lundi 24 janvier 2011

Les oiseaux et le froid

Nous traversons présentement la première vraie période de froid de l’hiver. À La Pocatière, ce matin, la température était de -25ºC avec des vents de 35-40 km/h. Tout comme nous, les oiseaux doivent s’adapter à ce mauvais moment à passer. Dans la ville, samedi et dimanche, les visites des oiseaux aux mangeoires étaient courtes mais intenses, le temps passé dans les secteurs plus abrités (le long des murs des maisons, dans les conifères les plus denses) étant de toute évidence favorisé. Les oiseaux habituellement présents dans les lieux ouverts étaient eux aussi plus difficiles à trouver : les 75 Étourneaux sansonnets qui fréquentent le nouveau site de compostage étaient pratiquement absents, seulement quatre oiseaux étaient sur place. Le premier des quatre étangs de décantation de la ville, celui dont l’eau est la moins pure, gèle à partir de -10ºC. Dimanche, il était pratiquement glacé sur toute sa superficie et la dizaine de Goélands arctiques qui s’y nourrissent habituellement s’étaient dispersés; un seul individu n’y a fait qu’une brève incursion. Bien entendu, ils seront de retour aussitôt que la température reviendra à la normale… enfin, je l’espère!

Étourneaux sansonnets - La Pocatière - 24 février 2004

Curieusement, il n’y a pas que la modification des habitats naturelles qui peuvent nuire aux oiseaux. La « modernisation » de notre propre habitat crée sûrement des problèmes aux oiseaux qui l’avaient pourtant colonisé. À La Pocatière, il ne reste pratiquement plus de cheminées comme celle de la photo ci-contre (elle-même fut modernisée il y a trois ans) où les étourneaux bénéficiaient gratuitement des pertes de chaleur de nos vieilles habitations.

La seule espèce inhabituelle de la fin de semaine fut un Épervier brun qui survola le centre-ville vendredi après-midi. Depuis mes débuts en ornithologie, j’observe cette espèce dans la région environ deux hivers sur trois. La présence de ces oiseaux ne semble cependant pas s’étirer puisqu’ils ne sont jamais vus plus de deux ou trois jours de suite. Leur présence ne semble pas non plus liée à l’abondance ou non d’éventuelles proies.