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mardi 23 août 2016

Des labbes… et pas n’importe lesquels!

Nous espérions bien que le temps relativement sec de vendredi allait se poursuivre jusqu’à samedi en mi-journée. Un vent presque nul était aussi annoncé pour samedi matin, ce qui serait déjà nettement mieux pour nous que le sud-ouest prévu pour le reste de la journée ainsi que pour dimanche. Notre décision était donc prise : samedi, on va à Rivière-Ouelle! L’excursion de dimanche vers l’intérieur des terres sera consacrée aux passereaux.

Mais voilà qu’à 4 h 30 samedi matin, un brouillard très dense flottait sur La Pocatière! Il était tout de même possible de discerner la lune, ce qui nous laissait espérer qu’il n’était pas très épais et qu’il ne recouvrait que l’intérieur des terres… Nous nous sommes donc mis en route pour Rivière-Ouelle pour nous retrouver, comme à La Pocatière, sous le brouillard. La visibilité nulle nous empêchant de commencer l’excursion par le quai comme c’est notre habitude, nous avons opté pour les zones boisées et buissonneuses. Peut-être que les passereaux ayant migré durant la nuit ont réussi à rejoindre ces secteurs lorsque le brouillard s’est formé!?! Les arrêts ont été nombreux et parfois très fructueux, ce qui nous a fourni un bel assortiment de passereaux et même quelques limicoles sur les rives du fleuve.
Il était déjà 9 h 00 lorsque nous avons atteint le quai. Il est extrêmement rare que nous arrivions au quai aussi tardivement et notre ambition à une telle heure était surtout d’ajouter un échantillon d’espèces aquatiques à notre liste de la matinée. À notre arrivée, le brouillard retraitait rapidement vers le large et la visibilité entre notre position et le mur de brume était étonnamment excellente. En nous installant au bout du quai, outre quelques cormorans, les deux premiers oiseaux observés ont été une Mouette tridactyle et un Fou de Bassan, deux espèces provenant de l’est qui nous laissaient rêver que des oiseaux pélagiques perdus dans le brouillard allaient peut-être se manifester. Mais, après deux Océanites cul-blanc il y a deux semaines et un Puffin des Anglais la semaine dernière, nous étions certains d’avoir épuisé notre part de chance pour les espèces de pleine mer! À ce moment, nous ne savions pas encore que nous allions faire une des observations les plus incroyables de nos carrières d’observateurs d’oiseaux!...
Une fois au bout du quai, bien installés sur nos fidèles petits bancs et les télescopes pointés vers le large, nous avons repris notre routine habituelle qui consiste à essayer d’identifier tous les oiseaux, même ceux qui circulent les plus loin au large. Compte tenu de l’heure, tout était plutôt calme, mais quelques fous qui remontaient lentement le fleuve gardaient nos sens en éveil. Puis, à 9 h 50, j’ai remarqué au loin un oiseau très élancé au vol léger qui se dirigeait rapidement vers le nord-est. En l’indiquant à Christiane, j’ai poussé l’oculaire de mon télescope de 20 à 60X pour confirmer qu’il s’agissait d’un labbe. Déjà, au tout premier coup d’œil, le labbe m’avait paru trop élancé pour un Labbe parasite mais, en le regardant en détail, l’absence complète de bande pectorale et, plus encore, de zone blanche sur et sous les primaires nous a rapidement permis de confirmer que nous avions affaire à un Labbe à longue queue adulte! Nous l’avons suivi alors qu’il filait vers le nord-est d’un vol très léger, comparable à celui d’une sterne. Il longeait la jonction entre deux courants où il descendait parfois cueillir quelque chose à la surface de l’eau avant de continuer sa route. Le labbe a fini par rejoindre un petit groupe de goélands posés à l’eau au nord de notre position. Il a alors commencé à faire des allers-retours dans ce secteur tout en allant régulièrement ramasser de la nourriture sur l’eau sans se poser. À aucun moment il n’a attaqué les goélands passant en vol près de lui comme l’aurait fait un Labbe parasite. Nous étions déjà surexcités par cette observation lorsqu’un deuxième Labbe à longue queue est venu rejoindre le premier!!! Les deux oiseaux se suivaient souvent de très près et, de cet angle, il était parfois possible de voir le contraste entre les couvertures sus-alaires plus pâles et les rémiges primaires et secondaires plus sombres.
Après cinq minutes d’observation, nous avons laissé les labbes pour repointer nos télescopes droit devant nous. Nous parlions encore de ce dont nous venions d’être témoins lorsque, à 10 h 15, les deux labbes sont repassés devant nous, cette fois en direction sud-ouest et en s’approchant de la rive! Les détails physiques notés plus tôt étaient encore bien visibles, tout comme leur mode d’alimentation typique de l’espèce. Après quelques instants, les oiseaux ont fait demi-tour pour redescendre vers le nord-est. Nous avons de nouveau braqué les télescopes devant nous pour attendre le passage des labbes. Il était 10 h 25 lorsque les deux oiseaux sont réapparus, produisant encore une fois une forte dose d’adrénaline! Les labbes avaient rejoint la ligne de courants et nous nous sommes gâtés en suivant longuement leurs déplacements (les rencontres avec cette espèce sont tellement rares…!). C’est alors que l’impossible s’est produit : un troisième, puis un quatrième Labbe à longue queue se sont joints au mouvement des deux premiers, suivis d’un cinquième, d’un sixième et d’un septième!!! Puisque tous ces oiseaux se dirigeaient vers le nord-est, nous avons fait pivoter lentement nos télescopes dans le sens opposé, ce qui nous a permis d’ajouter onze autres Labbes à longue queue!!!!! Ces 18 Labbes à longue queue se suivaient de très près puisqu’à ce moment, moins de 100 mètres séparaient le premier oiseau du dernier! Nous sommes demeurés sur place une heure supplémentaire à surveiller le large afin d’être certains que le passage du « groupe » était vraiment terminé. Durant cette heure (et en fait durant le reste de la fin de semaine), des questions telles : « Est-ce que nous avons rêvé??? » sont revenues continuellement!
Tous ces oiseaux nous ont semblé être des adultes (ou, du moins, il n’y avait aucun juvénile parmi eux) et portaient un plumage remarquablement similaire :
  • la calotte était noire
  • le dos et les couvertures sus-alaires étaient gris sombre
  • la face, la poitrine et le ventre étaient blanchâtres
  • aucune trace de bande pectorale n’était visible
  • les rémiges primaires et secondaires étaient noires sans trace de blanc sur et sous les primaires
  • le dessous des ailes était gris foncé uni et nous a d’ailleurs semblé être la partie la plus sombre après la calotte
  • les longues rectrices centrales caractéristiques de l’espèce n’ont pu être discernées chez les deux oiseaux que nous avons le mieux vus. Peut-être était-ce dû à la distance ou encore ces plumes étaient-elles brisées ou tombées comme c’est régulièrement le cas chez les adultes en automne? Pour les autres oiseaux, nous nous sommes surtout attardés aux détails de la poitrine et des ailes afin de confirmer l’identification et l’âge.

Il s’agit sans contredit d’une des observations les plus inusitées que nous ayons faites en plus de 40 ans d’ornithologie! Découvrir un Labbe à longue queue est déjà un événement en soit, en voir deux au cours d’une même excursion est exceptionnel, mais la possibilité d’en voir une telle quantité ne nous avait jamais effleuré l’esprit!
Qu’est-ce qui a bien pu pousser tous ces oiseaux jusqu’à Rivière-Ouelle? Il est évident que le brouillard a joué un rôle prépondérant, probablement jumelé au vent du nord-est (même s’il était léger) et à la marée montante en fin de nuit. À mon avis, les labbes ont été aussi surpris que nous de se retrouver au large du quai de Rivière-Ouelle lorsque le brouillard s’est dissipé. Arrivaient-ils de l’estuaire maritime ou encore de l’Arctique? S’ils provenaient de l’estuaire maritime, il m’apparaît surprenant qu’autant d’individus se soient retrouvés ensemble dans ce secteur au même moment. S’ils arrivaient directement de l’Arctique, ce n’est probablement qu’à leur arrivée au niveau du Saint-Laurent qu’ils ont rencontré le brouillard puisque le ciel était presque clair au-dessus de La Pocatière. Personnellement, c’est la deuxième option que je privilégie : ce groupe de Labbes à longue queue adultes a atteint le fleuve en fin de nuit, au moment où le brouillard était le plus intense et où la marée haute (la plus forte marée du mois a atteint son apogée à 5 h 41) associée au vent du nord-est laissait peut-être flotter une « odeur » de grand large qui a faussé l’orientation des oiseaux. Mais est-ce que les labbes migrent en groupe? Eh bien oui et des groupes migrateurs de 15 à 25 Labbes à longue queue ont déjà été rapportés. Du 6 au 11 août 1995, 850 adultes en migration ont même été comptés en Grande-Bretagne! Il serait surprenant que tous ces oiseaux aient été vus individuellement!
Nous avons eu encore une fois la confirmation que Rivière-Ouelle se trouve à un point stratégique pour l’observation des oiseaux de mer. Nous savons tous maintenant que le Labbe parasite peut y être observé en nombre inégalé ailleurs au Québec (voir ce message, cet autre ou encore celui-ci!). Il nous reste encore bien des choses à découvrir sur ce site et la façon dont de tels oiseaux pélagiques peuvent s’y retrouver mais, à partir de maintenant, je ne verrai plus jamais les matinées de brouillard de la même façon…!

Avant, pendant et après les Labbes à longue queue, nous avons observé 75 espèces à Rivière-Ouelle samedi le 20 août entre 5 h 15 et 12 h 00. En voici un large échantillon :
  • 37 Canards noirs
  • 1 Canard souchet
  • 2 Fuligules milouinans
  • 35 Eiders à duvet
  • 1 Macreuse à front blanc
  • 1 Macreuse brune
  • 22 Plongeons catmarins – Tous posés à l’eau, dérivant dans la ligne de courants que suivaient les fameux labbes.
  • 2 Plongeons huards
  • 10 Grèbes jougris – Seulement deux de ces oiseaux étaient en vol, les autres sont passés à l’eau devant le quai en duo ou en trio. Il est plutôt rare de voir autant de grèbes posés au quai de Rivière-Ouelle, ce qui laisse encore croire à une migration interrompue.
  • 8 Fous de Bassan
  • 57 Cormorans à aigrettes
  • 22 Grands Hérons
  • 1 Marouette de Caroline – Le passage d’un Faucon émerillon chassant les libellules au-dessus d’un étang a provoqué les cris nerveux de la part d’une Marouette de Caroline. Merci à l’émerillon d’avoir fait réagir ce discret habitant des quenouilles!
  • 1 Pluvier argenté
  • 24 Pluviers semipalmés

Un adulte avec son plumage usé à gauche et un juvénile avec son plumage frais finemant liséré de blanc à droite.
Pluviers semipalmés (Semipalmated Plovers – Charadrius semipalmatus)
Rivière-Ouelle – 20 août 2016 © Claude Auchu
  • 2 Pluviers kildirs
  • 9 Chevaliers grivelés
  • 1 Chevalier solitaire
  • 2 Petits Chevaliers
  • 3 Tournepierres à collier
  • 1 Bécasseau sanderling
  • 3 Bécasseaux minuscules
  • 19 Bécasseaux semipalmés
  • 7 Bécassins roux

Bécassins roux (Short-billed Dowitchers – Limnodromus griseus)
Rivière-Ouelle – 20 août 2016 © Claude Auchu
  • 18 Labbes à longue queue – Il s’agit de la septième mention pour la région et la quatrième en août.
  • 2 Mouettes tridactyles
  • 2 Mouettes de Bonaparte
  • 500 Goélands à bec cerclé
  • 20 Goélands argentés
  • 7 Goélands marins
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 3 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic – Un oiseau était posé sur un fil électrique en plein champ!
  • 1 Crécerelle d’Amérique – Une crécerelle était perchée dans un arbuste tout près d’un Faucon émerillon. Il est plutôt rare qu’un oiseau ose s’approcher d’un émerillon, une espèce reconnue pour son caractère belliqueux!
  • 2 Faucons émerillons
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 4 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles de rivage
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 1 Grive fauve
  • 2 Parulines obscures
  • 1 Paruline à joues grises
  • 8 Parulines masquées
  • 7 Parulines flamboyantes

Paruline flamboyante (American Redstart – Setophaga ruticilla)
Rivière-Ouelle – 20 août 2016 © Claude Auchu
  • 3 Parulines tigrées
  • 1 Paruline à collier
  • 3 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 1 Paruline à croupion jaune
  • 2 Cardinaux à poitrine rose
  • 1 Tarin des pins
  • 30 Chardonnerets jaunes
  • 1 Gros-bec errant

Nous avions déjà réservé la matinée de dimanche matin pour une excursion à Saint-Onésime lorsque j’ai appris, vendredi, qu’une famille de Dindons sauvages fréquentait un secteur bien défini! Dans la région, le statut de ce gros gallinacé aux origines souvent douteuses se limite encore à celui de visiteur exceptionnel. En plus de quelques observations sans équivoques provenant principalement de la région de Saint-Pamphile, je connais plusieurs mentions de « seconde main » provenant de Rivière-Ouelle, Saint-Pacôme et Saint-Onésime. Il m’apparaît de plus en plus certain que le dindon fait vraiment partie de notre avifaune et pas seulement de façon exceptionnelle.
Malgré un petit détour de notre part dès le lever du soleil, nous n’avons pas réussi à trouver les dindons. Notre promenade s’est ensuite déroulée rondement malgré le vent qui soufflait furieusement du sud-ouest. Le nombre de parulines identifiées s’en est trouvé diminué; nous avons d’ailleurs réussi à identifier moins d’une dizaine d’individus d’un groupe de plus de 40 parulines qui a traversé une route devant nous.

Dimanche le 21 août, notre promenade à Saint-Onésime s’est tout de même terminée avec 56 espèces observées entre 5 h 50 et 11 h 20, comme, par exemple :
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Autour des palombes – Les rencontres avec ce rapace sont toujours fortuites. Dimanche, c’est un immature qui est venu nous surprendre.
  • 2 Chevaliers grivelés
  • 7 Colibris à gorge rubis – Nous sommes présentement dans la période de l’année où les colibris sont les plus abondants et ce fut bien évident dimanche matin. Aucun n’a pourtant été vu à un abreuvoir.
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 1 Pic maculé
  • 2 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Pic flamboyant
  • 1 Crécerelle d’Amérique
  • 1 Faucon émerillon
  • 2 Moucherolles tchébecs
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 15 Viréos aux yeux rouges
  • 8 Geais bleus
  • 150 Corneilles d’Amérique – Nous avons fait notre entrée dans Saint-Onésime juste au moment où des corneilles quittaient leur dortoir!
  • 2 Hirondelles à front blanc
  • 3 Hirondelles rustiques
  • 17 Mésanges à tête noire
  • 12 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Grive fauve
  • 25 Merles d’Amérique
  • 8 Parulines obscures
  • 10 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 11 Parulines tigrées – Voilà une espèce qui profite pleinement de l’invasion de Tordeuses de bourgeons de l’épinette qui sévit dans le nord et l’est du Québec!

Paruline tigrée (Cape May Warbler – Setophaga tigrina)
Saint-Onésime – 21 août 2016 © Claude Auchu
  • 4 Parulines à collier
  • 4 Parulines à tête cendrée
  • 5 Parulines à poitrine baie
  • 6 Parulines à gorge orangée
  • 1 Paruline jaune
  • 4 Parulines à flancs marron
  • 1 Paruline bleue
  • 1 Paruline à couronne rousse
  • 3 Parulines à croupion jaune
  • 3 Parulines à gorge noire

Paruline à gorge noire (Black-throated Green Warbler – Setophaga virens)
Saint-Onésime – 21 août 2016 © Claude Auchu
  • 3 Cardinaux à poitrine rose
  • 1 Goglu des prés
  • 75 Quiscales bronzés
  • 12 Roselins pourprés – Il est surprenant qu’aussi peu d’individus soient présents dans le village et les forêts de Saint-Onésime, surtout que j’en ai vu 20 dans une même mangeoire à La Pocatière durant l’après-midi!
  • 1 Bec-croisé bifascié
  • 16 Chardonnerets jaunes
  • 5 Gros-becs errants

Pour nous, cette fin de semaine passera à l’histoire comme étant celle des 18 Labbes à longue queue. Même munis de puissantes lunettes d’approche, les 14 kilomètres d’eau salée entre le quai de Rivière-Ouelle et Saint-Irénée, dans Charlevoix, offre amplement de cachettes aux espèces pélagiques. Nous savons bien que les trois ou quatre heures que nous y passons une seule matinée par semaine ne nous permet pas de tout voir. J’ose à peine imaginer ce que l’on manque…! 

mardi 17 mai 2016

Plongeons catmarins, Labbes parasites, Goélands bruns et le « cap » maritime de Rivière-Ouelle

Avec les trombes de pluie prévues pour la fin de semaine, j’avais décidé de consacrer l’après-midi de vendredi aux oiseaux, au cas où nos plans pour samedi et dimanche tomberaient à l’eau. La température était douce et le soleil bien présent, mais un petit vent du nord-est soufflait parfois avec ardeur. Je percevais même un contraste très net de température selon que le côté du buisson où je me trouvais était exposé au soleil ou au vent. Dès le départ, les passereaux ont pris la vedette, eux qui nous ont tellement fait défaut depuis le début du printemps. J’ai choisi un boisé de Rivière-Ouelle qui offre à la fois l’avantage de se trouver près du fleuve tout en ayant une bordure bien exposée au soleil.
Les oiseaux étaient bien présents en cet après-midi, mais ils chantaient très peu. Seulement trois des neufs espèces de parulines observées ont été entendues! Mais j’avais tout mon temps et j’étais prêt à attendre les oiseaux si nécessaire. Confortablement installé dans un endroit débordant de petits insectes, j’ai laissé les oiseaux venir à moi.

Ainsi, mon passage à Rivière-Ouelle vendredi le 13 mai entre 12 h 10 et 15 h 20 m’a permis de voir 45 espèces, dont :
  • 2 Urubus à tête rouge
  • 1 Balbuzard pêcheur
  • 1 Épervier brun
  • 8 Pluviers semipalmés
  • 6 Chevaliers grivelés
  • 1 Bécasseau minuscule
  • 20 Goélands à bec cerclé
  • 50 Goélands argentés
  • 2 Goélands bruns – Deux immatures, un en plumage de première année et un autre de troisième année accompagnaient un petit groupe de goélands sur les îlots de la rivière Ouelle.

Goéland brun, immature 1ère année (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2016 © Claude Auchu
  • 2 Pics mineurs
  • 3 Pics flamboyants
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 20 Roitelets à couronne rubis
  • 2 Pipits d’Amérique
  • 1 Paruline noir et blanc – La rencontre avec cette paruline m’a fait particulièrement plaisir. Elle avait réussi à me glisser entre les doigts durant tout l’automne 2015, ma dernière observation remontait donc au 27 juillet de l’an dernier!
  • 1 Paruline verdâtre – Celle-là est toujours difficile à voir dans la région au printemps (et pas beaucoup plus facile durant la migration automnale).
  • 1 Paruline masquée
  • 2 Parulines tigrées

Paruline tigrée (Cape May Warbler – Setophaga tigrina)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2016 © Claude Auchu
  • 3 Parulines à tête cendrée
  • 1 Paruline à poitrine baie
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 2 Parulines bleues
  • 25 Parulines à croupion jaune

Paruline à croupion jaune (Yellow-rumped Warbler – Setophaga coronata)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2016 © Claude Auchu
  • 7 Bruants familiers – Un oiseau faisait le tour des cônes d’épinette tombés au sol durant l’hiver et réussissait encore à y trouver des graines.

Bruant familier (Chipping Sparrow – Spizella passerina)
Rivière-Ouelle – 13 mai 2016 © Claude Auchu
  • 20 Bruants chanteurs
  • 12 Bruants à gorge blanche

Après la pluie tombée durant la nuit, la journée de samedi devait être ensoleillée et peu venteuse, ce qui s’annonçait parfait pour notre classique hebdomadaire à Rivière-Ouelle. Notre seule crainte s’est cependant réalisée lorsqu’à 8 h 00, un épais mur de brouillard est venu réduire de moitié la durée de la partie maritime de notre sortie. C’était d’autant plus dommage que notre décompte des oiseaux circulant au large se déroulait rondement et que nous étions en route pour cumuler des quantités plus qu’intéressantes!
Le brouillard a changé nos plans pour l’aquatique, mais le forestier ne s’en est pas vraiment ressenti. Nous avons pu inspecter les boisés sans être distraits par les canards qui essaient trop souvent de nous retenir le long des rivages. Par conséquent, le nombre de canards barbotteurs est demeuré peu élevé, perdus qu’ils étaient dans le brouillard.

Nous avons tout de même terminé notre excursion de samedi le 14 mai à Rivière-Ouelle avec un remarquable 95 espèces rencontrées entre 5 h 10 et 13 h 00. En voici une large sélection :
  • 3000 Oies des neiges
  • 2 Bernaches cravants
  • 47 Bernaches du Canada
  • 1 Canard souchet
  • 15 Eiders à duvet
  • 83 Macreuses à front blanc
  • 10 Macreuses brunes
  • 3000 Macreuses à bec jaune
  • 1 Harelde kakawi
  • 2 Petits Garrots
  • 7150 Plongeons catmarins – Encore une fois, tous ces oiseaux filaient vers l’ouest à un rythme soutenu; par moment, Christiane a même dû les compter par groupe de dix! Relativement peu d’oiseaux étaient posés à l’eau, le mot d’ordre semblant être : « On quitte! ». Il ne faut pas oublier que ces 7150 catmarins ont été comptés avant l’arrivée du brouillard, soit entre 5 h 20 et 8 h 00, ce qui nous donne 45 oiseaux à la minute! Qu’ont-ils fait lorsque le brouillard est apparu? Ont-ils continué leur déplacement sans voir où ils allaient? Ont-ils pris de l’altitude afin de voler au-dessus du brouillard? À moins qu’ils aient arrêté net à l’endroit où ils étaient rendus?
  • 2 Plongeons huards
  • 1 Grèbe jougris
  • 1 Fou de Bassan – Seulement un oiseau; c’est ce qui arrive lorsque l’on quitte le quai trop tôt!
  • 1 Balbuzard pêcheur
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 2 Éperviers bruns
  • 2 Petites Buses – Vers midi, le brouillard s’est levé rapidement et deux Petites Buses en ont profité pour continuer leur migration.
  • 38 Pluviers semipalmés
  • 4 Pluviers kildirs
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 2 Chevaliers solitaires
  • 4 Grands Chevaliers
  • 13 Petits Cheveliers
  • 15 Bécasseaux minuscules
  • 23 Labbes parasites – Oui, nous avons vu 23 Labbes parasites! Comme les Plongeons catmarins, la majorité de ces oiseaux se déplaçaient vers l’ouest d’un vol décidé, laissant croire qu’ils avaient eux aussi l’intention de s’envoler pour l’Arctique. Certaines journées, les labbes observés à Rivière-Ouelle sont plutôt en quête de nourriture, ce qui est très évident par leur comportement!
  • 23 Petits Pingouins
  • 1 Mouette tridactyle
  • 3 Mouettes de Bonaparte
  • 75 Goélands à bec cerclé
  • 75 Goélands argentés
  • 8 Goélands bruns – Cette fois, aucun oiseau n’a été vu en vol au large du quai. Un immature en plumage de première année (le même que la veille) et sept de troisième année étaient plutôt posés en bordure de la rivière. Le nombre élevé d’oiseaux de troisième année nous surprend toujours. En toute logique, ils devraient pourtant être de la classe d’âge la moins commune (puisque des immatures meurent à chaque année et que le plumage adulte est conservé durant toute la vie de l’oiseau à partir de sa quatrième année). Comment se fait-il alors que nous voyons tant de Goélands bruns en plumage de troisième année??? Plusieurs resemblent vraiment à des adultes vus de loin et ce n’est que lorsqu’ils sont vus de plus près ou encore en vol que les couvertures alaires brunâtres deviennent apparentes.

Dans ce groupe de 62 goélands photographiés dans le brouillard se trouvent huit Goélands bruns. 
Voyez-vous l’oiseau en plumage de premier été?
Goélands bruns (Lesser Black-backed Gulls – Larus fuscus), Goélands argentés (Herring Gulls – Larus argentatus
et Goélands à bec cerclé (Ring-billed Gulls – Larus delawarensis)
Rivière-Ouelle – 14 mai 2016 © Claude Auchu
  • 5 Goélands marins
  • 4 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 6 Pics flamboyants
  • 1 Moucherolle des aulnes – Une présence surprenante aussi tôt par ce printemps frisquet. Je n’avais d’ailleurs jamais observé cette espèce aussi hâtivement dans la région, ma date record était auparavant le 19 mai 2012.
  • 1 Moucherolle phébi
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 12 Alouettes hausse-col
  • 18 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles rustiques
  • 13 Mésanges à tête noire
  • 5 Sittelles à poitrine rousse
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 1 Troglodyte des forêts
  • 3 Grives solitaires
  • 1 Moqueur chat
  • 1 Plectrophane lapon
  • 1 Plectrophane des neiges – Lors des matins sans vent (c’est rare, mais ça arrive!), le quai de Rivière-Ouelle est un bel endroit où repérer des passereaux à leurs cris. Samedi, un Plectrophane des neiges et un lapon tardifs ont tous deux été nettement entendus.
  • 1 Paruline noir et blanc
  • 1 Paruline à joues grises
  • 1 Paruline masquée
  • 1 Paruline à collier

Paruline à collier (Northern Parula – Setophaga americana)
Rivière-Ouelle – 14 mai 2016 © Claude Auchu
  • 1 Paruline bleue – Malgré les 15°C et les insectes présents un peu partout, un mâle se nourrissait d’un pain d’oiseaux à une mangeoire! Nous n’avions jamais vu auparavant de Paruline bleue à une mangeoire!?!
  • 33 Parulines à croupion jaune
  • 10 Bruants familiers
  • 3 Bruants des prés
  • 33 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 50 Bruants à gorge blanche
  • 9 Bruants à couronne blanche
  • 1 Junco ardoisé
  • 2 Cardinaux à poitrine rose – Ce couple également se nourrissait sur le même pain d’oiseaux que la Paruline bleue (mais pas au même moment…). Ces mélanges ont parfois un succès surprenant!
  • 30 Carouges à épaulettes
  • 1 Quiscale rouilleux
  • 53 Quiscales bronzés
  • 3 Vachers à tête brune
  • 1 Oriole de Baltimore – Un mâle était de retour à ce qui est probablement le seul site de nidification de l’espèce à Rivière-Ouelle.
  • 3 Roselins pourprés – Durant la dernière semaine, les roselins semblent avoir presque déserté nos sites. Sont-ils partis nicher?
  • 4 Tarins des pins
  • 48 Chardonnerets jaunes
  • 2 Moineaux domestiques

Dimanche matin, en attendant le retour de la pluie, j’ai fait une courte sortie à Rivière-Ouelle afin de voir si le mouvement de Plongeons catmarins était encore perceptible. Un vent fort soufflait du nord-est (ce qui, en partant, ne m’a jamais semblé propice aux gros déplacements de catmarins) et très peu d’oiseaux étaient en effet visibles.

L’occasion est belle pour moi de vous expliquer la façon dont je comprends les mouvements des oiseaux marins à Rivière-Ouelle, en particulier au large du quai. Les observateurs d’oiseaux connaissent très bien l’effet de concentration que peut produire sur les oiseaux terrestres un cap ou une pointe s’avançant dans un plan d’eau d’importance. Nous avons tous déjà vu un petit groupe de passereaux migrateurs coincés à l’extrémité d’un boisé, d’une pointe ou d’un cap qui hésitent à s’envoler au-dessus des champs ou du cours d’eau qui se trouve devant eux. Après plusieurs tentatives, ces oiseaux finissent tous par quitter ce cul-de-sac. La même chose existe à plus grande échelle, on a qu’à penser à Cape May au New Jersey, à Gibraltar dans le sud de l’Espagne ou à Falsterbo en Suède. À ces endroits, c’est toute une gamme d’oiseaux terrestres qui se concentrent et font les cents pas avant de finalement s’élancer au-dessus de l’eau.
Mes observations à Rivière-Ouelle au fil des années m’ont mené à croire que la situation géographique de l’endroit joue un peu le même rôle, mais cette fois pour les espèces marines. Comme les oiseaux terrestres entassés au bout d’un cap, il m’apparaît évident que les oiseaux marins se rassemblent au large de Rivière-Ouelle et hésitent à s’envoler au-dessus de la terre ferme et, surtout, de la partie moins salée du fleuve qui se trouve en amont. Ce serait donc en grande partie la salinité qui forme cette sorte de « cap » qui bloque les oiseaux marins à Rivière-Ouelle. Le Plongeon catmarin est l’espèce dont la concentration est la plus évidente, mais le Labbe parasite et le Fou de Bassan sont aussi des migrateurs réguliers à Rivière-Ouelle qui ne se rencontrent pratiquement jamais plus à l’ouest le long de la rive sud du Saint-Laurent. Il nous est arrivé à plusieurs reprises de voir de petits groupes de Fous de Bassan remonter le fleuve pour les voir redescendre plus tard durant la matinée, comme s’ils n’avaient pas aimé ce qu’ils avaient trouvé en amont. En octobre 2013, nous avions même vu un Océanite cul-blanc faire carrément demi-tour devant le quai pour retourner vers l’estuaire maritime. D’ailleurs, même pour nous, simples observateurs d’oiseaux, la différence entre la végétation aquatique aux deux extrémités de la grande baie de Sainte-Anne est évidente : le décor de la pointe de la rivière Ouelle à marée basse est très différent de celui de Saint-Roch-des-Aulnaies, situé un petit 15 kilomètres plus à l’ouest. De toute évidence, les oiseaux marins réussissent à saisir cette différence même au loin au large!
Et combien de temps ces oiseaux aquatiques séjournent-ils au bout du « cap » maritime de Rivière-Ouelle? Un même Plongeon catmarin s’attarde-t-il durant quelques jours ou plusieurs semaines? Quelles sont les conditions météorologiques qui les bloquent ici et celles qui les incitent à continuer leur voyage? Comme toujours, chaque tentative de réponse amène son lot de nouvelles questions… 

mardi 26 mai 2015

Goélands (beaucoup!), parulines et orioles

À la fin de mai, les observateurs d’oiseaux n’ont que l’embarras du choix. Chaque habitat abrite maintenant ses spécialités, les vagues de migrateurs continuent à se succéder, les mâles chanteurs sont particulièrement exubérants… mais les journées ne contiennent encore que 24 heures pour en profiter! C’est à nous de trouver la façon la plus efficace d’utiliser les heures disponibles.
Pour la fin de semaine des 23 et 24 mai, nous avons choisi, encore une fois, de parcourir certains des sites que nous connaissons le mieux. Il est toujours tentant de sortir de nos habitudes et de visiter d’autres sites qui cachent sûrement leurs parts de surprises mais, puisque nous n’avons que deux journées par semaine pour chercher nos oiseaux, nous préférons faire moins de route et plus de birding! Cette fin de semaine allait donc ressembler aux dernières : Rivière-Ouelle le samedi et La Pocatière le dimanche!

La matinée de samedi s’annonçait fraîche avec de faibles possibilités d’averses. En sortant de la maison à 4 h 50, le mercure n’indiquait que 2°C et un petit vent frisquet soufflait du nord. Un colibri qui avait peut-être survécu difficilement à la nuit butinait déjà les fleurs d’un cerisier dans la semi-obscurité. En route pour Rivière-Ouelle, nous avons remarqué avec surprise qu’un tapis de neige recouvrait les hautes terres situées au sud de La Pocatière! Étrangement, il n’y avait aucune trace de neige sur la rive nord du fleuve, même sur les plus hauts sommets de Charlevoix!?!
En bordure du fleuve, la température était peut-être légèrement plus chaude, assez pour que les précipitations soient restées sous forme liquide. Une fois à destination, nous avons pu bénéficier d’une visibilité souvent excellente et de vents de force variable provenant du nord. Bien installés au bout du quai, nous avons passé quatre heures à scruter le large, mais aussi les rivages où les goélands étaient présents en quantités surprenantes.
Par la suite, dans le circuit que nous empruntons à chacune de nos visites à Rivière-Ouelle, nous avons rencontré un attroupement de goélands comme je n’en avais encore jamais vu dans la région. Un rassemblement compact d’au moins 3000 laridés s’entassaient au bout d’une pointe rocheuse en attendant que la marée baisse! Comme les 1000 autres laridés vus plus tôt près du quai, ces oiseaux semblaient déjà repus. Certains se promenaient avec des poissons dans le bec, mais nous n’en avons pas vu un seul les avaler! Nous sommes présentement dans la période de fraie du Capelan et, même si les populations de ce petit poisson ne sont plus ce qu’elles étaient dans la région, ils sont de toute évidence encore assez abondants pour remplir plus de 4000 estomacs de goélands! Bien entendu, plusieurs Goélands bruns ont encore été trouvés facilement partout le long de la côte.
Puisque le vent soufflait avec force lorsque nous avons entamé la partie forestière de notre excursion, les passereaux n’ont été trouvés qu’en petites quantités. Une belle variété était tout de même présente, comme c’est la règle à la fin de mai. Nous avons également fait un arrêt chez un ami qui accueille encore cette année un couple d’Orioles de Baltimore. Un peu comme l’an dernier, notre copain leur a offert 30 mètres de ficelle coupée de différentes longueurs, en plus d’oranges et d’abreuvoirs. Tout ce qu’il faut pour tenir occuper deux orioles et ceux qui les observent!

Voici une liste partielle des 88 espèces que nous avons rencontrées à Rivière-Ouelle entre 4 h 55 et 14 h 05 samedi le 23 mai :
  • 300 Oies des neiges
  • 8 Bernaches cravants – Les cravants flânent régulièrement dans la région jusqu’aux premiers jours de juin.
  • 20 Eiders à duvet
  • 23 Macreuses à front blanc
  • 55 Macreuses brunes
  • 250 Macreuses à bec jaune
  • 2 Hareldes kakawis
  • 3 Garrots à œil d’or
  • 4 Harles couronnés
  • 1 Grand Harle – Les Grands Harles ont maintenant déserté le fleuve pour aller nicher le long des rivières.
  • 38 Harles huppés – Les Harles huppés sont moins pressés que les Grands Harles de quitter la région, sans doute parce que certains nichent jusque dans la toundra arctique.
  • 814 Plongeons catmarins – La grande majorité des catmarins comptés samedi matin volait vers l’ouest, en suivant la marée montante.
  • 3 Plongeons huards
  • 2 Grèbes jougris
  • 7 Fous de Bassan
  • 128 Cormorans à aigrettes
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un immature à sa 1ère année.
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 1 Buse pattue – Un bel oiseau de forme claire, trouvé à la toute fin de l’excursion.
  • 3 Pluviers argentés
  • 430 Pluviers semipalmés – Ces petits pluviers sont les limicoles migrateurs les plus abondants à Rivière-Ouelle au printemps. Samedi, un groupe comptait à lui seul plus de 250 individus. Dommage que la marée ne nous laisse que rarement le temps de les inspecter un à un!
  • 2 Pluviers kildirs
  • 4 Chevaliers grivelés
  • 1 Chevalier solitaire
  • 20 Bécasseaux violets – Une vingtaine de ces costauds sont passés en trombe au large du quai.
  • 36 Bécasseaux minuscules
  • 2 Bécasseaux à croupion blanc
  • 1 Bécassin roux
  • 26 Labbes parasites – J’adore ces oiseaux!!! Que ce soit lorsqu’ils se laissent simplement dériver sur l’eau, lorsqu’ils se déplacent d’un vol direct et assuré ou encore lorsqu’ils foncent sur un goéland repéré de loin, ces cleptoparasites me fascinent toujours! La facilité avec laquelle les labbes sont observés à Rivière-Ouelle (lorsqu’on sait où et comment les trouver) est une des nombreuses spécialités de ma région!!!
  • 1 Guillemot marmette
  • 87 Petits Pingouins – Enfin une quantité de pingouins digne du quai de Rivière-Ouelle!
  • 2 Guillemots à miroir
  • 6 Mouettes tridactyles
  • 3 Mouettes de Bonaparte
  • 1000 Goélands à bec cerclé
  • 3000 Goélands argentés – Certains des adultes avaient le bec tellement orangé que nous sursautions à chaque fois que nous en trouvions un!
  • 2 Goélands arctiques
  • 15 Goélands bruns – Il devient de plus en plus difficile de tenir le compte des Goélands bruns au cours d’une même excursion tellement ils sont nombreux! Samedi matin, au moins trois immatures en plumage de 1ère année, six de 2e année, deux de 3e année et quatre adultes accompagnaient les tonnes de goélands présents à Rivière-Ouelle. Nous sommes surpris de la facilité avec laquelle nous repérons maintenant ces oiseaux, même les immatures à leur première année, parmi les autres laridés. L’expérience fait son œuvre!

Goéland brun (Lesser Black-backed Gull – Larus fuscus), Goélands à bec cerclé (Ring-billed Gulls 
L. delawarensis) et Goéland argenté (Herring Gull – L. argentatus)
Rivière-Ouelle – 23 mai 2015 © Claude Auchu 
  • 50 Goélands marins
  • 4 Colibris à gorge rubis
  • 1 Faucon émerillon
  • 1 Moucherolle tchébec
  • 1 Viréo à tête bleue
  • 14 Geais bleus
  • 2 Hirondelles bicolores
  • 6 Hirondelles rustiques
  • 1 Grive à dos olive
  • 12 Merles d’Amérique – Des oisillons tout juste sortis de l’œuf étaient blottis dans un nid. Ils ont choisi la journée la plus froide depuis longtemps pour éclore!
  • 1 Pipit d’Amérique
  • 1 Paruline à joues grises
  • 3 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 4 Parulines tigrées
  • 3 Parulines à collier
  • 4 Parulines à tête cendrée
  • 2 Parulines à poitrine baie
  • 2 Parulines jaunes

Par temps froid, il est parfois nécessaire de descendre au sol chercher sa nourriture.
Paruline jaune (Yellow Warbler – Setophaga petechia)
Rivière-Ouelle – 23 mai 2015 © Claude Auchu
  • 3 Parulines bleues
  • 20 Parulines à croupion jaune
  • 1 Paruline à gorge noire
  • 1 Paruline à calotte noire
  • 14 Bruants chanteurs
  • 11 Bruants à gorge blanche
  • 4 Bruants à couronne blanche
  • 3 Goglus des prés
  • 4 Vachers à tête brune
  • 2 Orioles de Baltimore – Deux orioles bien cajolés par une nourriture abondante et des ficelles pour leur nid offertes par un hôte bienveillant!

Oriole de Baltimore (Baltimore Oriole – Icterus galbula)
Rivière-Ouelle – 23 mai 2015 © Claude Auchu
Attention, femelle au travail!
Oriole de Baltimore (Baltimore Oriole – Icterus galbula)
Rivière-Ouelle – 23 mai 2015 © Claude Auchu
Nid d'Oriole de Baltimore (Baltimore Oriole – Icterus galbula) fait en grande partie de bouts de ficelle
Rivière-Ouelle – 23 mai 2015 © Claude Auchu
  • 2 Roselins pourprés
  • 13 Tarins des pins
  • 20 Chardonnerets jaunes

Dimanche, seul sur le terrain pour la journée, j’avais décidé d’enfourcher mon vélo et de parcourir les routes que nous n’avions pas eu le temps de faire la semaine dernière. La température était de saison et le soleil souvent très ardent, mais un vent puissant laissait de gros doutes sur ce qu’une promenade en forêt allait produire. Eh bien, tant pis, j’y suis allé malgré tout, confiant qu’un 24 mai ne pouvait pas être mauvais pour les passereaux!
J’ai sillonné de mon mieux les boisés en recueillant surtout les parulines qui cherchaient leur nourriture près du sol. Ensuite, un détour jusqu’aux battures du Saint-Laurent m’a permis de parcourir la piste cyclable en un temps record (j’avais à ce moment le vent dans le dos!). Les résultats ont été variables, avec de beaux petits groupes d’insectivores dans les sections les plus abritées, mais pratiquement aucun oiseau visible sur les rives du Saint-Laurent, très exposées aux vents de 50 km/h!

J’ai terminé mon excursion avec 70 espèces dimanche le 24 mai, récoltées à La Pocatière entre 5 h 30 et 12 h 30. Voici un aperçu de mes observations :
  • 14 Canards chipeaux
  • 6 Canards souchets
  • 1 Fuligule à collier
  • 1 Bihoreau gris – Depuis quelques années, cette espèce de plus en plus rare localement semble avoir adopté un simple fossé comme site favori!
  • 1 Busard Saint-Martin
  • 2 Colibris à gorge rubis
  • 2 Pics maculés
  • 2 Pics mineurs
  • 3 Pics chevelus
  • 1 Faucon pèlerin – Une grosse femelle immature a tenté sans succès de capturer un Goéland à bec cerclé qui a eu la vie sauve en se jetant à l’eau.
  • 6 Moucherolles tchébecs
  • 1 Moucherolle phébi
  • 3 Viréos aux yeux rouges
  • 8 Geais bleus
  • 1 Troglodyte familier – Un mâle chanteur était encore présent à l’endroit où il a été trouvé il y a une semaine par deux ornithologues de passage. Cette espèce est à peine annuelle dans la région de La Pocatière (et, personnellement, je ne l’ai sur ma liste qu’une année sur deux). Je ne connais que deux mentions de nidification confirmée à La Pocatière : l’abbé René Tanguay avait trouvé un nid en 1944 et j’en ai moi-même trouvé un autre en 1989. Il est probable que certains des mâles chanteurs vus au fil des années étaient accompagnés d’une femelle!
  • 2 Roitelets à couronne dorée
  • 1 Grive fauve
  • 1 Grive solitaire
  • 37 Merles d’Amérique
  • 15 Pipits d’Amérique
  • 12 Parulines couronnées
  • 2 Parulines des ruisseaux – Une autre espèce plutôt difficile à trouver à La Pocatière, possiblement à cause de la rareté des milieux humides d’eau douce.
  • 5 Parulines noir et blanc
  • 1 Paruline obscure
  • 13 Parulines masquées
  • 2 Parulines flamboyantes
  • 3 Parulines tigrées – Les Parulines tigrées semblent rechercher encore plus que les autres espèces les fleurs des arbres fruitiers qu’elles fouillent assidûment. Elles sont sûrement des pollinisatrices très efficaces!

Remarquez la grande quantité de pollen sur la face de cette femelle!
Paruline tigrée (Cape May Warbler – Setophaga tigrina)
La Pocatière – 24 mai 2015 © Claude Auchu
  • 3 Parulines à collier
  • 10 Parulines à tête cendrée
  • 3 Parulines à poitrine baie
  • 7 Parulines à gorge orangée
  • 9 Parulines jaunes
  • 1 Paruline à flancs marron
  • 1 Paruline rayée
  • 4 Parulines bleues
  • 23 Parulines à croupion jaune
  • 8 Parulines à gorge noire
  • 18 Bruants familiers
  • 4 Bruants des prés
  • 13 Bruants chanteurs
  • 2 Bruants des marais
  • 11 Bruants à gorge blanche
  • 1 Bruant à couronne blanche
  • 2 Cardinaux à poitrine rose
  • 1 Goglu des prés
  • 14 Tarins des pins
  • 40 Chardonnerets jaunes

À la fin de la journée, j’avais cette étrange sensation de sable dans les yeux. Était-ce la fatigue ou encore le résultat des vents subis durant la journée?

Et la neige de samedi matin? Elle aura fondu bien vite, avant même que le soleil n’ait eu le temps de percer les nuages. Les insectivores ne doivent pas être trop importunés par ce genre d’événements, en autant qu’ils ne se prolongent pas. Je me souviens des 4-5 centimètres de neige accompagnés de vents violents du nord-est qui avaient frappé la région de La Pocatière le 12 mai 1996. Tôt le lendemain matin, le soleil était de retour, mais la neige était encore présente au sol dans les boisés, ce qui n’empêchait pas une Paruline des ruisseaux de chanter à tue-tête! Un peu plus bas, à la hauteur de la ville, une Maubèche des champs paradait comme si la tempête de la veille n’avait jamais eu lieu. À La Pocatière, il reste tout de même un vestige bien visible de cette journée du 12 mai 1996 : à l’entrée de la montagne du Collège, un énorme Pin blanc centenaire à deux troncs a perdu celui de droite, brisé par le vent! Dix-neuf ans plus tard, celui de gauche est encore debout, attendant peut-être une prochaine tempête. Je suis probablement le seul à me souvenir de la date exacte où ce pin s’est cassé…

mardi 19 mai 2015

Un total de 123 espèces pour le message #250!

Encore cette année, la très attendue fin de semaine de la Journée nationale des patriotes a été ornithologiquement très bien remplie! Nos plans pour ce congé de trois jours étaient décidés depuis longtemps, il ne restait qu’à voir dans quel ordre nous allions les appliquer. Les journées de samedi et de dimanche présentaient de petits risques d’averses et des vents faibles de l’ouest ou du nord-est, ce qui devrait être plus profitable le long du fleuve qu’en forêt. Lundi devait être la plus belle journée, mais avec des vents du sud, elle allait être parfaite pour une promenade à vélo vers les forêts.

Il est plutôt rare que nous visitions un même endroit deux journées consécutives. Nous préférons toujours laisser s’écouler un peu de temps entre nos visites à un site, question de laisser aux oiseaux déjà observés le temps d’être remplacés par d’autres. Cette fois, nous nous sommes risqués à parcourir Rivière-Ouelle samedi et dimanche, en visitant les mêmes lieux pratiquement aux mêmes heures sous des conditions d’observation se ressemblant beaucoup. L’occasion était tout de même très belle de comparer les résultats de ces deux journées. Durant ces deux excursions, la visibilité au large a été limitée par la brume et l’humidité causées par les averses de la nuit précédente. Ce ne fut pas suffisant pour nous ralentir et c’est avec patience et minutie que nous avons inspecté le large et noté les oiseaux qu’on y trouvaient.
Notre méthode de décompte est la même depuis des années : nous fixons simplement un même point sur la côte de Charlevoix et comptons les oiseaux qui le franchissent. Nous sommes d’ailleurs tellement habitués à regarder cet endroit que, même lorsque ce point est caché par la brume comme ce fut le cas dimanche matin, nous nous rendons compte que nous voyons les mêmes oiseaux au même moment!

Voici un résumé combiné de nos matinées à Rivière-Ouelle pour samedi le 16 mai (87 espèces entre 4 h 55 et 12 h 25) et dimanche le 17 mai (91 espèces entre 5 h 05 et 12 h 15) :
  • 2300 / 3600 Oies des neiges
  • 0 / 1 Oie de Ross : Un adulte de forme blanche a été déniché parmi les Oies des neiges se reposant sur les battures.
  • 8 / 2 Bernaches cravants
  • 0 / 1 Canard branchu
  • 1 / 0 Canard d’Amérique
  • 24 / 33 Canards noirs
  • 41 / 5 Canards colverts
  • 2 / 0 Sarcelles à ailes bleues
  • 2 / 0 Canards souchets
  • 7 / 4 Fuligules milouinans
  • 2 / 0 Petits Fuligules
  • 41 / 25 Eiders à duvet
  • 7 / 10 Macreuses à front blanc
  • 61 / 3 Macreuses brunes
  • 10400 / 1000 Macreuses à bec jaune – Profitant d’une mer d’huile (au sens figuré, heureusement!) samedi matin, Christiane a compté comme il y a deux semaines les Macreuses à bec jaune dérivant au large du quai. Le total de 10400 individus représente une quantité inédite à la mi-mai pour ce canard de mer qui culmine habituellement à Rivière-Ouelle durant les derniers jours d’avril. Samedi, leurs longs sifflements caractéristiques ont fini par se fondre en une seule note prolongée. Dimanche matin, les vaguelettes camouflaient très bien le groupe et nous avons évalué leur nombre qu’à un millier.
  • 3 / 0 Petits Garrots
  • 6 / 5 Garrots à œil d’or
  • 1 / 4 Harles couronnés
  • 6 / 10 Grands Harles
  • 51 / 14 Harles huppés
  • 495 / 217 Plongeons catmarins – Les quantités de catmarins ont aussi souffert de la visibilité limitée durant les deux jours. Samedi, un grand nombre d’oiseaux à l’eau derrière le radeau de macreuses étaient trop loin pour permettre toute identification positive.
  • 2 / 5 Plongeons huards
  • 4 / 1 Fous de Bassan
  • 1 / 1 Urubu à tête rouge – Depuis la mi-avril, des Goélands marins se nourrissent d’on-ne-sait-quoi qui semble échoués dans les flancs abruptes de la rivière Ouelle. Samedi, un urubu les accompagnait.
  • 1 / 1 Pygargue à tête blanche – Un immature en plumage de 1ère année a été observé durant les deux journées. Il avait sans doute un œil sur les Oies des neiges blessées lors de la chasse printanière.

Pygargue à tête blanche (Bald Eagle – Haliaeetus leucocephalus)
Rivière-Ouelle – 16 mai 2015 © Claude Auchu 
  • 4 / 0 Busards Saint-Martin
  • 0 / 2 Éperviers bruns
  • 1 / 1 Marouette de Caroline
  • 8 / 25 Pluviers semipalmés
  • 4 / 3 Pluviers kildirs
  • 2 / 1 Chevaliers solitaires
  • 1 / 0 Grand Chevalier
  • 5 / 6 Petits Chevaliers
  • 0 / 1 Tournepierre à collier – Dimanche, un oiseau très hâtif est passé rapidement en vol devant le quai en criant. Il existait déjà une mention pour le 17 mai, en 1982 à La Pocatière.
  • 13 / 7 Bécasseaux minuscules
  • 0 / 1 Bécasseau à croupion blanc – Cet autre limicole hâtif accompagnait le tournepierre. En 1991, j’avais observé un Bécasseau à croupion blanc le 18 mai.
  • 13 / 2 Labbes parasites – Les 13 labbes notés samedi représentent un minimum, certains oiseaux soupçonnés de passer devant nous pour une deuxième fois ont été laissés de côté. Nous ne croyons pas que la visibilité légèrement plus réduite dimanche soit la cause de la chute du nombre d’individus.
  • 0 / 2 Guillemots marmettes
  • 11 / 17 Petits Pingouins
  • 1 / 0 Guillemot à miroir
  • 2 / 3 Mouettes tridactyles
  • 40 / 3 Mouettes de Bonaparte
  • 200 / 50 Goélands à bec cerclé
  • 200 / 100 Goélands argentés
  • 7 / 1 Goélands bruns – Pour cette espèce incroyablement commune ce printemps, nous avons vu trois immatures en plumage de 2e année, un de 3e année et trois adultes samedi et un immature de 2e année dimanche, possiblement un de ceux vus la veille. La marée extrêmement basse au moment de fouiller les goélands dimanche nous a sûrement empêché d’en trouver davantage.
  • 1 / 0 Colibri à gorge rubis
  • 5 / 1 Pics mineurs
  • 0 / 1 Pic chevelu
  • 4 / 0 Pics flamboyants
  • 0 / 2 Faucons émerillons
  • 0 / 3 Moucherolles tchébecs
  • 0 / 2 Viréos à tête bleue
  • 0 / 1 Viréo aux yeux rouges – Le 17 mai correspondait déjà à ma date la plus hâtive pour ce viréo dans la région, établie en 1993 et 2009.
  • 34 / 63 Geais bleus – Samedi, un groupe compact de 34 geais semblait coincé au bout de la pointe de la rivière Ouelle. Le lendemain, un autre groupe agissant de la même façon, cette fois au bout de la pointe aux Iroquois, comptait 61 individus! D’où venaient-ils et où allaient-ils à cette date? Dans la région, les geais sont déjà occupés à nicher!
  • 2 / 0 Hirondelles de rivage
  • 5 / 14 Hirondelles rustiques
  • 28 / 10 Mésanges à tête noire – Samedi, un groupe de 19 mésanges cerné comme les geais au bout de la pointe de la rivière Ouelle a essayé à plusieurs reprises de s’envoler au-dessus de l’eau. Elles non plus ne nicheront sûrement pas cette année!
  • 1 / 0 Moqueur chat
  • 1 / 1 Moqueur roux – Un mâle très bruyant chantait continuellement près du quai durant les deux excursions.
  • 20 / 0 Pipits d’Amérique – Ils sont toujours très faciles à manquer. Un tracteur travaillant dans un champ samedi a fait lever des oiseaux que nous aurions ratés autrement.
  • 2 / 1 Parulines obscures
  • 1 / 1 Paruline à joues grises
  • 2 / 5 Parulines masquées
  • 2 / 0 Parulines flamboyantes
  • 0 / 2 Parulines tigrées

Paruline tigrée (Cape May Warbler – Setophaga tigrina)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2015 © Claude Auchu
  • 2 / 2 Parulines à collier
  • 3 / 4 Parulines à tête cendrée

Paruline à tête cendrée (Magnolia Warbler – Setophaga magnolia)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2015 © Claude Auchu
  • 2 / 2 Parulines à poitrine baie
  • 1 / 3 Parulines à gorge orangée

Paruline à gorge orangée (Blackburnian Warbler – Setophaga fusca)
Rivière-Ouelle – 17 mai 2015 © Claude Auchu
  • 5 / 1 Parulines jaunes
  • 2 / 0 Parulines à flancs marron
  • 5 / 11 Parulines à croupion jaune
  • 0 / 2 Parulines à gorge noire
  • 7 / 10 Bruants familiers
  • 24 / 12 Bruants chanteurs
  • 19 / 14 Bruants à gorge blanche
  • 2 / 12 Bruants à couronne blanche
  • 2 / 2 Goglus des prés – Samedi, ils ont été entendus à partir du bout du quai. Plusieurs passereaux, des ictéridés en particulier, sont souvent vus s’aventurant au large à partir du quai.
  • 42 / 30 Carouges à épaulettes
  • 92 / 26 Quiscales bronzés
  • 0/ 3 Vachers à tête brune

Même lorsque nos excursions ornithologiques sont terminées, nous continuons tout de même à chercher les oiseaux. Ainsi, samedi après-midi, alors qu’elle se déplaçait tout bonnement dans La Pocatière, Christiane a trouvé huit Becs-croisés des sapins! Pratiquement au même moment, je me trouvais 800 mètres plus loin et j’en ai entendu un! Dimanche après-midi, alors que nous faisions du « social » assis derrière la maison de ma mère, nous avons réussi à voir 14 Buses à queue rousse et une Buse pattue dans le peu d’espace disponible entre la cime des arbres. Fidèles à leur habitude, ces rapaces profitaient du petit vent du nord-est pour migrer au-dessus de la ville.

Lundi matin, c’est encore une fois très tôt que nous nous sommes élancés à vélo sur les routes de campagne de La Pocatière. Comme les deux matins précédents, le temps était encore très sombre, légèrement brumeux, mais notre enthousiasme était à son maximum : c’est normal, nous allions aux oiseaux! Comme prévue, la journée a été surtout axée sur les passereaux. Lundi, les oiseaux forestiers ne nous ont pas paru particulièrement abondants, ce que nous avons trouvé tout à fait normal. Après plusieurs journées avec une température pratiquement semblable, les oiseaux sont souvent en pause ou, du moins, plus difficiles à trouver. Nous savons tous que les changements de masses d’air entraînent les oiseaux avec eux et, lorsque ces changements se font attendre, les oiseaux ne bougent qu’au ralenti. Mais nous sommes dans la période de l’année où la variété d’espèces est à son maximum, nous n’avons donc eu aucune difficulté à trouver de quoi nous satisfaire.

Notre promenade à vélo de lundi le 18 mai s’est étirée de 5 h 00 à 11 h 50, nous permettant de trouver 78 espèces sur le territoire de La Pocatière. En voici une partie :
  • 1 Canard branchu
  • 1 Petit Garrot – Une femelle se trouvait sur un petit étang dans une sablière, un endroit plutôt inhabituel pour cette espèce dans la région où le fleuve est tellement attirant pour les canards!
  • 4 Gélinottes huppées
  • 5 Urubus à tête rouge
  • 1 Pygargue à tête blanche – Un autre immature en plumage de 1ère année.
  • 2 Éperviers bruns
  • 1 Buse pattue – La Buse pattue est nettement moins commune durant les migrations qu’elle ne l’était il y a plus de 10 ans. Certaines années, quelques oiseaux passaient même l’été dans la région, ce dont nous n’avons pas été témoins depuis longtemps. 
  • 3 Colibris à gorge rubis
  • 1 Martin-pêcheur d’Amérique
  • 6 Pics maculés
  • 4 Pics mineurs
  • 2 Pics chevelus
  • 7 Pics flamboyants
  • 1 Grand Pic
  • 11 Moucherolles tchébecs – Un beau total pour cet autre oiseau en perte de vitesse.
  • 6 Moucherolles phébis
  • 4 Viréos à tête bleue
  • 2 Viréos aux yeux rouges
  • 9 Geais bleus
  • 8 Grands Corbeaux – À entendre les cris des jeunes corbeaux lorsque les adultes arrivent au nid, ils sont sûrement sur le point de prendre leur envol.
  • 27 Hirondelles bicolores
  • 2 Hirondelles à front blanc
  • 8 Hirondelles rustiques
  • 5 Grives fauves
  • 6 Grives solitaires
  • 2 Grives des bois
  • 48 Merles d’Amérique
  • 7 Moqueurs chats
  • 21 Parulines couronnées – Sont-elles plus communes que les autres parulines ou simplement plus bruyantes?
  • 2 Parulines des ruisseaux
  • 8 Parulines noir et blanc – À mes débuts en ornithologie, je me demandais si le fait que cette espèce ait une préférence pour les bouleaux avait un lien avec la coloration de l’oiseau.
  • 1 Paruline obscure
  • 3 Parulines à joues grises
  • 9 Parulines masquées
  • 6 Parulines flamboyantes

Paruline flamboyante (American Redstart – Setophaga ruticilla)
La Pocatière – 18 mai 2015 © Claude Auchu
  • 4 Parulines à collier
  • 11 Parulines à tête cendrée
  • 2 Parulines à gorge orangée
  • 5 Parulines jaunes
  • 9 Parulines à flancs marron
  • 7 Parulines bleues
  • 23 Parulines à croupion jaune
  • 9 Parulines à gorge noire
  • 35 Bruants familiers
  • 11 Bruants des prés
  • 23 Bruants chanteurs
  • 1 Bruant des marais
  • 20 Bruants à gorge blanche
  • 18 Bruants à couronne blanche – Presque aussi nombreux que les Bruants à gorge blanche, mais beaucoup plus concentrés. Les BRGB protègent maintenant des territoires tandis que les BRCB sont encore en migration et fréquentent les mangeoires en petits groupes.
  • 2 Juncos ardoisés
  • 6 Cardinaux à poitrine rose
  • 7 Goglus des prés
  • 22 Tarins des pins
  • 56 Chardonnerets jaunes

Avec un total de 123 espèces observées durant ces trois jours de terrain, nous ne pouvons qu’être satisfaits de notre fin de semaine. Très peu de régions offrent la possibilité de noter facilement le Fou de Bassan et la Grive des bois à quelques kilomètres l’un de l’autre. Un mélange du sud et du nord, avec des tendances de l’ouest comme de l’est. Nous habitons vraiment une belle région!!!

Il s’agit de mon 250e message depuis que j’ai démarré ce blog il y a un peu plus de quatre ans! Mon objectif demeure toujours le même, partager nos observations en les mettant en contexte avec ce que nos prédécesseurs avaient noté dans la région depuis un siècle. Chacun de ces messages demande une bonne somme de travail, mais je considère que laisser une trace de ce que nous voyons et de la façon que nous nous y prenons pour le voir vaut bien cet effort. Les 2000 visites du blog à chaque mois, provenant d’un peu partout sur la planète, montre aussi que bien des gens partagent le même goût que nous pour l’observation des oiseaux sur le terrain. Allez, on continue…!