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mardi 11 octobre 2016

Front froid et macreuses

Peut-être plus encore que pour les autres fins de semaine de trois jours, je garde des souvenirs bien précis de certaines de mes observations faites dans la région durant le congé de l’Action de grâce. Que ce soit un Fulmar boréal, un Phalarope à bec large, un Coulicou à bec jaune ou un Tohi à flancs roux, tous ces oiseaux démontrent bien la diversité des espèces rares que l’on peut s’attendre à trouver à cette époque de l’automne. Je comptais bien profiter de l’Action de grâce 2016 pour ajouter quelques bons souvenirs supplémentaires à ma banque de données!
Après une autre semaine de conditions peu propices aux migrations (température trop chaude, absence de vent du nord-ouest…), le passage d’un léger front froid samedi allait, nous l’espérions, changer les choses. Les journées de dimanche et de lundi étaient donc déjà réservées pour explorer nos sites traditionnellement les plus riches en migrateurs. Tout s’annonçait très bien!

Auparavant, j’avais profité de la journée de samedi pour effectuer une petite tournée à vélo à travers certains secteurs de La Pocatière négligés par manque de temps. Je savais dès le départ que la météo n’était pas encore favorable aux migrations, mais j’aurais été incapable de passer une journée de congé au début d’octobre sans sortir observer les oiseaux! La récolte ne fut pas très abondante, mais j’ai pu terminer ma journée de samedi avec l’esprit en paix.

Voici une partie de ce que j’ai trouvé à La Pocatière lors de ma courte randonnée à vélo du samedi 8 octobre :
  • 1350 Oies des neiges – Finalement, elles sont arrivées!
  • 52 Bernaches du Canada
  • 8 Canards chipeaux
  • 115 Canards noirs
  • 55 Canards colverts
  • 6 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule à collier
  • 1 Grand Pic – Les Grands Pics peuvent maintenant être observés dans pratiquement tous les boisés de La Pocatière, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années à peine. Les cris de celui de samedi provenaient de la crête rocheuse où la nidification réussie d’un couple de Petites Nyctales m’avait tant surpris l’été dernier.
  • 1 Faucon pèlerin
  • 6 Geais bleus
  • 350 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 30 Merles d’Amérique
  • 5 Pipits d’Amérique
  • 2 Parulines masquées
  • 5 Parulines à croupion jaune
  • 3 Bruants familiers
  • 1 Bruant des prés
  • 15 Bruants chanteurs
  • 7 Bruants à gorge blanche
  • 1 Bruant à couronne blanche
  • 8 Juncos ardoisés
  • 18 Carouges à épaulettes
  • 700 Quiscales bronzés – Cette belle grosse bande de quiscales se nourrissaient sur une pelouse en bordure de la ville.
  • 2 Roselins pourprés
  • 4 Tarins des pins
  • 7 Chardonnerets jaunes

Les quelques averses qui sont tombées sur la région en fin de journée samedi n’ont pas été suffisantes pour faire changer le temps. Dimanche matin, au lever du jour, un petit vent de l’ouest soufflait à peine et la température était encore (trop) douce. Visiblement, les oiseaux n’avaient pas ressenti le déclic nécessaire et les mouvements au large du quai de Rivière-Ouelle n’ont été que mineurs. Ce fut pratiquement la même chose pour les oiseaux forestiers qui sont demeurés presque invisibles. Si les conditions de vol pour les oiseaux n’étaient pas optimales, les conditions d’observation à Rivière-Ouelle étaient, elles, excellentes. Une bien belle température, de magnifiques couleurs automnales… mais bien peu d’oiseaux.

Les six heures passées sur le terrain à Rivière-Ouelle dimanche le 9 octobre nous ont rapporté les 41 espèces suivantes :
  • 2500 Oies des neiges
  • 128 Bernaches du Canada
  • 147 Canards noirs
  • 3 Canards colverts
  • 31 Canards souchets – La bande de souchets trouvés à un endroit inhabituel pour l’espèce était encore sur place dimanche! Il faut croire que l’endroit n’est pas si inhabituel que ça!
  • 5 Canards pilets
  • 12 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 27 Eiders à duvet
  • 16 Macreuses à front blanc
  • 19 Macreuses brunes
  • 3 Macreuses à bec jaune
  • 1 Harle huppé
  • 2 Gélinottes huppées – Comme il arrive parfois durant l’automne, une gélinotte tambourinait avec vigueur.
  • 94 Plongeons catmarins

Plongeon catmarin (Red-throated Loon – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 9 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 7 Plongeons huards
  • 1 Grèbe esclavon
  • 35 Grèbes jougris – Plusieurs petits groupes ont été observés en migration devant le quai. L’un d’eux comptait neuf grèbes filant comme des flèches vers le nord-est. Il s’agit d’un nombre intéressant d’individus pour le mois d’octobre.
  • 5 Fous de Bassan – Un adulte et quatre juvéniles.
  • 17 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 2 Pluviers argentés
  • 1 Bécasseau variable
  • 3 Bécasseaux à croupion blanc
  • 44 Petits Pingouins
  • 3 Guillemots à miroir
  • 350 Goélands à bec cerclé
  • 25 Goélands argentés
  • 10 Goélands marins
  • 2 Sternes pierregarins – L’excellente visibilité au large du quai nous a permis de repérer et d’identifier deux Sternes pierregarins tardives se déplaçant très loin de la côte. Cette observation n’est qu’à une journée de ma mention la plus tardive qui remonte… à l’an dernier!
  • 7 Pigeons bisets
  • 1 Pic mineur
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 3 Geais bleus
  • 100 Corneilles d’Amérique
  • 1 Grand Corbeau
  • 22 Alouettes hausse-col
  • 6 Mésanges à tête noire
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 7 Étourneaux sansonnets
  • 47 Pipits d’Amérique
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 18 Bruants chanteurs
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 29 Juncos ardoisés
  • 2 Chardonnerets jaunes

Profitant de la marée haute, nous avons fait un petit détour par Saint-Denis où nous attendaient les limicoles suivants :
  • 151 Pluviers argentés
  • 87 Pluviers bronzés – Voir autant de Pluviers bronzés sur les rives du Saint-Laurent plutôt que dans un champ labouré nous a surpris!
  • 5 Pluviers semipalmés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 80 Bécasseaux variables
  • 1 Bécasseau semipalmé

Le vent a commencé à souffler du nord tout juste au moment où nous quittions le quai de Rivière-Ouelle. S’il était déjà trop tard pour sauver notre journée de dimanche, les choses pourraient par contre s’améliorer pour lundi matin! Nous avions déjà décidé de suivre le même plan qu’il y a deux semaines et de nous concentrer sur le quai de Rivière-Ouelle le temps qu’il faudra pour ensuite profiter de la marée haute en nous dirigeant vers Kamouraska pour ses oiseaux de rivage.
En quittant la maison dimanche matin, les choses s’annonçaient très bien pour nous. La température n’était que de 5°C et un vent du nord de 15 à 20 km/h soufflait toujours. Enveloppés dans nos manteaux d’hiver tout frais sortis du garde-robe, nous nous sentions d’attaque pour scruter le large à la recherche des oiseaux que de telles conditions allaient sûrement pousser vers nous. En nous dirigeant vers Rivière-Ouelle, les montagnes de Charlevoix, sur la rive nord du fleuve, commençaient tout juste à se découper à l’horizon. En les pointant, j’ai dit à Christiane : « Là-bas, c’est plein de catmarins et de macreuses qui se dirigent vers nous! ».
Une fois au quai, nous avons rapidement trouvé un endroit pour nous abriter du vent afin de réduire au minimum les vibrations du trépied qui pourraient nuire à nos efforts. Nous avons tout de même dû composer avec une visibilité au large tout juste bonne et un temps très sombre qui nous ont empêchés d’identifier certains oiseaux présents très loin au large. Mais, peu importe, les oiseaux étaient tellement nombreux que nous n’avons pas vu le temps passer. Lorsque j’ai finalement regardé ma montre, il était déjà 11 h 30; nous avions donc passé plus de cinq heures assis sur nos petits bancs à compter les oiseaux qui allaient et venaient au large du quai! Vraiment, ce fut une superbe matinée avec ses nombreux oiseaux, ses quelques surprises et ses comportements étranges!!!

Voici une bonne partie des 49 espèces que nous avons vues à Rivière-Ouelle, lundi le 10 octobre entre 6 h 25 et 14 h 10 :
  • 49 Canards noirs
  • 20 Sarcelles d’hiver
  • 3 Fuligules à collier
  • 155 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 1360 Eiders à duvet – Avec 750 individus dans un seul groupe, le total augmente rapidement! Contrairement aux macreuses qui volaient majoritairement vers le nord-est, les eiders se déplaçaient vers l’amont comme ils le font à chaque automne.
  • 83 Macreuses à front blanc
  • 347 Macreuses brunes

Macreuses brunes (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 10 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 1610 Macreuses à bec jaune – De longs rubans de Macreuses à bec jaune volaient vers le nord-est, face au vent. Une quantité impressionnante pour l’automne.
  • 113 Hareldes kakawis – Notre première mention de l’automne s’est faite de belle façon, mais les kakawis atteignent souvent la région dès la fin de septembre.
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 125 Harles huppés
  • 108 Plongeons catmarins – Une quantité relativement faible de catmarins pour Rivière-Ouelle, mais qui ferait rêver n’importe qui, n’importe où!
  • 17 Plongeons huards
  • 2 Grèbes esclavons
  • 6 Grèbes jougris
  • 3 Fous de Bassan
  • 126 Cormorans à aigrettes
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 3 Labbes parasites – La présence de trois oiseaux nous semble relativement minime étant donné le grand nombre de mouettes observées.
  • 13 Petits Pingouins
  • 7 Guillemots à miroir
  • 1 Macareux moine – En plus du macareux confirmé, trois oiseaux ayant le même « jizz » n’ont pu être identifiés dû à la mauvaise visibilité et au manque de luminosité.
  • 167 Mouettes tridactyles – À partir de 8 h 00, plusieurs petites bandes sont passées devant le quai, poussées par le vent. De mémoire, il s’agirait du plus grand nombre de Mouettes tridactyles que j’aie observé dans la région durant une même excursion. Le 6 novembre 1988, lors d’une tempête de vent du nord-est, j’avais compté 145 individus.
  • 38 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Mouette rieuse – La surprise de la fin de semaine! Cet adulte accompagnait un groupe de 14 Mouettes de Bonaparte qui passaient en trombe au large du quai. Il s’agit de la sixième mention pour la région (mais la deuxième en 2016) et ma première ici depuis le 1er août 1991!
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 75 Goélands argentés
  • 10 Goélands marins
  • 3340 Alouettes hausse-col – Toutes ces alouettes sont passées près (certaines TRÈS près) de nous. Nous nous sommes même retrouvés au milieu d’un groupe de 2500 oiseaux, ce qui a fait dire à Christiane, toujours pleine d’esprit, : « C’est toute la population mondiale!!! ». Ces oiseaux volaient très bas et se dirigeaient vers le large, face au vent du nord. Mais qu’est-ce que ces milliers d’alouettes allaient faire au large???
  • 55 Étourneaux sansonnets
  • 9 Vachers à tête brune – Un groupe intéressant de quatre mâles et de cinq femelles se trouvaient parmi des étourneaux et des moineaux près d’une ferme. C’est notre première observation de cette espèce en nette diminution depuis le 16 juillet. Est-ce que quelqu’un osera un jour mettre sur pied un programme de protection pour cette espèce mal-aimée?

Vachers à tête brune (Brown-headed Cowbirds – Molothrus ater)
Rivière-Ouelle – 10 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 4 Moineaux domestiques

Il suffit de comparer les quantités de canards de mer vues dimanche et lundi pour constater à quel point les changements de température provoqués par le passage d’un front froid ont un impact marqué sur les migrateurs. Ces conditions propices ne durent rarement plus qu’une journée ou deux avant que les migrations ne retombent à zéro. 

mardi 26 juillet 2016

Une famille de Petites Nyctales à La Pocatière

La semaine dernière, comme il arrive parfois, j’ai reçu un courriel d’une lectrice de ce blogue me demandant de l’aider à identifier un oiseau. Elle m’a fourni l’enregistrement d’un cri qu’elle entend la nuit dans le boisé derrière chez elle, à La Pocatière, depuis une dizaine de jours. Une petite recherche sur le site de chants d’oiseaux Xeno-Canto nous a vite permis, à Christiane et à moi, de confirmer notre premier doute : il s’agit d’au moins deux Petites Nyctales juvéniles réclamant de la nourriture à grands cris! L’information était intéressante, mais pas exceptionnelle puisque ce petit hibou est un nicheur régulier, bien que peu commun, dans Kamouraska-L’Islet. C’est lorsque j’ai appris l’endroit exact où les nyctales étaient entendues que j’ai été vraiment surpris. Ces oiseaux n’ont pas niché dans les grandes forêts bordant la limite sud de La Pocatière comme je m’y attendais, mais plutôt le long d’une crête rocheuse située à moins de 900 mètres du fleuve et adjacente à la ville!!! Vraiment surprenant!!! Lors de mon passage à cet endroit, vendredi soir, au moins une jeune nyctale criait encore.
Samedi matin, notre premier objectif en débutant la journée était de patrouiller la partie de la crête rocheuse d’où provenaient les cris entendus la veille. Un miracle aurait été nécessaire pour trouver une des Petites Nyctales, mais je m’en serais voulu de ne pas avoir essayé. Le miracle ne s’étant pas produit, nous avons tout de même pu voir l’étrange habitat dans lequel les nyctales ont pourtant niché avec succès. La forêt du versant sud est surtout composée d’érables et de bouleaux de tailles variées, mais les conifères, sauf quelques Pins gris qui poussent sur le roc au sommet de la crête, y sont très rares. Maintenant, je dois réviser ma notion de ce qu’est l’habitat de nidification de la Petite Nyctale!

Notre tournée s’est poursuivie sur le territoire de La Pocatière où nous avons rencontré, au cours de l’avant midi du samedi 23 juillet, un petit total de 49 espèces. En voici une partie :
  • 16 Canards chipeaux
  • 1 Canard d’Amérique
  • 5 Canards colverts
  • 15 Canards souchets

« Oh! Regardez comme c’est mignon, ils ont le nez de leur mère! »
Canards souchets (Northern Shovelers – Anas clypeata)
La Pocatière – 23 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 3 Busards Saint-Martin – Trois busards ensemble, les jeunes ont donc quitté leur nid.
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 2 Tyrans tritris – Un groupe de corneilles a eu la mauvaise idée de se reposer près de ces deux féroces tritris. Plusieurs jeunes corneilles ont eu l’occasion d’apprendre pourquoi ils portent le nom de «  tyran »!
  • 12 Viréos aux yeux rouges
  • 55 Corneilles d’Amérique – Nous avons trouvé un nid de corneilles construit complètement à découvert au sommet d’un poteau électrique le long de la voie ferrée!!! Il s’agit sans doute d’un nid bricolé par de jeunes corneilles pas encore assez matures pour nicher. J’ai déjà vu à plusieurs reprises des nids de corneilles construits dans des arbustes, mais jamais auparavant sur un poteau!

Nid de Corneille d’Amérique (American Crow – Corvus brachyrynchos)
La Pocatière – 23 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 3 Hirondelles bicolores
  • 39 Hirondelles rustiques – Il est toujours agréable de voir de belles bandes d’Hirondelles rustiques voler au-dessus des champs à la fin de l’été. Malgré le printemps tardif, la saison de nidification 2016 semble avoir été fructueuse.
  • 6 Grives solitaires
  • 23 Merles d’Amérique
  • 1 Moqueur chat
  • 25 Jaseurs d’Amérique
  • 14 Parulines masquées
  • 4 Parulines jaunes
  • 22 Bruants familiers
  • 15 Bruants des prés
  • 1 Bruant de Nelson
  • 33 Bruants chanteurs
  • 10 Bruants à gorge blanche
  • 2 Goglus des prés
  • 50 Quiscales bronzés

Dimanche matin, direction Rivière-Ouelle! Au lever du soleil, l’atmosphère y était particulièrement reposante : temps doux, presque aucun nuage et vent pratiquement nul. Au loin, les miaulements des Plongeons catmarins et les grognements des Mouettes de Bonaparte se mêlaient aux doux sifflements des familles d’Eiders à duvet. Après deux heures assis confortablement au bout du quai à compter les oiseaux circulant au large, nous sommes allés voir ce qui se passait dans les champs et les boisés.

Voici une liste partielle des 69 espèces rencontrées à Rivière-Ouelle dimanche le 24 juillet entre 5 h 00 et 10 h 50 :
  • 1 Fuligule milouinan
  • 88 Eiders à duvet
  • 7 Macreuses à front blanc
  • 6 Macreuses brunes
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 60 Plongeons catmarins

Plongeons catmarins (Red-throated Loons – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 24 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 7 Plongeons huards
  • 90 Cormorans à aigrettes
  • 22 Grands Hérons
  • 1 Bihoreau gris – Le bihoreau est l’une des espèces dont la diminution dans la région au cours des 20 dernières années a été la plus notable. Cet adulte n’était pas présent sur les battures, mais pêchait paisiblement dans un fossé.
  • 6 Urubus à tête rouge – À l’opposé, l’urubu est sans contredit l’espèce dont l’augmentation du nombre d’individus est la plus notable.
  • 4 Busards Saint-Martin
  • 5 Pluviers semipalmés

Pluvier semipalmé (Semipalmated Plover – Charadrius semipalmatus)
Rivière-Ouelle – 24 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 5 Chevaliers grivelés
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 1 Bécasseau à croupion blanc – Un oiseau relativement hâtif accompagnait quelques Bécasseaux semipalmés.
  • 9 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Guillemot marmette
  • 1 Guillemot à miroir
  • 60 Mouettes de Bonaparte – Ces mouettes n’étaient pas les jeunes âgées d’un an qui ont passé une partie de l’été près du quai. Elles semblent maintenant s’être dispersées et seules quelques-unes étaient encore présentes dimanche. Les autres mouettes étaient surtout des adultes qui migraient vers l’est loin au large du quai.
  • 800 Goélands à bec cerclé
  • 1 Colibri à gorge rubis
  • 2 Pics mineurs
  • 5 Pics flamboyants
  • 1 Pioui de l’Est – Un mâle chantait encore dans le petit bosquet de saules où je l’avais trouvé le 11 juin dernier. Il a donc estivé dans ce drôle d’habitat.
  • 9 Moucherolles des aulnes
  • 2 Moucherolles phébis
  • 4 Tyrans tritris
  • 30 Hirondelles rustiques
  • 8 Sittelles à poitrine rousse
  • 4 Merlebleus de l’Est – Un des rares couples nicheurs à Rivière-Ouelle (sinon le seul!) a produit au moins deux juvéniles.
  • 1 Grive fauve
  • 3 Grives à dos olive
  • 3 Moqueurs chats
  • 65 Étourneaux sansonnets
  • 17 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline à joues grises
  • 14 Parulines masquées
  • 3 Parulines flamboyantes
  • 3 Parulines à tête cendrée
  • 5 Parulines jaunes
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 7 Bruants des prés
  • 49 Bruants chanteurs
  • 2 Bruants des marais
  • 8 Goglus des prés
  • 55 Carouges à épaulettes
  • 8 Roselins pourprés
  • 2 Tarins des pins
  • 43 Chardonnerets jaunes

Lundi matin, je me suis offert une longue promenade à vélo à travers La Pocatière. La fin de juillet marque le pic de la nidification pour les Jaseurs d’Amérique et les Chardonnerets jaunes et c’était encore très évident durant cette excursion. Les chardonnerets sont volubiles dès leur arrivée sur les territoires de nidification en mai, mais ils attendent habituellement que les plantes soient assez développées pour produire les graines nécessaires au nourrissage des jeunes pour commencer à nicher. Lundi, plusieurs mâles ont été vus en plein vol nuptial, le seul moment de l’année où ils ne pratiquent pas le vol ondulé!
En terminant ma randonnée, j’ai parcouru cinq kilomètres de piste cyclable sur les battures du fleuve en espérant amasser un total convenable de Bruants de Nelson. Pour un deuxième été consécutif, ce petit passereau typique des marais herbeux salées de la région me semble particulièrement rare. C’est toujours durant les derniers jours de juillet et les premiers d’août que les mâles chanteurs sont les plus expressifs et, normalement, il est relativement facile d’entendre plus d’une quinzaine de mâles chanter le long du trajet que j’ai parcouru. Cette fois, j’ai eu de la difficulté à en trouver cinq!!! Le marais côtier est complètement étouffé par la croissance explosive des Roseaux communs et le territoire propice à la nidification du Bruant de Nelson à La Pocatière représente maintenant moins du dixième de ce qu’il était il y a 20 ans. L’habitat où un Râle jaune a chanté durant tout l’été 1995 n’existe carrément plus! Les roseaux ont commencé par croître sur les parties les plus hautes des battures, mais ils ont fini par combler les dépressions où l’eau salée des grandes marées réussissait à contenir leur expansion. Maintenant, il y en a partout! Personne ne semble préoccupé par cette perte d’habitat. Le seul truc que j’ai entendu pour limiter la propagation des roseaux est de planter des arbres parce que cette plante ne pousse pas à l’ombre…! Mais ce n’est pas d’une forêt que les Bruants de Nelson et les Râles jaunes ont besoin, c’est d’un marais herbeux salé!!!... Dommage que ces oiseaux ne soient pas aussi payants que les canards!

J’ai donc terminé la première excursion de mes vacances sur cette note tristounette. Mais j’ai tout de même vu 61 espèces à La Pocatière lundi le 25 juillet entre 5 h 00 et 11 h 30, parmi lesquelles :
  • 5 Bernaches du Canada
  • 1 Gélinotte huppée
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 3 Bécassines de Wilson
  • 16 Tourterelles tristes
  • 2 Colibris à gorge rubis
  • 1 Faucon émerillon
  • 2 Moucherolles à ventre jaune
  • 17 Moucherolles des aulnes
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 25 Viréos aux yeux rouges
  • 2 Hirondelles bicolores
  • 3 Hirondelles à front blanc
  • 7 Hirondelles rustiques
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 3 Merlebleus de l’Est
  • 2 Grives fauves
  • 7 Grives solitaires
  • 40 Merles d’Amérique
  • 3 Moqueurs chats
  • 25 Jaseurs d’Amérique
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 1 Paruline obscure – Les Parulines obscures commencent à sortir de leur habitat de nidification!
  • 1 Paruline à joues grises

Paruline à joues grises (Nashville Warbler – Oreothlypis ruficapilla)
La Pocatière – 25 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 30 Parulines masquées
  • 2 Parulines jaunes
  • 2 Parulines à flancs marron

Paruline à flancs marron (Chestnut-sided Warbler – Setophaga pensylvanica)
La Pocatière – 25 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 1 Paruline bleue
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 25 Bruants familiers
  • 1 Bruant des plaines – Le mâle trouvé à la fin de mai chantait encore au même endroit. Le deuxième oiseau, découvert en bordure de la ville le 8 juillet, n’a pas été entendu depuis le 12.
  • 8 Bruants des prés
  • 5 Bruants de Nelson – Le 29 juin 2004, sur le trajet que j’ai parcouru lundi, Christiane avait réussi à compter 37 individus! Ce n’est pas qu’une chute de la population, c’est carrément un crash!!!
  • 60 Bruants chanteurs
  • 5 Bruants des marais
  • 7 Bruants à gorge blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 3 Cardinaux à poitrine rose

Cardinal à poitrine rose (Rose-breasted Grosbeak – Pheucticus ludovicianus)
La Pocatière – 25 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 3 Goglus des prés
  • 80 Carouges à épaulettes
  • 28 Quiscales bronzés
  • 12 Roselins pourprés
  • 60 Chardonnerets jaunes

Durant ces trois excursions, certaines parulines mâles au plumage usé ont été vues chantant en dehors de leur habitat. Ces oiseaux ont commencé à errer en cherchant à accumuler assez d’énergie pour effectuer leur migration automnale. L’été achève, mais le beau temps s’en vient! 

mardi 12 juillet 2016

Des Plongeons catmarins en gros plan!

Comme bien des Québécois, nous avons connu une fin de semaine très grise. Les occasions de faire des excursions ornithologiques dignes de ce nom ont donc été plutôt rares.
La fin de semaine avait pourtant bien débuté puisque, vendredi, Christiane avait repéré un Bruant des plaines qui chantait tout près de son lieu de travail! En soirée, je me suis dépêché d’aller vérifier s’il pouvait s’agir de l’oiseau que nous avons trouvé le 21 mai dernier à peine deux kilomètres plus loin. J’ai donc fait un arrêt à chacun des sites et, après une courte attente, j’ai réussi à entendre chanter les deux bruants! C’est bien sûr la première fois que nous avons deux mâles chanteurs de Bruant des plaines à La Pocatière en même temps. Espérons qu’il y a aussi au moins une femelle! Pour l’instant, ce petit bruant est considéré comme un nicheur exceptionnel dans la région, après que j’aie trouvé un mâle qui s’est hybridé avec un Bruant familier en 1995 et possiblement aussi en 1996 et ’97. Cet oiseau chantait d’ailleurs comme un Bruant familier, mais aucun trait physique ne laissait croire qu’il était lui-même un hybride. La première mention de Bruant des plaines dans Kamouraska-L’Islet remonte au 13 mai 1992.

Samedi matin, avant que les averses ne débutent réellement, nous nous sommes empressés de faire ce qui allait être notre seule vraie sortie ornithologique de la fin de semaine. Cette excursion à Rivière-Ouelle nous a semblé particulièrement étrange. Je ne sais pas si c’était uniquement dû à la température carrément automnale (à peine 12°C, des vents du nord-est et des bancs de brume), mais les oiseaux ne donnaient pas l’impression que nous étions le 9 juillet. Nous nous serions plutôt crus en septembre, autant pour la présence hors-saison de certaines espèces que pour le nombre très élevé d’individus pour d’autres.
Avant même d’arriver au quai, nous avions déjà repéré une vingtaine de Plongeons catmarins qui nageaient tout près du rivage, une scène pour le moins inhabituelle!!! J’observe des catmarins à Rivière-Ouelle de mars à décembre depuis près de 35 ans et je n’avais jamais été témoin d’un tel comportement auparavant. Cette espèce est souvent abondante sur le fleuve au large de Rivière-Ouelle, mais elle ne s’approche jamais (vraiment jamais!) du rivage. D’ailleurs, juste pour le « fun », j’ai fouillé dans mes archives pour savoir combien de Plongeons catmarins j’ai notés depuis que je tiens ce blogue, soit depuis 2011. Le total est de 93 393 individus (!!!) et jamais je n’en avais vu si près du rivage! Nous aurions donc eu une occasion en or de faire d’excellentes photos de l’espèce samedi matin… si le temps avait été plus lumineux!
Mais qu’est-ce qui a bien pu pousser ces quelques Plongeons catmarins aussi près du rivage? Nous avons bien sûr pensé que le temps sombre de l’aurore, la marée montante, le vent du nord-est ou encore la brume pouvait en être la cause. Mais nous avons été témoins de ces quatre éléments, réunis ou non, à plusieurs reprises sans que les catmarins ne réagissent de la sorte. À moins qu’un important banc de poissons ait frayé près du rivage durant la nuit? C’est possible puisque ces oiseaux plongeaient fréquemment, mais j’ai souvent vu des groupes de cormorans ou de Harles huppés se gaver de poissons le long du rivage sans pour autant attirer les catmarins présents au large. Autre chose surprenante en ce samedi matin, nous n’avons vu aucun Plongeon huard, eux qui n’hésitent jamais à s’approcher du quai. Finalement, peut-être avons-nous simplement été témoins d’un acte isolé qui s’est produit par hasard et que nous ne reverrons jamais…? Les oiseaux sont tellement plein de surprises!

Samedi le 9 juillet, notre sortie à Rivière-Ouelle nous aura permis de voir 60 espèces entre 4 h 45 à 10 h 15, dont :
  • 21 Oies des neiges
  • 2 Canards d’Amérique
  • 37 Canards noirs
  • 20 Canards colverts
  • 16 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule à tête rouge – Les mentions estivales de ce canard sont encore rares dans la région. Un mâle en plumage nuptial parfait nageait pourtant sur la rivière Ouelle près de son embouchure. En été, il aurait été plus normal de voir cet oiseau sur un étang d’eau douce.
  • 87 Eiders à duvet
  • 402 Macreuses à front blanc – Encore une belle matinée pour voir ces nombreux non-nicheurs se déplacer devant le quai.
  • 5 Macreuses brunes
  • 158 Plongeons catmarins – En plus des quelques oiseaux près du rivage, de nombreux autres dérivaient ou volaient en petits groupes loin au large. Il s’agit bien sûr d’une excellente quantité en plein cœur de l’été! Le point de l’aire de nidification du catmarins le plus près de Rivière-Ouelle est le secteur de Havre-Saint-Pierre, sur la Côte-Nord, à 575 kilomètres en ligne droite.

Certains étaient vraiment tout près du rivage!
Plongeons catmarins (Red-throated Loons – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 9 juillet 2016 © Claude Auchu
Plongeons catmarins (Red-throated Loons – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 9 juillet 2016 © Claude Auchu
Plongeons catmarins (Red-throated Loons – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 9 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 1 Grèbe jougris – Cette espèce apparaît de plus en plus tôt en automne. Il y a quelques années à peine, il était encore exceptionnel d’en trouver durant la dernière semaine de juillet. En 2011, nous avions été bien surpris de voir deux oiseaux aussi tôt que le 16 juillet. Ces grèbes migrent-ils de plus en plus hâtivement ou certains individus sont-ils tentés de passer l’été sur le fleuve comme le font bien d’autres espèces?
  • 1 Fou de Bassan – Un immature en plumage de troisième année pêchait lui aussi au large du quai.
  • 92 Cormorans à aigrettes
  • 13 Grands Hérons
  • 2 Pygargues à tête blanche – Un immature en plumage de première année et un adulte.
  • 9 Pluviers kildirs
  • 3 Petits Chevaliers – Oui, la migration des limicoles est belle et bien commencée; l’automne est donc à nos portes!!!
  • 5 Bécasseaux minuscules
  • 1 Bécasseau semipalmé
  • 5 Bécassins roux – Il est tout à fait normal que les adultes de Bécassins roux migrent vers le sud dès le début de juillet. Localement, par contre, nous ne sommes que rarement témoins de leur passage.

Bécassin roux (Short-billed Dowitcher – Limnodromus griseus)
Rivière-Ouelle – 9 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 3 Guillemots marmettes
  • 14 Petits Pingouins
  • 3 Guillemots à miroir
  • 61 Mouettes de Bonaparte
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 4 Pics flamboyants
  • 3 Faucons émerillons – Ces oiseaux étaient présents à trois endroits différents à Rivière-Ouelle. Dans la région, l’émerillon est un nicheur relativement commun en bordure du fleuve.
  • 6 Grands Corbeaux
  • 14 Hirondelles bicolores – De jeunes Hirondelles bicolores semblent avoir choisi cette matinée froide et venteuse pour quitter leur nid. Lorsque l’on voit des hirondelles se poser sur les pierres bordant le quai, sur une cheminée ou au sol derrière notre voiture, on peut être certain d’avoir affaire à des juvéniles inexpérimentées!
  • 6 Hirondelles rustiques
  • 6 Sittelles à poitrine rousse
  • 7 Grives fauves
  • 3 Moqueurs chats
  • 10 Parulines masquées
  • 7 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline à collier

Paruline à collier (Northern Parula – Setophaga americana)
Rivière-Ouelle – 9 juillet 2016 © Claude Auchu
  • 1 Paruline à tête cendrée
  • 3 Parulines jaunes
  • 1 Paruline bleue
  • 30 Bruants chanteurs

Ce fut vraiment une étrange randonnée, comme si le comportement des oiseaux avait été faussé par la température, l’arrivée impromptue d’un banc de poissons ou tout autre phénomène inconnu de nous deux. J’ai hâte de voir ce qu’il en sera dans une semaine! 

mardi 10 mai 2016

Grue du Canada et premier Labbe parasite

Nous avons connu une autre belle fin de semaine passée aux oiseaux et à négocier avec la marée, le vent, le soleil, les risques de précipitations… bref, une fin de semaine comme les autres! Nous avons une fois de plus partagé nos efforts entre les espèces aquatiques le samedi et celles plus terrestres le dimanche, ce qui signifie en ce début du mois de mai une bien belle variété d’espèces.

La marée était particulièrement haute lors de notre entrée dans Rivière-Ouelle samedi matin. Côté température, nous avons été plutôt gâtés avec une visibilité très nette au large, un petit vent du nord-est très supportable et, enfin, un mercure digne de la saison. Nous sommes en fait passés d’un frisquet 1°C à 5 h 00 à un agréable 18° à peine six heures plus tard; le fond de l’air est froid, mais le soleil est chaud! Les marées ont un impact certain sur les oiseaux que nous observons et cet effet est décuplé lors des grandes marées. La marée montante incite les espèces de l’estuaire à se rendre plus haut dans le fleuve, mais une marée baissante a souvent l’effet contraire. Samedi matin, malgré que la marée commençait à baisser, l’effet conjugué de la grande marée et du vent du nord-est nous a permis de voir de très nombreux Plongeons catmarins se déplacer dans le sens contraire de celui auquel nous sommes habitués et souvent relativement près du rivage.
Nous avons aussi assisté à un beau passage de Bernaches du Canada qui descendaient le fleuve souvent très loin au large. Comme la semaine dernière, un très grand nombre de goélands étaient continuellement en mouvement au large, parmi lesquelles nous avons encore réussi à repérer quelques Goélands bruns. Comme d’habitude, c’est Christiane qui tenait le compte des oiseaux en inscrivant minutieusement le tout dans son petit calepin. Voici d’ailleurs la feuille qui contenait une partie des espèces aquatiques recensées samedi :

Samedi le 7 mai, parmi les 71 espèces notées à Rivière-Ouelle entre 5 h 10 et 12 h 40, retenons les suivantes :
  • 800 Oies des neiges
  • 6 Bernaches cravants
  • 2 Bernaches de Hutchins
  • 2210 Bernaches du Canada
Bernaches du Canada (Canada Geese – Branta canadensis)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2016 © Claude Auchu
  • 1 Canard chipeau
  • 27 Canards noirs
  • 15 Canards colverts
  • 52 Fuligules milouinans
  • 3 Petits Fuligules
  • 74 Eiders à duvet
  • 44 Macreuses à front blanc
  • 10 Macreuses brunes
  • 10000 Macreuses à bec jaune – Poussées vers l’est par la marée qui descendait très rapidement, les macreuses se dépêchaient de retourner à leur emplacement favori situé légèrement à l’ouest du quai. Au plus fort du mouvement, elles passaient devant nous au rythme de 250 oiseaux à la minute! Il a été plus facile pour nous de simplement les évaluer!
  • 7 Hareldes kakawis
  • 1 Petit Garrot
  • 23 Garrots à œil d’or
  • 2 Harles couronnés
  • 44 Grands Harles
  • 70 Harles huppés
Harles huppés (Red-breasted Mergansers – Mergus serrator)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2016 © Claude Auchu 
Harle huppé (Red-breasted Merganser – Mergus serrator)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2016 © Claude Auchu 
  • 2 Gélinottes huppées
  • 2343 Plongeons catmarins – Il était vraiment étrange de voir tous ces oiseaux se diriger de façon aussi décidée vers l’est, eux que l’on voit habituellement remonter le fleuve au printemps. La marée très haute tôt en matinée nous a également permis de les voir passer près du quai (tout étant relatif…).
Plongeon catmarin (Red-throated Loon – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2016 © Claude Auchu
Au début de mai, plusieurs Plongeons catmarins sont encore en plumage d'hiver ou en mue.
Plongeons catmarins (Red-throated Loons – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 7 mai 2016 © Claude Auchu
  • 5 Plongeons huards
  • 34 Fous de Bassan – Tout comme nous, les Fous de Bassan n’ont pas fait la grasse matinée samedi matin! Probablement poussés trop loin en amont par la marée, certains oiseaux redescendaient déjà le fleuve au lever du soleil.
  • 203 Cormorans à aigrettes
  • 5 Grands Hérons
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 3 Éperviers bruns
  • 4 Petites Buses
  • 1 Grue du Canada – Cet oiseau a survolé silencieusement la rivière pour disparaître vers les champs situés de l’autre côté. J’avais vu probablement le même oiseau la veille près de la grande tourbière de Rivière-Ouelle. Bien qu’encore rare, l’espèce est de plus en plus régulière dans la région!
  • 1 Pluvier kildir
  • 1 Labbe parasite – C’est lui que je souhaitais voir samedi matin! Le Labbe parasite fait partie des quelques espèces difficiles à voir au Québec durant la migration printanière, mais qui sont presque garanties à Rivière-Ouelle… lorsque l’on sait comment les trouver!
  • 3 Guillemots marmettes
  • 39 Petits Pingouins
  • 12 Mouettes de Bonaparte
  • 4000 Goélands à bec cerclé
  • 400 Goélands argentés
  • 4 Goélands arctiques
  • 5 Goélands bruns – Cette fois, ce sont deux immatures en plumage de deuxième année, un de troisième année et deux adultes que nous avons vus migrer vers l’est au large du quai.
  • 15 Goélands marins
  • 24 Hirondelles bicolores
  • 1 Hirondelle rustique
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 1 Roitelet à couronne dorée
  • 4 Roitelets à couronne rubis
  • 17 Merles d’Amérique
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 8 Parulines à croupion jaune
  • 2 Bruants familiers
  • 1 Bruant des prés
  • 1 Bruant fauve
  • 26 Bruants chanteurs
  • 17 Bruants à gorge blanche
  • 2 Juncos ardoisés
  • 100 Carouges à épaulettes
  • 42 Quiscales bronzés
  • 1 Vacher à tête brune
Le fameux front chaud que nous espérions tous est finalement passé durant la nuit de samedi à dimanche. Un vent du sud, un mercure à la hausse et de la pluie sont souvent les conditions nécessaires pour permettre aux oiseaux de migrer rapidement vers le nord. Dans ma région, les différentes espèces de passereaux ont environ une semaine de retard sur leur date moyenne d’arrivée des derniers printemps. Nous espérions bien que ce front allait remettre notre liste d’espèces à jour. Ce ne fut pas tout à fait le cas, les espèces espérées se trouvant peut-être trop loin au sud pour atteindre notre région en une seule nuit. La belle matinée de dimanche, entre le front chaud et le front froid qui est passé en soirée, nous a tout de même permis de trouver deux espèces champêtres maintenant rares dans la région.

Voici une partie des 68 espèces que nous avons récoltées à La Pocatière, dimanche le 8 mai, entre 6 h 45 et 12 h 50 :
  • 5 Canards d’Amérique
  • 7 Canards souchets
  • 40 Petits Fuligules
  • 2 Petits Garrots
  • 3 Gélinottes huppées
  • 12 Urubus à tête rouge
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 3 Pluviers kildirs
  • 1 Chevalier solitaire – Déjouant la température froide de ce printemps, le 8 mai représente une de mes dates d’arrivée les plus hâtives pour ce chevalier. Ma date record demeure le 5 mai 1989.
  • 2 Grands Chevaliers
  • 3 Petits Chevaliers
  • 2 Martin-pêcheurs d’Amérique
  • 3 Pics maculés
  • 14 Pics mineurs – Les Pics mineurs étaient bien en évidence dimanche matin, criant avec régularité dans tous les boisés visités. Deux oiseaux se sont même accouplés haut perchés dans le bouleau de notre voisin.
  • 2 Pics chevelus
  • 8 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 5 Moucherolles phébis
  • 4 Viréos à tête bleue
  • 7 Geais bleus
  • 40 Alouettes hausse-col – Au début de mai, les alouettes nichant dans l’arctique traversent la région de façon souvent bien marquée.
  • 16 Hirondelles bicolores
  • 3 Hirondelles rustiques
  • 7 Sittelles à poitrine rousse
  • 3 Grimpereaux bruns
  • 2 Troglodytes des forêts
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 13 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Merlebleu de l’est
  • 12 Grives solitaires
  • 57 Merles d’Amérique
  • 1 Jaseur boréal – Un jaseur solitaire est demeuré perché longuement au sommet d’un érable, fouillant dans les fleurs de l’arbre. Mon observation printanière la plus tardive dans la région de La Pocatière pour cet hivernant régulier remonte au 13 mai 1981 (et, croyez-le ou non, je me souviens encore très bien de cette observation!). Lors de notre séjour aux Escoumins, nous avions vu cette espèce encore plus tardivement, soit le 17 mai 1997 et le 19 mai 2002.
  • 16 Parulines à croupion jaune
  • 1 Bruant hudsonien
  • 30 Bruants familiers
  • 1 Bruant vespéral – Ce bruant est une des nombreuses espèces champêtres en perte de vitesse dans notre région. Je ne l’ai observé qu’à une seule reprise à chacune des trois dernières années, ce qui est très loin de la quarantaine de mentions que j’accumulais au début des années 1990!
  • 9 Bruants des prés
  • 35 Bruants chanteurs
  • 2 Bruants des marais
  • 29 Bruants à gorge blanche
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 12 Juncos ardoisés
  • 1 Cardinal rouge – Un oiseau chantait à l’endroit où un couple a hiverné. Le cardinal niche probablement dans ma région, mais je n’en possède pas encore de preuve formelle.
  • 30 Carouges à épaulettes
  • 1 Sturnelle des prés – Une autre espèce champêtre qui est à une plume de disparaître de la région. À la fin de ma décennie 2000 (il y a donc moins de 10 ans!), nous arrivions encore facilement à cumuler une vingtaine de mentions par année; nous nous limitons maintenant qu’à trois ou quatre!
  • 3 Quiscales rouilleux
  • 40 Quiscales bronzés
  • 3 Vachers à tête brune
  • 24 Roselins pourprés
  • 1 Sizerin flammé – Tiens donc! Un autre?!?
  • 55 Tarins des pins – La rencontre d’un groupe d’une quarantaine d’oiseaux indique que des immatures sont déjà sortis du nid.
  • 43 Chardonnerets jaunes
  • 3 Gros-becs errants
  • 14 Moineaux domestiques
Nos vraies sorties ornithologiques ont lieu durant la fin de semaine, mais nous ne boycottons pas les oiseaux du lundi au vendredi pour autant. Lundi le 9 mai, en revenant du travail, un Épervier de Cooper est venu couper ma route! Mardi le 10, un arrêt rapide sur les battures avant de souper m’a permis de voir un groupe de 14 Fuligules à tête rouge. Il s’agit du groupe le plus important que j’ai observé au printemps pour ce migrateur rare dans la région. Si seulement nous avions plus de temps…!

mardi 20 octobre 2015

Un Eider à tête grise femelle!

Comme il y a deux semaines, nous avons décidé de consacrer toute notre fin de semaine aux oiseaux marins. La pluie qui a cessé en avant-midi vendredi nous a donné des conditions d’observation très acceptables pour samedi et dimanche. Ce sont les vents qui nous ont motivé à concentrer nos efforts sur le fleuve, eux qui sont tellement importants pour les déplacements des oiseaux. Samedi matin, les vents sont demeurés faibles en provenance du sud-est durant tout l’avant-midi avant de tourner au nord-ouest en mi-journée. Dimanche matin, les vents avaient gardé cette tendance nord-ouest, mais ils avaient gagné en force et dépassaient souvent les 20 km/h.
Samedi, plusieurs sommets des montagnes de Charlevoix étaient déjà recouverts d’une importante couche de neige. Il a d’ailleurs neigé durant une bonne partie de l’avant-midi tout juste au sud-ouest de notre position, certaines averses passant à quelques kilomètres à peine de nous, mais nous n’avons pas vu un seul flocon! La visibilité au large variait de bonne à moyenne, mais le temps est demeuré très sombre durant toute l’excursion et quelques macreuses circulant trop loin au large n’ont pu être identifiées à l’espèce.
Dimanche, le mercure est demeuré très bas toute la journée, atteignant à peine 4°C. Nous avons tout de même eu droit à plusieurs percées de soleil… mais pas assez longues pour nous réchauffer! La matinée avait bien débuté avec plusieurs petits groupes de canards de mer et de Plongeons catmarins en migration. Cependant, ces mouvements ont cessé dès que le vent a gagné en force, ce qui est plutôt inhabituel. Généralement, plus les vents du nord-ouest sont forts, plus les oiseaux se déplacent.
J’ai terminé la fin de semaine avec la nette impression que nous avions vu beaucoup plus d’oiseaux samedi que dimanche. Lorsque j’ai comparé les résultats des deux excursions, j’ai été presque surpris de constater que celle de dimanche a été légèrement plus payante, sauf peut-être pour les passereaux dont beaucoup semblent avoir quitté la région en profitant du vent du nord-ouest. C’est sans doute l’arrêt brusque des déplacements dimanche matin qui m’a laissé cette fausse impression.

Nous avons suivi pratiquement le même trajet durant les deux excursions. Je vous présente donc en un seul tableau les résultats de ce que nous avons vu à Rivière-Ouelle samedi le 17 octobre (de 6 h 35 à 12 h 20 avec un total de 57 espèces) et dimanche le 18 octobre (de 6 h 35 à 13 h 35 avec 54 espèces) :
  • 900 / 1050 Oies des neiges
  • 310 / 170 Bernaches du Canada
  • 111 / 55 Canards noirs
  • 1 / 2 Canards colverts
  • 11 / 0 Sarcelles d’hiver
  • 10 / 12 Fuligules milouinans
  • 4 / 2 Petits Fuligules
  • 1 / 0 Eider à tête grise – Samedi matin, notre séjour au quai a débuté de belle façon avec le passage d’une femelle Eider à tête grise accompagnant trois femelles à duvet! Il ne s’agit que de la deuxième femelle que j’observe à Rivière-Ouelle; la première, vue le 28 mai 1997, accompagnait un mâle, ce qui avait grandement facilité son repérage. Il est certain que plusieurs femelles d’Eider à tête grise passent inaperçues dans les groupes de centaines d’Eiders à duvet qui viennent frôler le quai en automne… nous avons parfois à peine le temps de vérifier les mâles tellement ces canards passent rapidement!
  • 110 / 355 Eiders à duvet – À remarquer que tous les eiders vus samedi matin se dirigeaient vers le nord-est, ce qui est contraire à leur migration habituelle dans la région. Par contre, ceux de dimanche filaient vers le sud-ouest, probablement motivés par le bon vent du nord-ouest.
  • 4 / 35 Macreuses à front blanc
  • 22 / 113 Macreuses brunes
  • 102 / 128 Macreuses à bec jaune – Les Macreuses à bec jaune semblent être arrivées dans la région en bon nombre durant la semaine.
  • 7 / 25 Hareldes kakawis
  • 2 / 4 Garrots à œil d’or
  • 5 / 0 Grands Harles – À chaque automne, nous faisons un lien entre l’apparition des Grands Harles en bordure du fleuve et le gel des rivières dans le nord du Québec. Ces harles préfèrent grandement l’eau douce à l’eau salée et ils ne semblent fréquenter la section salée du fleuve qu’à contrecœur.
  • 17 / 41 Harles huppés
  • 0 / 1 Gélinotte huppée
  • 76 / 73 Plongeons catmarins – Samedi, quelques petits groupes de catmarins volaient en direction nord-est très haut au-dessus du fleuve; la neige et le froid en ont forcé plusieurs à descendre vers le sud. Ce n’est qu’un pur hasard si les nombres d’individus vus samedi et dimanche se ressemblent, puisque la grande majorité des oiseaux étaient vraiment en mouvement!

Les voyez-vous?
Plongeons catmarins (Red-throated Loons – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 17 octobre 2015 © Claude Auchu 
Ils sont bien là, très haut dans le ciel!
Plongeons catmarins (Red-throated Loons – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 17 octobre 2015 © Claude Auchu 
  • 1 / 1 Plongeon huard
  • 0/ 1 Grèbe esclavon
  • 1 / 11 Grèbes jougris
  • 203 / 111 Cormorans à aigrettes
  • 23 / 15 Grands Hérons
  • 1 / 1 Urubu à tête rouge
  • 3 / 0 Balbuzards pêcheurs – Ces oiseaux, qui volaient très haut le long du rivage samedi avant-midi, venaient certainement tout juste de traverser le fleuve Saint-Laurent.
  • 1 / 0 Épervier brun
  • 28 / 11 Pluviers semipalmés
  • 7 / 12 Grands Chevaliers
  • 1 / 1 Bécasseau sanderling
  • 10 / 5 Bécasseaux à croupion blanc

Bécasseau à croupion blanc (White-rumped Sandpiper – Calidris fuscicollis)
Rivière-Ouelle – 17 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 4 / 10 Petits Pingouins
  • 5 / 5 Guillemots à miroir
  • 1 / 0 Mouette de Bonaparte
  • 500 / 400 Goélands à bec cerclé
  • 30 / 20 Goélands argentés
  • 20 / 25 Goélands marins
  • 17 / 2 Pigeons bisets
  • 3 / 5 Tourterelles tristes
  • 2 / 0 Pics chevelus
  • 1 / 0 Faucon émerillon
  • 1 / 0 Faucon pèlerin – Samedi, un immature de la sous-espèce tundrius est passé tout près de la plage où se reposaient pluviers et bécasseaux, mais sans les voir. Il est certain que ces limicoles, eux, l’avaient remarqué!
  • 5 / 3 Geais bleus
  • 230 / 34 Corneilles d’Amérique – Un groupe d’environ 200 corneilles qui se nourrissaient dans un champ samedi midi n’a pu être retrouvé le lendemain. Seraient-elles parties vers le sud entre nos deux visites?
  • 4 / 4 Grands Corbeaux
  • 0 / 1 Alouette hausse-col
  • 15 / 12 Mésanges à tête noire
  • 6 / 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 / 2 Roitelets à couronne rubis
  • 0 / 6 Roitelets à couronne dorée
  • 2 / 1 Merles d’Amérique
  • 195 / 150 Étourneaux sansonnets
  • 1 / 0 Pipit d’Amérique
  • 0 / 1 Jaseur boréal – Le passage de notre premier Jaseur boréal de l’automne n’a pas échappé aux sens aiguisés de Christiane! Le 18 octobre correspond en gros à la date moyenne d’arrivée automnale de l’espèce dans la région, bien que certaines années elle retarde son apparition jusqu’au mois de décembre.
  • 2 / 1 Plectrophanes des neiges
  • 3 / 4 Bruants hudsoniens – Nos premiers de l’automne sont en retard d’une dizaine de jours sur leur horaire habituel.
  • 9 / 2 Bruants chanteurs
  • 1 / 0 Bruant des marais
  • 11 / 1 Bruants à gorge blanche
  • 0 / 1 Bruant à couronne blanche
  • 68 / 43 Juncos ardoisés
  • 30 / 2 Carouges à épaulettes
  • 1 / 0 Quiscale rouilleux
  • 3 / 1 Tarins des pins
  • 0 / 1 Chardonneret jaune

Nous venons de franchir un seuil important : pour la première fois depuis la fin du mois d’avril, nous n’avons vu aucune paruline durant la fin de semaine! L’accent est donc maintenant sur les oiseaux marins et, d’ailleurs, nous avons vu dimanche midi un groupe d’une quarantaine de mouettes non-identifiées qui volaient trop loin au large du quai. Leur vol fortement ondulant, typique des oiseaux pélagiques, laisse croire qu’il s’agissait de Mouettes tridactyles. C’est ce genre de rencontre inattendue qui nous attire au quai tard en automne!