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mardi 11 octobre 2016

Front froid et macreuses

Peut-être plus encore que pour les autres fins de semaine de trois jours, je garde des souvenirs bien précis de certaines de mes observations faites dans la région durant le congé de l’Action de grâce. Que ce soit un Fulmar boréal, un Phalarope à bec large, un Coulicou à bec jaune ou un Tohi à flancs roux, tous ces oiseaux démontrent bien la diversité des espèces rares que l’on peut s’attendre à trouver à cette époque de l’automne. Je comptais bien profiter de l’Action de grâce 2016 pour ajouter quelques bons souvenirs supplémentaires à ma banque de données!
Après une autre semaine de conditions peu propices aux migrations (température trop chaude, absence de vent du nord-ouest…), le passage d’un léger front froid samedi allait, nous l’espérions, changer les choses. Les journées de dimanche et de lundi étaient donc déjà réservées pour explorer nos sites traditionnellement les plus riches en migrateurs. Tout s’annonçait très bien!

Auparavant, j’avais profité de la journée de samedi pour effectuer une petite tournée à vélo à travers certains secteurs de La Pocatière négligés par manque de temps. Je savais dès le départ que la météo n’était pas encore favorable aux migrations, mais j’aurais été incapable de passer une journée de congé au début d’octobre sans sortir observer les oiseaux! La récolte ne fut pas très abondante, mais j’ai pu terminer ma journée de samedi avec l’esprit en paix.

Voici une partie de ce que j’ai trouvé à La Pocatière lors de ma courte randonnée à vélo du samedi 8 octobre :
  • 1350 Oies des neiges – Finalement, elles sont arrivées!
  • 52 Bernaches du Canada
  • 8 Canards chipeaux
  • 115 Canards noirs
  • 55 Canards colverts
  • 6 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule à collier
  • 1 Grand Pic – Les Grands Pics peuvent maintenant être observés dans pratiquement tous les boisés de La Pocatière, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années à peine. Les cris de celui de samedi provenaient de la crête rocheuse où la nidification réussie d’un couple de Petites Nyctales m’avait tant surpris l’été dernier.
  • 1 Faucon pèlerin
  • 6 Geais bleus
  • 350 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 3 Roitelets à couronne dorée
  • 30 Merles d’Amérique
  • 5 Pipits d’Amérique
  • 2 Parulines masquées
  • 5 Parulines à croupion jaune
  • 3 Bruants familiers
  • 1 Bruant des prés
  • 15 Bruants chanteurs
  • 7 Bruants à gorge blanche
  • 1 Bruant à couronne blanche
  • 8 Juncos ardoisés
  • 18 Carouges à épaulettes
  • 700 Quiscales bronzés – Cette belle grosse bande de quiscales se nourrissaient sur une pelouse en bordure de la ville.
  • 2 Roselins pourprés
  • 4 Tarins des pins
  • 7 Chardonnerets jaunes

Les quelques averses qui sont tombées sur la région en fin de journée samedi n’ont pas été suffisantes pour faire changer le temps. Dimanche matin, au lever du jour, un petit vent de l’ouest soufflait à peine et la température était encore (trop) douce. Visiblement, les oiseaux n’avaient pas ressenti le déclic nécessaire et les mouvements au large du quai de Rivière-Ouelle n’ont été que mineurs. Ce fut pratiquement la même chose pour les oiseaux forestiers qui sont demeurés presque invisibles. Si les conditions de vol pour les oiseaux n’étaient pas optimales, les conditions d’observation à Rivière-Ouelle étaient, elles, excellentes. Une bien belle température, de magnifiques couleurs automnales… mais bien peu d’oiseaux.

Les six heures passées sur le terrain à Rivière-Ouelle dimanche le 9 octobre nous ont rapporté les 41 espèces suivantes :
  • 2500 Oies des neiges
  • 128 Bernaches du Canada
  • 147 Canards noirs
  • 3 Canards colverts
  • 31 Canards souchets – La bande de souchets trouvés à un endroit inhabituel pour l’espèce était encore sur place dimanche! Il faut croire que l’endroit n’est pas si inhabituel que ça!
  • 5 Canards pilets
  • 12 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 27 Eiders à duvet
  • 16 Macreuses à front blanc
  • 19 Macreuses brunes
  • 3 Macreuses à bec jaune
  • 1 Harle huppé
  • 2 Gélinottes huppées – Comme il arrive parfois durant l’automne, une gélinotte tambourinait avec vigueur.
  • 94 Plongeons catmarins

Plongeon catmarin (Red-throated Loon – Gavia stellata)
Rivière-Ouelle – 9 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 7 Plongeons huards
  • 1 Grèbe esclavon
  • 35 Grèbes jougris – Plusieurs petits groupes ont été observés en migration devant le quai. L’un d’eux comptait neuf grèbes filant comme des flèches vers le nord-est. Il s’agit d’un nombre intéressant d’individus pour le mois d’octobre.
  • 5 Fous de Bassan – Un adulte et quatre juvéniles.
  • 17 Grands Hérons
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 2 Pluviers argentés
  • 1 Bécasseau variable
  • 3 Bécasseaux à croupion blanc
  • 44 Petits Pingouins
  • 3 Guillemots à miroir
  • 350 Goélands à bec cerclé
  • 25 Goélands argentés
  • 10 Goélands marins
  • 2 Sternes pierregarins – L’excellente visibilité au large du quai nous a permis de repérer et d’identifier deux Sternes pierregarins tardives se déplaçant très loin de la côte. Cette observation n’est qu’à une journée de ma mention la plus tardive qui remonte… à l’an dernier!
  • 7 Pigeons bisets
  • 1 Pic mineur
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 3 Geais bleus
  • 100 Corneilles d’Amérique
  • 1 Grand Corbeau
  • 22 Alouettes hausse-col
  • 6 Mésanges à tête noire
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 7 Étourneaux sansonnets
  • 47 Pipits d’Amérique
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 18 Bruants chanteurs
  • 8 Bruants à gorge blanche
  • 29 Juncos ardoisés
  • 2 Chardonnerets jaunes

Profitant de la marée haute, nous avons fait un petit détour par Saint-Denis où nous attendaient les limicoles suivants :
  • 151 Pluviers argentés
  • 87 Pluviers bronzés – Voir autant de Pluviers bronzés sur les rives du Saint-Laurent plutôt que dans un champ labouré nous a surpris!
  • 5 Pluviers semipalmés
  • 2 Grands Chevaliers
  • 80 Bécasseaux variables
  • 1 Bécasseau semipalmé

Le vent a commencé à souffler du nord tout juste au moment où nous quittions le quai de Rivière-Ouelle. S’il était déjà trop tard pour sauver notre journée de dimanche, les choses pourraient par contre s’améliorer pour lundi matin! Nous avions déjà décidé de suivre le même plan qu’il y a deux semaines et de nous concentrer sur le quai de Rivière-Ouelle le temps qu’il faudra pour ensuite profiter de la marée haute en nous dirigeant vers Kamouraska pour ses oiseaux de rivage.
En quittant la maison dimanche matin, les choses s’annonçaient très bien pour nous. La température n’était que de 5°C et un vent du nord de 15 à 20 km/h soufflait toujours. Enveloppés dans nos manteaux d’hiver tout frais sortis du garde-robe, nous nous sentions d’attaque pour scruter le large à la recherche des oiseaux que de telles conditions allaient sûrement pousser vers nous. En nous dirigeant vers Rivière-Ouelle, les montagnes de Charlevoix, sur la rive nord du fleuve, commençaient tout juste à se découper à l’horizon. En les pointant, j’ai dit à Christiane : « Là-bas, c’est plein de catmarins et de macreuses qui se dirigent vers nous! ».
Une fois au quai, nous avons rapidement trouvé un endroit pour nous abriter du vent afin de réduire au minimum les vibrations du trépied qui pourraient nuire à nos efforts. Nous avons tout de même dû composer avec une visibilité au large tout juste bonne et un temps très sombre qui nous ont empêchés d’identifier certains oiseaux présents très loin au large. Mais, peu importe, les oiseaux étaient tellement nombreux que nous n’avons pas vu le temps passer. Lorsque j’ai finalement regardé ma montre, il était déjà 11 h 30; nous avions donc passé plus de cinq heures assis sur nos petits bancs à compter les oiseaux qui allaient et venaient au large du quai! Vraiment, ce fut une superbe matinée avec ses nombreux oiseaux, ses quelques surprises et ses comportements étranges!!!

Voici une bonne partie des 49 espèces que nous avons vues à Rivière-Ouelle, lundi le 10 octobre entre 6 h 25 et 14 h 10 :
  • 49 Canards noirs
  • 20 Sarcelles d’hiver
  • 3 Fuligules à collier
  • 155 Fuligules milouinans
  • 1 Petit Fuligule
  • 1360 Eiders à duvet – Avec 750 individus dans un seul groupe, le total augmente rapidement! Contrairement aux macreuses qui volaient majoritairement vers le nord-est, les eiders se déplaçaient vers l’amont comme ils le font à chaque automne.
  • 83 Macreuses à front blanc
  • 347 Macreuses brunes

Macreuses brunes (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 10 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 1610 Macreuses à bec jaune – De longs rubans de Macreuses à bec jaune volaient vers le nord-est, face au vent. Une quantité impressionnante pour l’automne.
  • 113 Hareldes kakawis – Notre première mention de l’automne s’est faite de belle façon, mais les kakawis atteignent souvent la région dès la fin de septembre.
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 125 Harles huppés
  • 108 Plongeons catmarins – Une quantité relativement faible de catmarins pour Rivière-Ouelle, mais qui ferait rêver n’importe qui, n’importe où!
  • 17 Plongeons huards
  • 2 Grèbes esclavons
  • 6 Grèbes jougris
  • 3 Fous de Bassan
  • 126 Cormorans à aigrettes
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 3 Labbes parasites – La présence de trois oiseaux nous semble relativement minime étant donné le grand nombre de mouettes observées.
  • 13 Petits Pingouins
  • 7 Guillemots à miroir
  • 1 Macareux moine – En plus du macareux confirmé, trois oiseaux ayant le même « jizz » n’ont pu être identifiés dû à la mauvaise visibilité et au manque de luminosité.
  • 167 Mouettes tridactyles – À partir de 8 h 00, plusieurs petites bandes sont passées devant le quai, poussées par le vent. De mémoire, il s’agirait du plus grand nombre de Mouettes tridactyles que j’aie observé dans la région durant une même excursion. Le 6 novembre 1988, lors d’une tempête de vent du nord-est, j’avais compté 145 individus.
  • 38 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Mouette rieuse – La surprise de la fin de semaine! Cet adulte accompagnait un groupe de 14 Mouettes de Bonaparte qui passaient en trombe au large du quai. Il s’agit de la sixième mention pour la région (mais la deuxième en 2016) et ma première ici depuis le 1er août 1991!
  • 400 Goélands à bec cerclé
  • 75 Goélands argentés
  • 10 Goélands marins
  • 3340 Alouettes hausse-col – Toutes ces alouettes sont passées près (certaines TRÈS près) de nous. Nous nous sommes même retrouvés au milieu d’un groupe de 2500 oiseaux, ce qui a fait dire à Christiane, toujours pleine d’esprit, : « C’est toute la population mondiale!!! ». Ces oiseaux volaient très bas et se dirigeaient vers le large, face au vent du nord. Mais qu’est-ce que ces milliers d’alouettes allaient faire au large???
  • 55 Étourneaux sansonnets
  • 9 Vachers à tête brune – Un groupe intéressant de quatre mâles et de cinq femelles se trouvaient parmi des étourneaux et des moineaux près d’une ferme. C’est notre première observation de cette espèce en nette diminution depuis le 16 juillet. Est-ce que quelqu’un osera un jour mettre sur pied un programme de protection pour cette espèce mal-aimée?

Vachers à tête brune (Brown-headed Cowbirds – Molothrus ater)
Rivière-Ouelle – 10 octobre 2016 © Claude Auchu
  • 4 Moineaux domestiques

Il suffit de comparer les quantités de canards de mer vues dimanche et lundi pour constater à quel point les changements de température provoqués par le passage d’un front froid ont un impact marqué sur les migrateurs. Ces conditions propices ne durent rarement plus qu’une journée ou deux avant que les migrations ne retombent à zéro. 

mardi 6 octobre 2015

Macareux moines et Bécassin à long bec

Dès le début de la semaine dernière, les météorologues annonçaient des vents parfois forts du nord-est pour la période allant de jeudi à dimanche. Des vents du nord-est en automne sont souvent annonciateurs de visiteurs ailés provenant du golfe Saint-Laurent. Les jours passaient et, à ma grande surprise, les prévisions semblaient se concrétiser! Allions-nous avoir la chance de bénéficier de vents favorables pour samedi et dimanche? Oui, c’est bien ce qui est arrivé et nous en avons pleinement profité!!!

C’est bien sûr vers Rivière-Ouelle que nous nous sommes dirigés tôt samedi matin. Tout était en place pour nous permettre de savourer les différents sites de la municipalité durant la matinée. Un bon vent souvent franchement nord-est soufflait à près de 30 km/h au quai, le soleil derrière nous était particulièrement ardent, la visibilité au large était très bonne et certains des oiseaux attendus se déplaçaient souvent tout près du quai; que demander de plus???
Avec de si beaux vents du nord-est, la question est toujours la même : réussirons-nous à observer les oiseaux efficacement à partir du bout du quai? Pour nous qui cherchons toujours à identifier les oiseaux circulant le plus loin possible au large, il est important de limiter au maximum les vibrations que le vent impose au télescope et, bien sûr, à nous-mêmes. Nous devons donc trop souvent nous abriter quelque part à la base du quai pour augmenter notre efficacité. Après tout, les 150 mètres du quai ne changent pas grand chose à la distance que nous couvrons avec nos instruments optiques. Il n’y a en fait qu’un seul vrai problème avec cette stratégie : il est alors pratiquement impossible de photographier les oiseaux aquatiques que nous sommes venus voir. Mais, étant avant tout des observateurs d’oiseaux et non des photographes, la décision entre effectuer une observation intéressante et réussir une belle photo est très facile à prendre : allons-y pour l’observation!
Il est vraiment surprenant de constater les similitudes entre nos observations de samedi avec celles que nous avons effectuées le 4 octobre de l’an dernier, il y a donc pratiquement un an jour pour jour, sous des conditions de vents similaires. Plusieurs des commentaires que j’avais inscrit dans mon blog l’an dernier peuvent très bien s’appliquer cette année encore, autant pour la rareté des canards de mer et des passereaux que pour la présence de multiples individus de l’espèce vedette de la journée.

À Rivière-Ouelle, samedi le 3 octobre, nous avons observé les 44 espèces suivantes entre 6 h 15 et 11 h 50 :
  • 800 Oies des neiges – Les quelques milliers d’oies présentes dans la région il y a une semaine ont de tout évidence levé le camp!
  • 58 Bernaches du Canada
  • 71 Canards noirs
  • 40 Canards colverts
  • 3 Fuligules milouinans
  • 36 Eiders à duvet
  • 59 Macreuses à front blanc
  • 45 Macreuses brunes
  • 1 Garrot à œil d’or
  • 23 Harles huppés
  • 114 Plongeons catmarins
  • 6 Plongeons huards
  • 3 Grèbes jougris
  • 1220 Cormorans à aigrettes – Comme il arrive souvent, des groupes atteignant les 200 individus migraient vers le sud-ouest en passant très haut au-dessus des terres au lever du soleil. Ces déplacements ont cessé très tôt en matinée.
  • 2 Grands Hérons
  • 13 Urubus à tête rouge
  • 3 Pluviers argentés
  • 10 Pluviers bronzés
  • 57 Pluviers semipalmés
  • 2 Bécasseaux variables

Bécasseaux variables (Dunlins – Calidris alpina
et Pluvier semipalmé (Semipalmated Plover – Charadrius semipalmatus)
Rivière-Ouelle – 3 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau à croupion blanc
  • 3 Bécasseaux semipalmés

Bécasseaux semipalmés (Semipalmated Sandpipers – Calidris pusilla)
Rivière-Ouelle – 3 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 2 Labbes parasites
  • 100 Petits Pingouins – C’est exactement 1oo Petits Pingouins que nous avons comptés à Rivière-Ouelle samedi matin. Comme ce fut le cas l’an dernier, ce nombre constitue un nouveau record personnel du plus grand nombre d’individus pour cette espèce en automne.
  • 5 Guillemots à miroir
  • 5 Macareux moines – Ce sont eux les vedettes de la journée! L’an dernier, le 4 octobre, nous avions réussi à compter le nombre incroyable de 11 macareux au large du quai. Et voilà qu’en 2015, pratiquement à la même date, nous réussissons en en voir cinq autres!!! Il s’agit de ma 11e mention à Rivière-Ouelle (et la 10e pour Christiane et moi depuis 2008), toutes comprises entre le 21 septembre et le 7 novembre. Pour être encore plus précis, sept observations ont été faites entre le 2 et le 12 octobre; donc, si vous souhaitez voir des macareux à partir de la terre ferme sans vous rendre sur la Basse-Côte-Nord, vous savez maintenant où aller et quand y aller! Un fois que l’on connaît bien son jizz, le macareux est relativement facile à identifier même à grande distance. Son corps plus trapu que celui du Petit Pingouin, sa grosse tête noirâtre amplifiée par la présence du collier et les couvertures sous-alaires sombres lui donnent une allure bien particulière où la couleur blanche est étrangement réduite pour un alcidé. L’abbé René Tanguay avait capturé un spécimen à Saint-André-de-Kamouraska le 15 mai 1949 et un autre aux îles Pèlerin le 22 mai 1950, des dates bien étranges pour ces oiseaux dans la région.
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 700 Goélands à bec cerclé
  • 10 Goélands argentés
  • 15 Goélands marins
  • 1 Sterne pierregarin – Un adulte tardif circulait encore au large du quai.
  • 120 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 4 Alouettes hausse-col
  • 12 Mésanges à tête noire
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 25 Étourneaux sansonnets
  • 10 Parulines à croupion jaune
  • 7 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 2 Bruants à couronne blanche
  • 7 Juncos ardoisés
  • 1 Chardonneret jaune

Il n’y avait pas que des oiseaux qui se déplaçaient au large de Rivière-Ouelle samedi matin. Nous avons aussi eu de très beaux coups d’œil sur le Queen Mary 2, cet immense édifice flottant, qui se dirigeait vers Québec!

Et pour dimanche, valait-il vraiment la peine de gaspiller une matinée de vent favorable pour nous concentrer sur les passereaux, comme nous l’avions initialement prévu? Surtout que nous n’en avons rencontré très peu samedi, malgré des efforts louables… Tant pis pour les passereaux, nous avons décidé de retourner à Rivière-Ouelle dimanche en nous attardant au quai tant qu’il y aura des oiseaux. Avec le vent qui soufflait à peine du nord-est, nous n’avons pas été vraiment surpris de constater que les oiseaux étaient beaucoup moins mobiles que la veille. Mais, avec des conditions aussi belles et la marée qui montait lentement, nous sommes demeurés sur place durant près de cinq heures sans jamais nous ennuyer.
Puisque les oiseaux marins se déplaçaient au ralenti et que les passereaux avaient déclaré forfait dès le départ, c’est finalement un limicole qui a retenu l’attention! Un Bécassin à long bec surgit de nulle part a appris que Christiane, moi et Jean-François Rousseau (qui a passé une partie de la matinée avec nous) étions vraiment prêts à tout!

Dimanche le 4 octobre, notre excursion à Rivière-Ouelle s’est étirée de 6 h 10 à 11 h 55 et nous aura permis de voir ces 44 espèces, le même nombre que la veille :
  • 7 Oies des neiges
  • 1 Canard d’Amérique
  • 23 Canards noirs
  • 9 Canards colverts
  • 4 Sarcelles d’hiver
  • 11 Fuligules milouinans
  • 46 Eiders à duvet
  • 48 Macreuses à front blanc
  • 26 Macreuses brunes

Macreuses brunes  (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 4 octobre 2015 © Claude Auchu
  • 9 Garrots à œil d’or
  • 13 Harles huppés
  • 214 Plongeons catmarins – Les catmarins étaient bien en évidence dimanche matin. Certains oiseaux se déplaçaient d’un vol direct, mais plusieurs étaient simplement posés à l’eau en paire ou en trio. Quelques oiseaux ont même lancé leur long cris caractéristique que nous entendions probablement pour la première fois durant l’automne.
  • 6 Plongeons huards
  • 1 Grèbe esclavon
  • 121 Cormorans à aigrettes
  • 5 Grands Hérons – Il est plutôt étrange d’avoir vu si peu de Grands Hérons durant la fin de semaine.
  • 1 Balbuzard pêcheur – Un oiseau migrait vers le sud-ouest au-dessus du fleuve. Il nous est arrivé à plusieurs reprises de voir des balbuzards arriver directement de la rive nord en automne, ce que très peu de rapaces osent faire.
  • 59 Pluviers semipalmés
  • 6 Bécasseaux variables
  • 2 Bécasseaux à croupion blanc
  • 2 Bécasseaux semipalmés
  • 1 Bécassin à long bec – L’observation et l’identification du bécassin se sont faites très rapidement. En voyant un petit groupe de limicoles se diriger vers nous, Jean-François a lancé : « Y’a un bécassin! », ce à quoi j’ai répondu : « À cette date, ce doit être un long bec! » et Christiane a ajouté : « Il crie!!! ». Effectivement, le bécassin lançait des « kik kik kik », tout ce dont nous avions besoin pour confirmer son identification! Le bécassin et les petits limicoles qui l’accompagnaient ont fait demi-tour pour disparaître vers l’est, sans se poser. Il s’agit de la quatrième mention connue de l’espèce pour Kamouraska-L’Islet, les précédentes provenant de Kamouraska (septembre 2011 et mai 2014) et Rivière-Ouelle (novembre 2012).
  • 18 Petits Pingouins
  • 3 Guillemots à miroir
  • 1 Mouette de Bonaparte
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 15 Goélands argentés
  • 15 Goélands marins
  • 2 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pic flamboyant
  • 1 Geai bleu
  • 46 Corneilles d’Amérique
  • 3 Grands Corbeaux
  • 9 Alouettes hausse-col
  • 2 Mésanges à tête noire
  • 1 Merle d’Amérique
  • 110 Étourneaux sansonnets
  • 3 Pipits d’Amérique
  • 5 Bruants chanteurs
  • 3 Bruants à gorge blanche
  • 5 Juncos ardoisés
  • 50 Carouges à épaulettes
  • 1 Chardonneret jaune

Nous avons trouvé surprenant d’avoir vu si peu d’oiseaux dimanche, par des conditions d’observation vraiment idéales. Est-ce que la majorité des macareux et des pingouins présents samedi ont eu le temps de quitter la région avant que les vents ne faiblissent? À moins que ce ne soit justement la faiblesse des vents qui soit en cause et que les alcidés étaient simplement posés à l’eau, comme le font souvent les Plongeons catmarins. Un macareux posé au milieu d’un fleuve large de 14 kilomètres n’est sûrement pas facile à voir du rivage…
Du côté des espèces ratées samedi et dimanche, nous devrions avoir le temps de nous reprendre pour les passereaux, les bruants en particulier. Et le nombre de canards de mer devrait augmenter considérablement d’ici deux semaines. Mais, de toute façon, nous serons sur place pour vérifier!

mardi 21 octobre 2014

Cul-blanc, violets et tchébec

Quelle magnifique fin de semaine automnale nous venons de traverser!!! Samedi, la température était douce avec un petit vent du sud-ouest, mais un puissant front froid a fait chuter le mercure en soirée. Nous nous sommes donc levés dimanche matin avec un bon vent du nord, un temps clair (ce qui est toujours relatif en automne…) et un beau cas de manteau d’hiver! Durant ces deux journées, les vents sont demeurés d’une force très acceptable, nous fournissant donc des conditions idéales pour explorer la région à la recherche d’oiseaux. Et soyez assurés que nous en avons profité!!!

Samedi, en attendant la pluie prévue pour l’après-midi, nous avons opté pour une tournée rapide à La Pocatière. Les vents forts prévus ne se matérialisant pas, nous avons étiré notre sortie jusqu’à regretter de ne pas l’avoir fait à vélo. Partout durant notre trajet, de petits groupes de passereaux s’envolaient des abords de la route à notre passage, indiquant que des migrateurs étaient bien présents dans le secteur.
Le premier arrêt de la matinée nous a fourni le Troglodyte de Caroline que nous avons finalement pu voir quelques secondes à une mangeoire. Notre deuxième halte avait pour but d’inspecter un groupe d’oiseaux noirs qui se nourrit dans un champ de maïs tout près de notre lieu de travail. Alors que je montais la garde depuis la route, Christiane s’est amusée à faire le tour du champ pour en revenir avec une belle liste de bruants, une tonne de carouges, un Vacher à tête brune et deux bottines lourdes de boue!
Les conditions devenant de plus en plus invitantes, nous avons poussé notre promenade jusqu’à Saint-Denis et Kamouraska afin de voir où en étaient les limicoles. Après que les observateurs de passage aient coché chaque espèce en septembre, ces limicoles semblent tomber dans l’oubli alors qu’ils sont pourtant encore sur place jusqu’au début de novembre.

Voici ce que les trois municipalités avaient à nous offrir ce samedi 18 octobre :

À La Pocatière, entre 7 h 45 et 10 h 00, nous avons observé 39 espèces, dont :
  • 1750 Oies des neiges
  • 1 Bernache de Hutchins
  • 67 Bernaches du Canada
  • 5 Urubus à tête rouge
  • 1 Buse pattue – Notre première de l’automne est arrivée plutôt tardivement.
  • 1 Faucon émerillon
  • 15 Geais bleus
  • 150 Corneilles d’Amérique – Elles aussi adorent le maïs!
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 1 Troglodyte de Caroline – Cet oiseau émettait toute une gamme de sons inconnus de nos oreilles. Espérons qu’il restera ici assez longtemps pour que nous puissions nous familiariser avec son vocabulaire!
Troglodyte de Caroline (Carolina Wren – Thryothorus ludovicianus)
La Pocatière – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 17 Merles d’Amérique
  • 4 Jaseurs d’Amérique
  • 6 Parulines à croupion jaune
  • 4 Bruants familiers
  • 3 Bruants des prés
  • 20 Bruants chanteurs
  • 47 Bruants à gorge blanche
  • 12 Bruants à couronne blanche
  • 13 Juncos ardoisés
  • 550 Carouges à épaulettes
  • 1 Quiscale bronzé
  • 1 Vacher à tête brune
  • 13 Roselins pourprés
  • 21 Chardonnerets jaunes
À Saint-Denis entre 10 h 15 et 11 h 45, parmi un total de 25 espèces :
  • 2500 Oies des neiges
  • 112 Canards noirs
  • 6 Grands Hérons
  • 36 Pluviers argentés
  • 4 Bécasseaux maubèches
  • 11 Bécasseaux sanderlings
  • 262 Bécasseaux variables
  • 9 Bécasseaux à croupion blanc
  • 1 Bécasseau semipalmé
  • 11 Tourterelles tristes
  • 2 Pics chevelus
  • 150 Alouettes hausse-col – Les grandes terres agricoles du secteur de Saint-Denis et Kamouraska doivent sûrement recevoir la visite de milliers d’alouettes durant l’automne!
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 35 Tarins des pins
Et Kamouraska, visité de 11 h 45 à 13 h 00, nous aura fourni 29 espèces :
  • 1300 Oies des neiges
  • 88 Canards noirs
  • 2 Canards colverts
  • 19 Cormorans à aigrettes
  • 45 Pluviers argentés
  • 1 Pluvier bronzé
Pluvier bronzé (American Golden-Plover – Pluvialis dominica)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 30 Bécasseaux sanderlings
Bécasseau sanderling (Sanderling – Calidris alba)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 245 Bécasseaux variables
Bécasseau variable (Dunlin – Calidris alpina)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 1 Bécasseau à croupion blanc
  • 35 Goélands à bec cerclé
  • 48 Goélands argentés
  • 1 Faucon pèlerin
  • 30 Alouettes hausse-col
  • 7 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 3 Bruants hudsoniens
À Kamouraska, nous avons trouvé bien amusant de voir les limicoles pencher la tête d’un côté ou de l’autre afin de scruter le ciel. La majorité des oiseaux n’ont qu’une très mince zone de vision binoculaire. Les oiseaux de rivages, en particulier, ont les yeux littéralement sur les côtés de la tête, les bécasses étant probablement l’exemple le plus frappant. C’est pour cette raison que les oiseaux ne nous regardent que rarement « de face ». Lorsqu’ils repèrent un prédateur potentiel en vol, ils le surveillent donc avec un seul œil en penchant la tête de côté. Puisque les oiseaux ont une acuité visuelle sûrement supérieure à la nôtre (leur vie en dépend!), c’est une bonne habitude à prendre pour les ornithologues que de regarder dans la direction qui attire l’attention de nos oiseaux! Samedi, ce sont surtout des Goélands argentés en vol qui rendaient les limicoles nerveux.
« Est-ce un goéland ou un faucon qui me survole? »
Pluvier argenté (Black-bellied Plover – Pluvialis squatarola)
Kamouraska – 18 octobre 2014 © Claude Auchu
La journée de dimanche, avec son vent soufflant surtout du nord, a été très bien remplie. Après le passage du front froid durant la nuit, nous étions certains que bien des oiseaux en avaient profité pour descendre vers le sud. La matinée a débuté de belle façon au quai de Rivière-Ouelle où les canards de mer, circulant en tous sens, ont fait belle figure. De plus, avec la compagnie de Jean-François, Thomas et Denis, c’est la presque totalité de la communauté ornithologique pocatoise qui s’est retrouvée en même temps au quai. Avec tous ces yeux pointés vers le large, nous étions vraiment prêts à tout!
Après trois heures bien remplies au quai, Christiane et moi avons migré vers les secteurs plus boisés de Rivière-Ouelle où d’autres surprises nous attendaient, dont quatre espèces de parulines. Finalement, en début d’après-midi, la journée étant tellement belle, nous sommes retournés au quai, juste au cas où d’autres oiseaux marins avaient encore envie de migrer. À une telle heure, nous n’avons pas été surpris de constater que leurs déplacements avaient cessé, surtout que les vents avaient déjà tourné au sud-ouest. Malgré tout, nous avons trouvé deux individus d’une espèce qui monte souvent la garde au bout du quai…

Voici le compte-rendu de notre longue sortie de dimanche le 19 octobre à Rivière-Ouelle. Elle s’est déroulée de 6 h 40 à 14 h 30 et nous a fourni un excellent total de 69 espèces. En voici un large échantillon :
  • 110 Canards noirs
  • 7 Canards colverts
  • 1 Canard pilet
  • 8 Sarcelles d’hiver
  • 1 Fuligule à collier
  • 11 Fuligules milouinans
  • 11 Petits Fuligules
  • 143 Eiders à duvet
  • 96 Macreuses à font blanc
  • 330 Macreuses brunes – Avec leur vol lourd, ces énormes canards sont impressionnants à voir de près!
Macreuses brunes (White-winged Scoters – Melanitta fusca)
Rivière-Ouelle – 19 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 235 Macreuses à bec jaune
  • 157 Hareldes kakawis
  • 4 Petits Garrots
  • 9 Garrots à œil d’or
  • 1 Garrot d’Islande – Dans un groupe de 5 garrots qui est passé rapidement tout près de nous, Jean-François et moi avions cru voir un Garrot d’Islande. Heureusement, Denis avait eu le temps de photographier le groupe et il a pu nous montrer sur place qu’il y avait effectivement un mâle dans le groupe. Mais, plus tard en soirée, Denis a regardé ses photos à l’ordinateur et, oups!, le groupe était en fait composé de quatre Garrots d’Islande et d’un seul Garrot à œil d’or! C’en est presque gênant… Finalement, je n’ai noté que le seul individu que j’avais eu le temps d’entrevoir mais, la prochaine fois, je porterai plus attention aux canards qui viennent frôler le quai!
  • 7 Harles couronnés
  • 44 Harles huppés
  • 1 Gélinotte huppée
  • 91 Plongeons catmarins
  • 5 Plongeons huards
  • 2 Grèbes jougris
  • 1 Océanite cul-blanc – Ils sont petits, pas toujours faciles à repérer et souvent lointains, mais le passage d’un océanite provoque toujours une forte réaction. Celui de dimanche était presque prévu (ou, à tout le moins, fortement souhaité), les vents, la date et la marée montante concordaient parfaitement pour cette espèce.
  • 4 Fous de Bassan – Au moins quatre juvéniles ont été observés au large du quai. Les dernières saisons de nidification de la colonie de l’île Bonaventure ayant été désastreuses, nous n’avions pas vu de juvénile dans la région depuis quelques années. Normalement, leur présence est régulière ici en novembre.
  • 39 Cormorans à aigrettes
  • 11 Grands Hérons
  • 12 Urubus à tête rouge – En un seul groupe, tournoyant doucement sur fond de ciel bleu.
  • 2 Balbuzards pêcheurs – Vers 10 h 00, ces deux oiseaux presque tardifs se déplaçaient vers le sud-ouest. Toujours rare le long du fleuve dans la région, le balbuzard est un des rares rapaces à se risquer à traverser le fleuve et la majorité des quelques oiseaux vus ici en automne proviennent sûrement de la rive nord.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Épervier brun
  • 2 Bécasseaux violets – Ce sont eux les gardiens du quai! Vers 14 h 00, au moment de la marée haute, deux oiseaux sont venus se poser sur les rochers bordant le bout du quai, un de chaque côté!
Un des gardiens du quai de Rivière-Ouelle!
Bécasseau violet (Purple Sandpiper – Calidris maritima)
Rivière-Ouelle – 19 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 6 Petits Pingouins
  • 4 Guillemots à miroir
  • 8 Mouettes tridactyles
  • 23 Mouettes de Bonaparte – Le passage par petits groupes de ces 23 mouettes devant le quai à cette date est presque surprenant. Les « Bonaparte » ne font habitellement que traverser la région en août et septembre en route vers des secteurs tel la Haute-Côte-Nord, où l’espèce est présente en bon nombre jusqu’au début de décembre.
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle tchébec – Un Moucherolle tchébec en octobre!?! Alertés par ses petits « wips », c’est avec une grande nervosité que nous l’avons cherché! Mais c’était bien lui, avec sa grosse tête, son large cercle oculaire et son plumage vert-grisâtre. Curieusement, ce n’est pas notre Moucherolle tchébec le plus tardif; le 23 octobre 2001, à Bergeronnes, nous en avions vu un autre pratiquement dans les mêmes circonstances! À chaque année, nous souhaitons trouver un moucherolle « rare » en octobre, mais nous aurions peut-être dû préciser « pas seulement tardif »!
  • 6 Geais bleus – Quatre de ces oiseaux volaient très haut dans le ciel en bordure du fleuve. Dans la région, les rivages du fleuve sont parsemés de pointes rocheuses et de grandes baies qui sont autant abris et obstacles pour les passereaux migrateurs.
  • 4 Troglodytes des forêts
Troglodyte des forêts (Winter Wren – Troglodytes hiemalis)
Rivière-Ouelle – 19 octobre 2014 © Claude Auchu
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 16 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Paruline verdâtre
  • 1 Paruline masquée
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 4 Parulines à croupion jaune
  • 5 Bruants hudsoniens
  • 1 Bruant des marais
  • 90 Juncos ardoisés
  • 60 Tarins des pins
Malgré les 69 espèces rencontrées, nous avons quitté Rivière-Ouelle avec le curieux sentiment d’avoir manqué bien des oiseaux. Dommage que les journées soient si courtes en octobre…

lundi 25 juillet 2011

Les premiers migrateurs automnaux

Voilà, c’est le temps des vacances estivales! Deux semaines à ne rien faire! Rien faire??? Oh non! Il y a plusieurs oiseaux que nous avons manqués plus tôt cet été faute de temps et que nous devons maintenant rattraper. En plus, il nous reste quelques sites traditionnels à visiter… à chaque année, nous ajoutons certains sites à notre liste, mais le nombre de fins de semaine reste le même!
C’est ainsi que samedi le 23 juillet, nous voilà sur les battures du Saint-Laurent à La Pocatière, à inspecter le rivage, le large ou les différents bosquets. Comme prévu, les oiseaux ne sont pas nombreux, mais sachant à l’avance où chercher, nous trouvons rapidement les quelques espèces présentes. Parmi elles, notons particulièrement :
  • 8 Oies des neiges
  • 80 Canards chipeaux – Encore plusieurs familles avec des jeunes de tous âges.
  • 5 Canards d’Amérique
  • 32 Sarcelles d’hiver – À chaque année, un petit groupe de sarcelles célibataires passent l’été sur les battures.
  • 20 Eiders à duvet – Une vingtaine d’eiders dérivaient au large des battures. À chaque automne, et parfois même dès la mi-juin, des eiders remontent le fleuve jusqu’à la limite amont de l’eau salée, certains pour muer, d’autres en réelle migration. Et ce mouvement se poursuit ainsi jusqu’à la fin de décembre!
  • 1 Bihoreau gris – Une espèce maintenant rare dans la région…!
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 10 Bruants de Nelson – En plus de neuf oiseaux observés sur les battures, un mâle chantait dans un champ de blé du côté sud de l’autoroute 20, à 400 mètres de ses marais à spartines. Pour un oiseau aussi sélectif dans son habitat, 400 mètres est énorme!
Dimanche le 24 juillet, nous prenons la route de Rivière-Ouelle… à vélo! Pourquoi à vélo? Parce que c’est l’fun!!! Bien sûr, le quai est trop loin pour être accessible, mais Rivière-Ouelle est bien plus qu’un quai. Chaque boisé, chaque kilomètre de rivage, chaque portion de champ mériterait un minimum d’exploration si nous avions le temps. Et, à vélo, nous avons l’avantage d’entendre tous les oiseaux qui se manifestent le long de la route.
Une bonne partie de la matinée fut consacrée à scruter le large où un petit mouvement de Macreuses brunes a été noté, nos premières de l’espèce depuis plus d’un mois. Tous ces oiseaux se dirigeaient vers l’est en petits groupes allant jusqu’à 24 individus. D’où venaient-ils? Où allaient-ils? Peut-être une migration de mue, c’est-à-dire des oiseaux ayant niché loin d’ici, mais qui se sont déplacés jusqu’ici expressément pour muer? Je crois plutôt qu’il s’agit d’oiseaux ayant estivé dans l’estuaire qu’un phénomène inconnu (mais que j’aimerais bien prévoir!) a poussé trop en amont.
Macreuses brunes - Rivière-Ouelle - 24 juillet 2011
Nous sommes restés à Rivière-Ouelle de 5h10 à 12h35 où nous avons observé:
  • 115 Eiders à duvet
  • 14 Macreuses à front blanc
  • 111 Macreuses brunes
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 4 Plongeons catmarins
  • 2 Plongeons huards
  • 5 Fous de Bassan
  • 110 Cormorans à aigrettes
  • 18 Grands Hérons
  • 1 Faucon pèlerin – Un immature est observé à deux sites distants de 3,3 kilomètres durant la matinée.
  • 3 Pluviers semipalmés
  • 1 Courlis corlieu – Un migrateur plutôt rare dans la région, surtout tôt en saison. Nous réussissons tout de même à voir un oiseau pratiquement à chaque année en juillet. Comme il se doit, il s’agissait d’un adulte, reconnaissable à son très long bec. Chez les limicoles, sauf exception (qui s’appelle le Bécasseau variable), les adultes migrent avant les oiseaux nés durant l’été.
Courlis corlieu - Rivière-Ouelle - 24 juillet 2011
  • 1 Tournepierre à collier
  • 1000 Goélands à bec cerclé – L’arrivée massive des juvéniles se fait sentir de manière agréable!
  • 5 Parulines obscures – Quatre adultes et une juvénile présents dans un site où l’espèce ne niche assurément pas. Les migrations sont commencées…?
Lundi le 25 juillet, dès le lever du soleil, nous nous sommes mis en route pour Saint-Pacôme, un des sites que nous aurions dû visiter plus tôt durant l’été, à l’époque de la nidification. La variété des nicheurs était moins élevée qu’à l’habitude, mais la présence de juvéniles pour certaines espèces a aidé à faire augmenter le nombre d’individus.
Parmi les 49 espèces observées, celles-ci ont été les plus marquantes:
  • 8 Canards branchus
  • 2 Viréos mélodieux – Il niche communément dans les bosquets de frênes bordant la rivière Ouelle.
  • 1 Sittelle à poitrine blanche – Toujours très difficile à trouver dans la région en été.
  • 55 Merles d’Amérique – De nombreux adultes et juvéniles ont été vus et revus se déplaçant fébrilement; ils ont fait lever nos jumelles plus d’une fois!
  • 4 Moqueurs chats
  • 1 Paruline couronnée – Un oiseau est trouvé dans une ligne de buissons entre deux champs. Nous n’avons jamais rencontré cette paruline dans les boisés environnants durant l’été. Il semble bien que, oui, les migrations sont commencées!
De nombreuses autres excursions sont prévues pour les prochains jours. Si les oiseaux veulent collaborer, il y aura probablement des messages supplémentaires cette semaine! Avec l’arrivée des premiers passereaux migrateurs, d’un nombre croissant de limicoles et des canards de mer remontant le fleuve, on peut commencer à penser que tout devient de plus en plus possible!