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mardi 18 avril 2017

Le temps des canards et des oiseaux de proie

La fin de semaine de Pâques est toujours très importante pour les observateurs d’oiseaux. Pour nous, ces trois jours de congé arrivaient à point pour mettre à jour notre liste régionale des oiseaux et, ainsi, de reprendre le retard causé par la météo souvent pénible des dernières semaines. Si la journée de samedi s’annonçait ensoleillée et sans vent, les prévisions météorologiques pour dimanche (de la pluie!) et lundi (de la neige!!) risquaient de mettre nos projets en péril! Ne pouvant me faire à l’idée que je n’aurais qu’une seule belle journée pour observer les oiseaux, j’ai décidé de prendre congé vendredi! Mes quatre prochaines journées étaient donc planifiées : je serai à Rivière-Ouelle vendredi et samedi (cette fois, avec Christiane) et, dimanche et lundi, nous verrons bien ce que la météo nous permettra de faire.

Les conditions à Rivière-Ouelle ont été vraiment très agréables durant les deux premières matinées, bien que le soleil ne soit apparu qu’à la toute fin de notre excursion de samedi. La visibilité et la luminosité ont aussi été légèrement moins favorables ce matin-là et certains des oiseaux circulant très loin au large n’ont pu être identifiés positivement (même si nous sommes certains qu’ils s’agissaient de Petits Pingouins). La rivière Ouelle était également sortie de son lit vendredi, ce qui m’a permis d’inspecter quelques groupes de Bernaches du Canada et de canards barbotteurs présents dans les champs inondés. Samedi matin, l’embâcle avait déjà cédé et les oiseaux encore dans les champs devaient se contenter de petites flaques d’eau.

Voici les résultats de mon excursion à Rivière-Ouelle vendredi le 14 avril de 6 h 30 à 11 h 20 ainsi que de celle faite en compagnie de Christiane samedi le 15 avril de 6 h 40 à 13 h 25 :
  • 700/135 Oies des neiges
  • 24/33 Bernaches cravants
  • 650/500 Bernaches du Canada
  • 0/6 Canards chipeaux
  • 2/0 Canards d’Amérique
  • 85/362 Canards noirs
  • 30/164 Canards colverts
  • 45/197 Canards pilets
  • 15/10 Sarcelles d’hiver
  • 16/4 Fuligules à collier
  • 0/4 Fuligules milouinans
  • 2/0 Petits Fuligules
  • 2/3 Eiders à duvet – Très peu d’eiders ont migré durant ces deux matinées.
  • 3/3 Macreuses à front blanc
  • 400/700 Macreuses à bec jaune – Pour les Macreuses à bec jaune, la routine semble être la même depuis la nuit des temps. Elles remontent d’abord le fleuve tôt le matin pour se poser à l’eau directement à l’ouest du quai et semblent ensuite passer le reste de la journée à négocier avec les marées pour demeurer à cet endroit. Il existe peut-être un haut fond à cet endroit où se rassemblent les crustacés et mollusques dont elles se nourrissent.
  • 0/2 Hareldes kakawis
  • 29/47 Garrots à œil d’or
  • 4/1 Garrots d’Islande – Deux couples de Garrots d’Islande se reposaient près du quai vendredi matin; un seul mâle s’y trouvait encore le lendemain.

Garrot d’Islande (Barrow’s Goldeneye – Bucephala islandica)
Rivière-Ouelle – 14 avril 2017 © Claude Auchu
Chez la femelle adulte, le bec jaune et la tête brun très sombre la différencient de la femelle Garrot à œil d’or.
Garrot d’Islande (Barrow’s Goldeneye – Bucephala islandica)
Rivière-Ouelle – 14 avril 2017 © Claude Auchu
  • 30/40 Grands Harles
  • 18/68 Harles huppés
  • 1/0 Gélinotte huppée
  • 1/2 Pigeons bisets
  • 3/3 Tourterelles tristes
  • 1/2 Pluviers kildirs
  • 1/0 Guillemot marmette
  • 85/56 Petits Pingouins – Deux belles matinées de passage pour ce gros alcidé.
  • 75/100 Goélands à bec cerclé
  • 30/25 Goélands argentés
  • 0/1 Goéland arctique
  • 7/8 Goélands marins
  • 74/381 Plongeons catmarins – Les oiseaux vus samedi représentent un bon nombre pour la mi‑avril, mais qui est tout de même bien en deçà de ce que nous avions vu l’an dernier pratiquement à la même date!
  • 20/41 Cormorans à aigrettes
  • 5/3 Grands Hérons
  • 1/5 Urubus à tête rouge
  • 1/4 Busards Saint-Martin
  • 0/1 Épervier brun
  • 0/2 Buses à queue rousse
  • 0/1 Buse pattue
  • 2/0 Harfangs des neiges – La présence de deux harfangs encore à Rivière-Ouelle vendredi m’a surpris, surtout que l’espèce n’a pas été particulièrement commune dans la région l’hiver dernier.

Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 14 avril 2017 © Claude Auchu
Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 14 avril 2017 © Claude Auchu
  • 1/1 Pics flamboyants
  • 1/3 Crécerelles d’Amérique
  • 1/1 Faucons émerillons – Vendredi, un minuscule Faucon émerillon est allé se poser au sommet d’un silo. Dans la région, nous sommes plus habitués à y voir un Faucon gerfaut!
  • 0/1 Moucherolle phébi
  • 1/2 Geais bleus
  • 50/60 Corneilles d’Amérique
  • 2/6 Grands Corbeaux
  • 1/1 Alouettes hausse-col – Pour ces oiseaux solitaires, il s’agissait possiblement d’individus de la sous-espèce praticola qui niche en petit nombre dans la région. D’ici deux semaines, les alouettes de la sous-espèce alpestris, qui se reproduisent dans l’Arctique, traverseront la région en grandes bandes.
  • 0/1 Hirondelle bicolore – Un oiseau près du quai samedi peut être considéré comme hâtif pour Kamouraska-L’Islet. Règle générale, les premières Hirondelles bicolores n’atteignent pas la région avant la dernière semaine d’avril.
  • 15/5 Mésanges à tête noire – Vendredi, quelques mésanges « migraient » le long du rivage en direction sud-ouest en se retrouvant coincées, comme c’est souvent le cas, au bout des différentes pointes rocheuses. De tels déplacements sont régulièrement notés chez cette espèce et, curieusement, ils se font dans la même direction autant au printemps qu’en automne!?!
  • 2/5 Roitelets à couronne dorée

Roitelet à couronne dorée (Golden-crowned Kinglet – Regulus satrapa)
Rivière-Ouelle – 14 avril 2017 © Claude Auchu
  • 30/23 Merles d’Amérique
  • 17/77 Étourneaux sansonnets
  • 0/1 Moineau domestique
  • 0/2 Roselins pourprés – Les roselins sont enfin de retour!!! Deux mâles près du quai samedi nous ont fourni notre première mention de l’espèce depuis le 6 novembre dernier!
  • 400/25 Plectrophanes des neiges
  • 13/20 Bruants chanteurs
  • 1/0 Junco ardoisé
  • 18/15 Carouges à épaulettes
  • 25/37 Quiscales bronzés

Pour notre plus grand plaisir, l’excursion de samedi s’est étirée sur 7 h 45 min, une belle preuve que les oiseaux sont maintenant de retour!!!

Pour la journée de Pâques, de la pluie était prévue en matinée avec un bon vent du nord-est. Nous avons donc décidé de faire la grasse matinée et, si le temps le permettait, une courte sortie en après-midi. Mais, à 5 h 45, je me suis fais réveiller par un Moucherolle phébi qui chantait à tue-tête tout près de la maison! Le phébi n’a pas un chant très puissant, mais mon cerveau est toujours très sensible aux chants et aux cris des oiseaux! Un rapide coup d’œil à l’extérieur nous a permis de constater qu’il pleuvait à peine et que les vents étaient encore légers. Inutile d’essayer de nous rendormir! Nous avons donc déjeuner lentement avant d’aller inspecter les rives du fleuve à partir d’un abri. Par la suite, puisque la pluie semblait avoir cessé pour de bon, nous sommes allés vérifier quelles espèces forestières avaient fait leur apparition durant la semaine. Nous avons finalement passé tout l’avant-midi à l’extérieur sans recevoir une seule goutte!

Dimanche le 16 avril, notre tournée à travers La Pocatière entre 7 h 00 et 11 h 45 nous a procuré 52 espèces, dont :
  • 2 Canards branchus
  • 2 Canards chipeaux
  • 3 Canards d’Amérique
  • 28 Canards noirs
  • 30 Canards colverts
  • 14 Sarcelles d’hiver
  • 1 Petit Fuligule
  • 3 Petits Garrots
  • 9 Garrots à œil d’or
  • 11 Grands Harles
  • 11 Tourterelles tristes
  • 75 Goélands à bec cerclé
  • 25 Goélands argentés
  • 5 Goélands arctiques
  • 5 Goélands marins
  • 8 Urubus à tête rouge
  • 6 Busards Saint-Martin – Parmi les quelques busards vus dimanche, un mâle adulte effectuait sa parade aérienne au-dessus d’un milieu humide. Pas très loin derrière lui, un mâle immature essayait de faire de même, mais avec des piqués moins prononcés. Il a bien le temps d’apprendre…!
  • 1 Épervier brun
  • 1 Buse pattue
  • 4 Pics maculés – Au printemps, le Pic maculé arrive toujours vers la même date. Selon mes archives, la date moyenne d’observation du premier dans la région est le 20 avril, calculée d’après 30 ans de données.
  • 3 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 2 Grands Pics
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 3 Moucherolles phébis
  • 30 Grands Corbeaux
  • 3 Hirondelles bicolores – Ces trois oiseaux migraient courageusement vers le nord-est au-dessus du Saint‑Laurent. Ils ont dû être surpris le lendemain!
  • 1 Grimpereau brun
  • 3 Troglodytes des forêts
  • 7 Roitelets à couronne dorée
  • 23 Merles d’Amérique
  • 1 Sizerin flammé
  • 1 Tarin des pins
  • 1 Chardonneret jaune
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 16 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant à gorge blanche
  • 45 Juncos ardoisés
  • 22 Carouges à épaulettes
  • 70 Quiscales bronzés

Lundi matin, comme bien des régions dans l’est du Québec, La Pocatière s’est réveillée sous la neige! Sauf peut-être pour quelques hirondelles imprudentes, les oiseaux présents dans la région à la mi-avril sont en mesure d’affronter ce contretemps sans problème. Pour les observateurs comme Christiane et moi, ces chutes de neige hors saison peuvent même être intéressantes puisqu’elles interrompent les migrations et obligent les oiseaux à se concentrer dans certains endroits abrités. Il peut aussi être amusant pour nous de voir comment certains oiseaux doivent composer avec ces trois petits centimètres de neige mouillée.
À 8 h 00 lundi matin, aussitôt que la neige a diminué d’intensité, nous avons entassé trépieds, télescopes, appareil photo et jumelles dans la voiture pour aller inspecter les rivages à Rivière-Ouelle durant la marée haute, les milieux humides le long de la rivière et les mangeoires à Saint‑Pacôme. Si les oiseaux aquatiques ont peu collaboré, les bruants et les ictéridés (quiscales, carouges…) ont fait meilleure figure.
Bernaches cravants (Brants – Branta bernicla)
Rivière-Ouelle – 17 avril 2017 © Claude Auchu
À Rivière-Ouelle et Saint-Pacôme, nous avons noté ce lundi 17 avril :
  • 2 Moucherolles phébis – un oiseau à Rivière-Ouelle et un autre à Saint‑Pacôme ne semblaient pas importunés par la neige. En arrivant du sud aussi hâtivement, les phébis doivent se contenter des plécoptères qui sortent des rivières en grand nombre aussitôt qu’une ouverture se forme dans la glace.
  • 125 Jaseurs boréaux – En plus de ces oiseaux vus à Saint‑Pacôme, une centaine d’autres se trouvait à La Pocatière, consommant de vieilles pommes ayant passé l’hiver sous la neige…
  • 7 Tarins des pins – Les fringillidés redeviennent doucement communs dans la région… enfin!
  • 5 Gros-becs errants
  • 1 Bruant fauve – À Saint-Pacôme.
  • 100 Juncos ardoisés – À Saint-Pacôme également, ces oiseaux semblaient préférer les abords des routes aux mangeoires.
  • 1 Quiscale rouilleux – Un individu pataugeait dans un boisé inondé de Rivière-Ouelle.

Finalement, nous nous en sommes relativement bien tirés durant cette longue fin de semaine, malgré les prévisions météorologiques pas toujours encourageantes. Les oiseaux sont maintenant arrivés et même les pires conditions peuvent réserver des surprises aux observateurs… en autant que l’on réussisse à garder nos jumelles au sec! 

mardi 31 janvier 2017

Une Bernache du Canada en prime!

Durant cette autre petite fin de semaine hivernale, nous avons continué à explorer notre région à la recherche d’oiseaux. Depuis deux semaines, la température est demeurée relativement douce, ce qui nous a fourni des précipitations régulières, mais peu de soleil.

Samedi matin, nous avons parcouru plus de huit kilomètres dans la forêt où nous avions vu ou entendu une dizaine de pics il y a trois semaines. Cette fois, peut-être en partie à cause du vent, aucun ne s’est manifesté. Bien sûr, de nombreuses et fidèles mésanges ont croisé notre route dans ce boisé, certaines accompagnées de deux grimpereaux inespérés. Sur le chemin du retour, nous avons visité quelques mangeoires, ajoutant ainsi quelques espèces à notre maigre liste.

À La Pocatière, samedi le 28 janvier, les oiseaux suivants ont été vus entre 7 h 45 et 11 h 00 :
  • 13 Pigeons bisets
  • 2 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 2 Corneilles d’Amérique
  • 8 Grands Corbeaux
  • 15 Mésanges à tête noire
  • 2 Grimpereaux bruns
  • 9 Moineaux domestiques – Même les moineaux sont difficiles à trouver cet hiver! Les individus qui fréquentent habituellement un secteur de la ville semblent s’être dispersés. Ceux rencontrés samedi fréquentaient une ferme bovine où ils peuvent profiter d’un abri, de nourriture et de compagnie!
  • 25 Durbecs des sapins
  • 23 Gros-becs errants

Dimanche, c’est vers l’intérieur des terres que nous nous sommes dirigés, en visant tout particulièrement le secteur du lac de l’Est, situé à l’extrémité sud de la route 287. Malgré des efforts notables et l’absence totale de vent, nous n’avons pas réussi à voir ni entendre un seul fringillidé (durbecs, roselins, sizerins…). Nous nous y attendions un peu, mais nous étions tout de même curieux de vérifier si ces espèces étaient aussi rares profondément en forêt qu’ils le sont en bordure du fleuve.

Dimanche le 29 janvier, de 8 h 05 à 10 h 25, la route et le pourtour du lac de l’Est nous auront permis de voir les espèces suivantes :
  • 2 Gélinottes huppées
  • 2 Pics chevelus
  • 1 Grand Pic
  • 2 Mésangeais du Canada – Il n’y a peut-être pas de fringillidés, mais les forêts de conifères traversées par la route 287 accueillent tout de même des mésangeais! En plus d’être omnivores, ces oiseaux sont très débrouillards et cachent des provisions un peu partout sur leur territoire. Malgré cela, même les mésangeais doivent à l’occasion effectuer de petits déplacements lors des pénuries de nourriture.
  • 15 Geais bleus
  • 2 Grands Corbeaux
  • 28 Mésanges à tête noire
  • 1 Mésange à tête brune
  • 3 Roitelets à couronne dorée – Les minuscules roitelets semblent bien présents dans nos forêts conifériennes cet hiver.

Au retour de cette courte excursion, nous n’avons pu résister à la tentation d’essayer à notre tour de voir un Faucon gerfaut dans le secteur de Kamouraska. Je devrais peut-être plutôt dire « revoir » puisque nous avons eu la chance d’observer deux individus à Kamouraska il y a tout juste un mois!

Nous avons patrouillé Kamouraska de 11 h 05 à 13 h 00 sans réussir à voir le faucon. Les oiseaux suivants ont tout de même été notés sur place :
  • 1 Goéland marin
  • 95 Pigeons bisets
  • 3 Grands Corbeaux
  • 4 Alouettes hausse-col
  • 1000 Étourneaux sansonnets – Ces oiseaux étaient en fait à Saint-Denis, mais nous les avons repérés alors que nous étions nous-mêmes à Kamouraska. Les étourneaux pris de panique volaient haut dans le ciel en un long groupe compact, bien visible aux jumelles depuis notre position 2,2 kilomètres plus loin! Un sprint rapide de notre part ne nous aura pas permis de voir la cause de cette agitation. Une trentaine de minutes plus tard, une autre alerte au même endroit aurait été causée par un jeune Épervier de Cooper qui, à notre arrivée, avait suivi certains étourneaux jusqu’à l’intérieur d’un silo! Avec une telle abondance de nourriture, pas surprenant que les prédateurs soient bien présents!
  • 12 Plectrophanes lapons
  • 2 Plectrophanes des neiges

Au retour, à Rivière-Ouelle, un Harfang des neiges bien installé sur son perchoir habituel a accepté de poser pour moi.
Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 29 janvier 2017 © Claude Auchu
Mais, finalement, la vedette de la journée n’aura pas été trouvée au lac de l’Est ou à Kamouraska. Avant même le lever du soleil, nous avons eu la surprise de voir une Bernache du Canada traverser la route devant nous et se poser dans un champ enneigé à La Pocatière! Puisqu’il n’y a pas vraiment d’eau libre à La Pocatière à la fin de janvier, on suppose que cette bernache grappille ce qu’elle peut trouver dans les champs. Elle semblait tout de même en bien meilleure forme que l’oiseau vu à Rivière-Ouelle le 2 janvier dernier. Un individu avait réussi à hiverner à La Pocatière en 2014-15. 

mardi 12 avril 2016

Cache-cache avec l'Urubu noir

La dernière semaine n’aura pas été facile pour nos oiseaux. La succession de longues périodes de froid et les chutes de neige des derniers jours ont rendu la vie difficile autant pour les espèces habituées à nos hivers qu’aux nouveaux arrivants. Au début du printemps, l’arrivée des migrateurs avant que de nouvelles sources de nourriture ne deviennent disponibles crée parfois une vive compétition entre les différentes espèces. C’est très évident cette année et, depuis le début du printemps, il nous arrive régulièrement de voir des oiseaux consommer des aliments de dernier recours. Pour l’instant, seuls les Bruants chanteurs semblent garder le moral, chantant à pleins poumons même durant les matinées à -13°C!
Nos excursions de samedi et de dimanche ont ressemblé énormément à celles de la fin de semaine dernière. Samedi, nous nous sommes rendus à Rivière-Ouelle en espérant que la température saisonnière de vendredi ait poussé de nouveaux migrateurs jusqu’ici. Les faibles risques de neige prévus ne devaient pas nuire à nos plans. Dimanche, avec le retour d’une température presque hivernale, nous avons jugé qu’il valait mieux nous concentrer sur les oiseaux forestiers…

Samedi matin, à 5 h 00, les météorologues prévoyaient toujours des probabilités de 30 à 40% de chute de neige, suivi d’un dégagement partiel vers 10 h 00. Pour nous, c’était déjà nettement mieux que les -10° prévus pour dimanche matin. Nous avons donc déjeuné en vitesse, enfilé nos vêtements d’hiver, mis notre dîner dans le sac-à-dos et, voilà, nous étions en route pour Rivière-Ouelle.
Mais, une fois rendus sur place, les conditions étaient loin d’être idéales, autant pour nous que pour les oiseaux! En plus d’un vent fort soufflant du nord, une petite neige agaçante est tombée durant pratiquement toute l’excursion (donc, sûrement plus que 30 ou 40%!). Au quai, nous avons résisté aux éléments durant 90 minutes, dont seulement la moitié avec une visibilité relativement claire. Les sections champêtre et forestière de notre promenade n’ont pas fait meilleure figure. Tout ça fait partie du jeu, mais on espère toujours mieux pour une fin de semaine!

Samedi le 9 avril, notre excursion de 6 h 00 à 11 h 00 sur le territoire de Rivière-Ouelle nous aura fourni les 40 espèces suivantes :
  • 6 Bernaches cravants
  • 220 Bernaches du Canada
  • 45 Canards noirs
  • 10 Canards colverts
  • 2 Fuligules milouinans
  • 28 Eiders à duvet
  • 1 Macreuse à front blanc – Notre première ce printemps s’est présentée à une seule journée de ma date la plus hâtive dans la région (le 8 avril 1985, il y a déjà 31 ans!).
  • 20 Macreuses à bec jaune
  • 16 Hareldes kakawis
  • 27 Garrots à œil d’or
  • 22 Grands Harles
  • 9 Harles huppés
  • 6 Perdrix grises
  • 5 Plongeons catmarins – Mais où se cachent donc les catmarins durant de telles matinées???
  • 1 Cormoran à aigrettes
  • 2 Grands Hérons
  • 75 Goélands à bec cerclé
  • 15 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 8 Goélands marins
  • 1 Pigeon biset
  • 8 Tourterelles tristes
  • 2 Harfangs des neiges – Peut-être se croyaient-ils de retour en hiver, mais les deux harfangs vus samedi étaient perchés bien en vue et non cachés au sol.

Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
La Pocatière – 10 avril 2016 © Claude Auchu
  • 1 Pic mineur
  • 38 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 4 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 2 Merles d’Amérique
  • 30 Étourneaux sansonnets
  • 9 Plectrophanes des neiges – Comme la semaine dernière, des milliers d’individus étaient sans aucun doute cachés dans les champs sauf que les conditions de samedi n’aidaient en rien à les trouver!
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 11 Bruants chanteurs – Samedi, même les Bruants chanteurs faisaient pitié. Aucun des oiseaux n’a été entendu, ils cherchaient plutôt leur nourriture autour des bâtiments, à l’abri du vent. Par leur comportement, ils semblaient même dire : « C… de temps!!! ».
  • 1 Junco ardoisé
  • 2 Carouges à épaulettes
  • 8 Quiscales bronzés – Il y a une semaine, en passant devant l’endroit où j’avais photographié des Quiscales bronzés dans une flaque d’eau l’an dernier, Christiane m’avait pointé quelques oiseaux noirs perchés tout près en me disant qu’ils attendaient sans doute que la glace des fossés fonde. Samedi matin, au même endroit, tout était recouvert de neige fraîche et les oiseaux avaient quitté le site, sans doute las d’attendre.
  • 10 Roselins pourprés
  • 15 Sizerins flammés
  • 10 Chardonnerets jaunes

À la fois frustrés d’avoir connu une excursion matinale aussi pauvre mais encouragés de voir enfin le soleil percer les nuages en milieu d’après-midi, nous avons décidé d’aller voir si l’Urubu noir de la semaine dernière allait oser se pointer au dortoir d’urubus. Puisqu’il avait été revu en compagnie des Urubus à tête rouge deux jours plus tôt, nous considérions que nos chances de le retrouver étaient réelles. Effectivement, l’oiseau s’est montré!
Voici la liste des oiseaux vus à La Pocatière samedi le 9 avril entre 14 h 30 et 16 h 00 :
  • 1 Urubu noir – Il est entré au dortoir à 15 h 40, après avoir fait quelques passages au-dessus de nos têtes. Son plumage était encore en plus mauvais état que la semaine dernière, les temps sont difficiles pour lui aussi!

Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus)
La Pocatière – 9 avril 2016 © Claude Auchu
L'entrée au dortoir, sous le regard de deux Urubus à tête rouge
Urubu noir (Black Vulture – Coragyps stratus) et Urubus à tête rouge (Turkey Vultures – Cathartes aura)
La Pocatière – 9 avril 2016 © Claude Auchu
  • 17 Urubus à tête rouge
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 1 Buse à queue rousse
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 135 Carouges à épaulettes
  • 65 Quiscales bronzés
  • 17 Roselins pourprés
  • 20 Sizerins flammés
  • 5 Tarins des pins
  • 5 Chardonnerets jaunes
  • 3 Gros-becs errants

Bien entendu, dimanche matin, nous étions de retour au dortoir à attendre que l’Urubu noir sorte de son lit! D’autant plus que, cette fois-ci, nous avons vu exactement où il avait couché. En arrivant sur le site du dortoir vers 6 h 50, trois Urubus à tête rouge étaient déjà en vol, malgré le petit -7°C. Nous sommes demeurés sur place durant plus de deux heures, permettant à Christiane de compter un à un les urubus qui quittaient le dortoir en petits groupes. Nous ne savons pas vraiment comment il a pu faire, mais l’Urubu noir a réussi à nous déjouer! A-t-il changé de dortoir après que nous ayons quitté samedi? S’est-il levé à l’aube comme les trois Urubus à tête rouge qui volaient déjà à notre arrivée dimanche matin? À moins qu’il ait fait la grasse matinée et quitté le dortoir après notre départ?
Après nous être remplis les yeux d’Urubus à tête rouge en gros plan, nous avons visité un boisé habituellement riche en passereaux qui nous a laissé sur notre faim. Un détour rapide par les battures du fleuve Saint-Laurent n’a pas vraiment été plus riche; les grandes marées des derniers jours associées aux températures sous le point de congélation et au vent du nord-ouest ont recouvert toutes les battures d’une bonne couche de petits glaçons (que Christiane appelle de la « barbotine »). Les canards barboteurs, les Grands Hérons et les Pluviers kildirs n’ont pas dû apprécier!!!

Ces inconvénients n’ont qu’à peine réussi à diminuer notre plaisir de chercher des oiseaux et nous avons réussi à dénicher ces 33 espèces à La Pocatière dimanche le 10 avril entre 6 h 40 et 12 h 00 :
  • 2 Canards noirs
  • 12 Canards colverts
  • 44 Urubus à tête rouge – Puisque trois urubus volaient déjà au moment de notre arrivée au dortoir, ce sont 41 individus que nous avons vus sortir du lit! Il est tout de même étrange de penser que plus d’une quarantaine d’urubus dorment dans ce petit boisé adossé à des résidences!

Urubu à tête rouge (Turkey Vulture – Cathartes aura)
La Pocatière – 10 avril 2016 © Claude Auchu
Urubu à tête rouge (Turkey Vulture – Cathartes aura)
La Pocatière – 10 avril 2016 © Claude Auchu
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 2 Buses pattues
  • 12 Goélands à bec cerclé
  • 2 Goélands argentés
  • 1 Goéland marin
  • 3 Pigeons bisets
  • 3 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic chevelu
  • 3 Grands Pics – Ces trois oiseaux étaient particulièrement exubérants dimanche matin!

Grand Pic (Pileated Woodpecker – Dryocopus pileatus)
La Pocatière – 10 avril 2016 © Claude Auchu
  • 2 Crécerelles d’Amérique

Crécerelle d'Amérique (American Kestrel – Falco sparverius)
La Pocatière – 10 avril 2016 © Claude Auchu
  • 3 Faucons émerillons
  • 1 Moucherolle phébi – Les phébis doivent travailler fort pour réussir à survivre depuis une semaine. L’oiseau vu dimanche cherchait les rares insectes devant la façade sud du Collège de Sainte-Anne.
  • 2 Geais bleus
  • 48 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 9 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 145 Merles d’Amérique
  • 65 Étourneaux sansonnets
  • 11 Bruants chanteurs
  • 1 Junco ardoisé – Les juncos sont encore rares dans les environs immédiats de La Pocatière. Si le froid réussit à ralentir des oiseaux aussi résistants que les juncos, on comprend les autres espèces de prendre leur temps!!!
  • 8 Carouges à épaulettes
  • 17 Quiscales bronzés
  • 18 Roselins pourprés
  • 115 Sizerins flammés
  • 6 Tarins des pins
  • 3 Chardonnerets jaunes
  • 50 Gros-becs errants
  • 2 Moineaux domestiques

Le plus drôle dans notre rendez-vous manqué avec l’Urubu noir est que des observateurs venus de Québec ont réussi à le voir en mi-journée! D’où sortait-il? Si un oiseau aussi facile à voir et à identifier qu’un Urubu noir réussit à nous échapper même lorsque l’on pense connaître l’endroit où il dort, combien d’autres plus petits et discrets nous glissent entre les doigts??? 

mardi 29 décembre 2015

Macreuses, plongeons et fou (ou « les records sont faits pour être battus! »)

Après une autre semaine de temps doux qui a encore retardé l’arrivée des conditions hivernales, le fleuve et ses rivages sont demeurés libres de glace, permettant aux oiseaux aquatiques de continuer à voler la vedette durant nos excursions. Le sol sans neige dans les champs et les forêts a aussi rendu la nourriture facilement accessible aux oiseaux qui n’ont toujours pas de raison de s’approcher des habitations. Avec tout ça, nous venons de nous épargner un mois d’hiver… en espérant que nous n’aurons pas à le reprendre en avril prochain!

Encore cette année, Christiane et moi avons profité du matin de Noël pour nous lever tôt et de profiter de la ville endormie et silencieuse et patrouiller les alentours à la recherche de nos oiseaux.

Voici le résultat de notre excursion à La Pocatière effectuée le vendredi 25 décembre entre 7 h 45 et 12 h 00 :
  • 26 Pigeons bisets
  • 11 Tourterelles tristes
  • 2 Harfangs des neiges
  • 2 Pics chevelus
  • 4 Geais bleus
  • 8 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux
  • 58 Mésanges à tête noire
  • 5 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 135 Étourneaux sansonnets
  • 225 Jaseurs boréaux
  • 2000 Plectrophanes des neiges – En visitant les battures du fleuve, nous nous demandions où pouvaient bien se cacher les plectrophanes. Nous l’avons appris quelques minutes plus tard, lorsque nous avons croisé une bande d’au moins 2000 individus dans des champs situés à l’intérieur des terres! Dans la région, des groupes de cette ampleur sont rarement rencontrés en hiver, mais ils sont nettement plus réguliers en mars et avril. D’ailleurs, nous avions noté un groupe d’au moins 15000 individus dans ces mêmes champs le 2 avril 2010.
  • 1 Junco ardoisé
  • 1 Sizerin flammé
  • 10 Chardonnerets jaunes
  • 43 Moineaux domestiques

La semaine dernière, mon excursion à Rivière-Ouelle m’avait particulièrement surpris et comblé. Les espèces aquatiques étaient présentes en quantité inédite pour la date et, même une semaine plus tard, j’en suis à peine revenu! La température très douce et sans neige s’étant poursuivie depuis, je me demandais bien quelles espèces allaient être encore sur place pour notre visite de samedi.
Au départ, cependant, je craignais fortement que les vents forts du sud-ouest prévus ajoutés à la marée baissante en avant-midi jouent contre nous. Ces deux facteurs ont habituellement un effet négatif dans le succès d’une excursion. Nous avons donc été bien étonnés de constater que le vent s’entêtait à souffler de l’ouest (ce qui est nettement mieux que du sud-ouest!) et qu’en plus, la visibilité au large du quai était souvent d’une limpidité remarquable! Les oiseaux étaient donc faciles à repérer et très actifs, malgré l’effet de la marée. Nous sommes demeurés au quai durant trois heures sans jamais nous ennuyer, nous permettant encore une fois de repousser certaines de mes dates tardives records établies la semaine dernière.

Samedi le 26 décembre, nous avons séjourné à Rivière-Ouelle entre 7 h 10 et 11 h 50 pour y voir les 24 espèces suivantes :
  • 66 Eiders à duvet
  • 1 Macreuse à front blanc – Un mâle adulte, peut-être le même que la semaine dernière, a encore été observé au large du quai. En plus de repousser d’une semaine la présence la plus tardive dont j’ai été témoin pour cette espèce dans la région, cette mention n’est qu’à une seule journée de ma date record « à vie », établie le 27 décembre 1996 aux Escoumins.
  • 15 Macreuses brunes – Il y a une semaine, j’avais été très satisfait de voir un seul oiseau. Les 15 individus vus samedi individuellement ou en petits groupes nous ont donc bien surpris! Une autre espèce présente à une date record.
  • 20 Macreuses à bec jaune – Plusieurs Macreuses à bec jaune ont aussi été observées. Il s’agissait presque entièrement de femelles, seuls trois ou quatre mâles adultes et immatures ont été vus. C’est tout le contraire au printemps alors que les mâles adultes comptent sûrement pour plus de 95% de la population de Macreuses à bec jaune migrant par Rivière-Ouelle! La date la plus tardive inscrite dans mes notes demeure le 28 décembre 2014.
  • 1 Harelde kakawi
  • 3 Grands Harles
  • 9 Plongeons catmarins – Même les catmarins se déplaçaient au large, malgré la marée baissante et les vents pas nécessairement favorables. Ces neufs oiseaux me permettent de retarder encore d’une semaine ma date record régionale pour l’espèce.
  • 3 Plongeons huards – Une autre espèce qui s’est approchée à une journée de ma date la plus tardive dans la région. Les Plongeons huards sont beaucoup plus résistants au froid que les catmarins et nous avons vu l’espèce à quelques reprises en plein cœur de l’hiver lorsque nous habitions aux Escoumins.
  • 1 Fou de Bassan – L’excellente visibilité au large nous a aussi permis de repérer un Fou de Bassan juvénile très tardif volant vers l’ouest au ras des flots! Les fous s’attardent parfois dans les environs de Rivière-Ouelle jusqu’aux premiers jours de décembre, ma mention la plus tardive était auparavant le 8 décembre 1992.
  • 36 Guillemots à miroir – Absents de ma liste la semaine dernière, les Guillemots à miroir se sont repris de belle façon cette semaine! Cette espèce est régulière sur les côtes de Charlevoix durant l’hiver, quittant « notre » côté du fleuve avant même la prise des glaces. Il est très probable que des individus se rencontrent en hiver autour des îles Pèlerins (au large de Saint-André-de-Kamouraska), mais personne n’est sur place pour le confirmer!
  • 3 Goélands à bec cerclé
  • 3 Goélands argentés
  • 2 Goélands arctiques
  • 16 Goélands marins
  • 6 Tourterelles tristes
  • 2 Harfangs des neiges – En hiver, lorsque les oiseaux rencontrés refusent de se laisser photographier, il y a toujours un harfang ou deux qui acceptent de servir de modèle.

Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 26 décembre 2015 © Claude Auchu 
  • 3 Corneilles d’Amérique
  • 14 Grands Corbeaux
  • 10 Mésanges à tête noire
  • 6 Étourneaux sansonnets
  • 2 Jaseurs boréaux
  • 100 Plectrophanes des neiges
  • 8 Chardonnerets jaunes
  • 1 Moineau domestique

Finalement, la journée de samedi le 26 décembre aura été nettement supérieure à celle de dimanche le 20 décembre!!! À vrai dire, une matinée au quai avec une telle diversité d’oiseaux nous aurait déjà grandement satisfaits au tout début de décembre… alors imaginez à la fin du mois!!!

Lundi, lendemain de la première vraie chute de neige de l’hiver, nous sommes allés voir ce qui se passait à Saint-Pacôme. Peut-être que les 15 centimètres de belle neige poudreuse allaient-ils rendre les mangeoires plus populaires qu’elles ne l’avaient été il y a deux semaines. Mais il semble bien que, pour l’instant, seules les tourterelles aient ressenti le besoin de profiter de cette nourriture gratuite. Et, encore une fois, les jaseurs ont pris beaucoup de place sur notre liste finale!

À Saint-Pacôme, lundi le 28 décembre, nous avons vu ces 17 espèces entre 8 h 05 et 10 h 40 :
  • 23 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges – Perché au sommet d’un silo, il a dû éviter les attaques répétées d’un couple de Grands Corbeaux.
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 8 Geais bleus
  • 2 Corneilles d’Amérique
  • 6 Grands Corbeaux – Il n’y a pas que les harfangs qui tiennent les corbeaux occupés à Saint-Pacôme : le propriétaire d’une mangeoire nourrit un couple avec de gros morceaux de suif!

Grand Corbeau (Common Raven – Corvus corax)
Saint-Pacôme – 28 décembre 2015 © Claude Auchu
Grand Corbeau (Common Raven – Corvus corax)
Saint-Pacôme – 28 décembre 2015 © Claude Auchu
  • 56 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 15 Étourneaux sansonnets
  • 3000 Jaseurs boréaux – Nous étions déjà satisfaits des 500 jaseurs visibles au loin, mais nous avons dû revoir notre évaluation à la hausse lorsque les oiseaux se sont envolés. Ils étaient au moins 3000 à venir nous survoler! Le bruit de leurs ailes étaient vraiment impressionnant!!!
  • 1 Plectrophane des neiges
  • 8 Durbecs des sapins – Les durbecs sont particulièrement rares près du fleuve cet hiver.
  • 5 Sizerins flammés
  • 1 Tarin des pins
  • 6 Chardonnerets jaunes
  • 2 Moineaux domestiques

Peut-être que, finalement, nous n’aurons pas de mois de décembre en 2015 : nous allons passé directement du mois de novembre au mois de janvier!

mardi 22 décembre 2015

Les oiseaux aquatiques tiennent bon!

Cette dernière fin de semaine, l’hiver a finalement repris la place qui lui revient de droit. Une température sous le point de congélation (enfin!) et de bons vents de l’ouest nous ont fait rougir les joues. Peu importe, une fois bien habillés, c’est toujours avec plaisir que nous nous retrouvons à l’extérieur pour voir… pour voir quoi? Le plaisir est justement là : nous ne savons jamais vraiment ce que nous allons voir!!!
Pour l’instant, cependant, les passereaux demeurent dangereusement rares dans la région. Je ne parle pas seulement des passereaux inusités comme ceux trouvés un peu partout dans la province, mais aussi de ceux qui nous accompagnent normalement durant tout l’hiver. Sauf pour une poignée de Chardonnerets jaunes, les fringillidés semblent avoir pratiquement déserté la région de La Pocatière. Il est probable que les sizerins, après avoir traversé la région en grand nombre l’automne dernier, sont simplement dispersés un peu partout sur notre territoire. Ils devraient normalement s’approcher des mangeoires aussitôt que la nourriture naturelle deviendra plus difficile à trouver. En attendant, heureusement, le fleuve continue à nous offrir de quoi combler notre curiosité.

Samedi, nous n’avons consacré qu’une petite partie de l’avant-midi à explorer La Pocatière, en particulier une petit boisé traditionnellement riche en oiseaux durant l’hiver. Cette fois, cependant, il n’a pas tenu promesse, mais nous avons remarqué que certaines portions avaient un potentiel énorme pour satisfaire un oiseau hivernant. Nous y reviendrons, c’est certain!

Samedi le 19 décembre, une courte excursion d’un peu plus de deux heures à La Pocatière ne nous aura fourni que les espèces suivantes :
  • 1 Goéland argenté
  • 1 Goéland arctique
  • 1 Goéland marin
  • 21 Pigeons bisets
  • 20 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges
  • 1 Grand Pic
  • 5 Geais bleus
  • 8 Corneilles d’Amérique
  • 10 Grands Corbeaux
  • 11 Mésanges à tête noire
  • 4 Sittelles à poitrine rousse
  • 175 Étourneaux sansonnets
  • 48 Jaseurs boréaux
  • 7 Chardonnerets jaunes
  • 5 Moineaux domestiques

La matinée de dimanche a été encore plus hivernale que celle de samedi, mais tout de même au-dessus des normales de saison (qui sont de -6°C le jour et de -15°C la nuit). Il faisait en effet -7°C à mon arrivée sur le territoire de Rivière-Ouelle et le mercure a grimpé jusqu’à -4° en mi-journée. Ce sont surtout les vents de l’ouest qui frôlaient les 40 km/h qui étaient surprenants. Mais, puisque le vent est presque continuel en bordure du fleuve (il n’y a que son origine qui change à l’occasion), je n’ai eu aucune difficulté à m’adapter.
La visibilité au large du quai n’était pas aussi exceptionnelle que lors de mes deux dernières visites, mais elle était encore très acceptable pour un début d’hiver. Seuls quelques oiseaux circulant trop loin au large n’ont pu être identifiés à l’espèce. Ceux qui se déplaçaient à une distance acceptable ont réussi à combler mes attentes; il faut dire qu’à la mi-décembre, tout oiseau aquatique autre que le Grand Harle, l’Eider à duvet et les goélands sont des bonus à Rivière-Ouelle. Et, cette fois, j’ai été vraiment gâté!

Mon excursion en solo à Rivière-Ouelle le dimanche 20 décembre s’est déroulée entre 7 h 05 et 11 h 55 et s’est terminée avec 24 espèces, dont huit qui devraient déjà avoir quitté les lieux :
  • 35 Bernaches du Canada – Mis à part l’oiseau qui a réussi à hiverner à La Pocatière l’an dernier, je n’ai qu’une seule mention plus tardive pour la bernache dans la région!
  • 14 Eiders à duvet
  • 1 Macreuse à font blanc – Le passage rapide d’un mâle adulte tout juste devant le quai m’a vraiment surpris. Il ne s’agit que de ma deuxième mention en décembre pour la région, la première étant de trois individus à Rivière-Ouelle également le 4 décembre 2011!
  • 1 Macreuse brune – Une femelle qui est passée à deux reprises devant le quai (je suis certain que c’était la même…) m’a permis d’enregistrer un autre record personnel de présence tardive dans la région! Le précédent remontait au 17 décembre 2006 (à La Pocatière) et 2011 (à Rivière-Ouelle).
  • 1 Grand Harle
  • 4 Plongeons catmarins – Quatre Plongeons catmarins (1+2+1) encore à Rivière-Ouelle un 20 décembre!!! Mon record établi la semaine dernière n’aura pas tenu bien longtemps! En dehors de ma région, la date la plus tardive où j’ai observé cette espèce est le 10 janvier 2002 aux Escoumins… mais on sait que, dans ce secteur, tout est possible!
  • 1 Plongeon huard
  • 1 Cormoran à aigrettes – C’est lui, la vraie surprise de la journée! Localement, c’est ma première mention en décembre pour cette espèce si commune en été. Au fil des ans, j’avais vu le cormoran à plusieurs reprises durant les tout derniers jours de novembre, ce n’était donc qu’une question de temps avant qu’il n’apparaisse sur ma liste hivernale. De plus, je me souviens aussi avoir trouvé le cadavre encore reconnaissable d’un Cormoran à aigrettes en bordure de l’autoroute 20 à La Pocatière le 5 décembre 1981.
  • 3 Mouettes tridactyles – Une autre observation qui a annulé mon record de la semaine dernière! Il s’agissait encore d’adultes qui, contrairement aux autres laridés vus durant la matinée, se dirigeaient rapidement vers le nord-est.
  • 7 Goélands à bec cerclé
  • 9 Goélands argentés
  • 2 Goélands arctiques
  • 11 Goélands marins
  • 1 Pigeon biset
  • 2 Tourterelles tristes
  • 1 Harfang des neiges – Certains harfangs sont vraiment peu farouches. Celui de dimanche n’avait possiblement jamais vu d’Humain de près!

Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 20 décembre 2015 © Claude Auchu 
Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 20 décembre 2015 © Claude Auchu 
  • 2 Geais bleus
  • 6 Corneilles d’Amérique
  • 9 Grands Corbeaux
  • 1 Mésange à tête noire
  • 55 Étourneaux sansonnets
  • 30 Jaseurs boréaux
  • 60 Plectrophanes des neiges
  • 5 Chardonnerets jaunes

Le temps doux prévu pour les prochains jours devrait nous donner un autre sursis avant l’arrivée du terrible mois de janvier. Nous aurons assez de temps libre pour essayer de trouver où se cachent les passereaux et vérifier si des oiseaux aquatiques osent étirer encore leur séjour dans la région. Pour nous, tout est déjà planifié…

mardi 10 novembre 2015

Une marée d'eiders

Une autre belle fin de semaine ornithologique, cette fois accompagnée de vents de l’ouest dont les rafales atteignaient les 40 km/h. Après la chaleur inhabituelle de vendredi (18°C!), le retour à une température de saison et associée à ces vents ont été suffisants pour me fournir les oiseaux marins typiques du début de novembre. C’est seul que j’ai profité de ces deux matinées, belles mais frisquettes. Donc, deux excursions à Rivière-Ouelle avec des vents qui auraient bien pu me faire hésiter. Les vents de l’ouest sont bien meilleurs que ceux du sud, mais tout de même encore loin de ceux provenant du nord. Les vents du nord (dans le sens large, soit du nord-ouest au nord-est) ont toujours une grande influence sur le succès d’une excursion aux oiseaux marins, particulièrement en automne. Il ne faut cependant pas sous-estimer l’effet de la marée : selon mon expérience, une marée montante est probablement d’une importance aussi grande que les vents du nord pour motiver les oiseaux marins à se rendre jusqu’à nous. Durant cette dernière fin de semaine, justement, la marée a atteint son maximum en début d’après-midi, ce qui m’a laissé tout l’avant-midi pour profiter du « montant ». J’étais donc bien placé pour vérifier, encore une fois, qu’une marée montante, même si les vents ne sont pas du « bon bord », peut fournir sa part de beaux moments!

Samedi, je ne disposais que de l’avant-midi pour me procurer ma dose d’oiseaux. J’ai décidé de laisser tomber la section forestière qui fait habituellement partie de notre itinéraire et de demeurer au quai aussi longtemps que les oiseaux le voudront. La visibilité au large était tout simplement exceptionnelle durant la première moitié de l’excursion et je me suis amusé à identifier des oiseaux qui, à bien d’autres moments, seraient demeurés invisibles. À chaque fois que l’idée de quitter le site m’effleurait l’esprit, je repérais un autre petit point qui bougeait au large et le plaisir recommençait. Finalement, ce n’est qu’en montant dans la voiture que je me suis rendu compte que j’étais demeuré assis sur mon petit banc durant quatre heures pratiquement sans bouger! C’est probablement pour cette raison que j’ai eu de la difficulté à déplier les genoux en me relevant!!!

L’excursion à Rivière-Ouelle de samedi le 7 novembre ne m’aura fourni que 28 espèces, surtout aquatiques, entre 6 h 05 et 11 h 30 :
  • 4000 Oies des neiges
  • 160 Bernaches du Canada
  • 11 Canards noirs
  • 1 Fuligule milouinan
  • 52 Eiders à duvet
  • 19 Macreuses brunes
  • 29 Macreuses à bec jaune
  • 2 Hareldes kakawis
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 1 Grand Harle
  • 4 Harles huppés
  • 60 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards
  • 3 Grèbes jougris – Alors que la presque totalité des oiseaux marins, toutes espèces confondues, volent toujours face au vent, les grèbes se déplacent immanquablement vers le nord-est durant l’automne, peu importe d’où provient le vent.
  • 1 Cormoran à aigrettes
  • 2 Bécasseaux violets
  • 18 Petits Pingouins – Quelques pingouins ont été bien visibles durant la matinée de samedi, mais aucun n’a été vu le lendemain.
  • 3 Mouettes tridactyles
  • 8 Mouettes de Bonaparte
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 25 Goélands argentés
  • 25 Goélands marins
  • 4 Grands Corbeaux – À ma grande surprise, j’ai vu un corbeau entrer dans un hangar recouvrant un dépôt à fumier et aller se poser sur les madriers sous le toit! Il est connu que les corbeaux vont parfois jusqu’à nicher sur des structures humaines et j’ai moi-même déjà vu un nid occupé construit sous un pont d’une vieille voie ferrée (je me trouvais à moins de trois mètres au-dessus du nid). Le corbeau de samedi m’a tout de même paru bien téméraire de se risquer ainsi à l’intérieur d’un bâtiment neuf situé à seulement 50 mètres d’une maison!
  • 1 Étourneau sansonnet
  • 120 Plectrophanes des neiges – Certains plectrophanes volaient vers l’ouest très loin au large du quai (ils étaient à peine visibles même avec l’oculaire poussé à 60X!). Est-ce vraiment plus payant pour ces oiseaux terrestres de voler ainsi au-dessus des flots, surtout par une journée avec des vents de près de 40 km/h??? Ils sont peut-être à l’abri des faucons et éperviers, mais la terre ferme aussi se trouve très loin!
  • 35 Sizerins flammés
  • 1 Moineau domestique

Dimanche, j’étais encore de retour à Rivière-Ouelle avant le lever du soleil. Cette fois, j’avais assez de temps disponible pour consacrer une partie de l’excursion à chercher les espèces terrestres. Au quai, les conditions ressemblaient à celles de samedi avec un bon vent de l’ouest. Dès que la marée a commencé à monter (vers 8 h 00), j’ai senti une certaine effervescence chez les oiseaux et plusieurs espèces semblaient vraiment prêtes à migrer. Après avoir assisté à un beau petit passage de kakawis, je me suis dépêché à faire ma randonnée aux oiseaux forestiers afin de revenir au quai juste avant que la marée n’atteigne son apogée. Et ce fut une bonne idée!

Dimanche le 8 novembre, j’ai patrouillé Rivière-Ouelle de 6 h 15 à 14 h 25 pour en revenir avec ces 43 espèces :
  • 165 Oies des neiges
  • 6 Bernaches du Canada
  • 59 Canards noirs
  • 1 Canard colvert
  • 3 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule milouinan – Une femelle était bien camouflée dans un groupe de kakawis.
  • 1670 Eiders à duvet – Il est connu depuis longtemps qu’en automne, les Eiders à duvet remontent le fleuve jusqu’à la limite de l’eau salée (près de Montmagny) pour ensuite s’envoler vers la côte atlantique en survolant les terres. À Rivière-Ouelle, j’observe ces déplacements automnaux depuis plus de 30 ans. Avec toutes ces années en banque, j’ai eu bien du temps pour remarquer que les volées d’eiders sont plus faciles à observer lorsque le vent souffle du nord-est. Ce vent n’a pas besoin d’être fort, une simple brise suffit souvent, mais l’origine du vent fait souvent une grosse différence. Ces dernières années cependant, Christiane et moi avons remarqué que lors de certaines journées de beaux vents du nord-est, les eiders refusent de se déplacer. Au fil de nos observations, nous avons noté qu’une marée montante peut aussi avoir une grande influence sur les oiseaux provenant de l’estuaire maritime. Cette variable a été particulièrement en évidence dimanche! Après avoir vu de petits groupes d’eiders remonter le fleuve en matinée malgré un vent presque de face, j’ai décidé de revenir au quai sur l’heure du midi, au moment où la marée finissait de monter. Dès mon arrivée, trois groupes d’eiders, dont un de 450 individus, sont venus contourner le quai. Il m’a ensuite fallu patienter un bon moment avant le passage d’un autre groupe, mais celui-ci comprenait pas mois de 800 oiseaux! Donc, pour moi, c’est confirmé : les eiders (tout comme les autres oiseaux de l’estuaire maritime) sont poussés vers l’amont par le vent du nord-est, mais aussi par la marée montante. Ainsi, si vous pouvez jumeler un vent du nord-est à une marée montante, vous partez gagnants!!!

Attention! Ils arrivent!!!
Eiders à duvet (Common Eiders – Somateria mollissima)
Rivière-Ouelle – 8 novembre 2015 © Claude Auchu
Et les voilà qui passent tout près, dans toute leur splendeur!
Eiders à duvet (Common Eiders – Somateria mollissima)
Rivière-Ouelle – 8 novembre 2015 © Claude Auchu
  • 2 Macreuses à front blanc – La Macreuse à front blanc est toujours la première à quitter la région en automne et elle est déjà rare en novembre.
  • 17 Macreuses brunes
  • 98 Macreuses à bec jaune
  • 320 Hareldes kakawis – Il est toujours agréable de voir les groupes de kakawis voler au large du quai tels de longs rubans ondulants.

Hareldes kakawis (Long-tailed Ducks – Clangula hyemalis)
Rivière-Ouelle – 8 novembre 2015 © Claude Auchu 
  • 6 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 1 Grand Harle
  • 7 Harles huppés
  • 21 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards
  • 5 Grèbes jougris
  • 2 Cormorans à aigrettes
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un adulte.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Bécasseau sanderling
  • 5 Bécasseaux violets – Au grand plaisir des observateurs de passage (j’en ai croisé six durant mes deux séjours au quai), le Bécasseau violet était encore présent au bout du quai.

Bécasseaux violets (Purple Sandpipers – Calidris maritima)
Rivière-Ouelle – 8 novembre 2015 © Claude Auchu
  • 10 Mouettes tridactyles – L’observation d’un groupe de neuf Mouettes tridactyles au large du quai m’a indiqué encore une fois qu’une belle marée peut parfois compenser un vent pas tout à fait favorable. Une dixième « tridactyle » fut trouvée plus tard dans un petit groupe de Mouettes de Bonaparte.
  • 50 Mouettes de Bonaparte – Les Mouettes de Bonaparte quittent toujours la région assez tôt en saison. Ces dernières années, cependant, nous réussissons à en trouver plus régulièrement jusqu’en novembre. Dimanche, deux groupes d’environ 25 oiseaux ont été vus remontant le fleuve.
  • 500 Goélands à bec cerclé
  • 50 Goélands argentés
  • 1 Goéland arctique
  • 50 Goélands marins
  • 30 Pigeons bisets
  • 2 Tourterelles tristes
  • 2 Harfangs des neiges – Mes deux premiers de la saison froide. De nombreux oiseaux sont déjà présents dans le centre du continent, des Prairies jusqu’aux Grands Lacs, depuis 2-3 semaines.

Harfang des neiges (Snowy Owl – Bubo scandiacus)
Rivière-Ouelle – 8 novembre 2015 © Claude Auchu
  • 1 Hibou des marais – Probablement la surprise de la fin de semaine, un Hibou des marais arrivant de l’est est passé tout juste devant le quai vers 6 h 30! Ensuite, au lieu de s’approcher du rivage, il a continué au-dessus du fleuve face au vent en surveillant par dessus son épaule le Goéland à bec cerclé qui le houspillait. Pour se trouver à un tel endroit en automne, il est bien possible qu’il arrivait directement des côtes de Charlevoix.
  • 2 Pics mineurs
  • 2 Geais bleus
  • 7 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 18 Mésanges à tête noire
  • 5 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 4 Étourneaux sansonnets
  • 90 Plectrophanes des neiges
  • 80 Sizerins flammés

Dans un monde idéal, la marée serait montante et les vents du nord-est durant l’avant-midi à chaque fin de semaine. Mais, puisque notre monde est loin d’être idéal, la prochaine fois que vous irez inspecter le large à partir d’un rivage quelconque, jetez donc un coup d’œil à la table des marées!