mardi 28 mai 2013

Un labbe, puis un autre, et une autre, et...

Pour moi, la dernière fin de semaine du mois de mai est depuis toujours la plus agréable de l’année pour observer les oiseaux. En plus d’offrir un maximum d’espèces à voir, elle est la dernière avant la mi-septembre où nous pouvons nous promener en forêt sans être escortés par une armée d’insectes affamés (ce qui, à mon avis, n’est pas à négliger). Nous aurions bien aimé profiter de conditions aussi belles que celles de l’année dernière mais, comme bien d’autres observateurs d’oiseaux au Québec, nous avons eu à affronter du froid, de la pluie et des vents à écorner les alouettes!

Les météorologues prévoyaient que la « moins pire » des journées de la fin de semaine allait être tour à tour samedi ou dimanche, sans qu’un concensus ne se dégage vraiment. Nous avons donc pris nous-mêmes la décision et c’est samedi qu’allait avoir lieu notre sortie à Rivière-Ouelle. La marée était haute (très haute même!) à 4 h 13 et allait atteindre son point le plus bas à 10 h 50, exactement au moment où nous allions commencer à inspecter les rivages à la recherche de limicoles et de canards barbotteurs. Ne souhaitant pas avoir à scruter des battures immenses pour y trouver des oiseaux déjà trop loin pour être identifiés, nous avons adapté notre programme en conséquence. Nous avons donc débuté la matinée avec une rapide promenade le long du rivage en longeant un boisé, ce qui ne nous a cependant pas fourni les limicoles souhaités. En plus, avec un petit 7°C et un bon vent du nord-est, les passereaux étaient particulièrement silencieux!
Cette petite parenthèse refermée, c’est vers 6 h 30 que nous avons atteint le quai. À première vue, tout y semblait très calme, aucun oiseau, pas même un simple goéland, ne se déplaçait devant le quai. C'est en jetant un coup d'oeil au large que nous avons compris que c’était là que les oiseaux se déplaçaient. Et ils étaient plutôt nombreux à le faire! Le vent, bien qu’encore supportable à ce moment, nous a une fois de plus contraint à nous abriter afin de pouvoir identifier plus facilement ces oiseaux distants, surtout que la visibilité était tout juste bonne. Une fois bien installés, le travail sérieux a pu débuter!
En scrutant attentivement tout ce qui circulait au large, il est rapidement devenu évident que les labbes allaient voler la vedette! Il était déjà pratiquement impossible de regarder à l’horizon sans en avoir un dans le champ de vision de nos télescopes! Tout comme les nombreux goélands, les labbes volaient lentement face au vent du nord-est à quelques centaines de mètres au large du quai. Certains se laissaient parfois déporter vers l’arrière, le temps de parfois cueillir une proie à l’eau, pour ensuite revenir vers l’avant, ce qui augmentait le risque de les compter à deux reprises. Nous avons donc décidé de compter tous les labbes, peu importe la direction de leur vol, et d’attendre la fin de l’excursion pour ajuster les chiffres en conséquence. Pendant que Christiane tenait le compte à jour, je suivais régulièrement certains individus afin de m’assurer qu’ils poursuivaient bel et bien leur route vers le nord-est. Et il en passait encore et encore…
Régulier depuis notre arrivée, le déplacement des labbes s’est accéléré vers 9 h 15 lorsque le vent a pris encore plus de vigueur et, seulement dans les 30 dernières minutes d’observation, ce sont pas moins de 67 Labbes parasites qui se sont tous dirigés sans exception vers le nord-est dans un mouvement constant et sans pause, en volant à l’intérieur d’un couloir relativement étroit! À 10 h 15, lorsque nous avons quitté le quai, nous étions rendus au nombre effarant de 142 Labbes parasites (et le mouvement continuait)!!! Nous nous sommes entendus pour inscrire 125 oiseaux sur notre feuillet d’observations quotidiennes, un nombre qui demeure très conservateur. Vraiment impressionnant!!!
Comme si ce n’était pas assez, le Labbe à longue queue s’est mêlé à la fête! Pas un, mais deux adultes différents ont été vus à une heure d’intervalle se dirigeant vers le nord-est parmi les Labbes parasites!!! Le premier individu en particulier, qui avançait lui aussi lentement face au vent, a eu le temps d’être très bien étudié. Déjà, au moment où je l’ai repéré, ce petit labbe qui poursuivait sans conviction une Mouette tridactyle m’est apparu suspect, entre autres parce qu’il était lui-même talonné par une autre Mouette tridactyle! Si j’ai vu à plusieurs reprises des Goélands argentés poursuivrent des Labbes parasites, je n’ai jamais vu de Mouette tridactyle ayant même simplement l’idée de poursuivre un labbe! Par la suite, les différentes caractéristiques de l’espèce ont été notées et nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion de le comparer directement avec des Labbes parasites. Avec la présence du Labbe parasite à Rivière-Ouelle à la fin du printemps connue depuis maintenant trente ans, il était certain que le Labbe à longue queue allait y être observé un jour. Surtout que cette espèce est bien connue pour ses migrations printanières au-dessus des terres qui ont permis son observation autant à Gatineau qu’à Montréal ainsi qu’à Québec et même au Saguenay (c’est d’ailleurs Christiane qui y avait repéré les deux premiers, à Saint-Fulgence le 3 juin 1988!).
S’il est certain que les vents forts du nord-est sont la cause directe de la présence de tous ces labbes à Rivière-Ouelle samedi matin, on peut cependant se demander d’où venaient ces oiseaux. Pouvaient-ils tous provenir de la région de Tadoussac où de bons nombres sont observés ces jours-ci? Mais si les labbes sont relativement communs dans ce secteur, on sait tout de même qu’ils ne sont pas des milliers! Alors, avec plus de 125 oiseaux à un même endroit (ce qui, à ma connaissance, n’a jamais été atteint nulle part ailleurs dans le sud du Québec), se pourrait-il que les oiseaux vus à Rivière-Ouelle aient plutôt été interceptés par les vents et la pluie alors qu’ils se déplaçaient au-dessus des terres entre l’Atlantique et leurs sites de nidification du Grand Nord??? Je crois que c’est ce qui est arrivé! J’ai nettement l’impression qu’un très grand nombre de labbes se déplaçaient à haute altitude au-dessus des terres et que le mélange de pluie et de vent a déporté les oiseaux vers des endroits imprévus ou encore a rendu les conditions de vol trop risquées pour continuer le voyage. Les oiseaux en descente ont peut-être repéré le fleuve et se sont empressés de le rejoindre et de suivre le mouvement de goélands vers le nord-est. Ont-ils atteint le fleuve à la hauteur de La Pocatière, de Montmagny ou encore de Québec? Il aurait fallu que des observateurs aux aguets soient sur place pour le savoir!
Les observations régulières depuis 30 ans confirment qu’un certain nombre de Labbes parasites traversent la région de Rivière-Ouelle durant leur migration printanière. Je suis même certain qu’ils peuvent très bien y prendre leur envol vers le nord. Mais pour qu’un nombre aussi élevé de labbes se retrouve ici, un accident vraiment majeur de migration est sûrement en cause. Bien sûr, ce n’est qu’une théorie, mais je la trouve très plausible!
Il est aussi intéressant de noter à quel point les déplacements de samedi étaient très différents de ceux observés l’an dernier pratiquement à la même date. Autant les 46 Labbes parasites du 27 mai 2012 se déplaçaient vers l’amont de façon passive, autant les 125 oiseaux du 25 mai 2013 luttaient pour se diriger vers l’aval. C’est un autre point qui me laisse croire que les labbes de samedi ont vraiment été forcés par les éléments à faire une escale imprévue.

Au-delà de ce phénomène, ce sont 84 espèces que nous avons rencontrées à Rivière-Ouelle samedi le 25 mai entre 5 h 00 à 12 h 30. En voici une liste partielle :
  • 2000 Oies des neiges – Quelques petits groupes volaient eux-aussi vers le nord-est loin au large du quai, en luttant contre le vent. Une drôle de température pour partir vers le nord!
  • 3 Canards chipeaux
  • 6 Canards d’Amérique
  • 38 Canards noirs
  • 8 Canards colverts
  • 2 Fuligules milouinans
  • 24 Eiders à duvet
  • 2 Macreuses à front blanc
  • 6 Macreuses brunes
  • 125 Macreuses à bec jaune
  • 2 Hareldes kakawis
  • 4 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 2 Grands Harles
  • 2 Harles huppés
  • 2 Gélinottes huppées
  • 64 Plongeons catmarins
  • 4 Plongeons huards
  • 128 Fous de Bassan – Les fous se déplaçaient en tous sens. C’est toujours fascinant de voir avec quelle facilité ces oiseaux négocient avec le vent!
  • 22 Cormorans à aigrettes
  • 9 Grands Hérons
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Autour des palombes – Un immature est observé tout près du quai, une présence surprenante en bordure du fleuve à la fin de mai.
  • 8 Chevaliers grivelés
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Bécassin roux
  • 9 Mouettes tridactyles
  • 200 Goélands à bec cerclé
  • 75 Goélands argentés
  • 2 Goélands arctiques
  • 15 Goélands marins
  • 1000 goélands sp. – Beaucoup des laridés qui circulaient au large sont restés non-identifiés, nous étions trop occupés avec les labbes!
  • 16 Sternes pierregarins
  • 125 Labbes parasites – C’est un minimum!
  • 2 Labbes à longue queue – S’il s’agit de la première présence printanière de l’espèce dans la région, il existe tout de même déjà quatre mentions automnales, toutes à Rivière-Ouelle (septembre 2005, août 2008, août 2011, août 2012). À mon avis, l’espèce a pourtant bien plus de chance d’être vue ici au printemps.
  • 2 Guillemots marmettes
  • 22 Petits Pingouins
  • 2 Colibris à gorge rubis
  • 3 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Faucon pèlerin
  • 1 Pioui de l’Est – Ce pauvre pioui se perchait sur des rochers ou des branches échouées sur les battures même s’il n’était qu’à quelques mètres d’un boisé.
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 60 Corneilles d’Amérique
  • 2 Troglodytes des forêts
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 2 Grives fauves
  • 1 Grive à dos olive
  • 145 Étourneaux sansonnets
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 2 Parulines des ruisseaux
  • 2 Parulines obscures
  • 5 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 1 Paruline à collier
  • 6 Parulines à tête cendrée
  • 2 Parulines à gorge orangée
Paruline à gorge orangée – Rivière-Ouelle – 25 mai 2013 © Claude Auchu
  • 1 Paruline jaune
  • 2 Parulines à flancs marron – Alors que le pioui chassait les insectes sur les battures, ces deux Parulines à flancs marron étaient cachées, elles, en pleine forêt.
  • 1 Paruline bleue
  • 7 Parulines à croupion jaune
  • 3 Bruants à couronne blanche
  • 1 Cardinal à poitrine rose
  • 1 Goglu des prés
  • 70 Carouges à épaulettes
  • 65 Quiscales bronzés
  • 1 Vacher à tête brune
  • 1 Oriole de Baltimore
  • 2 Roselins pourprés
  • 6 Tarins des pins
  • 26 Chardonnerets jaunes
Nous avons quitté Rivière-Ouelle au moment où les premières gouttes de pluie ont commencé à tomber. Cette pluie s’est poursuivie pour le reste de la journée et durant une bonne partie de la journée de dimanche.

Nous n’avons donc pas pu effectuer la longue excursion à vélo prévue pour dimanche le 26 mai. Nous l’avons plutôt remplacée par une courte tournée à pied dans de petits boisés, costumés comme des scaphandriers. Le petit 5°C, l’humidité à 100% et le vent du nord soufflant à 30 km/h n’avaient rien pour inciter les oiseaux à chanter. C’était donc très silencieux en forêt et c’est presque par chance que nous avons repéré quelques parulines. Parmi la douzaine d’espèces rencontrées, la Paruline du Canada a été très appréciée. Un groupe pourtant bruyant de 150 Tarins des pins réussissait à peine à se faire entendre sous le vent. Finalement, une rare rencontre avec un Piranga écarlate mâle a mis un peu de couleur dans cette journée grise.
Pour nous, c’est ainsi que le printemps ornithologique prendra fin. Si la première moitié du mois de mai aura été très chaude et sèche, la deuxième aura par contre été très froide et pluvieuse. Mais il faut se rappeler que c’est avec des extrêmes que l’on fait les moyennes! Dans deux semaines, si le soleil revient, on aura déjà tout oublié!

jeudi 23 mai 2013

Labbes parasites en mouvement

La pluie prévue pour lundi le 20 mai, Journée nationale des patriotes, devait cesser en avant-midi. Par chance, les 30 à 50 mm annoncés se sont finalement transformés en quelques averses et, déjà en début d’avant-midi, le sol commençait à s’assécher. Lors de pluie subite, il arrive régulièrement que les migrations nocturnes soient interrompues et que les oiseaux doivent se poser d’urgence n’importe où. La marée étant haute lundi midi, Christiane et moi avions prévu visiter certains sites qui ont historiquement accueilli des oiseaux de rivage égarés. Peut-être que les averses n’étaient pas assez fortes ou bien que les oiseaux ne survolaient tout simplement pas la région à ce moment…? À moins que ce soit simplement une semaine trop tôt dans la saison, mais les limicoles observés étaient tout à fait dans les normes. Ce sera pour une autre fois…
Mais, auparavant, et en attendant que la marée soit haute, pourquoi ne pas jeter un coup d’oeil aux oiseaux qui circulent au quai de Rivière-Ouelle? La bruine finissait tout juste de tomber à notre arrivée au site et, même si un petit brouillard cachait encore les côtes de Charlevoix, la visibilité au large était tout simplement limpide! Même si une excursion débutant en milieu d’avant-midi est rarement aussi payante qu’elle l’aurait été au lever du jour, les conditions sur place étaient assez agréables pour nous donner le goût d’étirer un peu notre plaisir.
En scrutant le large, nous avons été témoins d’une présence marquée de Labbes parasites. Nous avons trouvé particulièrement étrange de voir plusieurs labbes voler en hauteur, souvent à plus de 50 mètres au-dessus du fleuve. Ces oiseaux sont le plus souvent vus rasant les flots et, lorsqu’on les voit prendre de l’altitude, c’est habituellement parce qu’ils ont repéré un goéland ou une mouette qu’ils prennent en chasse (et leur manière de voler est, à ce moment, bien diagnostique!). Il y en avait bien quelques-uns posés à l’eau, mais les oiseaux en vol n’agissaient absolument pas de façon coutumière. Ces oiseaux venaient-ils d’arriver dans l’estuaire et cherchaient ainsi à s’orienter? Ou encore étaient-ils sur le point de nous quitter pour l’Arctique? Chose certaine, c’est la première fois que nous sommes témoins d’un tel comportement généralisé chez les labbes!

Nous avons finalement patrouillé les différents sites de Rivière-Ouelle durant 5 h 15 lundi le 20 mai, ce qui nous a permis de voir 78 espèces. En voici quelques-unes :
  • 1500 Oies des neiges
  • 7 Canards chipeaux – À chaque année, à la fin de mai, les chipeaux autant mâles que femelles deviennent plus communs sur les rives du fleuve. L’espèce arrive pourtant dès le début d’avril et elle est ensuite commune sur les étangs d’épuration des différentes municipalités. Pourquoi attendent-ils la fin de mai pour visiter les battures???
  • 20 Canards noirs
  • 14 Canards colverts
  • 100 Macreuses à bec jaune
  • 5 Harles couronnés
  • 3 Gélinottes huppées
  • 204 Plongeons catmarins
  • 2 Fous de Bassan
  • 7 Grands Hérons
  • 1 Urubu à tête rouge
  • 1 Pluvier argenté
  • 94 Pluviers semipalmés – Une belle quantité, mais qui est tout à fait normale à Rivière-Ouelle durant la deuxième moitié de mai.
  • 1 Pluvier kildir
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 1 Grand Chevalier
  • 28 Bécasseaux minuscules
  • 3 Bécasseaux variables
  • 3 Mouettes tridactyles
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 300 Goélands à bec cerclé
  • 30 Goélands argentés
  • 2 Goélands arctiques – D’ici 10 jours, l’espèce aura totalement déserté la région.
  • 10 Goélands marins
  • 10 Sternes pierregarins – Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’en mai, cette sterne est plus rarement observée au quai de Rivière-Ouelle que le Labbe parasite!
  • 20 Labbes parasites – Il s’agit d’une évaluation conservatrice du nombre observé.        La majorité des oiseaux se déplaçaient en tous sens à bonne altitude, comme s’ils cherchaient quelque chose. Vraiment étrange!
  • 2 Guillemots marmettes
  • 14 Petits Pingouins
  • 8 Tourterelles tristes
  • 2 Moucherolles tchébecs
Moucherolle tchébec – Rivière-Ouelle – 20 mai 2013 © Claude Auchu
  • 60 Corneilles d’Amérique
  • 4 Grands Corbeaux – Depuis plus d’un mois, un oiseau semble toujours nous attendre perché sur un lampadaire à la sortie 444 de l’autoroute 20, à l’entrée de Rivière-Ouelle. Il niche probablement dans les épinettes bordant le viaduc mais, pour nous, il est toujours le premier oiseau à s’inscrire sur notre liste!
  • 13 Hirondelles bicolores
  • 13 Hirondelles rustiques
  • 3 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Troglodytes des forêts
  • 1 Grive fauve
  • 3 Grives à dos olive – Il s’agit d’un date d’arrivée presque hâtive dans la région, ce qui est plutôt surprenant par un printemps aussi frisquet où même les Grives fauves tardent à arriver.
  • 1 Grive solitaire
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 2 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 2 Parulines à collier
  • 2 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 16 Parulines à croupion jaune
  • 2 Parulines à gorge noire
  • 10 Bruants à gorge blanche
  • 9 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 1 Goglu des prés
  • 48 Carouges à épaulettes
  • 29 Quiscales bronzés
  • 9 Tarins des pins
  • 10 Chardonnerets jaunes
Cette sortie ne nous a pas donné les espèces souhaitées mais, à la fin de mai et par une journée qui devait être pluvieuse, qui s’en plaindra? De samedi à lundi, nous avons tout de même accumulé 127 espèces!

mardi 21 mai 2013

Une Hirondelle à ailes hérissées en prime!

Au Québec, la fin de semaine de la Journée nationale des patriotes est toujours très attendue par les observateurs d’oiseaux. Les insectivores étant pratiquement tous arrivés, nous n’avons que l’embarras du choix quand vient le temps de planifier une excursion. Pour nous, vous le savez sans doute, tout allait encore se passer dans la région de La Pocatière qui possède des habitats assez diversifiés pour nous tenir occupés (de toute façon, même trois jours ne seront jamais suffisants pour tout explorer!). Notre plan d’attaque pour la fin de semaine allait être aussi simple que ceux des dernières semaines : une journée à Rivière-Ouelle pour les oiseaux aquatiques et l’autre à La Pocatière à la recherche des oiseaux forestiers. Pour la journée de lundi, la météo s’annonçait trop incertaine pour prévoir à long terme…

Samedi matin, nous nous sommes donc mis en route pour Rivière-Ouelle avant le lever du soleil. Encore une fois, la température était près du point de congélation et un agaçant petit vent du nord nous a forcé à trouver un abri (ce qui est parfois nécessaire lorsque l’on cherche à identifier les oiseaux circulant très loin au large!). Durant les trois heures où nous sommes demeurés bien cachés près du quai, nous entendions régulièrement les cris des chevaliers, pluviers et bécasseaux qui se nourrissaient dans la baie derrière nous. Nous comptions aller les inspecter tout juste avant de quitter, le temps de laisser la marée montante les pousser doucement près de la route. Mais il semble bien que les passages successifs d’un Busard Saint-Martin, d’un Faucon émerillon et d’un Faucon pèlerin les aient tous dispersés puisque pratiquement aucun oiseau n’était visible à notre départ!
Au quai, nous n’avons pas eu de problème avec le brouillard comme ce fut le cas la semaine dernière, mais la visibilité au large est demeurée plutôt limitée durant toute la matinée. Si nous éliminons du décompte les abondants Plongeons catmarins, le nombre d’oiseaux observés n’est donc pas beaucoup plus élevé qu’il y a une semaine. La quantité de laridés (goélands et mouettes) a été particulièrement décevante et les labbes, qui sont toujours une attaction au quai, étaient totalement absents.

C’est tout de même un total respectable de 81 espèces que nous avons rencontré à Rivière-Ouelle samedi le 18 mai entre 5 h 00 à 14 h 00. Voici les principales :
  • 18 Bernaches cravants
  • 7 Canards chipeaux
  • 47 Canards noirs
  • 14 Canards colverts
  • 9 Fuligules milouinans
  • 54 Eiders à duvet
  • 2 Macreuses à front blanc
  • 16 Macreuses brunes
  • 200 Macreuses à bec jaune
  • 6 Garrots à œil d’or
  • 3 Grands Harles – L’espèce est maintenant rare le long du fleuve, la grande majorité étant retournée nicher le long des rivières.
  • 63 Harles huppés – Puisqu’ils nichent plus au nord que les Grands Harles, les Harles huppés sont moins pressés de quitter la région.
  • 3802 Plongeons catmarins – Tous ces oiseaux se déplaçaient très loin au large, à la limite de l’identifiable! Heureusement, le fait d’en voir régulièrement en grande quantité, certains plus près et d’autres plus distants, nous familiarise rapidement avec le « jizz » de l’espèce!
  • 3 Plongeons huards
  • 19 Fous de Bassan
  • 62 Cormorans à aigrettes
  • 8 Grands Hérons
  • 4 Urubus à tête rouge
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un immature en plumage de 1ère année poursuivi par des corneilles survolait le village en milieu d’avant-midi.
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 3 Éperviers bruns
  • 2 Buses à queue rousse
  • 1 Pluvier argenté
  • 77 Pluviers semipalmés
Pluviers semipalmées – Rivière-Ouelle – 18 mai 2013 © Claude Auchu
  • 2 Pluviers kildirs
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 1 Chevalier solitaire
  • 1 Grand Chevalier
  • 1 Petit Chevalier
  • 5 Bécasseaux minuscules
  • 1 Bécasseau variable – Bien qu’observé pratiquement à chaque printemps dans la région, le Bécasseau variable n’est habituellement présent qu’en très petit nombre.
  • 1 Goéland arctique
  • 4 Guillemots marmettes – Voilà une espèce qui est devenue régulière dans la région en quelques années à peine.
  • 7 Petits Pingouins
  • 1 Guillemot à miroir – Comparativement à l’observation d’un oiseau le 10 mars dernier, cette date d’’« arrivée » est un peu plus normale pour l’espèce dans la région.
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 3 Pics flamboyants
  • 2 Faucons émerillons
  • 1 Faucon pèlerin
  • 2 Viréos à tête bleue
  • 7 Hirondelles bicolores
  • 1 Hirondelle à ailes hérissées – Il s’agit de l’une des très rares présences de l’espèce dans ma région! En fait, je ne connais que quatre autres observations, trois à Rivière-Ouelle (juin 1993, été 1999, mai 2000) et une à La Pocatière (mai 2009). Ma première mention ici, celle de juin 1993, avait été faite exactement au même site que celle de samedi! Bien que cette hirondelle ne se rencontre que rarement à l’est de la ville de Québec, elle a niché irrégulièrement dans la structure du quai de Rivière-du-Loup entre 1977 et au moins 2004. Nous y avions nous-mêmes observé l’espèce entre 2002 et 2004.
Hirondelle à ailes hérissées juvénile – Rivière-du-Loup – 27 juillet 2002 © Claude Auchu
  • 1 Hirondelle à front blanc
  • 10 Hirondelles rustiques
  • 22 Mésanges à tête noire
  • 3 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Grive fauve
  • 25 Merles d’Amérique
  • 3 Parulines noir et blanc
Paruline noir et blanc – Rivière-Ouelle – 18 mai 2013 © Claude Auchu
  • 3 Parulines à joues grises
  • 4 Parulines masquées
  • 1 Paruline à collier
  • 2 Parulines à poitrine baie
  • 2 Parulines jaunes
  • 54 Parulines à croupion jaune
  • 21 Bruants chanteurs
  • 20 Bruants à gorge blanche
  • 7 Bruants à couronne blanche 
  • 40 Carouges à épaulettes
  • 40 Quiscales bronzés
  • 1 Oriole de Baltimore – Toujours spectaculaire, un mâle s’alimentait d’oranges et de nectar artificiel à une mangeoire.
Oriole de Baltimore – Rivière-Ouelle – 18 mai 2013 © Claude Auchu
  • 6 Roselins pourprés
  • 13 Tarins des pins
  • 18 Chardonnerets jaunes
Dimanche matin, nous avons enfourché nos fidèles vélos pour une longue tournée à travers les rangs de La Pocatière. Bien sûr, notre but était d’aller à la rencontre des parulines fraîchement arrivées, elles qui tardent tant à se présenter cette année. Comme la veille, une température fraîche nous a accompagné durant une bonne partie de l’excursion et les occasions de simplement enlever nos gants ont été plutôt rares! En forêt, le décor était plutôt étrange avec les feuilles des arbres pratiquement toutes ouvertes, grâce aux 30°C du début du mois, mais les parulines étaient encore plutôt discrètes, sauf pour deux ou trois belles petites bandes rencontrées. Cette promenade s’est poursuivie par une visite sur les battures du fleuve avant le retour à la maison où nous sommes arrivés, avouons-le, particulièrement fourbus!

Cette tournée du dimanche le 19 mai à travers La Pocatière s’est étirée de 5 h 10 à 14 h 05 et nous aura donné 94 espèces, dont :
  • 1000 Oies des neiges
  • 20 Canards chipeaux
  • 1 Canard d'Amérique
  • 17 Canards noirs
  • 11 Canards colverts
  • 10 Canards souchets
  • 3 Macreuses à front blanc
  • 1 Érismature rousse – Un mâle nageait sur un étang en compagnie d’une autre espèce toute aussi irrégulière que lui dans la région…
Érismature rousse – La Pocatière – 19 mai 2013 © Claude Auchu
  • 1 Bihoreau gris – Maintenant une rareté à La Pocatière, ce bihoreau faisait presque pitié seul sur les battures, lui qui aurait été accompagné d’une dizaine de congénères il y a 15 ans à peine!
  • 6 Urubus à tête rouge
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 1 Buse à queue rousse
  • 3 Gélinottes huppées
  • 1 Foulque d'Amérique – C’est elle l’espèce inhabituelle qui accompagnait l’érismature. La foulque niche à Montmagny, à seulement 60 kilomètres à l’ouest de La Pocatière, mais le manque d’étangs d’envergure dans ma région n’aide en rien l’espèce à s’implanter. Pour l’instant, les quelques mentions sont surtout concentrées en mai et en novembre.
Foulque d'Amérique – La Pocatière – 19 mai 2013 © Claude Auchu
  • 12 Pluviers semipalmés
  • 8 Chevaliers grivelés
  • 8 Bécasseaux minuscules
  • 2 Bécassines de Wilson
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Goéland arctique
Goéland arctique – La Pocatière – 19 mai 2013 © Claude Auchu
  • 2 Colibris à gorge rubis
  • 6 Pics maculés
  • 4 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 6 Pics flamboyants
  • 1 Crécerelle d'Amérique
  • 2 Faucons émerillons
  • 1 Faucon pèlerin
  • 5 Moucherolles tchébecs
  • 7 Moucherolles phébis
  • 1 Tyran tritri
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 1 Viréo aux yeux rouges
  • 17 Hirondelles bicolores
  • 5 Hirondelles de rivage
  • 2 Hirondelles à front blanc
  • 5 Hirondelles rustiques
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 9 Roitelets à couronne rubis
  • 1 Merlebleu de l'Est
  • 3 Grives fauves 
  • 9 Grives solitaires 
  • 2 Grives des bois – Observées dans le seul site connu où l’espèce niche à La Pocatière.
  • 73 Merles d'Amérique 
  • 21 Parulines couronnées – Elles sont toujours aussi bruyantes!
  • 7 Parulines noir et blanc 
  • 2 Parulines obscures
  • 7 Parulines à joues grises
  • 16 Parulines masquées
  • 6 Parulines flamboyantes
  • 4 Parulines tigrées
Paruline tigrée – La Pocatière – 19 mai 2013 © Claude Auchu
  • 1 Paruline à collier
  • 6 Parulines à tête cendrée
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 14 Parulines jaunes
  • 4 Parulines à flancs marron
  • 9 Parulines bleues
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 65 Parulines à croupion jaune
  • 9 Parulines à gorge noire
  • 30 Bruants familiers 
  • 22 Bruants des prés 
  • 57 Bruants chanteurs 
  • 4 Bruants des marais
  • 26 Bruants à gorge blanche
  • 50 Bruants à couronne blanche
  • 2 Juncos ardoisés
  • 5 Cardinaux à poitrine rose
  • 12 Goglus des prés
  • 75 Carouges à épaulettes
  • 46 Quiscales bronzés 
  • 5 Roselins pourprés
  • 1 Roselin familier – Toujours rare à La Pocatière, un oiseau nous a surpris en criant à plusieurs reprises depuis la cour de notre voisin au moment où nous sommes sortis peu après 5 h 00!
  • 37 Tarins des pins
  • 43 Chardonnerets jaunes
  • 1 Gros-bec errant
Et la troisième journée de cette fin de semaine? Avec les trombes de pluie prévues depuis le mileu de la semaine dernière (entre 30 et 50 mm!) devant tombées durant la nuit de dimanche et l’avant-midi de lundi, nous pensions réserver la journée de lundi pour une tournée des sites de prédilection des limicoles en espérant que le mauvais temps en ait forcé quelques-uns à s’arrêter. Mais la pluie ne fut finalement que quelques averses et, il faut l’avouer, nous sommes peut-être une semaine trop tôt pour un vrai débarquement de limicoles. La journée de fut pas ratée pour autant et j’y reviendrai dans un autre message qui sera publié plus tard cette semaine.

mardi 14 mai 2013

Mouette atricille et Bruant des champs!

Il semble bien que toute la pluie qui n’est pas tombée au cours des trois dernières semaines se soit concentrée en une seule journée... de fin de semaine! En effet, la journée de samedi le 11 mai a été particulièrement bien arrosée et les occasions de sortir à l’extérieur ont été très rares. Nous avons donc été contraints de mettre tous nos efforts sur le terrain durant la seule journée de dimanche. Avec les écarts de température des derniers jours mélangés à l’humidité de samedi, les risques de brouillard étaient cependant réels en bordure du fleuve.

Au lever, dimanche matin, le ciel était variable au-dessus de La Pocatière et c’est donc avec rapidité et fébrilité que nous nous sommes dirigés vers Rivière-Ouelle. Le premier coup d’oeil au fleuve en sortant de la ville a cependant confirmé nos craintes et un petit brouillard était déjà bien visible au-dessus de l’eau. Mais le soleil qui devait paraître quelques minutes plus tard allait dissiper le tout en quelques minutes (du moins, c’est ce que l’on espérait!) ou, au pire, nous allions simplement nous adapter. En approchant de Rivière-Ouelle, il devenait de plus en plus évident que le brouillard était sur place pour une bonne partie de l’avant-midi. Même si on pouvait entrevoir le large, nous avons décidé de concentrer le début de notre excursion sur le rivage du fleuve, surtout que la marée était à son point culminant. Il n’y avait d’ailleurs pas que la marée qui était haute, les ruisseaux étaient gonflés et les flaques d’eau omniprésentes autant dans les sentiers que dans les champs. Fidèles à leur habitude, certaines espèces de limicoles ont profité de ces conditions humides pour faire leur apparition dans la région. Près des boisés, les parulines étaient présentes en petits nombres et plusieurs oiseaux détrempés se déplaçaient encore tout en chantant.
C’est finalement vers 7 h 30 que nous nous sommes retrouvés au quai. La visibilité était limitée à un kilomètre au large et il était évident que, cette semaine, les Plongeons catmarins allaient passer inaperçus. En descendant de voiture, un groupe d’une cinquantaine de cormorans plongeant tout près du quai nous indiquait qu’un banc de poissons, probablement des éperlans, rôdait aux alentours. Des goélands aussi profitaient de cette manne et se déplaçaient vers l’est souvent tout près du quai en cueillant à l’occasion un poisson à la surface de l’eau. Si les goélands vus au début du printemps étaient surtout des adultes pressés de retourner à leurs sites de nidification, il était évident dimanche que les immatures arrivaient maintenant en bon nombre. Ce sont justement des oiseaux trop jeunes pour nicher qui profitent en grande partie de la période de frai des éperlans dans la région à la fin de mai et au début de juin. C’est ainsi que, malgré la mauvaise visibilité au large, nous avons connu une excellente matinée pour les laridés avec une variété d’espèces typique de cette époque de l’année.
Après le quai, nous sommes retournés en bordure des forêts en espérant que les quelques parulines qui chantaient au lever du jour y soient encore présentes. Elles étaient probablement au repos puisque très peu d’individus ont été revus, mais Christiane a réussi à dénicher un Bruant des champs, une espèce qui manquait encore à ma liste régionale. Cette observation montre encore une fois à quel point les boisés situés en bordure du fleuve peuvent réserver des surprises, même durant les heures les plus tranquilles de la journée.

Voici la liste des 88 espèces d’oiseaux que nous avons observées à Rivière-Ouelle entre 5 h 10 à 12 h 20 dimanche le 12 mai :
  • 2800 Oies des neiges
  • 15 Bernaches cravants
  • 95 Bernaches du Canada
  • 3 Canards chipeaux
  • 2 Canards d’Amérique
  • 32 Canards noirs
  • 4 Canards colverts
  • 100 Sarcelles d’hiver
  • 9 Fuligules à collier
  • 5 Fuligules milouinans
  • 64 Petits Fuligules – Il s’agit d’une quantité surprenante pour cette espèce traditionnellement plus rare et localisée que le milouinan dans la région. La majorité des oiseaux observés nageaient paisiblement dans le fond des différentes baies ou à l’embouchure de la rivière Ouelle.
  • 13 Eiders à duvet
  • 4 Macreuses à front blanc
  • 2 Macreuses brunes
  • 700 Macreuses à bec jaune
  • 5 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 5 Grands Harles
  • 39 Harles huppés
  • 4 Gélinottes huppées
  • 71 Plongeons catmarins – J’ai déjà précisé à plusieurs reprises que les catmarins sont abondants à Rivière-Ouelle, mais loin au large du quai. Alors, lorsque la visibilité est réduite comme dimanche matin, ces oiseaux passent pratiquement inaperçus. Par contre, plusieurs oiseaux volaient plus près du rivage que d’habitude.
  • 3 Plongeons huards
  • 1 Grèbe à bec bigarré – Le grèbe accompagnait un groupe de Petits Fuligules dans une baie. Il est plutôt rare de voir cette espèce en eau salée.
  • 1 Fou de Bassan – Le fou est particulièrement discret ce printemps. L’arrivée des éperlans poussera peut-être quelques oiseaux dans la région comme c’est parfois le cas à la fin de mai (j’en avais même compté pas moins de 336 au quai le 24 mai 1996!).
  • 385 Cormorans à aigrettes
Cormoran à aigrettes – Rivière-Ouelle – 12 mai 2013 © Claude Auchu
  • 5 Grands Hérons
  • 4 Éperviers bruns
  • 1 Buse à queue rousse
  • 2 Pluviers semipalmés
  • 7 Pluviers kildirs
  • 1 Chevalier grivelé
  • 1 Chevalier solitaire
  • 15 Grands Chevaliers
  • 8 Petits Chevaliers
  • 12 Bécasseaux minuscules
  • 4 Bécassines de Wilson – C’est une autre espèce qui passe souvent inaperçue à Rivière-Ouelle (le jour, du moins...). Dimanche matin, trois oiseaux accompagnaient des chevaliers sur les battures au moment de la marée haute.
  • 1 Mouette tridactyle
  • 18 Mouettes de Bonaparte
  • 1 Mouette atricille – Un bel adulte en plumage nuptial est passé rapidement en vol devant le quai! Cette grosse mouette est étrangement régulière dans la région en mai et juin.
  • 500 Goélands à bec cerclé
  • 100 Goélands argentés
  • 3 Goélands arctiques
  • 1 Goéland brun – Un immature en plumage de troisième été faisait partie des nombreux laridés observés durant la matinée.
Goéland brun, immature en plumage de troisième été – Rivière-Ouelle – 12 mai 2013 © Claude Auchu
  • 25 Goélands marins
  • 2 Labbes parasites – Comme plusieurs espèces observées ce dimanche, le brouillard semble avoir poussé les labbes près du rivage. Pour ces oiseaux habitués au grand large, c’est peut-être simplement parce qu’ils suivaient les goélands en espérant les dévaliser!
  • 3 Petits Pingouins
  • 20 Pigeons bisets
  • 11 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 3 Pics flamboyants
  • 2 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Faucon pèlerin
  • 3 Viréos à tête bleue
  • 9 Geais bleus
  • 62 Corneilles d’Amérique
  • 6 Grands Corbeaux
  • 4 Alouettes hausse-col
  • 30 Hirondelles bicolores – Dans une zone malheureusement inaccessible, des centaines d’hirondelles non-identifiées voltigeaient au-dessus des champs.
  • 3 Hirondelles rustiques
  • 20 Mésanges à tête noire
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 2 Roitelets à couronne rubis
  • 38 Merles d’Amérique
  • 75 Étourneaux sansonnets
  • 2 Pipits d’Amérique
  • 2 Parulines couronnées
  • 1 Paruline des ruisseaux
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 2 Parulines à joues grises
  • 4 Parulines masquées
  • 1 Paruline à gorge orangée
  • 1 Paruline bleue
  • 21 Parulines à croupion jaune
  • 5 Bruants familiers
  • 1 Bruant des champs – Cette espèce est déjà peu commune sur ses sites de nidification de l’extrême-sud du Québec, alors imaginez dans la région… Personnellement, c’est la première fois que je l’observe ici, bien que je l’ai déjà vue à quatre reprises sur la Côte-Nord. À ma connaissance, il n’y aurait que deux autres mentions de l’espèce dans la région : un mâle chanteur, probablement le même, entendu à Sainte-Louise-des-Aulnaies en juin 1999 et 2000.
Bruant des champs – Rivière-Ouelle – 12 mai 2013 © Claude Auchu
Bruant des champs – Rivière-Ouelle – 12 mai 2013 © Claude Auchu
Bruant des champs – Rivière-Ouelle – 12 mai 2013 © Claude Auchu
  • 4 Bruants des prés
  • 25 Bruants chanteurs
  • 20 Bruants à gorge blanche
  • 13 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 1 Goglu des prés
  • 100 Carouges à épaulettes
  • 110 Quiscales bronzés
  • 1 Vacher à tête brune
  • 4 Roselins pourprés
  • 12 Chardonnerets jaunes
Cette moitié de fin de semaine ne nous aura probablement montré qu’une petite partie de ce qu’elle avait en réserve. Les 11 et 12 mai marquent souvent le premier vrai arrivage des parulines dans la région et nous n’avons été témoins que d’un très léger aperçu. Chez les laridés également, le maximum de diversité (et d’espèces les plus rares) dans la région ne fait que commencer et devrait s’étirer durant encore un mois.

mardi 7 mai 2013

« C’est une Swainson!!! »

Il y a des journées qui semblent être destinées à passer à l’histoire. La journée de samedi le 4 mai 2013 en était une et elle s’est assurée de l’être de bien des façons!
Puisque la météo a toujours son importance, et pour une fois qu’elle était clémente, parlons-en en bien. En une dizaine de jours, nous sommes littéralement passés du mois de mars (avec, par exemple, un petit –2°C le 25 avril à 15 h 00) au mois de juillet (avec un gros 28°C le 5 mai à 15 h 00). Des conditions aussi agréables ont bien sûr des conséquences sur les oiseaux qui traversent la région mais aussi sur nous, les observateurs, qui espérons toujours de bonnes raisons d’étirer nos sorties sur le terrain. Et c’est justement une sortie prolongée à un site bien connu qui a couronné une journée qui, de toute façon, aurait été magnifique.

Parce que, samedi, malgré un Goéland brun (!), des Labbes parasites hâtifs (!!), plus de 9600 Plongeons catmarins (!!!) et même un Gobemoucheron gris-bleu (!!!!), la vedette de la journée aura été une Buse de Swainson!!!!! Dans mes deux derniers messages, je vous ai parlé de la migration printanière des oiseaux de proie dans la région et du fait que ces oiseaux, se déplaçant vers le nord, doivent trouver un endroit propice pour franchir le fleuve Saint-Laurent. Le point de départ vers la rive nord doit varier selon l’espèce (probablement même selon l’individu) et les conditions météorologiques et ce ne doit pas être facile pour un observateur d’être un témoin direct de ce phénomène. Personnellement, j’ai depuis longtemps l’habitude de quitter le quai avant 9 h 30, soit avant que les mouvements migratoires des oiseaux de proie soient vraiment débutés (les rapaces préfèrent se déplacer durant les heures les plus chaudes de la jourmée pour profiter des ascendances thermiques qui leurs permettent de parcourir de longues distances sans dépenser d’énergie). Il y a trois ans cependant, en lisant le journal du Club des ornithologues de Québec, j’ai eu la surprise d’y trouver ce qui suit :
« Un passage massif d’au moins 180 Petites Buses (décompte conservateur) s’est déroulé entre 10 h et 11 h 30 le 29 avril [2009] à Rivière-Ouelle. À un certain moment, Robin Gingras pouvait compter 80 Petites Buses volant ensemble. Les oiseaux se rassemblaient au-dessus de la Pointe-aux-Orignaux pour ensuite traverser le fleuve. » (Bulletin ornithologique, vol. 54, no. 2, p.62) 
La Pointe-aux-Orignaux de Rivière-Ouelle, c’est là que se trouve le quai!!! Cette observation de mon ami Robin m’avait beaucoup intrigué. Deux ans plus tard, le 25 avril 2011 vers 10 h 00, Christiane et moi avions observé 22 Buses à queue rousse lever rapidement devant nous près du quai avec, selon nous, l’intention de traverser le fleuve. La semaine dernière, encore en milieu d’avant-midi, le même phénomène s’est produit. Quitter le quai un peu plus tardivement en     avant-midi pourrait donc réserver des surprises…!
Samedi dernier, c’est encore vers 10 h 00 que nous avons quitté le quai. Au large, les déplacements d’oiseaux marins avaient pratiquement cessé et les tonnes de Plongeons catmarins comptées plus tôt s’étaient posées à l’eau. D’ailleurs, durant nos quinze dernières minutes au quai, Christiane était assise le dos au fleuve et comptait les rapaces qui commençaient à apparaître depuis l’intérieur des terres. À ce moment, il était difficile de s’assurer que ce n’était pas toujours les mêmes oiseaux  puisqu’ils se déplaçaient dans un sens puis dans l’autre. Mais quelques secondes à peine après s’être mis en route, Christiane m’a signalé un petit groupe d’une douzaine d’oiseaux tournoyant tout près. Nous sommes sortis rapidement de la voiture pour les identifier. Le groupe contenait sept ou huit Petites Buses, deux B. à queue rousse, un Épervier brun et… un oiseau qui a rapidement attiré mon attention. Il s’agissait de toute évidence d’une buse par sa silhouette, mais le dessous de son corps et ses couvertures sous-alaires m’ont apparu entièrement sombres! Chose certaine, ce n’était pas une Buse pattue qui aurait été nettement plus massive et trapue. De plus, mon oiseau n’avait pas de grande zone blanche aux rémiges primaires et sa queue était sombre à son extrémité mais devenait graduellement plus pâle vers sa base. Tout s’est bousculé dans ma tête en une seconde et j’ai lancé à Christiane : « Suis cet oiseau-là! » pendant que, voyant la buse glisser vers nous, je me dépêchais de saisir l’appareil-photo dans la voiture. En voyant la buse dans ses jumelles, Christiane l’a reconnue à son tour : « C’est une Swainson!!! ». Oui, une Buse de Swainson arrivant des champs passait 50 mètres au-dessus de nos têtes et glissait rapidement vers le quai! Alors qu’elle s’éloignait de nous, je n’ai eu le temps de prendre que quelques mauvaises photos de l’oiseau. Nous sommes repartis en trombe vers le quai mais, une fois sur place, la buse avait déjà disparu. Nous espérions que le fleuve bloque son passage mais, voyant les Buses à queue rousse qui l’accompagnaient survoler le quai et se diriger vers Charlevoix, nous avons compris que notre Buse de Swainson avait visiblement pris le même chemin!
Même si l’observation n’a duré qu’une trentaine de secondes et que seuls les dessous de l’oiseau ont pu être observés adéquatement, l’identification s’est faite très rapidement et facilement. Nous avons tous les deux des milliers d’heures d’expérience dans l’observation des oiseaux de proie en général, ce qui nous a sûrement aidé à reconnaître la silhouette particulière de la buse. Son corps élancé ainsi que ses ailes étroites et pratiquement pointues nous ont rapidement sauté aux yeux. Même sa queue nous a paru différente de celles des autres buses, avec sa base paraissant plus étroite et les « coins » mieux découpés. Les dessous pratiquement noirs de notre oiseau, menton inclu, indique qu’il s’agissait d’un adulte parmi les plus sombres. À noter que moins de 10% des Buses de Swainson sont de forme sombre ou intermédiaire. Outre la base de sa queue et le dessous des rémiges à peine plus pâles que les sous-alaires, les seules parties qui ne nous ont pas parues noirâtres étaient une petite zone nettement plus claire à la base des 2-3 primaires les plus externes et les côtés du croupion blanchâtres qui dépassaient de chaque côté de la base de la queue. Même les sous-caudales qui devaient être claires n’étaient pas apparentes, mais elles peuvent être rayées chez les oiseaux de forme sombre et elles se fondaient peut-être avec la base plus pâle de la queue.
Le plus surprenant dans toute cette histoire est que la Buse de Swainson a de toute évidence quitté la rive sud pour se diriger vers Charlevoix qui, à son point le plus près du quai de Rivière-Ouelle, se trouve tout de même à 14,1 kilomètres! Nichant dans les prairies du centre du continent, la Buse de Swainson est une grande migratrice qui hiverne dans les pampas de l’Argentine. Quelques oiseaux sont vus régulièrement aux principaux sites de décompte d’oiseaux de proie de l’est de l’Amérique du Nord, principalement en automne. Il existe moins de 20 mentions au Québec dont une dans la grande région de La Pocatière, à Saint-André de Kamouraska le 1er juillet 2005. Comme les autres migrateurs de longue distance, des oiseaux sont parfois trouvés à des endroits surprenants (il existe quatre mentions à Terre-Neuve) ou encore totalement invraisemblables (en Norvège et en Israël, bien que ces deux oiseaux étaient possiblement d’origine captive)!!! Nous étions pleinement conscients de la possibilité de voir cette espèce dans la région un jour et, lorsque nous voyons des oiseaux de proie en migration, elle n’est jamais bien loin dans nos têtes. Nous aurions même pu en trouver une perchée dans un arbuste ou posée au sol dans un champ. Mais jamais je n’aurais cru que c’est le quai de Rivière-Ouelle qui allait nous offrir ce cadeau!
Il n’y avait pas qu’une buse à Rivière-Ouelle samedi matin, aussi rare soit-elle! Bien d’autres oiseaux presque aussi intéressants se sont présentés à nous, dont certains en quantités industrielles. Les conditions d’observation aussi étaient remarquables et quelques observateurs de passage ont pu les savourer autant que nous.

Voici donc certaines des 78 espèces d’oiseaux que Rivière-Ouelle avait à nous offrir en ce magnifique samedi 4 mai entre 5 h 10 et 13 h 25 :
  • 700 Oies des neiges
  • 1 Bernache de Hutchins – Comme il arrive souvent, cette petite bernache préférait la compagnie des Oies des neiges à celle des Bernaches du Canada.
  • 915 Bernaches du Canada
  • 3 Canards d’Amérique
  • 51 Canards noirs
  • 6 Canards colverts
  • 46 Sarcelles d’hiver
  • 15 Fuligules à collier
  • 54 Fuligules milouinans
  • 19 Petits Fuligules
  • 108 Eiders à duvet
  • 102 Macreuses à front blanc
  • 8 Macreuses brunes
  • 1000 Macreuses à bec jaune
  • 21 Hareldes kakawis
  • 18 Garrots à œil d’or
  • 1 Harle couronné
  • 99 Grands Harles
  • 177 Harles huppés
  • 9660 Plongeons catmarins – Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les catmarins étaient encore très fébriles samedi matin! À un certain moment, il était pratiquement impossible de compter un à un tous les oiseaux qui volaient vers l’ouest et Christiane a dû se résoudre à les compter par dix tellement le passage était intense! À notre départ, ils étaient des centaines posés à l’eau au large du quai (et ils étaient sûrement bien placés pour voir passer la Buse de Swainson!!!). Il s’agit de notre deuxième meilleur total de Plongeons catmarins à Rivière-Ouelle, mais les 11020 vus le 29 mai 2011 avaient été comptés en seulement 50 minutes!
  • 5 Plongeons huards
  • 2 Fous de Bassan
  • 1165 Cormorans à aigrettes
  • 4 Grands Hérons
  • 7 Urubus à tête rouge
  • 2 Busards Saint-Martin
  • 2 Éperviers bruns
  • 43 Petites Buses
  • 1 Buse de Swainson – Une description apparaît, bien entendu, sur le feuillet d’observations quotidiennes que nous avons rempli pour ÉPOQ.
Il n'est pas facile de photographier en vitesse un oiseau sombre sur fond de ciel bleu! La meilleure photo de la Buse de Swainson permet à tout le moins de voir la partie la plus claire de l'oiseau, cette petite zone à la base des 2-3 rémiges primaires les plus externes. 
Buse de Swainson – Rivière-Ouelle – 4 mai 2013 © Claude Auchu
  • 17 Buses à queue rousse
  • 1 Grand Chevalier
  • 1 Petit Chevalier
  • 4 Mouettes tridactyles
  • 18 Mouettes de Bonaparte
  • 700 Goélands à bec cerclé
  • 50 Goélands argentés
  • 14 Goélands arctiques
  • 1 Goéland brun – Un adulte.
  • 1 Goéland bourgmestre
  • 20 Goélands marins
  • 3 Labbes parasites – Cette mention égale mon record personnel d’arrivée la plus hâtive (établi en 1992) pour cette espèce remarquablement régulière à Rivière-Ouelle en mai.
  • 29 Petits Pingouins
  • 2 Martins-pêcheurs d’Amérique
  • 4 Pics flamboyants
  • 3 Crécerelles d’Amérique
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 23 Hirondelles bicolores
  • 1 Hirondelle à front blanc – Comme les Hirondelles bicolores de la semaine dernière, l’Hirondelle à front blanc filait vers le large à partir du quai.
  • 5 Hirondelles rustiques
  • 19 Mésanges à tête noire
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 1 Gobemoucheron gris-bleu – La présence de ce petit passereau accidentel dans la région s’est retrouvée dans l’ombre de la célèbre buse. Ce mâle ne donnait pourtant pas sa place en étant très actif et en lançant régulièrement son cri caractéristique. C’est ma quatrième mention de l’espèce à Rivière-Ouelle et elles ont toutes été faites précisément au même endroit, à l’intérieur d’un rayon de 30 mètres! Dans ma région, outre mes autres observations de septembre 1989, mai 2004 et septembre 2007, il existe une autre mention automnale à Rivière-Ouelle et deux printanières à La Pocatière.
Gobemoucheron gris-bleu – Rivière-Ouelle – 4 mai 2013 © Claude Auchu
Gobemoucheron gris-bleu – Rivière-Ouelle – 4 mai 2013 © Claude Auchu
Gobemoucheron gris-bleu – Rivière-Ouelle – 4 mai 2013 © Claude Auchu
  • 4 Roitelets à couronne dorée
  • 15 Roitelets à couronne rubis
  • 2 Grives solitaires
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 5 Parulines à croupion jaune
  • 37 Bruants chanteurs
  • 12 Bruants à gorge blanche
  • 106 Quiscales bronzés
  • 1 Sizerin flammé
 Il semble bien que nous devrons maintenant bien vérifier le ciel en quittant le quai au printemps et peut-être même y aller en après-midi au cas où... Il reste à bien comprendre les vents que les oiseaux de proie recherchent pour s’envoler vers Charlevoix (samedi matin, de faibles vents soufflaient du nord-est). Et l’automne, est-ce que la même chose peut se produire? Même en ne visitant le quai de Rivière-Ouelle que tôt le matin, nous avons tout de même déjà vu des Buses pattues, des Balbuzards pêcheurs et des Faucons pèlerins arriver du large en automne. Que peut-il se passer durant un après-midi de la mi-octobre lorsque plus de 1000 buses longent la côte de Charlevoix??? Comparativement à Kamouraska et à La Pocatière, qui sont tous deux situés dans le fond de grandes baies, il est surprenant de voir à quel point la Pointe-aux-Orignaux (et le quai de Rivière-Ouelle qui s’y trouve) est relativement près de Charlevoix. Les oiseaux de proie qui migrent en altitude le remarquent sûrement eux aussi. Ce sera à vérifier!

Dimanche matin, les images de la Buse de Swainson bien imprimées dans nos têtes (à défaut de l’être dans notre ordinateur), nous avons parcouru les alentours de La Pocatière à la recherche de passereaux. Le beau temps ayant sans doute fait son oeuvre, les oiseaux semblaient nettement moins présents que la veille. Mais, tout de même, la température était encore estivale et la randonnée à vélo allait sûrement en valoir la peine. Nous avons donc effectué un de nos circuits favoris qui nous conduit de la ville à une forêt mixte, ensuite à travers les champs pour se terminer sur les battures du Saint-Laurent.

Cette promenade à La Pocatière dimanche le 5 mai nous aura permis de voir 67 espèces entre 6 h 00 à 13 h 10, parmi lesquelles :
  • 2 Canards branchus
  • 19 Fuligules à collier
  • 5 Petits Garrots – Cinq femelles dormaient ensemble sur le fleuve.
  • 8 Gélinottes huppées
  • 13 Urubus à tête rouge
  • 3 Balbuzards pêcheurs – Le balbuzard est une espèce étonnamment rare dans la région immédiate de La Pocatière, même en migration.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 3 Éperviers bruns
  • 7 Petites Buses
  • 4 Buses à queue rousse
  • 9 Pics maculés
  • 6 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 4 Pics flamboyants
  • 2 Grands Pics
  • 2 Faucons émerillons
  • 5 Moucherolles phébis
  • 4 Viréos à tête bleue
  • 30 Alouettes hausse-col
  • 13 Hirondelles bicolores
  • 6 Troglodytes des forêts
  • 6 Roitelets à couronne dorée
  • 17 Roitelets à couronne rubis – Sont-ils vraiment plus communs que les Roitelets à couronne dorée ou simplement plus bruyants? Un seul Roitelet à couronne rubis fait sûrement plus de bruit et déplace plus d’air qu’une bande de cinquante Roitelets à couronne dorée!
  • 5 Grives solitaires
  • 54 Merles d’Amérique
  • 6 Pipits d’Amérique
  • 2 Parulines à joues grises
  • 16 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire – À trois jours seulement de ma date la plus hâtive dans la région!
  • 2 Bruants hudsoniens
  • 36 Bruants familiers
  • 1 Bruant vespéral – Dûe à sa rareté grandissante, chaque rencontre avec ce bruant est maintenant un événement.
  • 18 Bruants des prés
  • 74 Bruants chanteurs
  • 34 Bruants à gorge blanche
  • 50 Juncos ardoisés
  • 1 Cardinal rouge – Une femelle chantait avec cœur à cinq kilomètres du site où deux autres ont hiverné! À ma connaissance, il s’agit de la première mention de l’espèce en mai dans la région. La colonisation serait sûrement plus facile s’il y avait des mâles.
  • 1 Roselin familier
  • 2 Tarins des pins
  • 6 Chardonnerets jaunes
  • 10 Gros-becs errants
 Voilà donc une autre fin de semaine qui nous aura offert son lot de surprises avec les questions qui les accompagnent. Autrement dit, d’autres bonnes raisons de sortir observer les oiseaux, comme si nous en avions besoin!!!