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mardi 19 avril 2016

Canards pilets et Plongeons catmarins (beaucoup!)

Enfin!!! Oui, enfin une fin de semaine où je n’ai rien à redire contre la météo! Que du beau temps, du soleil, des vents légers à modérés en plus de nouveaux oiseaux arrivés durant la dernière semaine! Nous nous sommes donc jetés à corps perdu dans le birding durant ces deux journées pour en ressortir fatigués, mais très satisfaits!

Déjà, samedi matin, nous étions extrêmement fébriles lorsque nous avons pris la route de Rivière-Ouelle. Je fais personnellement les mêmes trajets pour voir les mêmes espèces aux mêmes endroits depuis près de 35 ans, mais c’est toujours avec la même frénésie que je retrouve « mes » sites favoris. C’est particulièrement vrai à la mi-avril où les espèces aquatiques prennent littéralement tout l’espace disponible.
Avec une bonne visibilité au large, une marée montante et des vents légers du nord-est, tout était en place pour connaître une matinée extraordinaire. Nous sommes même demeurés à notre poste au bout du quai durant plus de cinq heures, sans jamais connaître de temps mort. Nous y avons été témoins d’une arrivée massive de Canards pilets, un événement qui n’est pas toujours facile à cerner dans la région. Certaines années, très peu de pilets sont vus lors de la migration printanière, nous laissant l’impression que ces oiseaux passent tous à l’intérieur d’une seule journée… et tant pis pour nous si c’est lorsque nous sommes au travail! Pendant que les centaines de pilets survolaient le quai, les Macreuses à bec jaune s’accumulaient un peu plus à l’ouest et les Plongeons catmarins filaient vers l’amont loin au large. Bref, ça bougeait fort au quai de Rivière-Ouelle samedi matin!
D’un autre côté, notre récolte de passereaux et autres espèces forestières a été particulièrement faible, peut-être simplement parce que nous l’avons démarrée sur l’heure du midi. De toute façon, nous comptions bien nous reprendre dimanche.

Ainsi, à Rivière-Ouelle samedi le 16 avril, nous avons trouvé ces 57 espèces entre 5 h 40 et 13 h 40 :
  • 1150 Oies des neiges
  • 15 Bernaches cravants – Comme il arrive parfois, surtout tôt en saison alors qu’une partie des battures est encore sous les glaces, certaines des Bernaches cravants observées se nourrissaient parmi les débris marins au large du quai.

Bernaches cravants (Brants – Branta bernicla)
Rivière-Ouelle – 16 avril 2016 © Claude Auchu 
  • 100 Bernaches du Canada
  • 2 Canards branchus
  • 2 Canards d’Amérique
  • 400 Canards noirs
  • 250 Canards colverts
  • 1 Canard souchet
  • 1930 Canards pilets – En plus des oiseaux vus en vol à partir du quai, plus de 1000 pilets se nourrissaient dans les champs près de l’embouchure de la rivière.

Canards pilets (Northern Pintails – Anas acuta)
Rivière-Ouelle – 16 avril 2016 © Claude Auchu
Canards pilets (Northern Pintails – Anas acuta)
Rivière-Ouelle – 16 avril 2016 © Claude Auchu
  • 35 Sarcelles d’hiver
  • 22 Fuligules à collier
  • 31 Fuligules milouinans
  • 6 Petits Fuligules
  • 77 Eiders à duvet
  • 33 Macreuses à front blanc
  • 2000 Macreuses à bec jaune – À Rivière-Ouelle, les Macreuses à bec jaune se comportent toujours de la même façon. Tôt le matin, elles remontent le fleuve en petits groupes et vont se poser à un endroit précis situé directement à l’ouest du quai. De la fin d’avril au début de mai, lorsque les conditions sont idéales (c’est-à-dire un temps clair et une absence totale de vent), il est parfois possible de compter des quantités surprenantes d’individus. Le 2 mai 2015, Christiane avait réussi à faire grimper le total jusqu’à 12500 macreuses!
  • 15 Hareldes kakawis
  • 193 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 35 Grands Harles
  • 61 Harles huppés
  • 1 Gélinotte huppée
  • 3143 Plongeons catmarins – Ce fut une autre belle matinée pour les catmarins… et pour nous! Comme c’est pratiquement toujours le cas lors de tels déplacements, tous ces oiseaux se dirigeaient vers l’ouest. Vers 9 h 00, le flot était devenu tellement soutenu qu’il était difficile de compter les oiseaux un à un! Encore une fois, ce mouvement massif serait passé inaperçu si nous n’avions pas été munis de puissants télescopes, la presque totalité de ces oiseaux étant invisibles à l’œil nu.
  • 2 Plongeons huards – Le 16 avril peut être considéré comme une date hâtive pour trouver des huards dans la région, ce qui peut sembler surprenant pour cette espèce nettement plus résistante au froid que son cousin catmarin. Mais il faut se rappeler que, tout comme les canards, les plongeons en mue perdent toutes leurs rémiges simultanément, ce qui les rend incapables de voler durant plusieurs semaines en hiver. Certains Plongeons catmarins débutent leur mue dès la fin de novembre, mais les huards attendent plutôt le milieu ou la fin de l’hiver pour le faire, ce qui retarde sûrement leur migration vers le nord.

Contrairement aux Plongeons catmarins, les huards sont souvent vus tout près du rivage.
Plongeons huards (Common Loons – Gavia immer)
Rivière-Ouelle – 16 avril 2016 © Claude Auchu
  • 71 Fous de Bassan – Un excellent total pour notre première mention de l’année!
  • 136 Cormorans à aigrettes
  • 5 Grands Hérons – Les hérons également étaient en migration. Deux oiseaux sont passés tellement loin au large qu’ils étaient à peine visibles du rivage.
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 19 Buses à queue rousse – Durant les 45 dernières minutes passées au quai, nous avons encore vu quelques Buses à queue rousse quitter la rive sud et se diriger vers Charlevoix, à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseaux. Ce n’est que tout récemment que l’on s’est rendu compte de l’importance du secteur du quai de Rivière-Ouelle comme point de départ des oiseaux de proie traversant le fleuve.

Prochain arrêt : Charlevoix!
Buse à queue rousse (Red-tailed Hawk – Buteo jamaicensis)
Rivière-Ouelle – 16 avril 2016 © Claude Auchu
  • 3 Pluviers kildirs
  • 13 Petits Pingouins
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 50 Goélands argentés
  • 2 Goélands arctiques
  • 1 Goéland brun – Un adulte de cette espèce européenne a été vu en migration au large du quai. Les effectifs de ce goéland augmentent rapidement en Amérique, nous en trouverons sûrement d’autres au cours de deux prochains mois.
  • 25 Goélands marins
  • 15 Pigeons bisets
  • 5 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges – Notre dernier ce printemps?
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 2 Geais bleus
  • 53 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 1 Alouette hausse-col
  • 5 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 10 Merle d’Amérique
  • 57 Étourneaux sansonnets
  • 60 Plectrophanes des neiges – Un groupe compact d’une soixantaine d’oiseaux migraient loin au large.
  • 18 Bruants chanteurs
  • 20 Carouges à épaulettes
  • 110 Quiscales bronzés
  • 1 Vacher à tête brune
  • 5 Sizerins flammés
  • 5 Tarins des pins
  • 1 Chardonneret jaune

Dimanche, les oiseaux forestiers ont à leur tour eu l’opportunité d’apparaître sur nos listes d’observation. Nous avions même décidé de ne pas jeter de coup d’œil au fleuve, afin de consacrer chaque minute disponible à voir autre chose que des canards. Mais, bien entendu, lorsqu’un canard apparaissait près de nous, nous le regardions quand même!
Après une matinée à parcourir les boisés, nous avons inspecté le ciel durant près de trois heures à la recherche d’oiseaux de proie en migration. Le vent du sud-ouest n’était pas idéal (dans la région, les plus fortes migrations de rapaces en bordure du fleuve se produisent lorsque les vents soufflent du nord-est!), mais quelques rapaces ont tout de même fait acte de présence.

Dimanche le 17 avril, nous avons parcouru le territoire de La Pocatière de 6 h 30 à 13 h 45 pour y voir les 54 espèces suivantes :
  • 150 Oies des neiges
  • 28 Bernaches du Canada
  • 3 Canards branchus
  • 11 Canards chipeaux
  • 2 Canards d’Amérique
  • 3 Canards noirs
  • 15 Canards colverts
  • 2 Canards souchets
  • 14 Fuligules à collier
  • 12 Garrots à œil d’or
  • 1 Gélinotte huppée
  • 2 Grands Hérons
  • 22 Urubus à tête rouge
  • 3 Busards Saint-Martin

Busard Saint-Martin (Northern Harrier – Circus cyaneus)
La Pocatière – 17 avril 2016 © Claude Auchu
  • 3 Éperviers bruns
  • 27 Buses à queue rousse
  • 4 Buses pattues
  • 2 Pluviers kildirs
  • 25 Goélands à bec cerclé
  • 5 Goélands argentés
  • 5 Pigeons bisets
  • 10 Tourterelles tristes
  • 5 Pics maculés – Comme à chaque année vers le 20 avril, les Pics maculés sont arrivés en force. Ces cinq oiseaux ont été vus à trois endroits différents. Un mâle était même présent au site où un individu s’est attardé au moins jusqu’à la fin de janvier, mais je n’irai pas jusqu’à dire que c’est lui!
  • 3 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Grand Pic
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 3 Moucherolles phébis
  • 7 Geais bleus
  • 95 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 1 Alouette hausse-col
  • 25 Mésanges à tête noire
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Grimpereaux bruns
  • 5 Roitelets à couronne dorée
  • 55 Merles d’Amérique
  • 45 Étourneaux sansonnets
  • 12 Jaseurs boréaux
  • 1 Jaseur d’Amérique – Un Jaseur d’Amérique, rare par ici l’hiver dernier, accompagnait un petit groupe de Jaseurs boréaux. Le reste des effectifs n’atteindra la région qu’à la fin de mai.

Jaseur d’Amérique (Cedar Waxwing – Bombycilla cedrorum)
La Pocatière – 17 avril 2016 © Claude Auchu
  • 1 Bruant fauve
  • 22 Bruants chanteurs
  • 12 Juncos ardoisés
  • 20 Carouges à épaulettes
  • 60 Quiscales bronzés
  • 3 Vachers à tête brune
  • 19 Roselins pourprés
  • 2 Becs-croisés bifasciés
  • 35 Sizerins flammés
  • 60 Tarins des pins
  • 5 Chardonnerets jaunes
  • 17 Gros-becs errants
  • 5 Moineaux domestiques

Ça y est, le mur psychologique de la mi-avril est franchi! Maintenant, les espèces insectivores pourront faire leur entrée. Les Roitelets à couronne rubis, les Troglodytes des forêts, les Grives solitaires et les Hirondelles bicolores vont arriver durant la prochaine semaine, traçant la route pour les premières parulines. En même temps, les canards atteindront leur sommet d’abondance au cours des deux prochaines semaines. Les choses se dérouleront à un rythme soutenu jusqu’au 10 juin. Profitons-en! 

mardi 30 avril 2013

Buses le vendredi, catmarins le samedi et pics le dimanche

Nous avons enfin connu une fin de semaine chaude, ensoleillée et pratiquement sans vent et chacun en a profité à sa façon. Pour Christiane et moi, ce fut bien entendu en parcourant la région à la recherche d’oiseaux, les rares comme les communs, les nouveaux arrivants comme les hivernants. En terminant notre semaine de travail, nous faisions face à un heureux dilemme : quels sites devrions-nous favoriser durant les deux journées de la fin de semaine? Il est certain que Rivière-Ouelle demeurait un incontournable, mais nous hésitions entre consacrer l’autre journée à la recherche des oiseaux forestiers (c’était mon choix) ou encore, encouragés par le beau passage de migrateurs du samedi précédent, réserver la journée pour les oiseaux de proie (c’était le choix de Christiane). Imaginez notre enthousiasme lorsque nous avons pu ajouter une journée supplémentaire à notre fin de semaine et mettre tous nos plans à exécution!

Vendredi, des petits vents du nord-est soufflant à moins de 15 km/h étaient idéals pour encourager les oiseaux de proie à survoler la région et le petit voile de nuages en après-midi était parfait pour nous aider à les repérer.

Notre excursion à La Pocatière de vendredi le 26 avril s’est étirée de 6 h 30 à 15 h 30 et nous aura permis de voir 62 espèces, dont :
  • 2000 Oies des neiges
  • 2 Canards branchus
  • 18 Canards chipeaux
  • 17 Fuligules à collier
  • 4 Grands Hérons
  • 10 Urubus à tête rouge – Ces oiseaux sont maintenant omniprésents dans le ciel de la région et il est pratiquement impossible de différencier les migrateurs des oiseaux locaux. Il y a 25 ans à peine, la présence d’un seul oiseau dans le voisinage créait encore toute une commotion!
  • 1 Balbuzard pêcheur
  • 9 Busards Saint-Martin – Cinq de ces busards étaient présents sur les battures, mais les quatre autres étaient de réels migrateurs se déplaçant en altitude.
  • 18 Éperviers bruns
  • 1 Épervier de Cooper – Un adulte au jabot bien rempli.
  • 8 Petites Buses
  • 92 Buses à queue rousse – Probablement aidées par les vents faibles, les buses volaient très haut!
Buse à queue rousse immature – La Pocatière – 26 avril 2013 © Claude Auchu
  • 5 Buses pattues
  • 150 Goélands à bec cerclé
Goéland à bec cerclé – La Pocatière – 26 avril 2013 © Claude Auchu
  • 30 Goélands argentés
  • 3 Goélands arctiques
  • 10 Goélands marins
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 2 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 2 Geais bleus
  • 40 Corneilles d’Amérique
  • 9 Grands Corbeaux
  • 60 Alouettes hausse-col – Plusieurs petits groupes en migration se déplaçaient pratiquement à la même altitude que les rapaces.
  • 2 Hirondelles bicolores
  • 7 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune – Il semble bien que l’oiseau noté dans un boisé de La Pocatière les 5 janvier et 9 mars dernier y soit encore!
  • 1 Grimpereau brun
  • 3 Troglodytes des forêts
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive solitaire
  • 30 Plectrophanes des neiges
  • 8 Bruants hudsoniens
  • 2 Bruants des prés
  • 3 Bruants des marais
  • 75 Sizerins flammés
  • 5 Chardonnerets jaunes – Nos premiers depuis le 27 octobre.
Comme prévu, les vents du nord-est, même légers, ont encouragé les oiseaux de proie à migrer vers le sud-ouest. Si, certaines journées, plusieurs rapaces migrent en longeant l’escarpement situé à la limite sud de La Pocatière, la majorité des oiseaux observés vendredi arrivaient plutôt en ligne droite de Rivière-Ouelle. Un observateur posté sur un promontoire à Saint-Pacôme durant cette même journée nous a d’ailleurs dit n’avoir observé pratiquement aucun rapace migrateur. La topographie du territoire de Rivière-Ouelle, avec son altitude maximale de seulement 38 mètres et sa géographie presque péninsulaire, n’a rien pour attirer les oiseaux de proie en déplacement. Je suis certain que la majorité des Buses à queue rousse qui migrent au-dessus de Rivière-Ouelle le printemps le font en cherchant un endroit pour traverser le fleuve. Ce sont sûrement les conditions de vent, qui devaient être défavorables pour une traversée vendredi, qui décident si les oiseaux continueront ou non leur route vers La Pocatière.

Samedi, les conditions étaient parfaites pour notre sortie à Rivière-Ouelle avec des vents presque nuls. En route vers le quai avant le lever du soleil, le décor était plutôt fantomatique avec des bancs de brume partout au-dessus des champs et le long de la rivière. Mais, une fois au quai, la visibilité au large était excellente (mais pas exceptionnelle) ce qui allait nous permettre d’identifier sans trop de difficulté même les oiseaux les plus lointains.
Nous avons été témoins et victimes d’un drôle de phénomène durant l’avant-midi. La marée finissait de monter à notre arrivée, ce qui poussait doucement vers l’amont les Plongeons catmarins posés à l’eau et encourageait la majorité des oiseaux en vol à se diriger dans la même direction. Fidèle à son habitude, Christiane les comptait méticuleusement un à un mais, lorsque la marée a commencé à baisser, les catmarins à l’eau ont bien entendu commencé à redescendre le fleuve. Ils risquaient donc d’être comptés une deuxième fois! Ce problème a été résolu en recommençant le compte à zéro! À noter que les oiseaux en vol ont, eux aussi, commencé à se diriger vers l’est! Pour l’anecdote, précisons que le compte était rendu à 661 catmarins au moment de la remise à zéro… Nous devons négocier régulièrement avec des changements de marée durant une excursion, mais c’est la première fois que les raisons et les résultats sont aussi évidents!

Nous avons patrouillé Rivière-Ouelle entre 5 h 15 à 13 h 40 samedi le 27 avril pour atteindre l’excellent total de 67 espèces. En voici une liste partielle :
  • 1350 Oies des neiges
  • 33 Bernaches cravants
  • 1265 Bernaches du Canada – Un groupe de plus de 1000 oiseaux était posé dans la rivière en début d’après-midi.
  • 3 Canards d’Amérique
  • 137 Canards noirs
  • 9 Canards colverts
  • 35 Canards pilets
  • 13 Fuligules à collier
  • 32 Fuligules milouinans
  • 6 Petits Fuligules
  • 252 Eiders à duvet
  • 146 Macreuses à front blanc
  • 11 Macreuses brunes
  • 8000 Macreuses à bec jaune – Posées à l’eau en un long ruban loin au large!
  • 64 Hareldes kakawis
  • 2 Petits Garrots
  • 45 Garrots à œil d’or
  • 4 Harles couronnés
  • 45 Grands Harles
  • 207 Harles huppés
  • 1 Gélinotte huppé
  • 4597 Plongeons catmarins – Pour atteindre ce total, ça valait sûrement la peine de recommencer le compte à zéro! À peine quelques oiseaux ont maintenant leur plumage nuptial. En 1964, l’abbé René Tanguay considérait le catmarin comme un migrateur régulier dans la région, soit qui se rencontre souvent sans être commun. Il faut dire qu’à la distance où ces oiseaux circulent, un bon télescope est indispensable pour être témoin de leur abondance!
  • 4 Plongeons huards – Le Plongeon huard est nettement plus résistant au froid que le Plongeon catmarin et quelques-uns réussissent même à hiverner au Québec. Pourquoi alors arrivent-ils dans la région au printemps près d’un mois après les catmarins!?! La raison en est simple. Comme les canards, les plongeons muent toutes leurs rémiges simultanément, ce qui les rend incapables de voler durant plusieurs semaines en hiver. Si certains catmarins débutent leur mue dès la fin de novembre, les huards attendent plutôt le milieu ou la fin de l’hiver pour le faire! Voilà une excellente raison pour retarder leur migration printanière!
  • 1 Grèbe esclavon – Une rare visite printanière de l’espèce dans la région mais, curieusement, il existe quelques mentions estivales.
  • 1 Fou de Bassan
  • 210 Cormorans à aigrettes
  • 4 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 10 Éperviers bruns
  • 1 Petite Buse
  • 20 Buses à queue rousse – En milieu d’avant-midi, plusieurs oiseaux de proie ont été observés près du fleuve, attendant sans doute les conditions idéales pour risquer une traversée.
  • 1 Buse pattue
  • 87 Mouettes de Bonaparte – Plusieurs petits groupes se dirigaient vers l’est au large du quai; il s’agit d’une belle quantité pour la toute première mention de l’année!
  • 8 Goélands arctiques
  • 55 Petits Pingouins
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 29 Hirondelles bicolores – Au petit matin, alors que le mercure était encore près du point de congélation, deux oiseaux sont partis vers Charlevoix au-dessus du fleuve! Ces oiseaux sont vraiment résistants!
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Grimpereau brun
  • 2 Troglodytes des forêts
  • 11 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Roitelet à couronne rubis
  • 6 Plectrophanes des neiges – Alors que nous étions installés au bout du quai, un oiseau s’est posé quelques secondes sur la tête de Thomas, notre compagnon d’excursion!!! Une scène qui serait très difficile de provoquer volontairement!
  • 120 Quiscales bronzés
  • 2 Vachers à tête brune
Si les canards migraient très près du quai peu après le lever du soleil, les oiseaux observés après 8 h 00 étaient souvent très loin au large. Une personne présente au quai sans jumelles ni télescope à ce moment n’aurait rien vu des milliers de macreuses et Plongeons catmarins pourtant présents loin au large!

Pour dimanche, il restait notre excursion à prédominance forestière. Encore une fois, les conditions d’observation étaient vraiment près de la perfection, avec un temps doux sans vent. Les pics ont été particulièrement en évidence durant la matinée, autant par leurs cris que par leurs tambourinages.

À La Pocatière, dimanche le 28 avril, ce sont 68 espèces que nous avons recensées à vélo entre 5 h 30 à 13 h 15, comme par exemple :
  • 2900 Oies des neiges
  • 1 Bernache de Hutchins
  • 6 Urubus à tête rouge
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 3 Éperviers bruns
  • 4 Petites Buses
  • 7 Buses à queue rousse
  • 4 Pluviers kildirs
  • 1 Bécassine de Wilson
  • 13 Pics maculés
  • 4 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 19 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic – Un mâle travaillait avec ardeur à une immense cavité.
Grand Pic – La Pocatière – 28 avril 2013 © Claude Auchu
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 2 Faucons émerillons – Depuis deux semaines, un couple annonce à grands cris leur intention de nicher dans notre quartier.
  • 10 Moucherolles phébis
  • 18 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 23 Mésanges à tête noire
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Cette espèce est encore une nicheuse rare à La Pocatière. Est-ce que certains des nombreux oiseaux présents l’hiver dernier s’installeront pour nicher? La sittelle observée dimanche était présente dans l’érablière où j’ai fait presque toutes mes observations estivales de l’espèce dans la région.
  • 8 Troglodytes des forêts
  • 9 Roitelets à couronne dorée
  • 10 Roitelets à couronne rubis
  • 11 Grives solitaires
  • 70 Merles d’Amérique
Merle d'Amérique – La Pocatière – 28 avril 2013 © Claude Auchu
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 6 Bruants hudsoniens
  • 8 Bruants familiers
  • 18 Bruants des prés
  • 48 Bruants chanteurs
  • 2 Bruants des marais
  • 27 Bruants à gorge blanche
  • 85 Juncos ardoisés
  • 1 Sturnelle des prés – La sturnelle est maintenant un nicheur rare dans la région. L’oiseau de dimanche était nettement en migration.
  • 1 Quiscale rouilleux
  • 5 Roselins pourprés
  • 40 Sizerins flammés
  • 1 Sizerin blanchâtre – Un individu accompagnait les Sizerins flammés à une mangeoire dans la ville. Il s’agit de ma mention printanière la plus tardive dans ma région, battant celle du 16 avril 1994.
  • 1 Tarin des pins – Un autre fringillidé qui réapparaît dans la région après l’avoir désertée l’hiver dernier.
  • 4 Gros-becs errants
Nous avons terminé cette longue fin de semaine avec un excellent total de 97 espèces. La table est mise pour le mois de mai!

lundi 2 mai 2011

Une fin de semaine plus "forestière"

C’est en ajoutant les nouvelles dates d’arrivée des différentes espèces à ma liste que je me rends compte à quel point le printemps 2011 est tardif! Surtout en comparant ces dates avec celles du printemps 2010! Il y a régulièrement trois semaines (oui, TROIS semaines!) de différence entre mes premières dates pour ces deux années. Même en reculant plusieurs années en arrière, le printemps 2011 reste vraiment un des plus tardifs de la dernière décennie.
Dans les circonstances, la journée de samedi le 30 avril est donc moyenne. On finit tout de même par trouver de petites consolations et à noter certaines tendances en cherchant un peu. Par exemple, encore cette année, nous voyons un déplacement de Pics flamboyants en migration. Les oiseaux passent régulièrement en petits groupes de 3 à 5 oiseaux. Durant les 9 automnes où j’ai effectué des inventaires de rapaces à Tadoussac, j’ai observé des centaines de pics en déplacement, surtout des Pics à dos noir et à dos rayé qui étaient attirés près de nous par des enregistrements de leurs cris. Plusieurs Pics mineurs et chevelus et quelques Pics maculés étaient aussi souvent repérés alors qu’ils franchissaient la crête devant nous, survolaient les dunes pour disparaître vers le sud-ouest comme les autres migrateurs. Mais les Pics flamboyants m’ont toujours paru être des migrateurs très discrets, que je n’ai pratiquement jamais vu effectuer ce même trajet. Pourtant, ils étaient vus quotidiennement, parfois même jusqu’aux tout derniers jours de recensements à la fin du mois de novembre. Il m’est donc surprenant de constater à quel point leurs déplacements sont remarquables ici au printemps.
Les fringillidés commencent finalement à repeupler la région après avoir passé l’hiver dans des endroits où les graines dont ils se nourrissent étaient plus abondantes qu’ici. Samedi, 35 Roselins pourprés, 20 Tarins des pins et 55 Gros-becs errants se sont ajoutés aux 500 Sizerins flammés encore présents à La Pocatière. Dimanche, nous ajoutons enfin notre premier Chardonneret jaune à notre liste; nous n’en avions pas vu depuis le 13 novembre dernier!!!
Comme un peu partout dans le sud du Québec, de nombreux bruants ont envahi la région de La Pocatière ces derniers jours. Dix espèces sont notées samedi dont notre premier Bruant à couronne blanche, seulement ma deuxième mention à vie en avril! L’espèce la plus abondante est bien sûr le Junco ardoisé avec 200 individus. En plus d’être traditionnellement présent en bon nombre, il est le plus facile des bruants à identifier lorsqu’il s’envole au loin : une petite boule gris foncé avec deux bordures blanches à l’arrière.
Un petit coup d’œil rapide sur les battures du fleuve en après-midi m’a permis de voir un Goéland brun adulte, une espèce de plus en plus régulière dans la région mais pas encore garantie pour qui ne cherche pas un peu.
Dimanche le 1er mai, au lever du soleil, nous sommes en route pour notre site forestier préféré. À vélo, il est facile de voir et d’entendre tous les oiseaux en chemin, ce qui pour nous a autant d’importance que ce que nous noterons une fois sur place. Et justement, en traversant une petite érablière, Christiane repère un Mésangeai du Canada! Il ne s’agit que de ma troisième mention de l’espèce à La Pocatière même. Il est probable que c’est un des oiseaux qui ont erré l’automne et l’hiver dernier et qui retourne maintenant lentement vers son habitat. Chose certaine, celui-là ne nichera sûrement pas cette année; dans la région, les jeunes quittent le nid dès la fin de mai!
Nous voyons encore 24 Pics flamboyants en migration qui s’ajoutent aux 14 oiseaux vus samedi. Même si les Parulines à croupion jaune ne sont pas encore communes, nous avons la satisfaction de trouver notre premier Viréo à tête bleue et même une Paruline noir et blanc! Malgré des années passées sur le terrain, je n’ai vu que deux espèces de parulines en avril dans la région (et ce sont les deux auxquelles un observateur peut s’attendre) : la Paruline à croupion jaune (la plus hâtive le 17 avril 1989) et la Paruline à couronne rousse (la plus hâtive le 18 avril 2008). De toute évidence, les parulines hâtives qui se présentent de plus en plus fréquemment en avril dans l’extrême-sud du Québec n’ont toujours pas trouvé le chemin jusqu’à La Pocatière! Il faut tout de même garder à l’esprit que tout est possible, il n’y a qu’à penser au mâle chanteur de Paruline à gorge orangée observé à Rimouski le 20 mars 1986, une mention crédible à mon avis!
Ce 1er mai, nous jetons aussi un œil sur les rapaces en migration qui, avec les vents variables, ont eux aussi des directions variables :

  • 14 Urubus à tête rouge
  • 1 Balbuzard pêcheur
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 16 Éperviers bruns
  • 11 Petites Buses
  • 21 Buses à queue rousse
  • 1 Buse pattue
  • 2 Crécerelles d’Amérique
Buse à queue rousse - La Pocatière - 1er mai 2011

Avec l’arrivée du mois de mai, de plus en plus d’espèces pensent à la nidification. En après-midi, nous voyons un Moucherolle phébi transporter des matériaux pour son nid. Finalement, ce fut une belle fin de semaine passée en forêt, malgré un petit vent du nord parfois agaçant!
Une note historique en terminant : j’ai observé mon premier Faucon pèlerin le 1er mai 1981, il y a déjà 30 ans! Il avait attaqué un petit groupe de Plectrophanes des neiges à moins de 10 mètres de moi, une expérience marquante! À l’époque, c’était une vraie rareté; je ne pensais pas qu’un jour j’allais en observer 20 en une journée (Tadoussac le 2 octobre 2002)!!!