mardi 14 janvier 2014

Nos carouges ont de la compagnie!

Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas… du côté température du moins. Depuis le début de 2014, nous sommes passés de –32°C il y a dix jours à 5° dimanche le 12 janvier! Mais, puisque c’est avec des extrêmes qu’on fait des moyennes, on se retrouve avec -14° en moyenne, ce qui est très acceptable dans la région en janvier.
Pour les oiseaux, cependant, les jours se suivent et se ressemblent en continuant d’être plutôt tranquilles. Nos fins de semaine, toujours axées sur les oiseaux, suivent la même tangente et, malgré nos efforts, la diversité des espèces rencontrées dans la région semble avoir déjà plafonnée. Nous continuons malgré tout à explorer nos sites habituels (et à essayer d’en trouver de nouveaux plus profitables) en ayant toujours à l’esprit que des oiseaux de l’extérieur peuvent se présenter dans la région à tout moment…
La fin de semaine qui vient de se terminer s’est déroulée avec une température presque printanière et plusieures heures de pluie verglaçante. Samedi matin, puisque les précipitations n’étaient pas encore commencées, nous nous sommes élancés vers Rivière-Ouelle. Au quai, les conditions étaient très agréables, mais nous jetions de fréquents coups d’œil vers l’ouest où les averses commençaient tout juste à cacher l’île aux Coudres. C’est finalement à 9 h 00 que la pluie verglaçante s’est mise à tomber et avec assez de vigueur pour que la voiture se recouvre d’une fine couche de glace en moins de deux minutes. Voilà, notre journée était à l’eau!

Il ne nous restait donc que la journée de dimanche pour satisfaire notre besoin non-négociable de chercher des oiseaux. Les précipitations avaient cessé durant la nuit pour laisser la place à un vent du sud-ouest atteignant les 70 km/h! Qu’importe, nous allons explorer La Pocatière dans tous les sens, ne serait-ce que pour voir où sont rendus les oiseaux trouvés ces dernières semaines. Ce sont effectivement les espèces que nous avons repérées en décembre qui nous ont procuré le plus de satisfactions. Ces oiseaux fréquentent présentement des champs de fraises où le propriétaire a laissé quelques rangées de maïs sur pied, probablement pour aider la neige à s’accumuler sur  les plans. Nous surveillons ces champs depuis près d’une dizaine d’années (déjà?) et la diversité des espèces et le nombre d’individus présents sur place nous surprend souvent!

Voici donc ce que La Pocatière avait à nous offrir entre 7 h 30 et 11 h 45 durant la venteuse journée de dimanche le 12 janvier :
  • 10 Perdrix grises – Depuis quelques années, des perdrix sont régulièrement découvertes cachées au pied des tiges de maïs.
  • 5 Goélands arctiques
  • 12 Pigeons bisets
  • 19 Tourterelles tristes
  • 1 Pic chevelu
  • 1 Geai bleu
  • 75 Corneilles d’Amérique – Les corneilles sont particulièrement rares dans la ville cet hiver. Elles sont cependant bien présentes dans les champs situés entre l’autoroute 20 et la route 132.
  • 9 Grands Corbeaux
  • 8 Mésanges à tête noire
  • 1 Sittelle à poitrine rousse
  • 115 Étourneaux sansonnets – Les Étourneaux sansonnets ne fréquentent pas les champs, mais se rassemblent en bon nombre au site de compostage de la ville, situé tout près.
  • 8 Plectrophanes lapons – Eux aussi aiment le « blé d’Inde »!
  • 320 Plectrophanes des neiges – Une groupe de 300 Plectrophanes des neiges mettait beaucoup de vie (et d’action) dans les champs.
  • 7 Carouges à épaulettes – Les carouges découverts dans les champs il y a deux semaines étaient encore sur place. Il est tout de même intéressant de voir que ces oiseaux réussissent à survivre à ce début d’hiver plutôt rigoureux, en se nourrissant à découvert et exposés à tous les vents. Ils passent probablement leurs nuits dans les bosquets de thuyas qui bordent la ville. À moins que ce ne soit dans les massifs de Roseaux communs présents sur les battures du fleuve et qui servent de dortoir à l’espèce durant l’automne.
Alors que nous observions tous ces oiseaux, Christiane a remarqué que des plumes virvoltaient au vent tout près de nous. Il y avait probablement un oiseau de proie en train de se nourrir très près de nous! En même temps, les oiseaux présents dans les champs en contre-bas prenaient souvent peur sans que ne réussissions à en trouver la cause. Il nous reste donc encore des oiseaux à découvrir…!?!
Nous n’étions pas les seuls à profiter de cette température douce pour faire une randonnée en forêt. Nous avons croisé un Raton laveur qui a interrompu sa promenade pour grimper rapidement dans un arbre. Il s’agit de ma première rencontre avec cette espèce en janvier, mais nous avons vu à plusiers reprises des pistes fraîches de ce petit bandit masqué même en plein cœur de l’hiver.
Raton laveur – La Pocatière – 12 janvier 2014 © Claude Auchu