rivière-Ouelle lundi matin. Les vents soufflaient aussi forts que la veille et les conditions étaient loin d’être optimales. Mais j’ai trouvé plus prudent d’aller vérifier sur place au cas où… Il est certain que l’on souhaiterait toujours avoir des conditions idéales, mais l’observation des oiseaux se fait à l’extérieur et, à cet endroit, nous n’avons jamais le dernier mot!

Lundi le 4 juillet, ma sortie à Rivière-Ouelle s’est déroulée entre 4 h 30 et 9 h 10 et j’y ai observé 51 espèces, dont les suivantes :
  • 31 Oies des neiges
  • 29 Canards noirs
  • 2 Canards colverts
  • 3 Sarcelles à ailes bleues – Une femelle et deux canetons en duvet nageaient sur un étang où je n’avais pas encore vu l’espèce cette année.
  • 1 Sarcelle d’hiver
  • 11 Eiders à duvet
  • 32 Macreuses à front blanc
  • 8 Plongeons catmarins
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un adulte s’est envolé de la plage que je fréquentais étant enfant!

Pygargue à tête blanche (Bald Eagle – Haliaeetus leucocephalus)
Rivière-Ouelle – 4 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 66 Mouettes de Bonaparte
  • 125 Goélands à bec cerclé – Lundi matin, j’ai vu plus de 25 Goélands à bec cerclé en plumage juvénile alors que nous n’en avions vu aucun la semaine dernière. Ces oiseaux, provenant probablement de la région montréalaise, font leur apparition dans notre secteur dès les premiers jours de juillet à chaque année.
  • 1 Tyran huppé – À ma grande surprise, l’oiseau trouvé il y a deux semaines était encore présent au même endroit. Espérons qu’il niche sur place!
  • 1 Tyran tritri
  • 55 Corneilles d’Amérique
  • 9 Hirondelles bicolores
  • 3 Hirondelles de rivage
  • 1 Hirondelle rustique
  • 2 Merlebleus de l’Est – Un couple nicheur. Les merlebleus ne nichent que rarement à Rivière-Ouelle où les terres agricoles sont trop « belles ». Ils préfèrent nettement les terres « de roches » des villages de l’arrière-pays.

Merlebleu de l’Est (Eastern Bluebird – Sialia sialis)
Rivière-Ouelle – 4 juillet 2016 © Claude Auchu
Merlebleus de l’Est (Eastern Bluebirds – Sialia sialis)
Rivière-Ouelle – 4 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 1 Moqueur chat
  • 13 Jaseurs d’Amérique
  • 6 Parulines masquées
  • 4 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 9 Parulines jaunes
  • 24 Bruants chanteurs
  • 9 Bruants à gorge blanche
  • 1 Goglu des prés
  • 25 Carouges à épaulettes
  • 30 Quiscales bronzés
  • 3 Roselins pourprés
  • 27 Chardonnerets jaunes

Il nous reste encore plusieurs endroits à visiter avant la fin de la saison de nidification. Aurons-nous le temps de tout voir???

Il y a quelques jours, j’ai effectué une mise à jour de la liste annotée des oiseaux des MRC de Kamouraska et de L’Islet. Aucune nouvelle espèce ne s’est encore ajoutée à la liste en 2016, mais notons tout de même la deuxième mention régionale pour un oiseau qui n’avait pas été observé depuis 1950! 

mercredi 3 février 2016

Un hybride Garrot à œil d’or x Garrot d’Islande

Nous venons de connaître une autre fin de semaine avec des températures au-dessus de la normale saisonnière. Dimanche, dès le lever du jour, nous nous serions vraiment crus le 31 mars plutôt que le 31 janvier! D’ailleurs, Christiane m’a fait remarquer que, ces derniers jours, les corneilles étaient plus souvent en couple près de potentiels sites de nidification plutôt qu’en petits groupes dans leurs lieux habituels d’alimentation hivernale. Il s’agit d’un comportement normal chez certains de nos oiseaux durant les redoux de la deuxième moitié de l’hiver, mais il me semble qu’il est un peu tôt en janvier pour avoir la nidification en tête! Dès que le froid reviendra, les oiseaux retrouveront vite leurs habitudes de saison.
En attendant, nous essayons de profiter du temps anormalement doux à notre manière. Samedi, nous avons effectué notre traditionnel petit voyage à Dégelis. Dimanche, malgré un fort vent du sud plutôt agaçant, nous avons visité Rivière-Ouelle rapidement avec peu de résultat.

Mais, avant samedi et dimanche, il y avait vendredi! Ayant l’après-midi libre, je suis allé rendre visite au Pic maculé qui tente d’hiverner à La Pocatière. Mon attente fut de courte durée (ce qui n’est pas toujours le cas avec cet individu) et c’est avec soulagement que je peux affirmer qu’il devrait se rendre sans problème jusqu’au mois de février!

Voici donc les quelques espèces rencontrées à La Pocatière vendredi le 29 janvier :
  • 10 Pigeons bisets
  • 6 Tourterelles tristes
  • 1 Pic maculé
  • 1 Pic chevelu
  • 5 Corneilles d’Amérique
  • 5 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 4 Étourneaux sansonnets
  • 1 Bruant chanteur
  • 4 Chardonnerets jaunes
  • 3 Moineaux domestiques

L’hiver dernier, nous avions dû remettre encore et encore notre visite à Dégelis tellement les fins de semaine glaciales se succédaient. Le printemps est finalement arrivé avant que nous ayons eu le temps de nous y rendre. Cette année, par contre, c’est plutôt le contraire : l’hiver est tellement doux que la question était plutôt de savoir si les canards, qui sont la raison d’être de ce détour hors de notre circuit habituel, allaient être concentrés sur place! Rappelons que la rivière Madawaska ne gèle jamais entièrement entre l’extrémité sud du lac Témiscouata et le Nouveau-Brunswick, ce qui permet à plusieurs espèces de canards d’hiverner sur place. Les espèces les plus régulières sont les Garrots à œil d’or et les Canards colverts, suivis des Garrots d’Islande (un de leurs rares sites d’hivernage réguliers en eau douce au Québec) et des Grands Harles. Des espèces plus inusitées sont aussi trouvées presque à chaque hiver! Pour nous, une visite à Dégelis est une belle façon de couper l’hiver en deux mais, cette année, personne ne sait s’il a vraiment débuté!

Samedi le 30 janvier, nous avons observé les 21 espèces suivantes à Dégelis entre 7 h 45 et 12 h 00 :
  • 1 Canard noir
  • 36 Canards colverts – C'est toujours au barrage construit entre le lac et la rivière que nous effectuons notre première halte en arrivant à Dégelis. Cette fois, aucun goéland n’était sur place pour nous accueillir, mais trois petits groupes de Canards colverts et un Canard noir sont arrivés du lac et ont suivi la rivière en direction de la ville. Ils ont probablement passé la nuit dans une zone du lac encore libre de glace.
  • 21 Garrots à œil d’or – Relativement rares cette fois, ils étaient peut-être rassemblés sur une section inaccessible de la rivière. 
  • 18 Garrots d’Islande – Les Garrots d’Islande, eux, étaient bien en évidence. Nous avons compté onze mâles et sept femelles, dont plusieurs en parade. Comme à chacune de nos visites hivernales à Dégelis depuis 2010, nous avons également vu un hybride mâle G. d’Islande X G. à œil d’or. Serait-ce toujours le même individu qui revient hiver après hiver?

Garrots d’Islande (Barrow’s Goldeneyes – Bucephala islandica)
Dégelis – 30 janvier 2016 © Claude Auchu
La forme de la tête, la tache blanche devant l'oeil, le patron du dos... tout est à mi-chemin chez cet hybride!
Garrot à oeil d’or x Garrot d’Islande (Common Goldeneye x Barrow’s Goldeneye – 
Bucephala clangula x Bucephala islandica)
Dégelis – 30 janvier 2016 © Claude Auchu
  • 8 Harles couronnés – Un bon total pour cette espèce, avec quatre mâles adultes, un mâle immature et trois femelles.
  • 10 Grands Harles

Grands Harles (Common Mergansers – Mergus merganser)
Dégelis – 30 janvier 2016 © Claude Auchu
  • 2 Pygargues à tête blanche – Un adulte et un immature au plumage brisé profitaient eux aussi de la rivière et de tout ce qu’elle a à offrir.

Pygargue à tête blanche (Bald Eagle – Haliaeetus leucocephalus)
Dégelis – 30 janvier 2016 © Claude Auchu
  • 2 Goélands marins
  • 38 Pigeons bisets
  • 1 Pic chevelu
  • 20 Geais bleus
  • 21 Corneilles d’Amérique
  • 60 Grands Corbeaux – Dont 43 volant autour du pygargue immature!
  • 11 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Grimpereaux bruns
  • 40 Étourneaux sansonnets
  • 1 Junco ardoisé
  • 5 Sizerins flammés
  • 42 Chardonnerets jaunes – Les chardonnerets semblent aussi communs dans le Témiscouata que dans le Kamouraska cet hiver!
  • 10 Gros-becs errants

Je l’ai déjà dit et je le répète : si je devais déménager loin des rives du fleuve Saint-Laurent et que j’avais le choix de ma nouvelle demeure, c’est sûrement Dégelis que je choisirais. C’est un endroit avec un potentiel ornithologique vraiment incroyable!!!

La semaine dernière, nous avions préféré les visites en forêt à notre habituelle sortie à Rivière-Ouelle. Ce fut le retour à la normale cette fin de semaine même si ce site si riche de mars à décembre n’est souvent que l’ombre de lui-même en plein cœur de l’hiver. La température était encore très douce et le fleuve présentait de grandes zones libres de glace, mais le vent fort du sud semblait avoir encouragé les oiseaux à demeurer cachés.

Notre promenade à Rivière-Ouelle fut donc très courte en ce dimanche 31 janvier, ne nous permettant d’y voir que :
  • 14 Pigeons bisets
  • 7 Corneilles d’Amérique
  • 8 Grands Corbeaux
  • 6 Mésanges à tête noire
  • 70 Étourneaux sansonnets
  • 43 Jaseurs boréaux
  • 40 Plectrophanes des neiges
  • 6 Bruants hudsoniens – Un total de six Bruants hudsoniens étaient présents à deux mangeoires que nous inspectons pourtant régulièrement depuis le début de l’hiver (et qui ne sont pas entretenues régulièrement). D’où arrivaient-ils donc??? Il faut dire que des Bruants hudsoniens réussissent parfois à hiverner dans la région sans avoir à visiter de mangeoire. En les voyant, nous n’avons pas pu nous empêcher de penser : « Quelles autres espèces restent à découvrir??? »
  • 12 Chardonnerets jaunes

Habituellement, le mois de février ne sert qu’à attendre l’arrivée de mars. Seul le débarquement possible de quelques fringillidés poussés hors des forêts du nord par une pénurie de nourriture pimente parfois cet intermède hivernal. Cette année, par contre, l’apparition inattendue d’oiseaux comme les Bruants hudsoniens aussi tard durant l’hiver donne déjà au mois de février une tournure inhabituelle. On verra bien…!

mardi 18 août 2015

Chaleur, humidité et Petites Buses

Nous pensions être épargnés cette année mais non, nous avons eu à subir une température chaude et humide durant cette dernière fin de semaine! Il aura donc fallu attendre la mi-août pour connaître la première vraie vague de chaleur de l’été… et je m’en serais bien passé. Nos deux journées de birding ont été grandement affectées par ces conditions difficiles, mais nous avons essayé de faire comme si tout était parfait.

Samedi devait être la journée la « moins pire » de la fin de semaine avec, en particulier, un vent presque nul tôt le matin. Nous nous sommes donc dirigés vers Rivière-Ouelle avec tout de même de gros doutes sur la qualité de la visibilité au large du quai. Et, justement, la rencontre de l’air chaud et de l’eau froide a créé un brouillard particulièrement épais. C’était plutôt contrariant mais, à bien y penser, il est tout de même très rare que nous soyons aux prises avec ce genre de contretemps!
Nous nous sommes rapidement adaptés en débutant notre matinée par les passereaux, eux-mêmes bloqués en bon nombre près du quai par le brouillard. Même l’identification des parulines et des bruants constituait un défi tellement la visibilité était parfois limitée à quelques mètres! Nous avons tout de même été surpris de voir un Moucherolle tchébec, une Paruline des ruisseaux et un Oriole de Baltimore, des espèces très rarement rencontrées près du quai.
Après deux longues heures d’attente (qui nous ont tout de même donné le temps d’expliquer à une dame ce que nous faisions avec jumelles et télescopes près du quai si tôt le matin), nous avons finalement déclaré forfait pour les oiseaux aquatiques; la page du calepin de Christiane destinée à ces oiseaux est demeurée désespérément vide.

Voici tout de même une sélection des 57 espèces croisées à Rivière-Ouelle samedi le 15 août entre 5 h 10 et 10 h 55 :
  • 19 Canards noirs
  • 5 Canards colverts
  • 18 Eiders à duvet – Ces quelques oiseaux se nourrissaient tout près du rivage tôt le matin.
  • 63 Cormorans à aigrettes
  • 36 Grands Hérons
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un immature en plumage de 1ère année.

Pygargue à tête blanche (Bald Eagle – Haliaeetus leucocephalus)
Rivière-Ouelle – 15 août 2015 © Claude Auchu
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Petite Buse
  • 13 Pluviers semipalmés
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Faucon émerillon – Chassant en bordure du fleuve en plein brouillard, un individu est passé à moins de cinq mètres de nous, se faufilant entre les buissons et les chalets. La tête continuellement en mouvement, il était visiblement à la recherche d’une éventuelle proie qui ferait l’erreur de s’envoler à son passage.
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 4 Viréos aux yeux rouges

Viréo aux yeux rouges (Red-eyed Vireo – Vireo olivaceus)
Rivière-Ouelle – 15 août 2015 © Claude Auchu 
  • 3 Hirondelles rustiques
  • 8 Sittelles à poitrine rousse
  • 6 Grives fauves
  • 2 Grives à dos olive
  • 12 Merles d’Amérique
  • 3 Moqueurs chats
  • 1 Moqueur roux – Sans doute un des oiseaux qui a niché près du quai.
  • 30 Étourneaux sansonnets
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 3 Parulines obscures
  • 11 Parulines masquées
  • 1 Paruline flamboyante
  • 8 Parulines tigrées – Depuis cinq ans, la Paruline tigrée semble nettement plus commune dans la région lors des migrations.
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 4 Parulines jaunes
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 22 Bruants familiers – Un groupe homogène comptait une douzaine d’oiseaux. Le Bruant familier est nettement moins abondant à Rivière-Ouelle qu’à La Pocatière.
  • 51 Bruants chanteurs – Une des espèces qui se sont trouvées concentrées près du quai par les mauvaises conditions de visibilité.
  • 7 Bruants à gorge blanche
  • 3 Goglus des prés
  • 23 Quiscales bronzés
  • 1 Oriole de Baltimore – De mémoire, il ne s’agirait que de ma deuxième mention près du quai de Rivière-Ouelle, la première remontant au 6 juin 1993.
  • 16 Roselins pourprés
  • 29 Chardonnerets jaunes

Les conditions pour dimanche n’étaient pas beaucoup plus invitantes que celles de samedi pour partir à la recherche d’oiseaux. Tant pis, nous y sommes allés quand même! La température grimpant rapidement jusqu’à 28°C, les vents du sud-ouest (ouach!!!) soufflant à 40 km/h et  l’humidité à près de 90% ne nous ont pas empêché de faire une tournée à vélo de plus de quatre heures à travers La Pocatière.
Même si les résultats de l’excursion ont été plutôt mitigés, elle a tout de même fourni sa part de surprises. Cette fois, c’est la simple rencontre avec quelques Petites Buses qui nous ont étonnés. Disons d’abord que, dans la région, les Petites Buses sont plutôt rares dans les basses-terres, sauf lors des migrations printanières alors qu’elles cherchent un endroit où franchir le fleuve vers la rive nord. À l’automne, elles sont très irrégulières près du fleuve puisqu’aucun obstacle ne les oblige à se concentrer le long du rivage. Déjà surpris d’en avoir vu lors de nos deux sorties précédentes à Rivière-Ouelle, nous avons été stupéfaits de croiser dix Petites Buses dimanche matin, dont un groupe de six! Cette observation peut sembler banale pour bien des observateurs, mais je vous assure que c’est un événement dans les basses-terres de ma région!!!
Ayant passé neuf automnes à recencer les rapaces à l’Observatoire d’oiseaux de Tadoussac, nous connaissons très bien les comportements des buses lors des journées de vent du sud-ouest. Durant les meilleures années, nous débutions les inventaires dès la mi-août. Durant les deux semaines suivantes, les Petites Buses semblaient souvent tester les conditions de vol tôt le matin avant de redescendre au sol lorsque le vent ne leur était pas favorable. Ainsi, il nous est arrivé à des dizaines de reprises de suivre un oiseau en particulier durant de longues minutes afin de voir s’il allait finalement décider de migrer. Les Petites Buses sont des migratrices hâtives et, à Tadoussac, nous avons déjà connu des journées dépassant la centaine d’individus en déplacement avant même le 20 août. Il semble donc que les dix oiseaux vus à La Pocatière faisaient partie de ces oiseaux passant leur temps à errer en attendant que les conditions de vol soient meilleures. Après tout, puisque ces oiseaux vont hiverner jusqu’au Brésil, ce n’est pas quelques kilomètres supplémentaires qui les dérangeront! Mais, malgré tout, je suis encore surpris d’avoir rencontrer ces dix Petites Buses à La Pocatière…

Voici une partie des 53 espèces observées lors de notre promenade à vélo à La Pocatière dimanche le 16 août :
  • 5 Canards chipeaux
  • 15 Canards colverts
  • 2 Canards souchets
  • 1 Canard pilet
  • 24 Sarcelles d’hiver
  • 3 Urubus à tête rouge
  • 5 Busards Saint-Martin
  • 10 Petites Buses
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 2 Chevaliers solitaires
  • 2 Grands Chevaliers
  • 15 Petits Chevaliers

Petit Chevalier (Lesser Yellowlegs – Tringa flavipes)
La Pocatière – 16 août 2015 © Claude Auchu
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 1 Pic maculé
  • 5 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 4 Crécerelles d’Amérique
  • 2 Moucherolles phébis
  • 10 Viréos aux yeux rouges
  • 7 Geais bleus
  • 4 Grands Corbeaux
  • 1 Hirondelle rustique
  • 6 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Grimpereau brun – Les grimpereaux sont rarement rencontrés dans la région en été. J’ai probablement vu cette espèce plus souvent en hiver qu’en été! C’est vraiment un coup de chance d’en avoir entendu un dimanche matin, surtout lors d’une journée de grand vent. Il est bien possible que ce passereau qui niche littéralement entre l’arbre et l’écorce soit un nicheur plus commun qu’il ne le laisse paraître.
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 1 Grive fauve
  • 1 Grive solitaire
  • 20 Merles d’Amérique
  • 95 Étourneaux sansonnets
  • 6 Jaseurs d’Amérique

Jaseur d’Amérique (Cedar Waxwing – Bombycilla cedrorum)
La Pocatière – 16 août 2015 © Claude Auchu
  • 2 Parulines masquées
  • 5 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline tigrée
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Paruline bleue
  • 22 Bruants familiers
  • 17 Bruants chanteurs
  • 25 Quiscales bronzés
  • 18 Chardonnerets jaunes

Une fin de semaine gaspillée à cause de la température? Peut-être en partie, mais je me suis rendu compte au fil des années que j’oublie beaucoup plus facilement les conditions adverses que les oiseaux rencontrés ces journées-là!