Lundi matin, la tempête qui a laissé tomber une trentaine de centimètres de belle neige blanche sur la région se terminait à peine lorsque nous avons mis le nez à l’extérieur. Notre but premier n’était pas vraiment de faire une excursion ornithologique (Christiane n’avait même pas son fidèle carnet de notes avec elle!), mais simplement de faire une marche pour évacuer la frustration de perdre une autre journée de congé à cause de la météo. Bien entendu, nous avions nos jumelles avec nous et, puisque la neige a finalement cessé de tomber durant l’avant-midi, nous avons réussi à voir quelques espèces d’oiseaux intéressantes.
En plus, le vent fort du nord-est qui a soufflé durant la tempête a repoussé au large les glaces déjà bien présentes sur le Saint-Laurent. Nous avons donc poussé une petite pointe rapide jusqu’au fleuve, un site que nous ne visitons maintenant que trop rarement, faute de temps.
Lundi le 23 décembre, notre petite promenade de près de quatre heures à La Pocatière nous aura permis de voir les oiseaux suivants :
-
1 Grand Harle
- 4 Goélands arctiques
- 3 Goélands marins
- 2 Pigeons bisets
- 25 Tourterelles tristes
- 1 Pic mineur
- 2 Pics chevelus
- 7 Geais bleus
- 100 Corneilles d’Amérique
- 10 Grands Corbeaux
- 16 Mésanges à tête noire
- 2 Sittelles à poitrine rousse
- 3 Merles d’Amérique – Toujours présents au même endroit depuis le début du mois, les merles semblaient attendre doucement le retour du soleil.
- 50 Étourneaux sansonnets
- 3 Plectrophanes lapons
- 1 Roselin familier – Souvent insaisissable dans la région, un individu survolait la ville en criant.
Sur place, il neigeait probablement plus qu’à La Pocatière et la visibilité était souvent limitée à 100 mètres! La tournée aurait pu être considérée ennuyante si nous n’étions tombés sur une courageuse Paruline à croupion jaune qui fréquente une mangeoire depuis au moins le début du mois. Mais il n’y a pas que la présence de cet oiseau dans la région en décembre qui nous a surpris. Son plumage également nous a un peu décontenancé, nous laissant croire qu’il y a peut-être des gènes de la sous-espèce auduboni dans cet oiseau! Dans les Rocheuses canadiennes, cette sous-espèce de l’ouest partage une large zone de métissage avec notre sous-espèce. Certains avancent que dans l’état de Washington, soit en plein dans la zone de nidification des auduboni, une Paruline à croupion jaune sur 200 serait une métisse! Les chances qu’une « Paruline d’Audubon » pure se présente dans la région serait donc beaucoup plus faibles que celles de rencontrer une métisse et, en plumage d’hiver, l’identification risque de présenter un problème insurmontable!
Voici la courte liste des oiseaux rencontrés à Saint-Pacôme mardi le 24 décembre :
-
2 Pigeons bisets
- 51 Tourterelles tristes
- 1 Pic chevelu
- 20 Geais bleus
- 4 Corneilles d’Amérique
- 1 Grand Corbeau
- 15 Mésanges à tête noire
- 2 Sittelles à poitrine rousse
- 15 Étourneaux sansonnets
- 1 Plectrophane des neiges
- 1 Paruline à croupion jaune – En plumage d’hiver, l’absence de sourcil et la gorge jaunâtre ne remontant pas derrière la région auriculaire seraient les principales caractéristiques de la Paruline à croupion jaune auduboni.
Le dessous de la queue peut être très utile pour qui veut se risquer à
déterminer l’âge et le sexe de l’oiseau. Paruline à croupion jaune – Saint-Pacôme – 24 décembre 2013 © Claude Auchu |
En gros plan, la gorge semble plutôt beige. Paruline à croupion jaune – Saint-Pacôme – 24 décembre 2013 © Claude Auchu |
Un petit menton blanc est aussi visible entre le bec et la gorge. Paruline à croupion jaune – Saint-Pacôme – 24 décembre 2013 © Claude Auchu |
- 1 Junco ardoisé