mardi 27 décembre 2016

Goélands, bruants et Épervier de Cooper

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas! L’an dernier, les vacances des Fêtes nous avaient permis d’observer un nombre et une variété sans précédent d’espèces d’oiseaux aquatiques attardées dans la région par la température anormalement douce. Cette année, par contre, nous avons eu droit à un début d’hiver plus classique avec le mercure plongeant jusqu’à ‑22°C le 16 décembre dernier. Les conditions météorologiques sont donc plus près de la normale et, à moins de vouloir passer pour un climato-sceptique (!!!!!), nous devons en être soulagés.

C’est en solo que j’ai fait les deux premières vraies excursions de nos vacances. Celle de samedi à travers La Pocatière m’a permis de confirmer que le Bruant des prés fréquente encore la mangeoire de mon ami Bernard.

Voici la liste des espèces que j’ai rencontrées à La Pocatière samedi le 24 décembre entre 8 h 30 et 12 h 45 :
  • 1 Grand Harle
  • 25 Goélands argentés
  • 20 Goélands arctiques
  • 5 Goélands marins
  • 75 Pigeons bisets
  • 6 Tourterelles tristes
  • 1 Pic chevelu
  • 7 Geais bleus
  • 1 Corneille d’Amérique
  • 12 Grands Corbeaux
  • 22 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 165 Étourneaux sansonnets
  • 2 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant des prés – Ce courageux mais timide bruant est à peine sorti de sa cachette lors de mon passage. Après quelques photos, je me suis éclipsé discrètement pour lui laisser la place.

Bruant des prés (Savannah Sparrow – Passerculus sandwichensis)
La Pocatière – 24 décembre 2016 © Claude Auchu
  • 3 Durbecs des sapins
  • 4 Moineaux domestiques

J’ai passé la matinée de Noël à explorer Rivière-Ouelle. À mon arrivée au quai, tôt le matin, les vents forts du nord-ouest poussaient d’immenses vagues qui venaient se briser contre le bout du quai. Le voile de gouttelettes ainsi produites s’élevait jusqu’à une dizaine de mètres de hauteur! Pas question pour moi de m’approcher!
Ce vent encourageait visiblement les goélands à se déplacer vers le sud-ouest. Les eiders m’ont cependant fait faux bond, même si les conditions m’apparaissaient satisfaisantes pour migrer.

Ma tournée à Rivière-Ouelle de dimanche le 25 décembre s’est déroulée de 7 h 10 à 11 h 50 et m’a fourni les espèces suivantes :
  • 1 Grand Harle – Un seul canard observé alors qu’il y a un an, nous avions vu 7 espèces et 121 individus!
  • 4 Goélands à bec cerclé
  • 163 Goélands argentés
  • 47 Goélands arctiques

Goéland arctique (Iceland Gull – Larus glaucoides)
Rivière-Ouelle – 25 décembre 2016 © Claude Auchu
  • 1 Goéland bourgmestre – Peut-être serez-vous surpris d’apprendre que le Goéland bourgmestre est une espèce rare à Rivière-Ouelle!?! Le nombre de Goélands bourgmestres n’est que rarement supérieur à 1% des Goélands arctiques!!!
  • 28 Goélands marins
  • 20 Pigeons bisets
  • 14 Tourterelles tristes
  • 2 Corneilles d’Amérique
  • 20 Grands Corbeaux
  • 12 Alouettes hausse-col

Alouette hausse-col (Horned Lark – Eremophila alpestris)
Rivière-Ouelle – 25 décembre 2016 © Claude Auchu
  • 25 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine blanche
  • 40 Étourneaux sansonnets
  • 1 Plectrophane lapon
  • 20 Plectrophanes des neiges
  • 1 Bruant à gorge blanche – Ce bruant et un des deux juncos fréquentent une mangeoire située pratiquement en plein champ. Pour compenser, ces amateurs de sous-bois sombres se cachent sous la galerie de la maison.
  • 2 Juncos ardoisés
  • 5 Durbecs des sapins

Le lendemain de Noël, plutôt que de participer à un quelconque « Boxing Day », Christiane et moi avons décidé de faire une lente tournée à travers la région. Profitant de l’absence de vent, l’oiseau le plus intéressant de la promenade était perché bien haut.

Lundi le 26 décembre, les espèces suivantes ont retenu notre attention.

À Rivière-Ouelle :
  • 1 Harfang des neiges
  • 3 Geais bleus
  • 1 Alouette hausse-col
  • 3 Plectrophanes lapons – Comme il arrive souvent, les Plectrophanes lapons préféraient la compagnie des Alouettes hausse-col à celle des Plectrophanes des neiges.
  • 23 Plectrophanes des neiges

Et à Kamouraska :
  • 1 Épervier de Cooper – Un immature était perché au sommet d’un silo où se trouvaient quelques minutes plus tôt un groupe de Pigeons bisets. Au départ du rapace, les pigeons sont rapidement revenus prendre leur place. C’était tout de même étrange de voir un épervier bien installé à un tel endroit!
  • 7 Alouettes hausse-col
  • 7 Plectrophanes lapons
  • 110 Plectrophanes des neiges

Mardi matin, ce fut le retour du temps doux. Pour nous, une promenade à Saint-Pacôme s’imposait en ce début d’hiver, ne serait-ce que pour vérifier si les oiseaux y sont aussi rares qu’ailleurs. Il semble bien que même ce village si accueillant pour nos oiseaux en hiver n’avait pas non plus ce qu’il fallait pour les retenir cette année.

Entre 8 h 50 à 10 h 40, mardi le 27 décembre, les quelques oiseaux suivants ont été dénichés à Saint‑Pacôme :
  • 5 Tourterelles tristes
  • 5 Pics mineurs
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Grand Pic
  • 2 Geais bleus
  • 3 Corneilles d’Amérique
  • 2 Grands Corbeaux
  • 12 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine blanche
  • 1 Étourneau sansonnet – Oui, un seul!
  • 1 Cardinal rouge – En plus de ce mâle, un couple est présent dans un autre secteur du village. Une petite population nicheuse semble maintenant installée à Saint‑Pacôme.
  • 1 Durbec des sapins

J’en profite pour signaler également l’observation d’un Écureuil gris à La Pocatière samedi. Cette espèce atteint occasionnellement ma région tard en automne. Personnellement, j’ai été témoin de quatre ou cinq présences dont celle d’un individu qui semble être demeuré au même endroit durant au moins deux ans. J’imagine que la majorité de ces rongeurs ont atteint la région par leurs propres moyens. Ma mention la plus surprenante dans la région est celle d’un écureuil présent à la pointe de la rivière Ouelle en décembre il y a une vingtaine d’années. S’il a atteint ce site par lui‑même, il lui a fallu traverser de très nombreux champs en plus de la rivière Ouelle! Des « migrations » d’Écureuils gris, comparables aux déplacements bien connus des lemmings, se produisent parfois dans le cœur de l’aire de l’espèce. En 1842, au Wisconsin, un tel mouvement aurait impliqué près d’un demi-milliard d’individus (ce n’est pas moi qui les ai comptés!)!!! Il n’y a pas que les oiseaux qui attirent notre attention à l’extérieur, mais avouons que ce sont encore eux qui sont les plus intéressants!