mardi 9 avril 2013

Fraîcheur et Goéland brun

Ce fut une autre fin de semaine plutôt difficile! À vrai dire, elle aurait été considérée comme belle seulement si nous avions été en novembre… Et, comme tout le monde au Québec, nous avons encore une fois eu à vivre avec le froid, le vent et les nuages. Il y a eu quelques percées de soleil en début d’après-midi samedi, comme si la nature voulait nous narguer. Nous avons dû adapter continuellement nos plans en fonction de la météo afin de rendre cette fin de semaine la plus profitable possible. Mais, tant pis, on sert les poings (et on claque des dents) et on fonce!!!

Pour samedi, notre idée première était de nous rendre à Rivière-Ouelle, surtout que des précipitations étaient prévues pour dimanche. Mais, durant la nuit de vendredi, en ressentant des vents assez violents pour déplacer la maison (c’est nettement l’impression que j’avais dans mon lit!) et qui soufflaient du nord-ouest, nous n’avons eu d’autre choix que de modifier notre programme.
Nous nous sommes donc retrouvés samedi matin à quadriller un boisé de La Pocatière en espérant y dénicher une rareté qui nous a été rapportée de façon très crédible la semaine précédente. La chance ne nous a pas souri cette fois mais, de toute façon, il est prévu que nous trouvions cette espèce dans la région d’ici l’an 2020… Comme il fallait s’y attendre, il y avait très peu de passereaux présents en forêt, même les espèces hivernales étaient discrètes. Par la suite, au début de l’après-midi, nous nous sommes rendus en bordure du fleuve pour nous rendre compte que les glaces, aidées par le  -7°C de la matinée, le vent du nord-ouest et la marée qui finissait de monter, avaient envahi le secteur des battures le plus recherché par les canards! Heureusement, quelques rapaces en migration ont remplacé les canards, ce qui nous permis de faire monter le total de la journée à 28 espèces… seulement.

Patrouiller le secteur de La Pocatière durant 4 h 30 samedi le 6 avril nous aura rapporté les oiseaux suivants :
  • 6 Bernaches du Canada
  • 21 Canards noirs
  • 2 Canards souchets – La présence de deux mâles relativement hâtifs nous a surpris par ce printemps froid. Ma date d’observation la plus hâtive pour cette espèce dans la région est le 5 avril 2010, durant un printemps nettement plus doux!
  • 2 Garrots à œil d’or
  • 6 Grands Harles
  • 4 Urubus à tête rouge
  • 3 Busards Saint-Martin
  • 1 Buse à queue rousse
  • 6 Buses pattues
  • 110 Goélands à bec cerclé
  • 17 Goélands argentés
  • 4 Goélands arctiques
  • 4 Goélands marins
  • 5 Pigeons bisets
  • 6 Tourterelles tristes
  • 1 Pic chevelu
  • 2 Geais bleus
  • 155 Corneilles d’Amérique
  • 5 Grands Corbeaux
  • 10 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 5 Roitelets à couronne dorée – Probablement de nouveaux arrivants, nous n’en avons pas vu un seul durant l’hiver.
  • 80 Étourneaux sansonnets
  • 120 Plectrophanes des neiges
  • 1 Carouge à épaulettes
  • 2 Quiscales bronzés
  • 35 Sizerins flammés
  • 10 Moineaux domestiques
C’est finalement dimanche que nous nous sommes rendus à Rivière-Ouelle, par une matinée nuageuse mais sans précipitations. Le vent qui soufflait du nord-ouest la veille provenait cette fois du sud-est, mais il avait conservé sa fraîcheur. Le nombre d’oiseaux en déplacement était encore très limité, surtout en comparant avec ce que nous avons vu la semaine précédente. N’eût été de la présence de plus en plus marquée des Macreuses à bec jaune et des Plongeons catmarins, nous nous serions vraiment crus le 20 mars!

Nous sommes malgré tout demeurés à Rivière-Ouelle de 6 h 05 à 10 h 50 dimanche le 7 avril, ce qui nous a permis de voir :
  • 44 Oies des neiges
  • 4 Bernaches cravants
  • 18 Bernaches du Canada
  • 40 Canards noirs
  • 2 Canards pilets
  • 4 Eiders à duvet
  • 300 Macreuses à bec jaune
  • 19 Garrots à œil d’or
  • 3 Garrots d’Islande – C’est une espèce toujours incompréhensiblement difficile à voir à Rivière-Ouelle! Elle est pourtant commune de novembre à avril à moins de 15 kilomètres du quai, mais de l’autre côté du fleuve.
  • 3 Grands Harles
  • 1 Harle huppé
  • 57 Plongeons catmarins – Les oiseaux se déplaçaient en petits groupes comptant jusqu’à une douzaine d’individus.
  • 2 Urubus à tête rouge – En milieu d’avant-midi, ils étaient posés au sommet de grandes épinettes avec la tête bien cachée entre les épaules, à résister comme nous aux aléas de la température.
  • 1 Pluvier kildir
  • 100 Goélands à bec cerclé
  • 25 Goélands argentés
  • 3 Goélands arctiques
  • 1 Goéland brun – Christiane et moi avons repéré en même temps cet adulte en déplacement au large du quai. Bien qu’encore rare, ce goéland européen est de plus en plus facile à trouver dans la région, particulièrement au printemps. La première mention ici remonte au 17 mai 1983.
  • 10 Goélands marins
  • 34 Pigeons bisets
  • 2 Tourterelles tristes
  • 1 Pic mineur
  • 1 Pie-grièche grise – Les pies-grièches qui remontent vers le nord sont particulièrement communes ce printemps. Elles étaient passées presque inaperçu en descendant vers le sud l’automne dernier.
  • 1 Geai bleu
  • 62 Corneilles d’Amérique
  • 1 Grand Corbeau
  • 3 Alouettes hausse-col
  • 9 Mésanges à tête noire
  • 2 Sittelles à poitrine rousse
  • 65 Étourneaux sansonnets
  • 9 Jaseurs boréaux – Ces neuf oiseaux on fait un petit allers-retours au-dessus du quai depuis le rivage, s’apprêtant peut-être à traverser le fleuve. Ce sont les premiers que nous observons depuis le 3 février.
  • 6 Plectrophanes des neiges
  • 35 Carouges à épaulettes
  • 37 Quiscales bronzés
  • 3 Vachers à tête brune
  • 5 Sizerins flammés
  • 2 Moineaux domestiques
Lorsque nous quittons pour Rivière-Ouelle avant le lever du soleil, nous espérons toujours y demeurer durant 7-8 heures. Mais les randonnées sont toujours écourtées par le manque d’oiseaux et, surtout, la température désagréable! Mais si je trouve pénible de devoir attendre la douce chaleur du printemps, comment doivent donc se sentir les oiseaux??? Dimanche après-midi, je regardais par la fenêtre une bande mixte d’une trentaine d’oiseaux noirs (étourneaux, quiscales, carouges et vachers) perchés dans les grands arbres du voisin. Normalement,  ils auraient dû être au sol à fouiller dans les flaques d’eau sur les pelouses. Mais, voilà, les flaques d’eau sont glacées!!!